moi, le magicien,

prénoms : celse, marin nom : rosenwald nature du sang: la famille Rosenwald tient à son statut respecté au sein de la communauté magique. Mais l'esprit d'analyse et la ruse étant les deux pierres de touches de l'esprit familial, elle a très vite compris que se marier entre cousins ne servirait qu'à créer une dégénérescence chronique au sein de l'arbre généalogique au fur et à mesure du temps, aussi a-t-elle décidé de s'unir à des moldus qui sont au niveau: intellectuels réputés dans l'univers moldu, nobles et haute bourgeoisie possédant des biens considérables (le bureau de change de Gringotts commence à bien connaitre la famille), des stars du show business. Un bon compromis, selon elle. âge : 22 ans d'aisance et de prétention, au grand damne de ses parents, qui sont plus favorables à la mesure et à la froide discrétion date et lieu de naissance : 10 Janvier 1958, dans le manoir familial, à Renfrew, en Écosse.nationalité : écossaise, même si la plus grande partie de sa famille vit dans le sud de l'Angleterre année d'étude : douzième année, jamais un seul redoublement malgré son comportement niveau scolaire : étonnamment bon. Contrairement aux membres de la famille Rosenwald, intellectuels froids et hautains, on aurait pu penser que l'intenable et physique Celse finirait en buses tout court, puis sur un terrain de Quidditch ou dans l'allée des Embrumes. Mais l'enseignement rigoureux dispensé par la famille depuis sa naissance a toujours eu son effet sur Celse, qu'on peut voir avec surprise travailler en silence dans la salle commune une semaine avant chaque partiels. Comme les membres de sa famille, il a l'esprit vif, un excellent sens de l'analyse, et une très bonne mémoire parcours scolaire : parcours journalistique votre baguette : bois de hêtre, écorce mince et lisse, régulière mais rugueuse à la base, 37,8 cm, rigide mais fine, rapide et parfaitement épanouie dans l'art du duel, contenant une écaille de magyar à pointes. Le fabricant de la baguette tenait particulièrement à cette dernière, parce que l'écaille prélevée sur un dragon mâle en Hongrie avait été presque impossible à retirer - le dragon étant vivant pendant l'extraction. Cette baguette lui avait coûté une cicatrice le long du dos qui le fit boiter à jamais matières favorites : sortilèges et sociologie matière détestée : étude des runes, c'est un peu comme le latin moldu, vous voyez. "Putain mais c'est une langue morte, les mecs, morte, pourquoi elle est morte, d'après vous? Parce que tout le monde s'en fout" votre patronus : Celse connait ce sortilège depuis sa troisième année, il s'agit d'un gros et plat caïman noir à museau long, particulièrement agressif, à battre l'air de grands coups de queue dès qu'il le fait apparaitre face à l'épouvantard : la mort, tout simplement lui-même frappé par la mort. Il aime bien trop la vie pour ne pas craindre par dessus tout qu'elle lui soit arrachée particularité magique : un don pour le Quidditch, au poste de batteur.

le test de personnalité du choixpeau,

Ce qui va suivre est nécessaire afin de déterminer la maison dans laquelle vous allez être réparti. Néanmoins, ne visez pas une maison, mais faites vraiment votre personnalité. La maison devrait suivre en fonction de ça et ainsi, vous aurez celle que vous vouliez.


une potion : veritaserum, imaginez l'angoisse pour lui qui excelle dans l'art du mensonge Un sortilège : expelliarmus (les sortilèges imprononcés sont sa spécialité) une chanson : the magnificent seven, the clash un instrument de musique : une basse un bijou : un pendentif une insulte : son of a ghoul une phobie : les règles des filles. Il trouve ça totalement répugnant, ça lui donne envie de vomir une couleur : rose pâle une créature magique : un sphinx, il rêve d'en rencontrer un, de jouer le jeu de l'énigme, de prendre le risque un sorcier célèbre : Theldon Irving, un batteur de l'équipe d'Angleterre aujourd'hui à la retraite, un des meilleurs de l'Histoire du Quidditch un objet moldu : une arme à feu. Il possède chez lui un .38 Super et il en est dingue un parfum de dragée surprise de Bertie Crochu : ananas un endroit : le cachot du sorcier pendu, cette salle est une véritable fascination, il rêve de croiser le spectre depuis sa première année un mot doux : "à quel moment exactement tu as cru que ce que tu dis pouvait m'intéresser?..." un conte : les histoires de la mythologie grecque racontées par son oncle, particulièrement Cronos dévorant ses enfants.

