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 Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry

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Lowry M. Burrows
Lowry M. Burrows

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MessageSujet: Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry   Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry EmptyLun 23 Juil - 13:50



“mara & lowry„


« Le professeur de botanique ? » « Oui, mademoiselle Wayne vous aidera dans la préparation de ce cours, il s’agit là d’une part importante du cursus de médicomagie, tous les élèves de tous les niveaux seront réunis pour le suivre, ainsi, vous n’aurez pas à l’aborder dans vos cours, il concerne tout le monde, il est donc important de bien le préparer ! » « Le cours sur les potions aux propriétés guérisseuses étaient aussi important, vous ne m’avez pas demandé de collaborer avec le professeur des potions ! » « Un souci avec mademoiselle Wayne, Monsieur Burrows ? » Instinctivement, Lowry s’était raidi et s’était contenté de secouer la tête. « Aucun, Monsieur le Directeur. » « Dans ce cas, le débat est clos. » Oh oui, Lowry se souvenait parfaitement de cette conversation avec le professeur Dumbledore, une corvée sans nom. Voilà qu’il avait eu l’idée loufoque de faire un cours commun au cursus de médicomagie, en étroite collaboration avec le professeur de botanique parce que selon ses dires, des plantes avaient toutes les capacités de guérir des maladies. Il le savait parfaitement, il n’avait pas fait ce cursus au hasard, il connaissait les effets de chaque plante et leurs conséquences, il savait déjà tout ça mais non, il fallait qu’il coopère avec Mara Wayne pour ce cours qui lui serait à elle aussi bénéfique et lui épargnerait des leçons inutiles, comme à lui. Mais il était pour lui hors de question de voir les atouts de cette collaboration quand la présence de Mara auprès de lui était indésirable. Il avait tout fait, tout inventé pour ne pas la croiser au cours des trois derniers mois, depuis qu’il avait appris qu’elle était professeur de botanique à Poudlard. Il fallait dire que Lowry n’avait pas revu Mara depuis bien longtemps, depuis l’enterrement de sa défunte femme et il ne s’était jamais intéressé à ce qu’elle faisait dans la vie, ou il avait voulu oublier qu’il savait parfaitement où elle travaillait. En réalité, il avait eu envie d’oublier tout ce qui concernait ce passé qui lui semblait encore trop proche et qui le faisait encore souffrir. Et revoir la sœur de Sélène, qui le détestait au plus haut point, lui semblait insupportable, il ne savait pas s’il parviendrait à se contenir pour réussi à faire ce cours. Mara ne l’avait jamais porté dans son cœur, pas depuis qu’ils avaient eu une aventure pour qu’ensuite il s’en aille sans donner la moindre nouvelle, sans lui accorder la moindre considération. Il avait mal agi mais il avait seize ans à l’époque, n’importe quel adolescent aurait fait la même chose, il n’avait eu envie ni de s’engager, ni de se marier, juste de s’amuser. Mais il n’avait pas prévu de tomber amoureux de Sélène, le but était plus de faire enrager Mara et continuer de s’amuser. Pourtant, il s’était retrouvé marié à une femme formidable et sa belle-sœur avait continué de le détester. C’est avec ses pensées et le cœur gros qu’il franchit la porte de ce qui serait le théâtre de leurs retrouvailles officielles. Sans savoir pourquoi il avait le cœur battant d’un adolescent se rendant à son premier rendez-vous amoureux, Lowry sentit l’alliance qu’il portait autour du cou le brûler, comme pour se rappeler à son bon souvenir et lui renvoyer en pleine face la douleur qu’il ressentait. Parce que Mara et Sélène avaient des traits communs, il ne pouvait pas le nier, elles étaient toutes les deux brunes et incroyablement séduisantes mais si aujourd’hui rien ne serait jamais possible entre Lowry et elle, le fait de revoir la sœur de Sélène le mettait au supplice, lui qui tentait de se sortir de son deuil depuis quelques mois, qui tentait de ne pas être complètement dépressif, de reprendre sa vie. Cette venue et cette collaboration était plus que mal venue. Elle semblait d’ailleurs tout aussi ravie que lui de cette association, à en croire le regard qu’elle lui adressa alors qu’il passait le pas de la porte. Il portait dans son bras gauche tous les livres qu’il avait jugé utile de prendre dans la bibliothèque, à savoir trois et de l’autre, il tenait la pochette avec les parchemins dans lesquels il préparait ses cours, il répertoriait ses idées, son savoir. Il avait l’intention de se concentrer à fond sur leur tâche commune pour éviter que la conversation ne dérive un peu trop. En sentant la chaleur de la serre oppressait ses poumons, il poussa un soupire et posa ce qu’il avait dans les mains bruyamment sur la table la plus proche. « Par Merlin, quelle chaleur, comment tu fais pour ne pas cuire dans un four pareil ? » Il se débarrassa bien vivement de son écharpe et de sa cape de sorcier qu’il avait enfilé pour traverser le parc froid en cet hiver glacial.

Il finit par relever les yeux vers la jeune femme, présentant rapidement ce qu’il avait amené d’un signe rapide de la tête. « J’ai ramené deux trois livres sur notre sujet et mes notes pour qu’on puisse faire coïncider nos connaissances, si ça ne t’ennuie pas, on peut s’y mettre tout de suite pour terminer le plus rapidement possible. » Il ne cachait pas réellement son désir de s’enfuir à toutes jambes et de l’agacer tellement que ce serait elle qui mettrait un terme à cette blague ridicule et ainsi, ce serait à elle de se justifier auprès du directeur. Mais il savait qu’elle ne le ferait pas et que si quelqu’un devait le faire, ce serait lui qui devrait sortir en claquant la porte, ce qu’il était déjà sur le point de faire. Il savait qu’il ne l’avait pas réellement salué mais après tout, ils s’étaient aperçu au petit-déjeuner pour convenir de l’heure et du lieu de leur réunion, il n’y avait aucune raison qu’il le fasse à nouveau. Lui demander si elle allait bien ? Il n’en voyait pas l’intérêt et elle ne manquerait pas de lui faire remarquer que ce genre de question entre eux était tout à fait déplacé. Ils n’étaient ni l’un ni l’autre ravi de devoir bosser ensemble mais ils allaient devoir faire avec pour l’instant, même si Lowry savait que ce ne serait pas aussi facile que ça, qu’ils n’allaient pas se contenter de travailler sagement, de se parler poliment et même de se complimenter sur le travail de l’autre. La situation, en plus de ne pas être aisée, était des plus tendues, surtout que Lowry avait deux minutes de retard, ce qu’elle avait certainement remarqué, à n’en pas douter. Mais il s’en fichait, il ne voulait pas connaître l’avis de Mara, juste partir aussi vite qu’il le pourrait, s’ils parvenaient à collaborer suffisamment longtemps pour se concentrer et faire quelque chose avant l’année suivante.
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Mara Wayne
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MessageSujet: Re: Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry   Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry EmptyMer 25 Juil - 16:52

