Sujet: LOWRY & ESFYR ▽ life's too short to even care at all Dim 22 Juil - 16:48
LOWRY & ESFYR ▽
life's too short to even care at all
A peine levée, je jetais un œil par la fenêtre, la neige avait presque totalement disparu et la grisaille avait repris ses droits encore et toujours. Je me préparais, rejoignant par la suite Blue dans la Grande Salle, à la table des Gryffondors. Le petit déjeuner se fit rapidement, j'avais le ventre noué. J'espérais ne pas couver quelque chose, je n'avais pas envie de me retrouver pour une durée indéterminée à l'infirmerie. Bref, je commençais mes cours, avec de la médicomagie. Je n'en étais pas tellement enchantée. Je m'installais à mon pupitre, aux côtés de mes camarades. Je sens encore le regard de Nolhàn entre mes omoplates et je me retournes avec appréhension, et constate que Blue avait finalement raison. Il était bien entrain de me fixer, je me détournais promptement pour ne pas avoir à subir les abysses de ses iris. Depuis, qu'il était revenu, il me fichais clairement la trouille, comme si Azkaban l'avait vidé de son ancienne personnalité rassurante et aimable. Je déglutis, mal à l'aise. « Bonjour à tous. ». Je me raidis et baissais les yeux sur mes affaires de cours. Voilà, quatre mois que j'avais découvert que le médicomage qui avait soigné ma mère pendant l'été – et accessoirement, avec qui j'avais couché – était devenu mon professeur de médicomagie. Un comble, moi qui était persuadé de ne pas avoir à le revoir. Pour une fois, que je m'étais laissé aller dans les bras d'un homme, sans penser au lendemain, sans envahir mon cerveau de pensées parasites. A la rentrée, alors que j'avais mon premier cours, j'avais reconnu sa silhouette, mais je n'en étais pas sûre, je m'étais traitée mentalement d'imbécile car j'étais persuadée qu'il travaillait encore à Ste Mangouste. Je m'étais trompée, alors qu'il s'était retournée, je l'avais fixée comme une fille à qui il manquait une case. « M**de, alors », avais-je lâché, attirant un regard interloqué de mes voisins proches. J'avais secoué la tête, me reprenant, mais je n'avais pas compris un traitre mot du cours, trop choquée par ma découverte. Depuis, je ne lui avais pas adressé la parole, même si les images de notre dernière soirée ensemble ne cessaient de revenir en masse dans ma tête. Je n'avais pas trouvé d'autres parades. Et aujourd'hui n'échappa pas à la règle, évitant son regard, je suivais tant bien que mal le cours dispensé par Lowry. Il fallait tout de même que je sois attentive sinon je pouvais dire adieu à mon diplôme plus tard, et ça je ne voulais pas du tout faire une croix dessus. Alors que la fin du cours sonnait, je me levais vivement, suivant le mouvement des autres élèves. En quittant la classe, je ne pus m'empêcher de jeter un regard derrière moi, croisant un instant celui de mon professeur. La journée continua de s'écouler lentement, cours après cours.
A la fin de la journée, je croisais Blue. « J'ai rendez-vous à l'infirmerie, on se voit au diner. », lui dis-je en pointant du doigt, la direction de l'infirmerie. Elle hoche la tête avant, de me sourire et je quitte le couloir d'un pas déterminé. Je passais la porte de l'infirmerie, cherchant l'infirmière du regard. Je me penchais par la porte de son bureau pour voir si elle était là, mais personne. Je fronçais les sourcils et partait à sa recherche dans l'infirmerie. Mais la seule personne que j'y trouvais été Lowry. Je me figeais quelques instant avant de reprendre consistance et lui adresser la parole. « Bonjour, je cherche l'infirmière, elle est là ? », demandais-je doucement. J'avais l'impression de parler à un étranger, alors que je l'avais côtoyer pendant deux mois, non stop. Comme si le fait qu'il soit mon professeur, me bloque. C'était totalement idiot, mais je persistais dans ma stupidité. « C'est … c'est pour un contrôle. », me justifiais-je. Je n'avais pas besoin de me justifier, mais c'est ce que je faisais pour expliquer ma présence. Pourtant, je n'avais pas l'intention de lui dévoiler, le pourquoi de ce contrôle, j'avais pris tellement soin de le cacher à tout le monde, que je détestais laisser apparaître quoique ce soit, à quiconque. Je voulais encore moins, que lui s'en aperçoive et soit au courant, je voulais qu'il continue à me voir comme la femme qu'il avait connu cet été. Plus les minutes passent et plus je sens que l'infirmière, ne viendra pas à notre rendez-vous, j'ai un mauvais sentiment. Je mets les mains dans les poches de ma veste d'uniforme, mal à l'aise par la proximité du jeune homme, j'attends sa réponse, tendue.