généreux ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ égoïste ; sociable ● ● ● ● ● ● ● ● solitaire ; loyal ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ infidèle ; téméraire ● ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ lâche ; travailleur ● ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ paresseux ; clairvoyant ● ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ aveugle ; créatif ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● pragmatique ; patient ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ pressé ; fougueux ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● calme ; malin ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● sérieux ; ambitieux ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ ○ j'en foutiste ; colérique ● ● ● ● ● ● ● ● ● ○ contrôlé: joueur ● ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ mauvais perdant ; séducteur ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● timide ; bruyant ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● discret ; orgueilleux ● ● ● ● ● ● ● ● ● ○ à l'écoute ; gourmand ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ calculateur ; méfiance ● ● ● ● ● ● ● ● ● ○ naïveté

hiver ou été : été, jouer torse nu au Quidditch dans le parc du manoir, un grand plaisir quidditch ou lecture : Quidditch, ce n'est pas un grand fan de lecture, il lit pour les cours mais rarement pendant son temps libre patacitrouille ou baguette au réglisse : baguette de réglisse, surtout qu'il est persuadé de leur effet aphrodisiaque (...) argent ou amitié : l'argent achète l'amitié, non?... st-mangouste ou ministère de la magie : ministère, qu'est-ce qu'on se fait chier à Sainte Mangouste... cavalier ou fou : les deux pièces ont à peu près les mêmes valeurs, mais le cavalier / cheval permet de donner d'entrée de bons coups pour intimider l'adversaire et lui faire perdre sa concentration, alors cavalier balais ou transplaner : transplaner pour se déplacer, bien sûr, le balai, c'est pour le jeu elfe de maison ou liberté : elfe de maison, évidemment, et on ne parle pas de liberté quand la raison d'être d'une créature est de servir une autre créature. Si certains sorciers ont l'impression d'être des humanistes très généreux en pensant que les elfes de maison ont droit à la liberté, c'est leur problème, mais ils déplacent totalement des besoins humains sur une espèce non-humaine, cela démontre un manque certain d'intelligence. Ne jamais allier devant moi les mots "elfe de maison" et "liberté", et puis, qui va m'apporter mes cocktails maison cet été, si les elfes prennent la poudre de cheminette? Certainement pas ma mère. astronomie ou arithmancie : arithmancie, c'est plus rigolo chat ou chien : chien, parce qu'ils sont si fidèles aux hommes qu'ils feraient n'importe quoi pour eux, ce qui peut se révéler particulièrement utile, bien plus utile qu'un chat indépendant que tu te contentes d'admirer et de caresser stupidement.

quelques gouttes de Veritaserum,

Nous vous demandons de répondre aux quelques questions suivantes afin de savoir votre avis sur les évènements du forum. Répondez-y avec précision, nous voulons vraiment savoir ce que vous pensez.


Que pensez-vous de l'investiture au pouvoir de Orion Black : Les sang de bourbe amateurs de moldus ont toujours ce manque de retenue et ce côté paysan bourru qui ridiculise une nation. Black a au moins le mérite d'allier un comportement digne de ce nom à un excellent cv, ce qui nous évite de passer pour des abrutis devant les autres communautés magiques. C'est une excellente chose, car les apparences sont socialement plus importantes que n'importe quoi d'autre, je les adore, je vote pour elles.

Que pensez-vous de l'arrivée à l'école de Cordélia Dolohov : Excellente, absolument merveilleuse. Avant elle, les abrutis étaient faits rois dans cette école, à présent, ce sera au plus malin de remporter la partie. Ces abrutis de rouge et or aux têtes brûlées d'orgueil finissent tous en retenue les uns après les autres, les jaunes se font écraser d'un coup de talon et ruminent leur faiblesse dans les recoins de la bibliothèque, et nous, on peut enfin laisser éclater au grand jour ce qu'on adore faire: séduire, déjouer les interdictions dans l'obscurité. Plus les règles sont strictes, plus il est excitant de les violer.

