Allongé sur mon lit, je respirais silencieusement, tenant dans mes mains calleuses le drap qui se trouvait en dessous de moi. Mes pensées voguaient entre le rendez vous que j'avais avec Marvel et mes propres soucis. Je n'avais aucune idée de l'heure, je savais juste qu'il faisait nuit et qu'il faisait froid. J'avais envie de me mettre en boule sous mes couettes mais je devais me préparer à passer un moment avec mon amie. La motivation, celle qui me donnerait envie de sortir de cet état de léthargie me manquait, et je restais, le visage inexpressif, à observer le plafond de mon dortoir. Absinthe me manquait. Nous n'avions pas eu l'occasion de nous reparler depuis le bal qui s'était terminé de façon affreuse. Je revoyais encore, derrière mes paupières durant la nuit, les avada kedavra et autres sortilèges impardonnables, jetés à la volée par ces êtres capuchonnés. Un frisson me parcourut le corps et je me retournais pour observes les autres Gryffondor endormis. Certains faisaient du bruit, en ronflant ou respirant fort, d'autres non. Et ce bruit m'agaçait terriblement. Pourquoi ne bougeais-je pas ? Il le fallait bien. Peut-être que retrouver Marvel n'était pas aussi simple que j'aimais l'espérer. Peut-être que j'avais peur de faire un écart qui pourrait blesser Absinthe .. Quel idiot. Nous n'étions pas ensemble, pourquoi Absinthe serait blessée d'un quelconque acte de ma part envers une autre fille ? Surtout que nous n'étions pas dans la même maison. S'il se passait quelque chose avec marvel, elle ne le saurait jamais à moins qu'un de nous deux ne lui dise.

Finalement, je me levais et sortais sur la pointe des pieds du dortoir. Une petite distance fut parcourue pour me retrouver aux côtés de Marvel qui déjà, tapotait la place à côté d'elle. Un doux sourire habita mon visage, celui de la simplicité, du bonheur de retrouver une personne sympathique. Je m'asseyais alors rapidement à ses côtés en l'observant. «Tu t’es fait attendre mon chat» Mon sourire s'agrandit. Mon chat ? Était-ce une manière d'appeler le grand Jump ? J'étais arrogant dans mes pensées et cela me fit rire. Ce n'était qu'un jeu, au final. De faire le gars qui pense être mieux que les autres, quand au final, seul, nu de toute protection, je n'étais qu'un gamin apeuré qui ne pensait que très peu de lui même. En effet, je n'avais jamais eu une bonne opinion de ma personne même si j'aimais à faire croire le contraire aux autres. Mon sang était impur, mon caractère insupportable, et je m'ennuyais tellement que je trouvais le besoin d'embêter les autres. Même si j'étais dans la maison des courageux, je me sentais plus peureux que n'importe qui et ne comprenais pas comment le choixpeau avait pu m'envoyer ici. Les Serpentards auraient été tous prêts à m'accueillir, si je ne révélais pas mon sang mêlé. Mais si j'avais été là bas, j'aurais eu bien moins d'affinité avec mes amis de Gryffondor, comme Marvel. Elle remplit nos deux verres et me fit un baiser sur la joue que j'aurais aimé lui rendre sans en avoir le courage. Je me contentais de sourire et de subir. Je levais mon verre en même temps qu'elle et le tapait contre le sien. «à une nuit d’oublis. » Un petit rire et j'avalais le liquide qui me brûla la gorge. Je n'étais pas fan d'alcool, mais il n'y avait rien de mieux pour oublier tous ses soucis. Je me resservais et avalais une nouvelle fois mon verre cul sec comme je savais si bien le faire. Expirant bruyamment, je me calais dans mon siège. « Si tu savais comme tu as eu une bonne idée de m'inviter là .. Ce n'est pas la joie en ce moment » Mais je n'avais pas envie de raconter ma vie alors je me tus. Il était primordial de ne pas passer pour un faible devant une jolie fille, et même si nos essais d'être en couple s'étaient soldés par des échecs, je la voyais tout de même comme une femme. « C'était mieux quand on était jeune, quand on n'avait pas à s'inquiéter pour rien. Quand un bal était juste un bal, et pas une occasion pour les .. mangemorts de venir attaquer. » Le mot mangemort eut du mal à passer. J'avais encore du mal à avaler la chose. Je me repris un troisième verre en servant la jeune femme en même temps.