Lowry M. Burrows
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Sujet: Re: LOWRY & ESFYR ▽ life's too short to even care at all Lun 23 Juil - 10:56
Sujet: Re: LOWRY & ESFYR ▽ life's too short to even care at all Lun 23 Juil - 12:14
Distante, voilà comment j’agissais face à Lowry. C’était ridicule, mais nous comportions comme deux gamins pris en flagrant délit. Pourtant, il n’y avait rien à se reprocher. Nous étions tout deux consentant l’été dernier, et je n’étais pas au courant qu’il risquait de devenir mon professeur à la rentrée suivante ! D’ailleurs, nous n’avions jamais parlé de projets aussi importants que l’avenir. Après tout, je risquais à tout instant de perdre ma mère, nous nous focalisions donc sur le présent. Uniquement le présent. Je ne m’en n’étais jamais mordu les doigts jusqu’à présent. « Elle n’est pas là pour l’instant, un accident dans les cachots, elle devrait être débordée lorsqu’elle reviendra… », me répondit-il après s’être levé promptement de sa chaise. Je lâchais un ‘oh’ de surprise, après tout, il était courant qu’il y ait des imprévus, nous étions à Poudlard pas dans une université moldue. Je hochais la tête, commençant à tourner les talons. La voix de Lowry m’arrêta dans mon geste. «C’est pour un contrôle de quoi ? Si c’est important, je ne voudrais pas te laisser partir sans le faire, je peux m’en charger si tu veux, je m’y connais un peu en maladies… », me proposa t-il, en blaguant légèrement. Un sourire amusé naquit sur mes lèvres. Ce n’était pas la blague du siècle, mais elle avait le mérite d’être assez amusante. Il m’indiqua ensuite, un lit au fond de l’infirmerie. Je serais les poings dans les poches de ma veste, encore plus mal à l’aise. C’était stupide de ne pas vouloir avouer un truc pareil au médicomage de ma mère, mais pourtant, je ne pouvais m’empêcher de camper sur mes positions. Je restais muette, le cerveau à cent à l’heure. Je m’evertuais à trouver une excuse plausible, du genre ‘non ça ira, je peux attendre’ ou alors ‘j’ai rendez vous ailleurs dans quelques minutes’. Pourtant, rien ne venait. Après tout, n’avait-il pas deviné depuis le temps que nous nous côtoyons ? Ne savait-il pas que la maladie de ma mère était héréditaire, ou avait-il omis ce détail ? Ou bien, ne s’était-il pas posé la question en me voyant en parfaite santé ? Je détournais les yeux, et il reprit la parole. Dur. « Attends, un contrôle, tu es malade toi aussi ? », me demanda t-il. Je déglutis, et eus envie de me faire toute petite. Voilà, ma petite tu es dans la mouise, jusqu’au cou maintenant. J’aurais mieux fait de ne pas me justifier et partir sans demander mon reste. « Je … », commençais-je, sans le regarder. Je savais bien qu’il me fixait, je sentais son regard sur mon visage. Mon comportement était ridicule d’ailleurs. Je m’étais comportée comme un adulte – ce que j’étais à moitié – pendant tout le séjour de ma mère à Ste Mangouste et à présent, j’avais l’impression de passer au détecteur de mensonge et de redevenir une gamine.