Lowry & Mara


    Mara admirait énormément Dumbledore. Elle avait beaucoup de respect pour ses choix, qui passaient souvent pour loufoques mais qui finissaient toujours par prouver leur efficacité, même quand personne n’y avait jamais cru. Elle n’avait jamais eu à contester ses décisions, et n’aurait même jamais eu l’idée de le faire avant aujourd’hui. C’était un si grand sorcier ! Ah, c’était facile de juger ses décisions de loin quand ce n’était pas elle qui en faisait les frais … Comme elle venait de s’en rendre compte. Il était tout de suite bien moins évident d’accepter sans râler quand il se tournait vers elle pour lui imposer quelque chose qu’elle ne souhaitait pas. Elle n’avait émis aucune objection à voix haute, quand il était venu lui parler de ce cours commun à préparer avec le professeur de Médicomagie, mais elle n’en avait pas moins protesté pendant des heures une fois qu’il avait quitté la pièce. Et pourtant, la décision n’était même pas loufoque, encore moins contestable. C’était la raison pour laquelle elle ne lui avait pas fait part de ses réticences : Dumbledore avait parfaitement raison d’avoir pensé à ce cours commun, et s’il lui en avait parlé les années précédentes, elle aurait applaudi des deux mains. Mais les années précédentes, le contexte était différent, et cette année, Mara n’avait absolument pas envie d’approcher le tout nouveau professeur de Médicomagie. Elle s’était efforcée de se tenir loin de lui depuis la rentrée scolaire, où sa seule présence dans le château lui avait fait chuter le moral dans les chaussettes, et voilà qu’à présent, elle était forcée de travailler avec lui … Un réel plaisir, vraiment. Elle serait bien moins prompte à vanter les décisions de Dumbledore, à partir de maintenant.

    Néanmoins, puisqu’elle devait collaborer avec lui, elle le ferait. Elle en avait eu l’estomac noué toute la matinée, et avait passé son après-midi à passer son humeur sur des copies – qu’elle devrait sans doute relire demain, pour rectifier l’injustice avec laquelle elle les avait notées. Même les plantes de la serre numéro quatre, sa favorite entre toutes, n’avaient pas réussi à lui remonter le moral. Elle s’était donc résignée à passer un mauvais moment, mais elle était déterminée à le faire passer le plus rapidement possible. Dès que Dumbledore lui avait fait part de sa décision, elle avait regroupé toutes les données nécessaire au cours, avait synthétisé plusieurs rapports qui pouvaient se révéler utiles, et avait déménagé toutes les plantes dont ils auraient besoin, afin de ne pas perdre la moindre seconde à aller les chercher dans les différentes serres. Elle s’était empli le crâne de données, noms latins et propriétés magiques, jusqu’à en avoir mal au crâne … En espérant que cela suffise pour occuper son esprit et le détourner de toutes les pensées qui n’avaient rien à voir avec les plantes et leurs propriétés curatives. Mais dès que Lowry avait franchi la porte de la serre pour la rejoindre, elle sut que tous ses efforts ne serviraient strictement à rien. Les plantes ne lui seraient d’aucun secours contre ses souvenirs, il suffisait de poser son regard sur le jeune professeur pour s’en rendre compte. Ils avaient passé deux ans sans s’adresser la parole, à s’éviter soigneusement, mais elle aurait aussi bien pu l’avoir quitté la veille. Elle le dévisagea pendant une seconde, suspendant au vol ce qu’elle était en train de faire, une bouffée de douleur la transperçant violemment comme à chaque fois qu’elle avait pu le croiser dans un couloir ou dans la salle des professeurs, depuis le début de l’année. Cette douleur qui était devenue si familière, et qui lui rappelait que même Poudlard n’était plus abri suffisant, à présent que Lowry était là chaque jour pour lui rappeler ce qu’elle avait perdu … Ce qu’il lui avait pris. Elle détourna finalement le regard, aussi en colère contre elle-même qu’elle pouvait l’être contre lui. Les heures à venir s’annonçaient plutôt mal.

