à l'intérieur de ma pensine

"I'm not afraid of the darkness or the night. I'm afraid of the silence, where there is nothing to hide me from my own screaming thoughts." six ans. Il détestait ce manoir, ses murs glacés, son obscurité et surtout son ennui. Quelques années de vie, et déjà blasé, usé, fatigué. Jehüdiel, comme tout garçon de son âge, aurait dû être jovial et joueur. Loin d'être ainsi, il était maussade, et replié sur lui-même. Et surtout, parsemé de bleus. Partout, on vantait la noblesse de la famille Parkinson, dans des soirées mondaines remplies de sangs-purs, mais savaient-ils, ces hypocrites, qu'une branche de cette famille se révélait être pourrie jusqu'à la moelle? Savaient-ils que cet incompétent de Jon Parkinson, qui était, on ne savait comment, parvenu à entrer au ministère de la magie, battait son fils, en proie certains jours à un surplus de rage face à la piètre personne qu'il représentait? Non, ils n'en savaient rien. Personne n'en savait rien. Mis à part sa mère.
Et elle n'ouvrait pas la bouche, elle fermait les yeux, prenant très au sérieux son minable rôle de femme au foyer obéissante. Pitoyable. Même pas capable de sortir son fils chéri d'un enfer duquel il pensait n'avoir aucune issue.
Ô, la branche maudite des Parkinson. Elle était si pure, si blanche, la branche principale, qu'en regardant celle qui se trouvait autour, abandonnée, on aurait cru à une imposture, un mensonge pur et simple. C'était pourtant bien vrai. Si Jon et Kate Parkinson avaient une seule once de noblesse en eux, c'était seulement dû à leur nom. Le reste n'était que pourriture, tel des déchets déposés là par le temps. Et c'était ce qui servait de parent à Jehüdiel, ce petit garçon perdu, déboussolé, et sans le moindre repère. Le soir, lorsque son père rentrait, bien souvent après que l'heure du dîner soit passé, il s'affalait dans le canapé, une bouteille de whisky pur feu dans la main, et Jehüdiel, trop naïf, s'approchait de lui, cherchant un réconfort paternel qu'il n'obtenait jamais. "Lâche moi." était généralement tout ce qu'il recevait, dans un grognement rauque, lors de ses bons jours. Les mauvais jours, il était bousculé, frappé. Et sa mère se taisait, inlassablement, la plupart du temps derrière la porte, attendant que l'orage soit passé pour récupérer ce qu'il restait de son fils.

Tout cela représentait la boucle infinie de ce que fut l'enfance de Jehüdiel, futur grand sorcier aux allures de petit ange déchu.


"You should always remember that today, you're a lot stronger than you were." treize ans. On était venu le quérir en plein milieu du cours de métamorphose. Le professeur ne manqua pas d'exprimer pleinement son mécontentement qu'on interrompe son cours par un air courroucé très prononcé. Soit. On l'emmena dans le bureau du directeur, et prenant soin de le traiter comme s'il s'agissait d'un animal blessé, à manier avec précaution. Intrigué mais alléchée par la situation, Jehüdiel ne se fit pas prier, et gravit les marches qui le guideraient jusqu'au bureau du directeur, pour la première fois depuis qu'il était à Poudlard. Il lui fit signe de prendre place, l'air grave. "Je vous promet, l'explosion des toilettes, ce n'était pas m-" commença t-il, prenant un air innocent, de peur que ce soit l'objet de l'accusation, mais d'un signe de main, le directeur le pria de se taire. "Jehüdiel, je ne t'ai pas convoqué ici pour parler de ton comportement commença t-il, calmement. Je viens de recevoir une nouvelle très grave, qui me vient de ta mère. Ton père est-" il eut à peine le temps de terminer sa phrase que le jeune homme, s'étant redressé, demanda, avide d'obtenir une réponse: "Il est mort?" Pas de tristesse, pas le chagrin. "Oui, je suis navré." Il s'était peut-être attendu à une crise de larmes, à des cris, un déchirement intérieur, mais rien de cela ne vint lui sauter aux yeux. Au lieu de cela, il répéta inlassablement: "Il est mort, il est mort, il est mort. (...)" Sous le choc, il ne sentit pas un sourire se fendre sur son visage. Pourtant il était bien là. "Parfait." conclut-il enfin, sous les yeux ébahis de son directeur.