La voix de Marvel me berçait. J'étais pratiquement en train de bouger la tête en rythme avec ses paroles, tellement cela m'apaisait. Peut-être que l'alcool y était aussi pour quelque chose. Mais plus le temps passait, plus je m'affaissais dans mon fauteuil et tout me semblait beau. Elle parlait. Avec nostalgie, elle évoquait les moments passés lorsque nous étions encore jeunes sorciers. Je me rappelais vaguement de mes premières années à Poudlard. Tout ce que je savais, c'était que j'étais le seul assez courageux pour faire des bêtises à peine arrivé dans le château. Que je venais de me disputer avec mes parents, et que .. Je haïssais mon sang plus que tout. Je ne me souvenais que de vagues visages, vagues noms, vagues notes. Je ne me préoccupais de rien à cette époque. Et elle me rappelait que moi non plus, je n'étais pas plus prêt que ça de devenir grand joueur de Quidditch. J'étais batteur dans l'équipe de Gryffondor, c'était vrai, mais où cela me mènerait-il ? Sûrement que j'aurais un métier de bas étage, à ma sortie de Poudlard. Qui me correspondrait, pensais-je. Puisque je ne me voyais que comme un de ces hommes qui balayaient, dans le monde moldu, les devants des maisons et des magasins. Un équivalent dans le monde sorcier serait parfait pour moi. Et je l'écoutais, jusqu'à ce qu'elle se redresse subitement. J'essayais d'en faire autant et de répondre à son sourire, mais c'était dur. Elle me proposa de changer le ton de la soirée et je me dis que c'était pour le mieux : à ce train là, j'étais prêt pour me jeter par la fenêtre. Elle posa son front contre le mien et je ne pus m'empêcher de baisser mon regard jusqu'à ses lèvres. Cela faisait longtemps que je n'avais plus goûté celles-ci, ou n'importe lesquelles pour ainsi dire. Depuis mes discussions avec Absinthe, je m'étais assagi. Mais sous le coup de l'alcool qui me montait au cerveau ou peut-être juste une impulsion masculine, je collais mes lèvres contre les siennes une demi seconde avant de me remettre en place sur mon siège. Un grand sourire enfantin prit place sur mon visage et je l'observais comme si j'avais une nouvelle jeunesse.

« Je suis d'accord. A nous, à l'alcool, à cette soirée juste tous les deux. » Je pris mon verre, trinquais avec elle et avalais le liquide d'une gorgée. Je commençais à me détendre, je ne savais plus exactement combien de fois j'avais refait ce geste depuis quelques minutes. « Je t'ai déjà dit que je ne tenais pas bien l'alcool ? Dans trente minutes je serai nu à imiter un lion sur la carpette. » Le sourire sur mon visage grandit. J'aimais la compagnie de marvel et je regrettais que nous ne fassions pas ça plus souvent. Mon regard était perdu dans le vide lorsque je me levais subitement et pris Marvel dans mes bras pour la lever avec moi. « Allez viens ! Dansons, dansons ! » Ouais, je me sentais déjà plus alors que je n'avais probablement pas encore grand chose dans le sang. Je gardais mon ton bas pour ne pas réveiller les autres, mais un rire s'échappa de ma bouche.

Nous tournoyions, tournoyions, et j'avais l'impression que jamais nous nous arrêterions. C'était tellement agréable ! De s'amuser ainsi, sans penser, sans se préoccuper des conventions et des règles. Si un élève sortait des dortoirs maintenant et nous voyait, sûrement qu'il nous prendrait pour des fous. Nous en avions l'air ! Et cela ne me dérangeait pas du tout, au contraire. J'avais besoin d'être un peu dérangé certaines fois, parce que cela me permettait de me dégager l'esprit, d'effacer les problèmes. Au fur et à mesure de notre danse, je sentais Marvel se rapprocher de moi et ne fis rien pour la repousser. A quoi bon ? J'étais homme à apprécier le moment présent et celui-ci était tellement .. plaisant. Lorsqu'elle posa ses lèvres contre ma peau, je fus d'abord surpris, puis les sensations me poussèrent à prendre ça comme quelque chose de naturel. Ce n'était pas mal, non. C'était tout simplement la vie : deux personnes qui s'attiraient ne devraient pas se repousser l'une l'autre à cause de .. A cause de quoi ? Je n'étais pas en couple. Et je ne devais pas penser à Absinthe, pas en ce moment là. Lorsqu'elle releva la tête pour me regarder dans les yeux, je répondis à son sourire avant de répondre au baiser qu'elle apposa sur mes lèvres. C'était tellement agréable. Je sentais mes membres s'enflammer, mon cœur battre rapidement, les poils se hérisser sur mes bras. J'avais oublié comme ses baisers étaient bon. Et au lieu d'être passif, je commençais à prendre le dessus en l'embrassant passionnément, sentant sa main trouver mes cheveux et me coller encore plus vers elle. Je ne pensais à rien. Ma tête s'était vidée, et c'était exactement ce que je voulais trouver dans cette étreinte. Finalement, nous nous décollions à mon grand regret pour reprendre notre respiration, et je la regardais, les yeux légèrement brillants. Son sourire aguicheur ne me dit rien de bon, et je m'affalais sur le canapé à ses côtés tandis qu'elle nous servait un nouveau verre. Elle me le tendit et j'attendais qu'elle soit prête pour trinquer avec elle.  «Alors, il vient ce lion, je veux voir ça» Je lui souris.