Que pensez-vous du Fantôme Chapardeur : Ah oui, le... fantôme chapardeur... Ou plutôt: l'odieux résidu d'excrément de véracrasse qui s'amuse à se prendre pour un esprit, un mort ressuscité. Le feudeymon brûle les corps des ectoplasmes en leur faisant ressentir une douleur atroce. Que le petit chapardeur se montre devant moi, et on fera le test. S'il meurt trop rapidement, c'est que son déguisement n'était pas si efficace qu'il le pensait.

Que pensez-vous des sept mystères de l'école : Qu'il reste encore un peu d'inconnu et de découverte au sein de ce château investi par les rats, c'est une chance. J'aimerais vraiment qu'on ferme l'accès aux cachots aux autres élèves, je ne supporte pas de les voir trainer là, avec leur air apeuré et leur curiosité pleine de crainte. Cet élève qui a été pendu par d'autres et dont l'apparence hante toujours les lieux m'obsède. Mon oncle pensait me faire peur, la veille de mon entrée à Poudlard, en me racontant cette histoire, mais elle me fascina au plus haut point. Les morts qui reviennent sur terre et qui sont encore capables d'user de la magie (on dit qu'il fait apparaître des cordes devant les élèves stupides qui le dérangent) est un mystère que je me dois d'éclaircir.

acte 1

Le temps est idéal, plein feu sur le couple lové l'un contre l'autre, banc de marbre dont la pierre est si ronde et si belle qu'elle ressemble à la peau lisse et tendre d'une jeune fille en fleur, un rayon de soleil filtre au travers la mèche d'or qui joue avec le vent contre ses joues de pêche, Sarah sourit. Il lui rend son sourire, s'étire comme un chat sur sa place, passe un bras autour de sa taille, la rapproche de lui. Elle est heureuse, elle se sent bien. Elle a envie de se confier, elle sait qu'il tient à elle, elle sait qu'il garde ses secrets comme un coffre fermé à clé. Quand ses yeux se posent sur elle, son ventre tressaille, sa gorge se gonfle comme lorsque l'envie de pleurer monte depuis le cœur, et, pour la première de sa vie, elle a le sentiment d'être aimée. Celse est l'homme le plus merveilleux du monde. Il la serre doucement contre lui, dépose un baiser sur son front. Il sent bon, une odeur d'épice et de linge propre. Elle ferme les yeux et glisse sa main dans la sienne. Les filles qui passent devant eux et les regardent doivent enrager ; elle s'en fiche bien, il n'aime qu'elle. L'envie folle de se confier lui vient alors. Elle l'observe. Il est si rassurant. Elle se lance à voix basse, quasi muette, dans le récit de la mort de son père. Les cas mortels de dragoncelle sont plus que rares, de nos jours, qui aurait pu prévoir que la maladie l'emporterait si vite, le lui arracherait si brutalement? C'était trop cruel. Elle parle et se déverse en lui, les larmes lui viennent, tandis qu'elle se décrit, adolescente, devant le lit de son père si bienveillant dont la vie s'échappait. Elle raconte la perte de ses pouvoirs de sorcière pendant cette période, les ténèbres qui l'envahirent jours et nuits, et ces cauchemars infinis des râles expirants de son père qui l'enveloppaient et la poursuivaient dans l'inconscient. Celse regarde l'horizon, concentré. Fort. Il est fort pour eux deux, elle sourit au milieu de ses larmes. Elle reprend, elle veut lui parler de sa mère, sa mère qui n'a jamais été là pour elle, terrassée par la perte de son père, sa mère qui l'a laissée seule au bord du chemin. Mais Celse tourne soudain la tête vers elle. Ses sourcils sont froncés, ses yeux sont secs. Sa voix ne tremble pas, elle a perdu de sa douceur. « Excuse-moi, mais, à quel moment exactement depuis qu'on est ensemble tu as cru que ce genre d'histoire pouvait m'intéresser? » Il y a quelque chose qui se brise à l'intérieur d'elle quand ces paroles l'atteignent en plein visage, quand son souffle chatouille son cou, un tableau idyllique qu'on déchire soudain d'une griffe assassine. Elle n'ose pas le gifler, ce visage parfait et absent de tout sourire cynique, elle n'ose pas cracher sur ce regard froncé, cent fois plus cruel que s'il avait été ironique et moqueur. Alors elle se lève, s'éloigne de lui, comme électrisée, le regarde, perdue, tandis que le poison se répand. Déjà, il se détourne d'elle, dépose son bras sur le dossier du banc, observe la foule d'élèves qui se promène dans le parc devant lui. Biche blessée au flanc, elle repart vers le château, tremblante, glacée, supportant entre ses bras son amour mort-né.