    « Par Merlin, quelle chaleur, comment tu fais pour ne pas cuire dans un four pareil ? » Elle haussa les sourcils, déjà agacée par son comportement. Il avait seulement énoncé un lieu commun, mais il s’était adressé à elle comme s’ils étaient de vieux amis, ou au moins des collègues entretenant des relations cordiales. Il avait parlé normalement, en quelque sorte, mais Mara n’avait aucune espèce d’envie de parler de la pluie et du beau temps avec lui, ni même de s’encombrer de formules creuses qui ne servaient qu’à combler les silences. « Je préfère cent fois me trouver ici que dans la neige, dehors. » Répondit-elle d’un ton un peu sec, comme si c’était une évidence. Elle n’aimait pas l’hiver, et elle aimait encore moins la neige. D’une part parce que l’hiver était la saison la moins propice à la botanique, et d’autre part … Et bien, il devait savoir aussi bien qu’elle pourquoi elle abhorrait la neige. Deux ans plus tôt, elle adorait ce manteau blanc, qui adoucissait le paysage et lui donnait un petit côté féérique … Puis il y avait eu ce Noël, un Noël blanc et magnifique mais qui resterait à jamais son plus atroce souvenir. Et depuis, la neige était comme Noël : une image du passé qui la hanterait jusqu’à ce que le visage de Sélène s’efface de sa mémoire. « J’ai ramené deux trois livres sur notre sujet et mes notes pour qu’on puisse faire coïncider nos connaissances, si ça ne t’ennuie pas, on peut s’y mettre tout de suite pour terminer le plus rapidement possible. » Un rictus narquois tordit les lèvres de Mara, et elle releva la tête pour fixer Lowry. « Oh, c’est toi qui parle de s’y mettre rapidement ? Si ça te tenait tant à cœur, tu aurais au moins pu arriver à l’heure. » Néanmoins, elle était d’accord avec lui : autant expédier ça rapidement. Mais s’il y avait une prochaine fois, il avait intérêt d’être à l’heure ! Elle poussa un soupir parfaitement audible, et attrapa le premier livre qu’il avait déposé sur la table. Elle y jeta un coup d’œil, hocha brièvement la tête, puis le reposa. Au moins, il semblait avoir bien préparé les choses, ce qui faciliterait leur travail. « Je pensais qu’on pourrait commencer par les analgésiques et narcotiques. J’en ai sorti quelques-uns, le plus important est que les élèves … » Tout en parlant, elle avait désigné les plantes auxquelles elle faisait référence, et qui se trouvaient juste à côté de Lowry. Machinalement, elle avait baissé les yeux, et la fin de sa phrase s’était perdue quelque part entre ses cordes vocales et ses lèvres, quand elle avait posé son regard sur la main gauche de Lowry. Une bouffée de chaleur désagréable la parcouru, et elle en oublia toutes ses bonnes résolutions sur les discussions qui devaient tourner autour du travail, et uniquement autour du travail. « Ca te dérange tant que ça, que tes élèves apprennent que tu es marié ? » Lança-t-elle soudain d’une voix qui n’avait plus rien de professionnelle.
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MessageSujet: Re: Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry   Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry EmptyVen 27 Juil - 20:00



“mara & lowry„


Le problème entre Mara et Lowry, c’est qu’ils étaient incapables d’être amis, simplement se côtoyer comme deux collègues de travail le feraient. Il fallait qu’ils se détestent et ce depuis l’enfance, depuis l’adolescence du jeune homme, depuis qu’il avait été le dernier des trolls avec la jeune femme à l’époque. Et pourtant, il avait juré être attiré par elle, ce qu’il avait été, Mara restait une très belle femme malgré tout mais il avait été jeune et stupide et il en avait payé le prix tous les jours depuis qu’il était parti comme un voleur pour revenir comme une fleur. Mara l’avait alors méprisé et avait, il en était sûr, tenté de dissuader Sélène de l’épouser. Il ignorait ce qu’elle avait pu raconter à sa sœur mais rien n’avait visiblement marché puisque finalement, il s’était marié avec la femme qu’il aimait. Il avait mûri mais Mara avait toujours refusé de le voir et son acharnement à le voir comme le mal incarné avait fini par l’agacer et il s’était montré franchement hostile, n’avait plus fait aucun effort, si tant est qu’il en ait fait un jour d’ailleurs. Il savait ce que protéger une petite sœur voulait dire, il en avait conscience puisque lui-même ne laisserait pas n’importe qui approcher la sienne, pourtant, il n’avait jamais accepté cette haine que Mara lui portait. Et encore aujourd’hui, après l’avoir provoqué durant de longues années, ils ne s’adressaient alors plus la parole. Leur seul et unique lien leur avait été enlevé et si la jeune sorcière pensait être la seule à en souffrir, elle se trompait lourdement, même s’il ne ferait rien pour le lui montrer. Maintenant qu’il était en face d’elle et qu’il tentait une approche pour le moins directe, histoire de prendre la température de la pièce –au sens figuré cette fois- ainsi que l’ambiance qui allait accompagner leur collaboration, il vit dans le regard de sa collègue que rien n’était gagné. « Je préfère cent fois me trouver ici que dans la neige, dehors. » Le ton était lancé et visiblement, il serait sec et sans la moindre politesse. Après tout, ils avaient toujours fait ainsi, il ne voyait pas ce qui allait changer. Il aurait souhaité peut-être une trêve pour ces quelques heures à passer ensemble, sans avoir le sentiment qu’elle lui en voulait à mort, qu’elle ne souhaitait qu’une chose : qu’il disparaisse pour prendre la place de sa sœur dans la tombe. Il savait que si elle ne l’avait jamais dit, au fond d’elle, c’est sûrement ce qu’elle souhaitait et comment le lui reprocher ? La personne la plus proche d’elle avait disparu et celle qu’elle détestait par-dessus tout avait survécu. Non, Lowry n’était pas en position de lui faire de reproches, même si elle avouait cette vérité à haute voix, le coup ferait mal mais ne serait pas fatal. Il ne répondit rien en revanche, s’approchant d’elle pour pouvoir poser tout ce qu’il avait amené, il ne préférait pas continuer sur ce ton, l’ambiance risquait de se glacer d’une seconde à l’autre. Il se contenta donc d’un léger haussement des épaules pour lui signifier qu’au fond, il s’en fichait. Il savait ce que l’hiver lui évoquait, tout comme à lui et tout cette période qui venait de passer avait été une torture sans nom. Mais au lieu de l’affronter ensemble, ils l’avaient fait chacun dans leur coin, observant les élèves ravis la veille de noël. Le matin même, il n’avait pas quitté ses appartements, il s’était enfermé dedans pour se souvenir, comme chaque année, de cette funeste nuit.