J’essayais de me reprendre pour ne pas avoir l’air si imbécile que cela, je relevais la tête et plantais à mon tour, mon regard dans le sien. Ce regard qui m’avait fait chavirer, il y a quelques mois … J’inspirais doucement. « Oui. La maladie s’est déclarée, un peu avant que ma mère arrive à Ste Mangouste l’été dernier. », répondis-je sans prendre pincette. Et puis, après tout qu’est ce que cela pouvait bien lui faire. Certes ma mère avait bien failli perdre la vie et alors, cela ne veut pas dire que j’en arriverais au même extrême ! Je pouvais continuer à vivre ma vie, côtoyer des gens, tomber amoureuse. Et puis, si je commençais à m’arrêter de vivre, ce serait sans doute Blue qui viendrait me botter l’arrière train ! Je n’avais certainement pas envie de devenir aussi sombre que mon ex, Nolhàn. Même si lui était une exception, il m’avait sauvé et en avait payé le prix … Il avait l’air désappointer et un peu énervé, ce qu’Esfyr ne comprenait pas tellement. Après tout, ce n’était pas lui qui était malade, mais elle. « Je vais bien. Je viens juste pour voir si ça va dans le bon sens. », m’exaspérais-je. Je ne voulais pas qu’il me prenne en pitié ou bien qu’il se mette en tête de trouver un remède à ce que j’avais. Je me dirigeais ensuite vers le lit qu’il m’avait indiqué précédemment, maintenant, qu’il savait autant que j’en profite avant d’être pris dans le flot de blessé provenant des cachots. Quand bien même sa proximité, et fait de l’avoir vu nu, me déstabilisait, il fallait que je passe outre ces détails.
Lowry M. Burrows
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Sujet: Re: LOWRY & ESFYR ▽ life's too short to even care at all Lun 23 Juil - 14:28
Sujet: Re: LOWRY & ESFYR ▽ life's too short to even care at all Lun 23 Juil - 16:36
Je voyais bien que mes réponses le contrariais. Je ne me laissais pas abattre et continua mon discours, sans me formaliser de ses sourcils froncés, lui empêchant toute prise de parole. Coupant cours, à n'importe quelle protestation qui pourrait s'échapper de ses lèvres, je partis dans la direction qu'il m'avait précédemment indiquer pour le contrôle. Je le sentis me suivre, entendant légèrement ses pas sur la pierre de l'infirmerie. Une fois arrivée à destination, il tira le paravent. Et je restais là, comme une idiote, à fixer ses mouvements. « Il faudrait que tu retires ta robe de sorcière, tes chaussures aussi et que tu t’allonges… », m'indiqua t-il. Je ne savais même pas pourquoi, j'avais attendu qu'il me le demande, en grande habituée des contrôles à présent. Sans doute, parce que je n'avais pas envie d'exposer mon corps à sa vue, parce que moi aussi, je voulais qu'il offre le sien à la mienne. Mais la situation ne s'y prêtait pas. Je me serrais gifler si j'avais été seule, pour avoir pensé une seule seconde à des choses aussi peu catholique ! Je m'asseyais sur le lit, retirant mes chaussures. Je me relevais et lui tournais le dos, pour ne plus avoir à affronter son regard, bien que je le sentais encore dans mon dos. Puis, je laissais mes mains glisser sur le tissu de ma robe de sorcière, m'attelant à l'enlever. Je déposais le tout, sur la chaise, la plus proche. Je m'installais ensuite sur le lit, comme il me l'avait demander, ma tête touchant l'oreiller, j'essayais de faire le vide dans ma tête, de ne plus penser à la tension