acte 2

La voix de Rosenwald résonne dans son dos comme un fouet qu'on claque dans l'air sec et froid du petit matin. « Williamson! » Évidemment, tout le monde tend l'oreille, avance au ralentit: Celse Rosenwald traverse le couloir d'un pas vif, un sourire moqueur sur les lèvres. Williamson ne se retourne pas, cette voix ne lui donne pas l'envie de lui faire cette faveur. Celse s'en balance, visiblement, et continue de plus belle en s'adressant à sa colonne vertébrale. « On raconte que tu affirmes à qui veut l'entendre que tes parents sont sorciers, c'est vrai, Williamson? » Les murmures des conversations alentours s'évanouissent et laissent place à un silence tendu, si tendu qu'il en est presque palpable. « Qu'est-ce qui te dérange, dans le fait d'être sang de bourbe? Tu crois que c'est ça qui fait de toi un joueur de Quidditch aussi pathétique? Peut-être que mentir sur ton arbre généalogique t'aidera à voir le souaffle arriver la proch... » Williamson fait volte face et glisse la main à l'intérieur de sa robe. « Ne t'avise surtout pas... » Deux sortilèges fusent en même temps vers Celse, l'un de Williamson, l'autre de Rodick, son fidèle destrier perché sur deux pieds gauches. Deux contre un, si c'est pas malheureux. Le duel fait rage, Rosenwald pare et envoie, déferle, rapide et riant comme un démon. Les filles s'éloignent ou se réfugient dans les salles de classe, les garçons observent les coups de droite à gauche, passionnés. Soudain, un cri retentit. « Voilà Dolohov! » Williamson et Rodick stoppent leurs attaques, Celse arbore un sourire mauvais et pointe sa propre baguette contre son torse. Sortilège d'expulsion. Il s'envoie lui-même valser et retomber quatre mètres plus loin, joue le mort. Williamson comprend avec un peu trop de retard. « L'enfoiré! Il l'a fait exprès! » Dolohov l'attrape par une oreille. « Trois heures de retenue pour ce langage grossier, Williamson, et ce sera trois heures sur trois mois si vous ne m'expliquez pas immédiatement ce que fait Rosenwald à terre devant vous. » Celse lève un bras tremblant. « Il m'a attaqué, professeur. » Il retombe à terre, tel le soldat au bord du gouffre. Les élèves rient devant ce spectacle, tous observent le jeu théâtral de Celse sans le dénoncer, non, il est trop bon acteur. Williamson se met à crier et fait sursauter Dolohov. « Il s'est jeté un sort tout seul, Madame, tout le monde l'a vu! » Rodick acquiesce si fort que sa tête va bientôt se décoller du reste de son corps. Cordelia Dolohov hausse un sourcil. « Se jeter un sortilège tout seul, c'est bien ça? » Répète-t-elle de sa voix glaciale. « Trois heures de retenue après le diner, tous les soirs jusqu'à ce que j'en décide autrement. » « Non! » Les cris de Williamson et son partenaire sont couverts par les rires de la foule, tandis que Dolohov s'éloigne après avoir conseillé à Celse de faire un tour à l'infirmerie. Williamson jette à Rosenwald un regard plein de haine pendant que ce dernier se relève avec un sourire. « Je te rendrai ça, Rosenwald, tu te crois très drôle, mais je te ferai perdre ton sourire suffisant. » Celse lève les yeux au ciel et époussette les manches de sa robe noire. « Avant de faire perdre quoi que ce soit à qui que ce soit, Williamson, apprend à accepter ce que tu es. » Il lui adresse un regard très sérieux. « C'est-à-dire un sang de bourbe, et une brêle au Quidditch. Le second me paraît le pire. » Les rires des élèves alentour viennent secouer les tableaux qui froncent les sourcils. Williamson s'approche, une expression malsaine qui lui va mal collée sur son visage. « Parle, Rosenwald, crache ton venin, mais compte sur moi pour informer Poudlard que Sarah t'a largué comme un vieux troll, quand vous étiez assis tous les deux sur le banc de marbre du parc. » Celse ne répond pas, surpris et muet. Le silence total se fait dans l'assemblée, Williamson pense avoir triomphé. « Tu n'arrêtais pas de lui parler de toi, de tes exploits sur le terrain, elle en a eu assez de ta prétention, Rosenwald, et elle t'a laissé tomber comme une chaussette puante, que tu es, ça ne fait aucun doute. » Les yeux de Celse parcourent les élèves qui forment une haie d'honneur le long du couloir, et finit par trouver ce qu'il cherche. Le regard confus mais prêt à l'attaque de Sarah, ses joues d'un rouge soutenu, ses prunelles noires aux allures de défi. Sarah a menti. Elle le sait, il le sait, il peut la détruire pour la seconde fois ici et maintenant s'il le souhaite, la foule attend, retenant son souffle. Il hausse les épaules. « Ouais, c'est vrai. » Il ramasse son sac de cours qu'il a laissé tomber à terre avant d'aborder Williamson, et le hisse sur son épaule. « Elle a plus de cran que toi. » Il lui adresse un sourire sans joie et fait demi tour.