Mon verre trouva le sien, et une seconde après, le liquide chaud traversait ma gorge. Je me sentais un peu étourdi, ma tête pleine de fourmis, mai c'était tellement agréable. Sans attendre une seconde de plus, je me penchais vers Marvel pour retrouver ses lèvres. J'étais extatique, cherchant toutes les sensations possibles. Je prenais sa taille entre mes mains alors que notre baiser se faisait plus passionné. Au bout d'un moment, je me déplaçais pour me retrouver au dessus d'elle tandis qu'elle était allongée sur le dos. Cette position était annonciatrice de beaucoup d'autres choses mais pour l'instant, je n'essayais pas de réfléchir à ce qui allait arriver, ce qui pouvait arriver. Je profitais du moment présent. Mes baisers dérivèrent sur sa joue, son cou .. Je restais à cet endroit un bon moment, l'embrassant avec tendresse. Si j'avais été en capacité de réfléchir, je serais déjà reparti dans mon dortoir en pensant à Absinthe pour qui je tombais amoureux, mais là, ce n'était pas possible. Au bout d'un moment, je passais ma main sous son t-shirt pour trouver son ventre, sa taille, son dos que je caressais doucement. Entre deux baisers, j'arrivais à dire quelques mots. « Peut-être devrions nous trouver un endroit plus .. tranquille. » Mais je n'arrivais pas à me détacher d'elle.

/!\ ça commence à être hot par ici

L'instant était magique. Nous nous noyions dans le plaisir du toucher, tandis que les autres sens se réveillaient un à un. Ce goût sucré dans ma bouche, celui de sa langue et de la mienne tournoyant, ses gémissements lorsque j'embrassais un point sensible, son parfum, dieu, son parfum .. J'étais en ébullition. Mon corps et mon cœur criaient à l'unisson, de continuer, encore et encore, tandis que mon cerveau .. Où était mon cerveau ? Parti. Et il ne reviendrait sûrement pas avant l'aube. Mon esprit divaguait, mes pensées n'étaient plus qu'un gargouillis informe. Mes lèvres jouaient sur le haut de son corps comme un capitaine avec son nouveau navire. Entreprenant, fiévreux, avec cette détermination d'acier. Alors que j'étais concentré sur son plaisir, elle ouvrit ma chemise et je ressentais encore cette passion que j'avais vécu avec d'autres filles. J'avais l'impression de tomber amoureux à chaque nuit passée, mais tout cela s'évanouissait quelques temps plus tard. C'était une drôle de sensation. Et je voulais plus, toujours plus, et mon corps me criait la même chose. Ici, non, pas ici, il fallait trouver quelque part où elle ne pourrait pas réprimer ses cris, et où je ne pourrais réprimer tous les sentiments dégoulinant et prenant part de mes membres. Je n'arrivais pas à me détacher d'elle, sentant cette connexion que je voulais renforcer par l'étreinte physique. Elle était mon amie. Et pourtant, durant cette nuit, je la traiterais comme une reine. Elle le méritait. Elle était mon amante éphémère, pour tout ce qui mourrait le lendemain. «Oui» Elle me mordit l'oreille et j'expirais bruyamment, sentant le plaisir montant en mon ventre pour s'évanouir dans son ascension à travers mon corps. «Viens, je connais un endroit. » Non, non, non. Je ne pouvais pas me détacher, je ne pouvais pas arrêter .. Et pourtant, j'y fus obligé. Je rattachais rapidement ma chemise, les yeux brillants, le souffle court, l'esprit encore embrumé. Heureusement, elle prit ma main dans la sienne, car je ne me sentais pas capable de bouger, de mettre un pas devant l'autre vu l'état où j'étais. Le monde tournait autour de moi, les couleurs semblaient trop vives, la lumière trop vive. Mais l'obscurité vint rapidement lorsque nous nous déplacions dans les couloirs, essayant d'être le plus silencieux possible. J'avais peur de me cogner dans les murs, réveillant certaines peintures, et soudain, le rythme s'accéléra. Nous nous trouvions bientôt dans une salle que je ne connaissais pas. Je ne la regardais qu'elle, immobile, ne pouvant pas analyser la situation comme quelqu'un de normal et me rendre compte que nous étions dans une pièce très spéciale. Elle m'embrassa le torse à nouveau et je sentais la fièvre remonter. «C’est parfais tu ne trouves pas?» Je ne dis rien, n'acquiesçait même pas. Je ne savais pas ce qui était parfait, je ne voyais qu'elle et rien qu'elle. Elle revint vers moi, enfin ! L'attente avait été longue et interminable. J'avais cru que ce moment n'arriverait jamais : celui où nous pouvions nous abandonner l'un à l'autre sans réfléchir à l'endroit, au moment. Elle m'embrassa et je l'embrassais en retour, caressant sa taille et passant mes mains sous son haut de façon fébrile. Sans que je ne m'y attende, elle me poussa pour me coucher sur le grand lit qui se trouvait de manière magique au centre de la pièce. Oui, magique.