qui m'anime en cet instant. Il avait sorti sa baguette, et je priais pour que l'examen se fasse vite, pour que je puisse prendre mes jambes à mon cou au plus vite – même si ce n'étais pas mon genre de fuir ainsi –, pourtant, je n'avais pas tellement prêter attention, au fait qu'il était contrarier par l'omission que j'avais fait sur ma maladie. Je le vis baisser sa baguette et je fronçais les sourcils. Qu'est-ce qu'il avait encore ? « Tu étais malade tout le temps où je me suis acharné à guérir ta mère et tu n’as pas jugé utile de m’en parler ? Ce n’est certainement pas à toi que je vais apprendre ce qui peut arriver quand la maladie se manifeste de manière plus agressive ! », s'énerva t-il. Je restais bouche bée et me redressais sur mes coudes par la suite, le fixant en fronçant les sourcils, un peu plus. Pourquoi me parlait-il ainsi ? Pourquoi est-ce que cela l'affectait tant ? « Excuse-moi, ce n'était pas moi, qu'il fallait soigner ! Non, tu n'a pas besoin de m'expliquer, je ne suis pas idiote. Même si tu étais le médicomage de ma mère, je ne suis pas du genre à crier sur les toits que je suis malade ! Il n'y a que mes parents, ma meilleure amie et l'infirmière qui soient au courant de ça … et toi maintenant. », lui répondis-je sur le même ton. Il avait attendu que je me sois déshabiller pour pouvoir tout me déballer, quel était son but au juste ? Il allait le faire son contrôle ou pas ? Si il me poussait un peu plus, j'étais bien capable de partir en courant, mes affaires sous le bras.
Il enchaina ensuite encore un peu dans les accusations. « Si c’est la même maladie, j’aurais pu me servir de toi pour mieux comprendre ce qui avait dégénéré chez ta mère, mais tu as préféré garder ça pour toi, je comprends mieux pourquoi ta mère ne cessait de me demander de garder un œil sur toi, je pensais que c’était pour éviter que tu t’effondres, je ne me doutais pas que tu pouvais réellement le faire ! », m'accusa t-il. Je sentis les larmes me monter aux yeux, était-il entrain d'insinuer que j'avais failli tuer ma mère en me taisant sur ma maladie ? Que j'avais retarder sa guérison ? Je déglutis en me reprenant, je me levais ensuite, me fichant cette fois-ci de ma quasi-nudité. Les sourcils froncés, je ne comptais pas me laisser faire par ses paroles blessantes. « Non, mais tu t'est entendu ? Pour qui est-ce que tu te prends ? Tu es entrain de dire que j'ai failli faire tuer ma mère, que j'ai nuis à tes performances pour la soigner ? Je n'ai pas besoin que tu me surveilles, ou que tu me protèges, la preuve, je suis encore vivante après quatre mois sans tes soins ! », répliquais-je sans prendre aucunes pincettes pour lui dire ses quatre vérités. Les mains croisées sur ma poitrine, je le fusillais du regard, les lèvres pincées. Je luttais contre les larmes, et tentais de me reprendre pour ne rien laisser paraître de mon trouble. Pied nus, et en sous vêtements, je n'étais pas forcément à l'aise mais l'énervement, et la tension me faisait occulté ces petits détails. Je passais une main sur mon front, puis dans mes cheveux, ne sachant pas quoi faire, d'autre. « Écoute, fais-moi ce p****n de contrôle que je m'en aille au plus vite, on m'attends ! », déclarais-je, impatiente. C'est là que je regrettais de ne pas avoir pris la fuite alors qu'il m'avait appris que l'infirmière était absente.