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Torse nu, face à un corps adolescent en plein changement, il observait les bleus quasi disparus de son corps. A chaque fois qu'il retournait à Poudlard, ces marques avaient le temps de s'effacer, avant que de nouvelles apparaissent, après chaque vacances. Mais cette fois, ce seraient les dernières. Il était libéré de l'emprise de ce tyran, et ce à jamais. Aujourd'hui, ils allaient l'enterrer, et Jehüdiel se promettait d'enterrer en même temps les souvenirs sombres de ce passé de terreur. Il enfila rapidement une chemise blanche, qu'il rentra dans son pantalon, après avoir minutieusement fermé ses nombreux boutons. Il jeta un coup d'oeil à sa cravate, disposée sur son lit, se rendant compte qu'il n'avait pas la moindre idée de la façon dont il fallait la nouer. Encore une chose que son père ne lui avait pas appris. Mais avant qu'il n'ait pu y songer, sa mère entra,vêtue de noir, les joues parsemées de larmes. Elle n'avait pas cessé de pleurer depuis qu'elle avait retrouvé le corps inanimé de son mari dans le salon, plusieurs jours auparavant. Les médicomages avaient conclu à une crise cardiaque.
Sans un mot, elle s'empara de la cravate, et commença à bien la disposer. Elle ne lui jeta pas un seul coup d'oeil, pourtant Jehüdiel ne cessait d'observer son visage de porcelaine, intact. Jamais il n'avait levé la main sur elle. "Maman, on est... libre." Cela lui échappa. Elle s'arrêta net, et l'observa, choquée par ses paroles. Il souriait. "Il est mort. Il ne nous fera plus aucun mal. On peut vivre tranquille, à présent." expliqua t-il, en tentant d'étreindre sa mère, qui le repoussa. Elle avait sur le visage un air dégoûté. Se rapprochant, sans un mot, elle finit de nouer cette maudite cravate, puis elle recula à nouveau, ses sanglots n'étant stoppés que part une expression de haine profonde. "Vas en enfer, Jehüdiel." Elle s'en alla. L'espace d'un instant il s'était bercé d'illusion, pensant que jamais elle ne l'avait aimé, ce tyran complètement con. Pourtant ce n'était qu'un rêve, elle le pleurait, on aurait presque cru qu'en même temps que lui elle aurait aimé être enterrée.

"I was told to believe in my dreams. I had one, I was gonna' realize it. And it just went away from me, like that, in a second." dix-neuf ans. Ce sentiment de puissance, d'invincibilité, il ne le ressentait qu'en montant sur un balais, et en s'envolant à sa guise, une batte à la main. Le Quidditch, ce n'était pas seulement un sport pour lui. C'était son passé, son présent, son avenir, une véritable passion, tout ce qu'il désirait dans la vie. Il était certain, avec le niveau qu'il avait, de pouvoir en faire son métier, et entrer sans aucune difficulté dans une prestigieuse équipe, une fois sorti de Poudlard.
Les cheveux aux vent, l'adrénaline remplissant chaque cellule de son corps, le gout d'un entrainement passionnant dans la bouche, le coup d'envoi d'un match improvisé retentit, plongeant les joueurs dans une agitation passionnante. Traquant les cognards, Jehüdiel ne soupçonnait pas que l'instant qui allait définir le reste de son existence approchait. Préparant sa batte pour frapper de toute ses forces dans la balle lourde et parfaitement folle, il ne vit pas qu'un joueur se précipitait vers lui, pour une raison qui lui était inconnue. Le choc fut brutal, et sans la moindre surprise, Jehüdiel chuta, et il sut qu'il s'était écrasé au sol en ressentant une douleur lancinante dans son bras droit, avant de s'évanouir.