« Oh, c’est toi qui parle de s’y mettre rapidement ? Si ça te tenait tant à cœur, tu aurais au moins pu arriver à l’heure. » Il s’y était attendu et il poussa un léger soupire. C’était toujours ainsi lorsqu’on donnait le bateau pour se faire battre, l’autre l’attrapait à deux mains s’il le pouvait et c’était ce que venait de faire Mara et le pire, c’est qu’il s’en offusqua. Il leva les yeux vers elle et répliqua. ]« J’ai deux minutes de retard, et ce n’est pas le devoir que je veux terminer le plus rapidement possible… » Il laissa sa phrase en suspens mais tous deux sauraient de quoi il parlait. De leur collaboration. Il se fichait d’avoir quinze minutes de retard sur le cours, tant que son temps passé auprès de Mara en restait réduit. Il savait cela impitoyable et même cruel mais elle ne lui avait jamais fait de cadeau, il n’allait pas commencer à lui en faire. Si elle croyait avoir le monopole des mauvais souvenirs en présence de l’autre, elle se trompait lourdement. La présence de Mara lui était insupportable et pas parce qu’il la détestait mais parce qu’elle avait été bien trop proche de sa défunte femme. Finalement, elle attrapa un livre et il comprit qu’ils allaient pouvoir se mettre au travail, n’aborder ensemble que les différentes propriétés de chaque plante sur la médicomagie. Ils allaient préparer ce cours de manière professionnelle parce que Dumbledore le leur avait demandé et parce qu’ils étaient tous les deux adultes et responsables. Évidemment, ils auraient agi ainsi dans un monde parfait mais hélas, ils étaient loin d’être dans un monde parfait, même si Lowry y crut lorsqu’elle prit la parole. « Je pensais qu’on pourrait commencer par les analgésiques et narcotiques. J’en ai sorti quelques-uns, le plus important est que les élèves … » Elle avait l’air professionnel, un très bon point et discipliné, il regarda les plantes qu’elle lui montrait. Ce n’était pas tout à fait sa tasse de thé, la botanique, mais il était prêt à faire un effort, comme elle était en train de le faire. Il attrapait le livre le plus proche pour chercher le chapitre qu’elle venait d’indiquer, s’apprêtait à acquiescer lorsqu’il se rendit compte qu’elle avait suspendu sa phrase et il tourna un regard intrigué vers elle, cherchant dans ses yeux ce qui l’avait stoppé aussi rapidement. Il baissa la tête vers ce qu’elle observait et fronça les sourcils en constatant que sa main était dans son champ de vision. Instinctivement et même s’il ne comprenait pas sa fixation, il déplaça sa main, cherchant par la même occasion à la forcer à lever les yeux pour pouvoir croiser son regard. Mais les mots vinrent d’abord. « Ca te dérange tant que ça, que tes élèves apprennent que tu es marié ? »

S’il y avait un instant ou l’expression « rester bouche bée » pouvait être illustrée, il fallait s’empresser de prendre Lowry en photo et ce moment précis. Bloqué sur le visage de Mara, il entrouvrit la bouche comme pour répondre mais rien de concluant n’en sortit. Il restait complètement abasourdi par son audace et il fallut qu’elle relève la tête pour qu’il se reprenne. Il y avait rarement des moments où on pouvait le surprendre mais Mara venait simplement de le prendre par surprise, de la plus désagréables des façons. Et comme à chaque fois qu’il se sentait attaqué, Lowry réagissait au quart de tour pour se défendre, comme un animal blessé qui se sent soudain menacé. Il se redressa vivement et s’éloigna d’elle, contournant leur plan de travail pour mettre de la distance entre eux. « Je ne vois pas ce que ça vient faire là, tu as conscience que ta question est déplacée ? » Il était froid, tant par son ton que par son expression, il avait perdu toute sensibilité à l’évocation de la femme qu’il avait aimé et de l’accusation qu’elle lui portait. « Ça ne te regardes pas ! Au cas où tu l’aurais oublié, je ne suis plus vraiment marié, à moins ce que tu aies loupé le moment où je suis passé de « marié » à « veuf » ! Il me semble pourtant t’avoir vu à l’enterrement ! » Il était volontairement provocateur et blessant pour s’échapper de la propre douleur qu’il ressentait. La bague que Mara l’accusait de ne plus porter lui brûlait la peau de son torse comme pour se rappeler à son bon souvenir. Mais pas question pour lui de la sortir et de l’exhiber pour lui donner satisfaction, il était plus simple de blesser que de se retrouver en position de faiblesse. Malheureusement, il n’était pas plus en position de force qu’elle et il serra le poing sur la table. Lui qui gardait d’habitude son contrôle était sur le point de tout envoyer balader pour laisser échapper sa frustration. Il tapa légèrement du poing sur la table, pas aussi violemment qu’il l’aurait voulu, cherchant à se contenir, lui et sa colère. « On avait l’air d’être d’accord, on fait ce fichu cours le plus rapidement possible et on reprend nos vies, à quoi rime cette question ? Qu’est-ce que ça peut bien te faire ? Tu cherches peut-être à prouver que tu avais raison ? Que j’étais le pire mari de la planète ? Que ta sœur n’a jamais été heureuse avec moi et que je le prouve tous les jours en bafouant sa mémoire ? Désolée de te décevoir Mara mais notre histoire ne t’as jamais concerné ! » Il s’éloigna légèrement, il n’avait plus du tout la tête à faire ce devoir, surtout qu’il savait qu’elle allait répondre. Ce n’était pas aujourd’hui qu’ils allaient collaborer, peut-être reprendraient-ils plus tard ? S’ils ne s’étaient pas entretuer entre temps.

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MessageSujet: Re: Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry   Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry EmptyLun 30 Juil - 15:44

    « J’ai deux minutes de retard, et ce n’est pas le devoir que je veux terminer le plus rapidement possible… » En voilà une surprise ! La réflexion de Lowry tira une nouvelle grimace agacée à Mara, mais elle se retint bien de faire le moindre commentaire. Elle avait très bien compris le message, mais qu’il se rassure, elle était tout aussi impatiente que lui de cette collaboration. Elle aurait encore préféré faire équipe avec le professeur de vol – qui en plus d’enseigner la matière qu’elle haïssait par-dessus tout, était un vrai casse-pied qu’elle n’avait jamais supporté – pour un quelconque projet imposé par Dumbledore que de faire équipe avec Lowry Burrows. N’importe qui, après tout, plutôt que Lowry. N’importe qui d’autre, élèves et professeurs réunis, auraient pu l’agacer, lui faire perdre son temps, la faire tourner en bourrique ou lui donner des pulsions violentes, mais aucuns d’entre eux ne pouvaient la toucher personnellement. Il n’y avait que lui qui avait la capacité de lui serrer le cœur sans même qu’il n’ait besoin d’ouvrir la bouche – et c’était bien pire quand il l’ouvrait, visiblement. Mais elle avait envie de croire qu’elle pouvait encore avoir un comportement assez professionnel pour que leur petite séance de travail n’aborde que des sujets strictement scolaires, et si elle devait en souffrir, ce serait sur un temps réduit à son minimum. Elle espérait que Lowry serait tout aussi désireux qu’elle de boucler leur travail rapidement, pour qu’ils ne dévient pas du sujet. Ils ne s’entendaient pas et elle se doutait bien qu’il avait son lot de mauvais souvenirs quand il la regardait, comme c’était le cas pour elle, mais s’ils pouvaient juste se lancer des piques de cette façon, tout en travaillant, elle lui en serait grandement reconnaissante. De toute façon, elle n’avait pas l’intention de lui parler de façon aimable, mais elle avait l’intention de travailler, et c’était tout ce qui comptait.