acte 3

Assise sur le fauteuil de chintz de son boudoir, Helen Rosenwald attend. Elle caresse délicatement ses boucles artificielles, blondes comme les blés, pose une main sur sa poitrine dénudée et rehaussée par son corset, soupire. Elle trouve sa vie épuisante. Et le garçon grand et solidement bâtit qui pousse la porte et entre à pas légers n'arrange pas la situation. Helen le fixe d'un regard transparent, perçant, un regard de reproche. Elle tapote du bout des doigts le fauteuil rigide en face d'elle, et le garçon s'y assied docilement sans cesser de soutenir son regard. « Vous vous êtes battu. Encore une fois » siffle-t-elle. Le garçon secoue la tête, comme si le sujet l'agaçait, et regarde ses mains. Helen ne lui laisse pas le temps de se justifier. « Au nom du Ciel, pourquoi? Pourquoi? Vous pensez peut-être que votre réputation n'est pas assez souffrante? » Il relève la tête, hausse un sourcil. « Oui, Celse. On vous dit libertin, bagarreur, et vos manquements de respects envers la communauté des sang purs me sont parvenus. » Silence. « Pourquoi engagiez-vous un duel, cette fois-ci? » Les yeux du fils croisent ceux de la mère, s'y accrochent avec la puissance que seuls des liens aussi sanglants peuvent unir, puis s'en détachent. Pourquoi? Il est toujours difficile de dire à sa mère « parce que c'est ça qui me plait, contrairement à vous et aux autres, qui vous pensez en phase avec le monde parce que vous vous contentez de lire les ouvrages reconnus par le Ministère comme « intellectuels », parce que je ne suis pas comme vous, immobiles et frigides, tant qu'on se demande bien comment vous avez réussi à concevoir un enfant, je ne suis pas de marbre et je veux que mon corps porte fièrement les cicatrices d'une vie vécue. » Alors on se délecte du mensonge. Amoral, si vous voulez. Mais délectable. Salvateur. Insouciant. « Il se disait sang pur, c'était faux, ça m'a agacé. » La main fine d'Helen s'abat sur la petite table de bois verni, fait trembler le vase vide. « Cela vous a agacé, dites-vous? Vous vous comportez comme le dernier des moldus de bas étage! » Ses yeux bleus lancent des éclairs auxquels ses prunelles à lui sont insensibles. Le souffle d'Helen se calme, ralentit. Sa voix reprend son ton monocorde et sa froideur. « Vous allez arrêter de changer de petite amie comme de parchemin, et vous allez former un couple sérieux avec une jeune femme respectable, et de bonne famille. » Elle voit qu'il soutient son regard, distingue une lueur de défi au fond de ses pupilles, et ses yeux se transforment en deux glaçons si froid qu'ils en deviennent brûlants. « Je suis votre mère, Celse, et je veux votre bien. Cela étant dit, ne vous avisez jamais de me contredire, ou d'agir contre ma volonté tant que vous dépendrez de cette famille pour survivre. Outre le fait que vous allez vous engager dans une relation durable, vous allez cesser de donner des coups de batte comme un idiot sans cervelle, et vous concentrer sur vos études si vous ne voulez pas finir dans les bureaux du Chicaneur. J'ai entendu dire que Lovegood a un fils de votre âge, ce qui représente une bien mauvaise nouvelle, ce journal pathétique n'est donc pas près de disparaître. » Son nez se fronce, un rictus déforme son beau visage. « Tenez vous droit. » Lance-t-elle d'une voix soudainement sèche et autoritaire. Il obéit. « Serrez vos jambes l'une contre l'autre, vous êtes assis sur un siège et non pas à cheval sur votre balai volant. » Il obéit, fixe la cheminée. Quelques secondes de silence s'écoulent avant qu'il ne demande. « C'est Alistair qui vous fournit ces rapports détaillés de mes activités? » Helen hausse un sourcil. « Il est naturel qu'une mère se renseigne sur le comportement de son enfant en société. Et comme vous semblez prendre plaisir au mystère depuis votre première année... Sachez qu'il est malavisé d'accuser votre cousin sans fondements. » Il balaie l'horizon d'un regard impatient, agacé. « Je possède ces fondements. » « Autres que vos propres convictions? » Il croise son regard. Une lueur de triomphe brille dans les glaçons qu'elle pose sur lui. Elle sait qu'elle a encore gagné la partie. Elle soupire, et recommence à lisser les plis de sa robe. Lui parle sans le regarder. « Enfin. Ça suffira pour l'instant. C'était agréable de vous revoir. » Elle ne le pense pas. Ce garçon n'est pas celui qu'elle rêvait d'avoir, pas l'homme parfait, intelligent, brillant, préfet en chef et fiancé depuis trois ans avec une fille de bonne famille, il n'est pas le prince charmant qu'elle voulait en faire, faute de ne jamais l'avoir trouvé adolescente. Il est trop grand, trop musclé et trop sportif, trop dissipé et bagarreur. Elle ignore qu'il est rusé, elle ignore qu'un enfant comprend tout ce qu'on lui cache. Il se lève, il sait qu'il est congédié dans la froideur et le désintérêt.