Ma chemise n'était plus là. Je ne l'avais même pas remarqué. Et elle me touchait, me caressait, faisait tout pour que je me sente bien et j'essayais de faire de même. Mes mains caressaient ses cheveux tandis que nos lèvres étaient les unes contre les autres. Mon cœur battait à une vitesse folle, et dans un élan de folie, j'attrapais le bas de son haut et le remontais afin qu'elle puisse l'enlever. Une fois ceci fait, je me détachais de ses lèvres pour embrasser sa clavicule, le haut de sa poitrine, encore et encore, sans arrêter .. La chaleur était suffocante, nos corps se mouvaient l'un par rapport à l'autre et rien ne pouvait nous stopper à présent. Nous irions jusqu'au bout. Je commençais à l'embrasser dans le cou, sentant son souffle chaud contre le mien, sachant très bien que c'était son point faible. Je n'étais même plus au point d'espérer que personne n'entre ici : je ne réfléchissais plus. Sans attendre, je la prenais par les épaules et la retournais de façon à être au dessus pour un moment. J'embrassais alors son ventre jusqu'aux limites et passais mes mains derrière son buste pour décrocher son soutien gorge. J'enlevais moi même mon pantalon pour me retrouver uniquement vêtu d'un boxer. Les temps où nous n'avions que 14 ans semblaient loin. Nous étions maintenant tous les deux expérimentés, assez pour faire de cette nuit un moment inoubliable.

Je pensais connaître la notion de désir. Pourtant, il me semblait la redécouvrir en cet instant, avec Marvel, dans cette pièce où je n'avais jamais mis les pieds. Tout mon corps était en feu, attendant avec impatience ce qui allait suivre mais se délectant du moment présent. Marvel était une amante experte : elle semblait trouver en moi des points sensibles et faisait tout pour m'aguicher, pour m'emmener là où je ne pourrais plus faire marcher arrière. Le voulais-je ? Oui. J'en avais envie plus que tout en ce moment. Au diable mes problèmes, mes soucis, toutes ces choses d'adolescent qui me rendaient fou. A présent, la seule personne capable de m'emmener loin était elle. «J’ai envie de toi.» Me dit-elle en se collant contre mon torse, m'enlevant la vision de sa poitrine généreuse. Elle jouait avec moi, avec le seul habit qu'il me restait, et ma respiration s'accélérait. Mon cœur battait dans ma poitrine à une vitesse folle, et le plaisir de la luxure suintait de mes pores. Je frissonnais. J'avais oublié en quelques temps seulement combien ces sensations étaient agréables, comme je ne pouvais m'en passer. Pourquoi abandonner le contact pour une relation monogame ? Je ne comprenais pas ces gens. Et alors que je recommençais à trop réfléchir, sa main rentra dans mon boxer et en ressortit aussitôt. Un grognement sortit de ma bouche, une chose que je ne reconnaissais pas. Je me transformais, devenais cette bête en recherche de chair et rien d'autre. Mais je pouvais être doux, attentionné et lui donner du plaisir. Elle vit s'envoler le dernier habit qui me restait et descendait méticuleusement sur mon torse avec ses baisers. Le plaisir montait en moi comme tant de feux d'artifice attendant d'exploser.