Lowry M. Burrows
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Sujet: Re: LOWRY & ESFYR ▽ life's too short to even care at all Lun 23 Juil - 20:40
Sujet: Re: LOWRY & ESFYR ▽ life's too short to even care at all Mer 25 Juil - 18:52
Je ne savais pas ce qui le poussait à se sentir tellement mis à l'écart dans le fait de ne pas l'avoir prévenu que j'étais malade, moi aussi. Je n'étais pas sa patiente, même si ma mère avait été la sienne, je n'étais pas une amie, rien. Juste la femme avec qui il avait couché durant une nuit, suite à l'annonce de la guérison de ma mère. Un écart simple, sans conséquence – du moins ce que nous avions cru – à croire que le destin avait décidé de faire des siennes et nous mettre face à face ! Ce qu'il pouvait être drôle, ce destin. « Je ne t’ai pas demandé de le crier sur tous les toits, je cherche seulement à comprendre pourquoi à moi, tu n’as rien dit ! Tu n’avais pas assez confiance ? J’aurais peut-être dû m’acharner à soigner ta mère pour que tu daignes me l’accorder, j’aurais peut-être dû prouver que j’étais capable de guérir véritablement quelqu’un, j’aurais même peut-être dû rester avec toi des heures à discuter de tout et de rien sans que tu ne me révèles une part importante de ton existence ! N’ai-je pas fait tout ça pour toi ? », s'énerva t-il. Je ne pus m'empêcher de baisser les yeux et de détourner la tête. Après tout il avait raison, tout cela il l'avait fait. Je le savais, mais pour moi, cette maladie relevait plus d'un fardeau, et donc, je devais le porter seule. Têtue comme une mule, ma mère me l'avait répété pourtant, qu'il fallait bien que j'en parles aux personnes qui m'entourent, pour pouvoir partager ce que j'avais sur les épaules. Mais j'agissais comme une idiote, je le savais, campant sur mes positions comme une statue. Je ne voulais pas importuné les autres avec ma maladie, je ne voulais pas non plus de leur pitié, ni même que cela en face un sujet de conversation constant. Je relevais la tête et croisais de nouveau ses prunelles accusatrices. « Ce n'est pas ça du tout ! J'avais confiance, j'ai toujours confiance, mais … », commençais-je. Je me mordis la lèvre inférieure, m'interrompant au milieu de ma phrase, je ne savais pas comment justifier mon comportement. J'étais tellement mortifiée d'être coincée ici, en sous-vêtements, sur un lit de l'infirmerie, à devoir me justifier auprès de Lowry sur ce que je n'avais pas dit. « C'était de ma mère que je voulais que tu t'occupes, pas de moi. Je voulais juste que tu ne me vois pas comme tous tes patients, je voulais juste que tu continue de me parler et de me regarder comme si j'étais normale, pas comme une malade. », finis-je par dire, en essayant de masquer les tremblotements de ma voix. Cet été alors que je venais d'apprendre que j'étais malade, je n'avais pas supporter ne serais-ce que le regard abattu de mon père, il avait fallu que je me fasse violence pour pouvoir l'affronter sans fondre en larmes, ou même sans m'énerver. Alors j'avais quitter la maison et m'était trouver un appartement. Juste pour faire le vide et pouvoir me 'déconnecter' de Ste Mangouste, du regard de mon père et de ma maladie. J'avais appris à ne plus perdre mon calme face au regard des autres. Mais je n'aurais pas supporter de voir le regard de Lowry changer.