Celse saute d'un pas léger la dernière marche du grand hall de l'entrée familiale, donne un coup de pied à un elfe de maison qui passait justement trop près de lui, pour la forme, court presque jusqu'au parc, pressé de fuir l'atmosphère étouffante de cette baraque, transplane sans prendre la peine de sortir de la propriété, atterrit à Pré-au-lard, pousse la porte des Trois Balais et s'assoit comme s'il était chez lui en face de Selwyn. « On t'a commandé une bièraubeurre. » Il pousse devant lui sa choppe qui l'attendait, que Celse lève en faisant mine de trinquer. « Qu'est-ce qu'elle te voulait, ta mère? » Celse hausse les épaules. « Prendre de mes nouvelles, s'assurer que je vais bien, m'embrasser, me filer dix paquets de Patacitrouilles faites maison... Le truc habituel, tu connais les mères... « Alors mon chéri d'amour, tu ne manques de rien là bas? » Comme si on était en Sibérie. « Viens m'embrasser, mon ange, allons », elle ne comprend pas que j'ai vingt ans, c'est une vraie mère poule », dit-il avec un sourire qui sonne vrai.

méfaits accomplis,

ton pseudo : oaristys.
ton prénom : alizé
ton âge : 22 ans
ton avis sur le forum : il m'a fallut longtemps avant de me décider, j'ai commencé par beaucoup de scepticisme, et j'ai regardé le forum évoluer de loin. ce qu'on peut en déduire, c'est qu'il est accueillant, qu'il dégage un putain de dynamisme, qu'il tient et qu'il sait comment garder ses membres, et je crois que ça mérite un grand bravo, parce que ça n'est pas donné à tous les forums (ce serait plutôt l'inverse, d'ailleurs)
comment as-tu transplané ici ? Fred, Gaga, et dernièrement Ophé ont fait pencher la balance.
ta disponibilité : en fonction de mon intégration, très très présente si je m'y plais, bien sûr!
ton avatar : mikus lasmanis
ton personnage : inventé (je louchais sur Regulus, mais je veux pas me frotter à la concurrence, et puis ce n'est pas dans mes habitudes de faire ça)
le mot de passe : les gobelins sont des créatures qui puent des pieds ? (et pas que des pieds...)
une dernière volonté : s'amuser, se faire des liens, écrire, flooder. ♥