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Il ouvrit un oeil, puis deux, découvrant qu'autour de lui, le terrain de Quidditch a disparu, laissant place à une chambre d'hôpital. Face à lui, un médicomage semblait faire sa ronde, un dossier à la main. "Vous voilà réveillé, monsieur Parkinson." s'empressa t-il de dire, tandis que Jehüdiel reprenait à peine ses esprits. Il mit un certain temps avant de réaliser qu'il avait quelque chose, autour de son bras droit. "Qu'est-ce que c'est que ça? " demanda t-il soudainement, plutôt préoccupé. "Une atèle, vous avez subi de très sérieuses blessures au bras droit, monsieur." répondit le médicomage, distraitement, feuilletant toujours son dossier. Jehüdiel déglutit difficilement. De sérieuses blessures? Il pria pour que ce ne soit pas trop grave. "Et merde... Vous savez quand je pourrais jouer au Quidditch à nouveau?" demanda t-il, craignant soudain le pire. "Un jour, peut-être." lui dit-on, vaguement. Le jeune homme fronça les sourcils. "Je vais avoir besoin d'un peu plus d'informations que ça!" répliqua t-il, irrité par le manque d'implication du cet idiot face à lui. Ce dernier sembla se rendre compte de son attitude de véritable con, et se reprit, affichant un masque de compassion sur son visage laid. "Soyons clairs: vous pourrez y rejouer, disons... quand votre bras aura récupéré. Mais j'ai bien peur qu'envisage une carrière professionnelle dans ce milieu ne soit plus possible, monsieur Parkinson." annonça t-il, d'un air grave, regardant Jehüdiel derrière ses lunettes rondes. "P-Pardon?" bégaya le jeune Parkinson, de peur d'avoir mal compris ce qu'on venait de lui dire. "Vous ne retrouverez jamais le niveau que vous aviez avant l'accident, votre blessure est trop grave." Il sentit sa poitrine se compresser, son coeur sembla s'arrêter de battre. Non, c'était impossible! Le Quidditch était toute sa vie, il ne pouvait pas y renoncer à cause d'une blessure aussi idiote! "M-Mais le Quidditch est la seule chose pour laquelle je sois doué!" s'empressa t-il de dire, horrifié, comme si cela changerait quoi que ce soit, en sentant la pièce tourner autour de lui.
Le médicomage eut un bref sourire compatissant. "Allons, voyons, je suis persuadé que c'est faux." répondit-il, amicalement, avant de quitter brièvement la pièce, visiblement pas plus concerné que ça. Jehüdiel eut une soudaine envie de vomir. C'était donc ainsi que le rêve de toute sa vie allait se terminer? Sur un stupide lit d'hôpital?
Il refusait d'y croire, et pourtant, la vérité crevait les yeux. Jamais il ne réaliserait son plus grand rêve.