    Elle avait cru qu’elle pourrait rester dans son personnage de professeur responsable, adulte et mature. Elle avait cru que si quelqu’un devait faire un faux pas et ruiner l’ambiance studieuse, ce serait forcément Lowry. Et bien, elle s’était trompée. Ils étaient dans la même pièce depuis moins de cinq minutes, et elle avait déjà brisé ses bonnes résolutions. Mais elle n’avait pas pu se taire, la phrase était partie sans qu’elle n’y pense en voyant qu’il ne portait plus sa bague, et elle ne la regretta pas un seul instant. Cette espèce d’hypocrite était veuf depuis deux ans à peine, et il se baladait dans les couloirs de Poudlard en montrant à tous qu’il était libre comme l’air, avec ce comportement si horripilant qu’il avait à seize ans, et qu’il n’avait jamais quitté depuis. Cela le dérangeait donc tant que ça de porter une bague qui le liait à la femme qu’il avait tant prétendu aimer ? De quoi avait-il besoin encore, d’un panneau lumineux annonçant aux célibataires du château qu’il était disponible ? Et le pire, le pire était qu’il semblait irrité par sa question. Ah pour ça, monsieur Burrows n’avait jamais supporté que Mara se mêle de ses affaires, ce n’était pas une nouveauté … « Je ne vois pas ce que ça vient faire là, tu as conscience que ta question est déplacée ? » Mara haussa les sourcils, puis mis ses poings sur ses hanches, bien loin de se sentir déplacée. Au contraire, elle n’avait jamais eu autant envie de connaître la réponse à sa question, et elle n’allait pas s’excuser d’avoir froissé la sensibilité de son beau-frère. « Et moi je ne vois pas en quoi ma question est déplacée. Tu as un problème pour me donner une réponse claire ? » S’il n’avait rien à se reprocher, pourquoi monter si vite sur ses grands chevaux ? Il s’était toujours défendu, à chaque fois qu’elle l’avait accusé de ne pas aimer suffisamment sa sœur, d’une façon ou d’une autre il ne l’avait jamais laissée l’attaquer sans rien dire. S’il ne disait rien de plus, aujourd’hui, elle aurait la preuve qu’il avait abandonné Sélène. Malheureusement pour elle, il ne se contenta pas de ça. « Ça ne te regardes pas ! Au cas où tu l’aurais oublié, je ne suis plus vraiment marié, à moins que tu aies loupé le moment où je suis passé de « marié » à « veuf » ! Il me semble pourtant t’avoir vu à l’enterrement ! » Cette attaque en règle, en plus d’être totalement injuste fut infiniment douloureuse, et Mara se sentit pâlir. Si elle avait été la première à mettre le sujet sur le tapis, pas un instant elle n’avait souhaité qu’ils en parlent en ces termes. Elle mettait un soin tout particulier à ne jamais prononcer les mots qui la ramenaient dans le passé, comme si cela pouvait la protéger d’une quelconque façon. C’était sans doute un peu puéril, mais cela marchait … Plus ou moins. Mais Lowry ne s’embarrassait pas de ces précautions, et elle ressentit dans sa façon crue de présenter les choses une insensibilité encore pire que celle qu’elle imaginait. Elle pouvait le blâmer sans cesse, elle pouvait lui mettre sur le dos le départ de sa sœur, et sa disparition ensuite, mais au fond d’elle, elle avait quand même gardé l’espoir qu’il souffrait autant qu’elle de sa mort. Le choix qu’il avait mis dans ses mots prouvait le contraire, alors qu’elle se sentait perdre pied à la seule évocation de l’enterrement, Lowry ne semblait que colère et orgueil. Il n’y avait aucune trace de peine sur son visage. « Et à quel moment es-tu passé de veuf à célibataire ? Il me semblait également t’avoir vu aux funérailles, mais j’ai du me tromper … Tu n’as pas mis longtemps à oublier Sélène. A moins que tu aies tout simplement honte qu’on puisse voir que tu as été marié ? » Si elle avait mis tout son mépris, toute sa rancœur dans son ton, elle ne put empêcher sa voix de trembler légèrement à l’évocation du prénom de sa sœur. Pourquoi fallait-il qu’elle ressente encore son absence chaque jour, tandis qu’il semblait s’en être si bien remis ? Elle lui en voulait de se montrer si nonchalant, si normal. Comme s’il était au-dessus de cette douleur bien humaine. Elle ne voulait plus d’une preuve qu’il était insensible, elle voulait qu’il lui prouve qu’au contraire, Sélène lui manquait à lui aussi … Et qu’elle se sente moins seule dans cette misère. Mais ce n’était pas le cas, et elle se sentait bouillir à cette idée. Au lieu de se conduire comme s’il avait réellement vécu un deuil, il l’accusait elle de se mêler de ça ? Il n’avait aucune décence, et il bafouait la mémoire de sa sœur avec son comportement hypocrite ! Et il osait encore lui dire qu’elle n’avait jamais été concernée ? Ses mains se serrèrent sur les notes qu’elle tenait, les froissant sans même s’en rendre compte. Elle les lui aurait volontiers jeté au visage, si ça avait pu la soulager d’une quelconque façon. « J’essayais de savoir si tu avais mérité de vivre avec elle un seul jour ! Mais si c’est ce que tu veux entendre, oui, je trouve que tu étais le pire choix qu’elle ait pu faire, et elle aurait été bien plus heureuse avec un autre ! Ca m’a concerné dès le jour où tu as franchi le pas de notre porte, c’était ma sœur !! Que tu te conduises avec moi comme le dernier des véracrasses, je m’en contrefiche, mais que tu fasses de même avec elle, pas question ! Comment voulais-tu que j’arrête de m’en occuper, alors que tu la laissais seule, et qu’elle venait chez moi quand tu n’étais pas là pendant des nuits entières ? J’aurais cessé de me sentir concernée si elle avait été vraiment heureuse avec toi, si tu m’avais prouvé que tu en étais capable ! Mais même maintenant, tu te conduis comme si tu ne l’avais jamais connue ! Comme elle est morte, c’est terminé pour toi ?? » Elle s’arrêta de crier, le cœur battant et le souffle court comme si elle venait de piquer un sprint. Et malgré la chaleur étouffante de la serre, Mara avait terriblement froid. Les fantômes du passé s’étaient dressés entre eux, et elle n’avait pas ressenti cette sensation depuis le jour de l’enterrement. Elle ne pouvait plus supporter la vue de Lowry, elle aurait du le dire à Dumbledore avant qu’il ne leur impose ce stupide travail commun. Quitte à passer pour une professeur incapable de mettre ses sentiments de côté, mais ça valait encore mieux que de vivre cette scène. Elle ne pourrait pas faire ça, elle ne pourrait vraiment pas.
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Lowry M. Burrows
Lowry M. Burrows