Alors qu'il continuait dans ses paroles accusatrices, je ne me laissais pas atteindre et me levais pour lui faire face. Rester allongée sur le lit, pour répondre à ses accusations, ça allait bien une seconde ! Sans doute, un effet de mon imagination, je vis ses yeux parcourir mon corps quelque peu dénudé pour revenir subitement dans les miens. Je ne m'en formalisais pas plus que cela, ce n'était qu'un homme après tout, et quand bien même il serait à ma place, j'aurais bien du mal à garder mon sang-froid et mes yeux à leur place. « Tu aurais pu en tout cas m’en faire part, cela m’aurait peut-être aidé, je n’ai pas dit que tu avais failli tuer ta mère Esfyr, je n’ai aucune idée de ce qui aurait pu se passer si tu me l’avais dit mais cela aurait peut-être fait avancer les choses plus rapidement ! Et je constate qu’effectivement, tu es en très grande forme ! Mais avec si peu de personnes au courant de ce que tu as, tu te mets en danger ! », me répondit-il ardemment. Je soupirais face à ses paroles, agacée. Certes, il se répétait un peu, mais ce qui m'agace vraiment, c'est le fait qu'il a raison. Toute ma conscience me criait de l'écouter et d'arrêter de n'en faire qu'à ma tête. Un peu comme l'ange et le démon sur les épaules. Je savais qu'il fallait que j'avertisse ceux avec qui je suis, les personnes qui me sont proches. Celles qui pourraient agir en conséquence, si jamais je faisais une crise. Je serrais les poings, plantant mes ongles dans ma chair pour me faire violence et éviter de devenir hargneuse et dire des choses que je regretterais un jour. « On dirait ma mère, c'est fou. Je n'ai pas besoin de leçon de moral, merci bien. Franchement, n'as-tu pas quelque chose que tu n'aimerais que jamais personne ne l'apprenne ? Que jamais personne ne puisse te regarder avec pitié ou avec la peur de te voir t'écrouler à tout moment ? Moi, c'est ce que je ne veux pas. », dis-je, sincèrement. « Il faudra bien que je meures de quelque chose de toute façon ! », ajoutais-je avec arrogance. Je savais bien que j'avais pousser le bouchon, mais je n'avais pas tout à fait tord non plus. De plus, c'était l'expression favorite de mon père – du moins avant –. L'impatience gagna du terrain, et je lui ordonnais presque de se dépêcher à me faire cet examen. « Rallonges-toi si tu veux que je le fasse ! », m'ordonna t-il à son tour, et je m'exécutais de mauvaise grâce, rejoignant le lit comme je l'avais fait tout à l'heure. « Fermes les yeux et détends-toi ! », me dit-il et je me retins de rire. Comment pourrais-je me détendre alors que nous venions de nous battre comme deux gamins ? Je sentais le sang afflué dans mes tempes, et j'essayais de faire le vide dans ma tête, bien que ses paroles ne cessent de revenir dans ma tête. Plus facile à dire qu'à faire autrement dit ! Je fermais les yeux et soupirais, alors que je l'entendis se rapprocher et de sentir ses doigts sur ma peau, cherchant mon pouls sans doute. « Tu as du mal avec la notion de détente, je m’en voudrais quand même de te voir rater ton rendez-vous ! », me fit-il remarquer. Et je me hérissais de nouveau, sans ouvrir les yeux toutes fois. « A qui la faute, j'étais beaucoup plus détendue, il y a quelques minutes à peine, je te signale ! », répondis-je avec aplomb, tentant en vain de reprendre mon calme, malgré mes paroles. « Ce n'est que ma meilleure amie. Elle va pas mourir pour quelques minutes. », ajoutais-je plus calmement. Pourquoi m'étais-je justifier bon sang ? Décidément, il me faisait vraiment agir comme une imbécile ! Je sentais ses doigts parcourir la peau de mon bras, pour me calmer cette fois, et je ne pus m'empêcher de frissonner. C'était peut être bien son toucher qui me faisait dire n'importe quoi. Je restais tranquille alors qu'il lançait le sort de contrôle. « Comment ça se fait que tu est devenu professeur tout à coup ? », lui demandais-je par simple curiosité, rompant le silence qui s'était installé.