"When you wake up, you've got a whole day in front of you: you don't know who you're gonna meet, or what kind of role they'll get into your life. Yeah, you never know. But you might meet the love of your life." vingt-trois ans. Il avait fini par trouver sa "voie". Il deviendrait infirmier, ou médicomage. Il avait dû changer de cursus, perdant ainsi une année de sa vie. Mais il s'en remettait, éventuellement... Les mains dans les poches, il arpentait le château, à la recherche de quelque chose à faire. Généralement, il aimait aller dans les étages les plus abandonnés, et se poser dans une pièce vide, maculée de poussière et d'objets étranges. Il élut ce jour là domicile dans une salle quasiment vide du sixième étage. Plusieurs minutes durant, il observa les lieux, avant de s'arrêter sur une commode qui émettait des sons étranges. Presque... un grognement? Il n'en fallut pas plus pour attiser sa curiosité, et avec précaution, une baguette à la main, il ouvrit un des tiroirs.
Un nuage de poussière l’enveloppa, et il fut momentanément aveuglé. Toussotant et tentant de retrouver la vue en se frottant les yeux, il fut averti par les gémissements d'un enfant, suivit par une voix forte, venue de nulle part, qu'il aurait reconnu entre mille. "C'est pas vrai! T'es vraiment un moins que rien! " Son père. Il se tenait là, devant lui, comme dans un cauchemar. Il ne hurlait pas sur lui, mais sur un enfant, Jehüdiel, vers ses six ans, recroquevillé au sol. Il n'en crut pas ses yeux. "C'est ça qui me sert de fils?" hurlait son père, en lui jetant un coup de pied, puis deux, et trois, avant d'user de ses poings. Jehüdiel, sentant des larmes lui monter aux yeux, tenta de bouger, de faire quelque chose, mais il demeurait figé sur place, ce fantôme du passé le hantant plus qu'il ne l'aurait pensé. Il regarda alors cette scène, impuissant, figé, comme l'aurait été sa mère, des années plus tôt. Ses jambes se mirent à trembler, et il chuta, à genoux.
Puis, soudainement, il entendit des pas derrière lui, et la scène se déroulant devant ses yeux gagnait en intensité. Il mit une main devant ses yeux, tachant de trouver ce qu'il devait faire, quand soudain les injures paternelles et les cris de lui, enfant, cessèrent, laissant place à une voix féminine, tremblante. "R-Ridikulus." Puis plus rien. Uniquement le souffle régulier de la respiration de sa "sauveuse". Il se releva, et lui tourna le dos, essuyant les larmes qui avaient noyé ses joues. Sa fierté venait de s'évaporer, il devait la retrouver. Lorsqu'il se décida à lui faire face, il découvrit une blonde, frêle, particulièrement belle. Naïve fut le premier mot qui lui vint en tête à sa vue. "C'était un épouvantard." annonça t-elle, visiblement choquée par la scène à laquelle elle venait d'assister. "Oui, merci, je pense avoir remarqué." répliqua t-il, d'un ton sec, froid, méchant. L'orgueil lui brûlait les lèvres, et se sentait humilié. Elle le regarda avec une sorte de compassion enfantine. "T-tu es sur que tu vas bien? Ce que tu as vu était plutôt-" commença t-elle, tentant visiblement de s'assurer qu'il allait bien. Elle venait de découvrir un aspect de sa vie que personne ne connaissait, il comptait bien la faire taire. Il la coupa instantanément. "-horrible? dégueulasse? bouleversant? C'est un épouvantard, petite, pas un livre de contes." lança t-il d'un ton tranchant. Elle recula d'un pas. Il avança d'un même pas. "Mais tu vas être gentille, et oublier ce que tu viens de voir. Compris?" la menaça t-il, l'air mauvais. Il saisit une mèche de ses cheveux blonds et l'enroula autour de son index, avant de rompre ce contact et de terminer la conversation, de son ton le plus froid: "Sinon tu auras de mes nouvelles." Il eut le temps de voir l'expression effrayée sur son visage, avant de faire volte-face, et de quitter cette pièce. Il était certain qu'elle ne parlerait pas, mais d'une manière ou d'une autre, il était persuadé d'avoir un jour de ses nouvelles.

méfaits accomplis,

ton pseudo : Kayàa.
ton prénom : Emilie.
ton âge : 15 ans et demi.
ton avis sur le forum : Absolument fantastique, pour ce que j'ai pu en voir.
comment as-tu transplané ici ? Via Bazzart.
ta disponibilité : Je passe tous les jours, normalement.
ton avatar : Jensen Ackles.
ton personnage : Inventé de toute pièce.
le mot de passe : Les gobelins sont des créatures qui puent des pieds?
une dernière volonté : Vive moi.