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MessageSujet: Re: Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry   Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry EmptyVen 3 Aoû - 8:05



“mara & lowry„


Toute personne extérieure à la scène et qui ne serait pas au courant de la vie de Lowry et Mara pourrait aisément croire qu’ils avaient tous les deux le comportement de deux anciens amoureux qui sont gênés de se retrouver face à face après des années, qui ne s’apprécient plus parce qu’ils se sont quittés en de mauvais termes. Oui, la très visible aversion que l’un avait pour l’autre pouvait très facilement se confondre avec un passé tumultueux pour deux amants incapables de se supporter aujourd’hui. Mais s’ils avaient été amants dans un lointain passé que Lowry préférait parfois oublier, ils n’en restaient pas moins que leur haine de l’autre résidait plus profondément, dans une douleur qu’ils avaient en commun, ils étaient liés par une personne qui n’était plus et ainsi, ne pensaient plus avoir à se dire quoique ce soit. Leur collaboration relevait alors de l’impossible et du compliqué lorsqu’ils devaient réapprendre à se parler de manière civilisée et à se côtoyer tout simplement, ce qu’ils n’avaient pas fait depuis des années. Alors si le début de leur conversation pouvait avoir l’air froide et peu engageante, Lowry ne se doutait pas un instant qu’elle deviendrait pire au fil des minutes et que Mara l’attaquerait en plein cœur, droit là où ça faisait mal, même si elle pensait ne pas le faire souffrir, il agonisait. Il ne comprenait pas non plus pourquoi Mara s’acharnait à se demander ce qu’il faisait sans son alliance. La question l’ahurissait et il lui fit part de son mécontentement, peu importe les mots qu’il devait employer, peu importe à quel degré il devait la blesser pour se préserver de cette souffrance lui-même, il était prêt à tout pour ne rien démontrer, pour rester stoïque face à elle parce qu’il n’était pas question de craquer ou de simplement lui donner satisfaction. Il préférait encore qu’elle croit qu’il avait oublié sa défunte femme si cela devait la garder éloignée de lui. « Et moi je ne vois pas en quoi ma question est déplacée. Tu as un problème pour me donner une réponse claire ? » Il serra les poings et contracta les mâchoires devant cet air suffisant qu’elle abordait, comme si elle gagnait une bataille. Mais il n’avait pas l’intention de lui laisser la moindre victoire et ne réfléchit pas aux mots qu’il prononça, ignorant la douleur qu’il pouvait lui causer, il devait se défendre parce que c’était toujours ainsi qu’il avait fonctionné. Il n’avait jamais voulu répondre à Mara lorsqu’elle l’accusait de ne pas aimer sa sœur, il avait toujours cherché à lui prouver sa bonne foi mais rien n’avait trouvé grâce à ses yeux alors petit à petit, il s’était convaincu que son avis n’avait aucune importance tant qu’il n’influençait pas celui de Sélène. Alors, il avait arrêté de se justifier, il n’avait plus rien à dire ni à prouver et surtout pas à Mara. Encore aujourd’hui, il pensait exactement la même chose, pas question de lui prouver quoique ce soit, question de fierté, même si elle semblait mal placée. Il sut qu’il avait frappé aussi fort qu’elle en voyant les traits de son visage se décomposer mais il se refusa à éprouver la moindre pitié. Elle avait commencé, elle avait cherché la première à mettre ce sujet sur le tapis, pas question pour lui de se dérober à la moindre difficulté. « Et à quel moment es-tu passé de veuf à célibataire ? Il me semblait également t’avoir vu aux funérailles, mais j’ai du me tromper … Tu n’as pas mis longtemps à oublier Sélène. A moins que tu aies tout simplement honte qu’on puisse voir que tu as été marié ? » Lowry déglutit et perdit l’espace d’un instant de sa belle assurance, il serra le poing sur le bord de la table, incapable de penser qu’il aurait eu besoin de s’asseoir. Parce que rien n’aurait pu le préparer à entendre le prénom de cette femme qu’il avait tant aimé. Son cœur se mit à battre plus rapidement et il crispa les mâchoires pour éviter de laisser apercevoir sa peine, quoiqu’il lui en coûte. En revanche, incapable de soutenir ce regard agressif, il détourna les yeux avec la désagréable impression que Mara venait de lui lancer un couteau en plein cœur et qu’elle s’amusait à le tourner dans tous les sens pour l’achever. De peine, il passa de nouveau à la colère et il tourna brusquement la tête, tapant la main à plat sur la table pour évacuer toute sa souffrance. « Je t’interdis de dire que je l’ai oublié, je t’interdis de prononcer son nom pour m’accuser d’avoir honte d’elle. Tu ne me connais pas, tu ne m’as jamais connu, tu ne sais rien et tu oses prononcer de telles paroles ? Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Ça fait deux ans, je suis censé m’enfermer chez moi et pleurer toutes les larmes de mon corps jour et nuit en sa mémoire ? Je suis censé rester à terre sans jamais me relever ? Dis-moi Mara comment je suis censé me comporter toi qui semble être une spécialiste du deuil, toi qui sais ce que c’est que de perdre la personne qu’on aime ? Est-ce que tu ne fais pas exactement la même chose que moi ? Poursuivre ta vie. Continuer de travailler, d’évoluer au jour le jour parce que tu n’as pas le choix finalement, je ne te vois pas cloitrée ni prostrée jour après jour, qu’est-ce que tu me reproches ? D’avoir ôté mon alliance ? Tu te servirais de n’importe quel prétexte pour essayer de prouver que tu as raison et que je suis exactement comme tu m’as toujours décrit ! » Il n’était que hargne et colère lorsqu’il la fusillait des yeux et qu’il prononçait ses mots. Il ne voulait pas continuer à en parler, évoquer Sélène lui déchirait le cœur quand il commençait tout juste à refaire surface, elle n’avait pas le droit de lui imposer cela, cette souffrance. Elle croyait qu’il était indifférent face à la mort de Sélène ? Elle se trompait lourdement, il ne l’était pas, il avait été dévasté mais elle n’avait pu le voir puisqu’ils ne s’étaient qu’à peine croisés à l’enterrement et plus revu depuis.