Lowry M. Burrows
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Sujet: Re: LOWRY & ESFYR ▽ life's too short to even care at all Ven 27 Juil - 20:44
Sujet: Re: LOWRY & ESFYR ▽ life's too short to even care at all Mar 14 Aoû - 17:03
La relation amicale et ouverte que nous avions entretenu lors de l'été dernier semblait s'être envolé. Et malgré la nuit passée, encore fraîche malgré les mois qui s'étaient écoulés, nous en venions aux reproches. Du moins, lui en venait aux reproches. M'accablant du fait, que je ne lui avais pas confié le fait que j'étais malade, tout comme ma génitrice. Je m'étais certes comporter comme une enfant, alors que je l'avais pour la première fois devant moi, dans cette salle de classe, et aussi pendant les derniers mois, ne lui parlant jamais, l'évitant toujours. Mais, il n'était pas moins coupable que moi. « Tu as toujours confiance en moi ? Oui, je constate ça, si tu avais une telle confiance, tu serais venue m’en parler, surtout après la nuit qu’on a passé ! », dit-il en croisant les bras et en arquant un sourcils. J'étais atterrée, pourquoi est-ce que cela comptait tant pour lui le fait que je ne sois pas venue le voir, juste pour lui annoncer que j'étais atteinte de la maladie. J'aurais voulu avoir l'air plus combative, plus énervée, mais la simple évocation de la nuit que nous avions passé ensemble alors que je n'étais vêtue que de simples sous-vêtements, me fit rougir et je détournais le regard. « Quand bien même, j'ai passé la nuit avec toi, l'infirmière était là et je n'avais pas de problèmes particulier avec ma maladie … Alors, je ne vois pas ce qui remets en cause, ma confiance en toi ! », lui répondis-je, d'un ton que je voulais acide au possible. Mais, je devais admettre malgré moi, qu'il avait en parti raison. Il connaissait mieux que personne les antécédents de ma famille, la maladie de ma mère. Il l'avait sauvé, avec acharnement, il s'était appliqué à la soignée, alors que n'importe quel médicomage aurait abandonné face à la tâche que représente ma mère et sa maladie ! Je soupirais lentement, tournant mon visage à nouveau vers lui. Plantant mes yeux dans les siens, une nouvelle fois. Mes réponses ne semblent pas lui convenir, mais après tout, je n'allais quand même pas, me laisser faire ! Le problème, c'est qu'il semblait aussi têtu et borné que moi, ce qui était un exploit selon les dires de ma mère. Fronçant les sourcils, il ne tarda pas à répliquer. « Je vois des malades tous les jours, si j’avais le temps de m’apitoyer sur le sort de chacun, je ne tiendrais pas longtemps avant de rejoindre l’étage des dégénérescences mentales ! Même si je m’attache à certains patients, je n’ai pas le droit de les prendre en pitié, je finirais par en perdre la raison. Je fais mon métier tout en essayant de garder mes distances, pourquoi penses-tu que cela aurait changé mon regard sur toi ? Je peux être plus qu’un simple médicomage ! », rétorqua t-il. Je me retenais de taper du pied comme une gamine qui n'obtient pas ce qu'elle souhaite. La conversation semblait tourné en rond, aucun de nous ne voulant attribué la victoire à l'autre. Victoire, victoire, il n'y avait pourtant rien de victorieux à avoir le dernier mot ! « Tu aurais couché avec moi, si tu l'avais su ? », interrogeais-je, directe. Je me fichais presque de sa réponse, je voulais voir sa réaction, savoir si il me mentirait ou si il s'énerverait face à cette question presque futile.