Mon membre était tendu comme jamais. Tous ces préliminaires me rendaient fou et en même temps, ne faisaient que rendre plus agréable l'acte à venir. Je savais que nous ne nous arrêterions pas à présent. Après m'être affairé quelques temps sur ses lèvres, l'arrêtant dans sa descente, je décidais d'embrasser sa poitrine que j'avais délaissé à mon grand désespoir. Mes lèvres et ma langue jouaient, essayant de lui faire retenir des gémissements de plaisir. Je jouais comme elle précédemment avec l'élastique de sa culotte et finalement, passais ma main, la caressant avant de retirer l'habit. Nous étions à présent tous les deux nus, l'un sur l'autre, et je n'attendais qu'un signe de sa part pour franchir le point de non retour. Je savais qu'elle le voulait autant que moi et ne m'inquiétais pas d'un changement d'avis. Et même si cela arrivait, je ne lui en voudrais pas. Je serais tout simplement plus que déçu.

L'amour sous ivresse était encore plus bon que tout. Je ne savais pas si j'allais me rappeler de tous nos baisers, tous nos mouvements dans quelques temps, mais je savais que cette nuit resterait à jamais gravée dans ma mémoire. Ce n'était pas notre première fois respective, mais notre première fois ensemble, magique. Certains diraient que l'acte n'avait aucune importance, ce n'était que du sexe, une nuit qui serait vite effacée de notre mémoire. Que nous n'avions aucun attachement l'un pour l'autre et que, de ce fait, cela ne signifiait rien. Mais ce n'était pas vrai. Je ne ressentais pas de l'amour pour Marvel, mais ce que j'avais ressenti cette nuit avait été spécial, intime. Quelque chose que j'avais connu auparavant en moins grande intensité. Même si j'étais un homme à femmes, mes expériences sexuelles n'étaient pas si nombreuses que ça, la majorité de mes conquêtes ne tombant pas plus loin que les baisers dans mon jeu. J'ignorais si cela serait notre dernière fois, à moi et Marvel. J'avais envie de plus, encore, mais bientôt, alors que l'acte finissait et que nos corps se reposaient, l'apaisement vint en moi et me submergea. Je n'avais pas peur, j'étais simplement bien. Dans un état de béatitude extrême. J'étais simplement allongé à ses côtés après l'avoir embrassé une dernière fois et je me disais que, zut, c'était déjà terminé. L'aube approchait et nous n'avions pas le temps d'en faire plus .. Nous devions retrouver nos dortoirs avant que quelqu'un ne s'aperçoive de notre absence. Nous laver, nous habiller pour le jour à venir, pour nos cours. Je devrais monter sur mon balai à nouveau, en repensant avec nostalgie à la nuit précédente.

«Woa…» J'avais presque oublié qu'elle était encore là, à mes côtés. Ma tête se tourna légèrement vers elle et je l'observais, surpris. Elle avait dû apprécier cela sûrement autant que moi et cela me fit plaisir. Seulement, mon cerveau commençait à se remettre de la nuit et à réfléchir, à me donner un mal de tête atroce .. Je fermais les yeux quelques secondes et relevais mon buste en respirant fort. Absinthe vint dans mon esprit. Absinthe .. Je n'aurais pas dû faire cela. Pas alors que j'avais affirmé à Franck qu'elle m'intéressait et que je ne ferais rien qui pourrait compromettre mes chances avec elle.

N'était-ce pas ce que je venais de faire ? Tout gâcher ? Je ramenais le drap au dessus du bas de mon corps pour me cacher un peu, même si Marvel avait déjà tout vu. Je tournais la tête vers elle en fronçant les sourcils. « Je suis désolé. » Je sortis du lit et pris mes affaires, les enfilais rapidement, et sans écouter Marvel qui sûrement m'appelait, je m'enfuyais de cette salle. Je m'enfuyais loin, je courrais jusqu'à la salle commune des Gryffondor, où je me plongerai la tête dans un seau d'eau glacé. Qu'avais-je fait, bon dieu, qu'avais-je fait.