« J’essayais de savoir si tu avais mérité de vivre avec elle un seul jour ! Mais si c’est ce que tu veux entendre, oui, je trouve que tu étais le pire choix qu’elle ait pu faire, et elle aurait été bien plus heureuse avec un autre ! Ca m’a concerné dès le jour où tu as franchi le pas de notre porte, c’était ma sœur !! Que tu te conduises avec moi comme le dernier des véracrasses, je m’en contrefiche, mais que tu fasses de même avec elle, pas question ! Comment voulais-tu que j’arrête de m’en occuper, alors que tu la laissais seule, et qu’elle venait chez moi quand tu n’étais pas là pendant des nuits entières ? J’aurais cessé de me sentir concernée si elle avait été vraiment heureuse avec toi, si tu m’avais prouvé que tu en étais capable ! Mais même maintenant, tu te conduis comme si tu ne l’avais jamais connue ! Comme elle est morte, c’est terminé pour toi ?? » Ses attaques le mettaient dans une rage noire. Elle criait mais elle n’en avait pas besoin, ses paroles l’atteignaient en plein cœur. Lowry eut envie de se détourner, de fuir, de franchir cette porte sans se retourner, de la laisser là avec ses accusations mais il n’en était pas capable, il se devait de se souvenir de Sélène et de se battre pour l’amour qu’il lui a porté. Il continua alors de la regarder, ne cillant pas un seul instant avant de laisser à son tour éclater sa colère. « Le pire choix qu’elle ait pu faire ? Si j’ai dû la laisser seule parfois, c’était pour pouvoir réussir, pour m’assurer un métier et pour pouvoir prendre soin d’elle, de pouvoir la combler comme elle le méritait. Si elle avait vécu dans la plus grande misère, si je n’avais été qu’un poivrot incapable de se lever pour aller bosser, tu me l’aurais tout autant reproché ! Je sais que tu me détestes Mara, je l’ai compris il y a bien longtemps mais ta sœur a été heureuse avec moi, quoique tu en dises, sinon elle m’aurait quitté, elle avait la force de caractère nécessaire pour savoir ce qui était le mieux pour elle mais elle savait que je faisais ce que j’avais à faire, même si cela la faisait souffrir parfois. Et qu’est-ce que tu crois ? Que je n’en souffrais pas ? Que je ne préférais pas me trouver dans ses bras plutôt que de finir des nuits interminables à être traité comme une serpillère ? Qu’est-ce que tu cherches ? A ce que je te dise que je souffre le martyr chaque jour depuis qu’elle a disparu ? Que je te dise que chaque nuit, je revis ce soir-là et que je donnerai n’importe quoi pour y retourner, pour que tout cela ne se produise pas ! Mais à quoi cela nous avancera ? Tu ne me croiras pas, parce que tu es trop bornée pour le voir et parce que tu me déteste trop pour changer d’avis sur moi ! » A son tour, il avait haussé le ton et sans le vouloir, il avait même fait quelques pas pour se rapprocher d’elle, si bien que seulement quelques centimètres les séparaient tous les deux. Il aurait voulu l’attraper, la secouer de toutes ses forces pour lui faire entrer ses paroles dans sa tête mais il savait que cela ne servait à rien et qu’il s’égosillait dans le vide parce qu’elle refuserait d’entendre sa peine et ses remords.

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MessageSujet: Re: Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry   Une collaboration difficile ■ Mara & Lowry EmptyVen 3 Aoû - 17:01