La tension était palpable. Quelqu'un aurait très bien pu entrer dans l'infirmerie, qu'il aurait voulu en ressortir immédiatement. Moi-même, je n'étais pas bien à l'aise, à m'égosiller comme une simple hystérique. Je le vis détourner les yeux, le sentiment qu'il avait peut être compris ce que je ressentais s'empara de mon cerveau. J'attendis sa réponse, patiemment. « Je ne t’ai pas dit, encore une fois, d’en avertir toute l’école ! Pourquoi as-tu si peur du regard des gens ? Tu es malade, pas mourante, tu as su montrer que tu étais assez forte pour le surmonter, pour passer au-dessus et continuer ta vie, ce n’est pas une honte, au contraire, c’est une fierté ! », se contenta t-il de dire. Je soupirais, un peu désillusionner. Il n'avait pas compris, je commençais à être à court de mot pour tenter – vainement – de lui expliquer. « Oui, je ne suis pas mourante, mais dès que l'on dit que l'on est malade, c'est comme si on l'était ! », dis-je en tentant de retrouver mon calme, ce qui fut de courte durée. « Une fierté ? Je vois pas de quoi être fière d'être malade à tout bout de champ, ni même de risquer de transmettre ma maladie à mes enfants ! », m'énervais-je, soudain au bord des larmes. Lui, qui prônait le fait qu'il ne verrait pas autrement ne comprenais rien à rien. Je voulais être normale, ne pas risquer à chaque baiser échangé, ou même une discussion avec quelqu'un de malade, d'être contaminé. J'ajoutais une parole stupide après, ce qui eut l'effet de l'irrité davantage, lui aussi. Honteuse, je baissais la tête. Je savais bien que j'avais été trop loin, mais bon, il l'avait chercher aussi ! « Bravo, belle mentalité, je te félicite. Je suis sûr que tes parents apprécieraient une telle remarque ! On dirait une enfant capricieuse qui parle et qui ne sait visiblement pas ce que mourir dans la souffrance veut dire ! », dit-il ironiquement en frappant dans ses mains pour m'applaudir. J'eus envie de grimacer comme une gamine qui singe ses parents parce qu'elle sait qu'elle a tord, mais ne veut pas le reconnaître. « Je l'ai vu la souffrance, merci bien. Je n'ai pas besoin de tes commentaires sur comment je réagis, ce qui est en plus entièrement TA faute ! », fulminais-je en le pointant du doigt.
A peine allongée, je n'arrivais toujours pas à me détendre. Et alors que je lui faisais remarquer qu'il était la cause de ma tension, il se contenta de rire. « Tu plaisantes j’espère ? Tu t’es tendue à la seconde où tu m’as vu, si mes paroles ont aggravé la situation, elles ne l’ont pas initié ! », dit-il ensuite. Je me tus, répliquer ne servirait à rien mis à part à tourner en rond, jusqu'à ce que l'un cède le dernier mot à l'autre. Autant être raisonnable sur ce coup-ci ! « Tu as froid ? », me demanda t-il, alors que je frissonnais sous le contact de sa peau contre la mienne, me ramenant à notre unique nuit. Je me tendais un peu plus devant sa question et rétorquais sans même réfléchir – parce que non, je n'avais pas froid, du tout ! - « Non. ». Je déglutis et priais pour qu'il ne comprenne pas le pourquoi du comment. Je préférais l'interroger sur ce qui l'avait amener ici, à Poudlard en tant qu'enseignant. « Besoin de changement, l’envie de voir autre chose, de faire d’autres choses. J’ai vu qu’ils cherchaient un professeur de médicomagie et je me suis présenté. C’est aussi simple que ça. Tu ne m’avais pas dit que tu étudiais la médicomagie, je m’avance peut-être mais je suppose que ça a un lien avec ta mère et sa maladie ? », me demanda t-il avec curiosité, comme je l'avais fait avec lui. Je préférais garder mes yeux clos, pour garder mon calme et pouvoir lui répondre sans perdre le contrôle. « Gagné. », souris-je doucement, avant d'enchaîner. « J'ai passer toute ma vie à voir ma mère faire ses crises, à voir mon père démunis face à ça, surtout que les médecins moldus n'y pouvait rien, et mon père a mis du temps à comprendre ça. Le plus dur, c'était de le voir pleurer quand il croyait qu'il était seul, surtout l'été dernier. Alors, je me suis jurée que je trouverais un moyen de l'aider, elle et puis, tous les autres malades que personnes ne veut soigner parce qu'ils sont soit disant des causes perdues. ». Je me tus après mon long discours. Je ne l'avais jamais dit à personne, pas même à Blue. Pour tout le monde, j'étais forte, même pour mes parents. Heureusement, je n'avais pas ouvert mes prunelles, parce que des larmes salées s'en serrait surement échapée.
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