    Pourquoi fallait-il que ce soit lui ? Il était étonnant de voir à quel point cette question revenait fréquemment chez Mara quand il s’agissait de Lowry. Pourquoi fallait-il que ce soit lui, le petit dragueur arrogant, qui s’était pointé chez elles à Salem bien des années plus tôt ? Pourquoi fallait-il que ce soit de lui que Sélène était tombée amoureuse, alors qu’elle avait tant de choix tellement plus adéquats ? Pourquoi fallait-il que ce soit lui qui l’avait épousée, au lieu de rester une simple amourette de vacances ? Pourquoi fallait-il que ce soit lui qui avait survécu, quand Sélène était morte ? Il y en avait eu des tas, des questions de ce genre. Et quand Mara avait cru que c’était terminé, qu’il resterait assez loin d’elle pour qu’elle ne le recroise plus jamais, il avait fallut que ce soit lui, encore. Lui qui avait remplacé le professeur de Médicomagie … Et lui que Dumbledore avait choisi pour faire équipe avec elle. Toujours lui, passant du gamin agaçant présent uniquement pour les vacances, au beau-frère tout aussi irritant qu’elle n’avait à supporter que pendant les réunions de famille, jusqu’à ce qu’il devienne son enfer personnel et que sa présence lui soit insupportable. On était bien au-delà des petites broutilles qu’elle pouvait lui reprocher par le passé ! Mais même si elle souffrait de le voir, de lui parler, et pire encore, d’évoquer avec lui la mort de sa sœur, elle n’arrivait pas à se taire. Il fallait qu’elle le provoque assez pour qu’il se dévoile, et qu’elle voie celui qu’il était vraiment. Si elle cru un moment qu’il refuserait d’entrer dans son jeu, elle fini par prononcer les paroles qui brisèrent le barrage, et il explosa de la même façon qu’elle avait explosé. Mais ce n’était toujours pas la souffrance qu’elle lisait sur son visage, ou si peu … Juste de la colère. Pourtant, ses paroles révélèrent bien plus que son attitude ne le laissait voir. Chaque accusation, elle la prit en plein visage comme autant de coups, frémissant sous les impacts. « Je n’ai pas … Au moins je ne prétends pas qu’elle n’a jamais existé dans ma vie ! » Se défendit-elle avec force, tout en ayant conscience de la faiblesse d’un tel argument face au flot des reproches de Lowry. Mais toujours, ce qu’il disait n’enlevait rien au fait : il avait ôté son alliance, et ça, c’était quelque chose que Mara ne comprenait pas. Ne pouvait-il pas simplement lui répondre ? Reconnaître qu’il en souffrait lui aussi ? Elle voulait qu’il se batte, qu’il apporte des réponses à ses questions !

    Et des réponses, il finit par lui en donner. Elle recula d’un pas quand il s’approcha d’elle, se sentant tout sauf soulagée de l’entendre prononcer les paroles qu’elle attendait tant. Il avait souffert autant qu’elle et pourtant elle ne se réjouissait aucunement de le savoir. Cela n’apaisait que si peu la brûlure qu’elle ressentait constamment ! « Qu’est-ce que tu cherches ? A ce que je te dise que je souffre le martyr chaque jour depuis qu’elle a disparu ? Que je te dise que chaque nuit, je revis ce soir-là et que je donnerai n’importe quoi pour y retourner, pour que tout cela ne se produise pas ! Mais à quoi cela nous avancera ? Tu ne me croiras pas, parce que tu es trop bornée pour le voir et parce que tu me déteste trop pour changer d’avis sur moi ! » Mais c’était là qu’il se trompait. Toutes les critiques qu’elle lui avait lancées au visage n’étaient rien, face à la seule chose qu’elle lui reprochait réellement, profondément. Elle avait accepté Lowry comme son beau-frère, deux ans plus tôt. Même si elle adorait se plaindre, le rabaisser, elle avait compris que Sélène l’aimait, et qu’elle n’était pas si mal avec lui. Mais cette acceptation avait été balayée, oubliée. Transformée en une sorte de haine bouillonnante et inextinguible envers lui, quand son père avait reposé le combiné du téléphone et lui avait appris la nouvelle. Sélène avait pris sa voiture, sans doute pour leur faire la surprise, et avait eu un accident sur le chemin. Lowry s’en était tiré, mais elle avait été tuée quasiment sur le coup. Et ça, ça avait soufflé en un instant tout le reste dans l’esprit de Mara. Lowry avait laissé sa sœur mourir. Il était responsable. Et elle le haïssait pour ça, d’une haine qui n’avait pas de fondements véritables, mais dont elle avait tant besoin. Puisqu’elle ne pouvait blâmer personne, que le conducteur du camion avait pu prouver qu’il n’était pour rien dans l’accident alors qu’elle avait besoin de faire porter le chapeau à quelqu’un, c’était à Lowry qu’elle le faisait porter. Elle ne voulait donc plus voir qu’il avait fait des efforts pour elle, et que finalement, il n’était pas le pire. Oui, s’il avait été alcoolique ou violent, elle aurait eu des raisons plus légitimes de lui en vouloir et d’être une exécrable belle-sœur. Comme si cela avait une importance, maintenant ! Il pouvait la détester autant qu’il voulait, elle s’en fichait. « J’avais changé d’avis ! J’étais prête à … à accepter qu’elle t’ait choisi toi ! » Lâcha-t-elle d’une voix douloureuse, sans réellement se soucier qu’il la croie ou non. Elle n’avait jamais vraiment rien fait pour qu’il se rende compte qu’elle avait cessé de tant le détester, mais cela n’avait plus d’importance. A présent, elle le détestait, il était trop tard pour effacer le passé. « Mais tu l’as laissée partir ! Vous étiez deux sorciers, et c’était Noël, et il neigeait, et … alors … pourquoi tu l’as laissée faire ça ? Tu es un sorcier, tu es un foutu sang-pur, tu es un Médicomage ! Et tu n’as absolument rien pu faire pour elle ? » Les reproches se mélangeaient, sortant en pagaille de sa bouche, sans logique ni aucune cohérence, mais elle s’en fichait. Elle se rapprocha de lui, brisant les derniers centimètres qui les séparaient, et lui donna un coup de poing sur le torse, les yeux brouillés par les larmes. « Tu devais t’occuper d’elle ! Tu t’es marié avec elle, tu as passé toutes ces nuits loin d’elle pour qu’elle soit heureuse mais au final, à quoi ça a servi ? Tu l’as laissée mourir ! » Lâcha-t-elle finalement, les traits crispés comme si ces mots lui infligeaient une réelle douleur physique. Elle l’avait dit, elle l’avait enfin dit. Et pourtant cela n’avait rien à faire dans la conversation, aujourd’hui. Elle aurait du les prononcer deux ans plus tôt, elle aurait du lui faire face plutôt que de le fuir quand il était encore là, quand quelque chose les liait encore. Elle se rendait compte qu’elle n’avait aucun droit de lui reprocher la mort de Sélène aujourd’hui, alors que tant de temps avait passé. Mais elle avait un besoin viscéral de lui dire ce qu’elle avait gardé en elle pendant les deux dernières années, pour exorciser une rancœur qui ne faisait qu’enfler à mesure qu’elle tentait de l’enterrer au fond d’elle-même. Il ne servait à rien de l’enterrer … Elle n’avait pas fait face quand elle aurait du, et à présent, tout explosait de façon erratique, meurtrière.
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