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 losing my mind on a tiny error, I nearly left the real me on the shelf ∆ REMUS.

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Severus Snape
Severus Snape

Serpentard


PRENOM/PSEUDO : SAM (REDTIEBLUEJEANS)
CREDITS : AVATAR BY RIDDLE. CODE SIGNATURE PAR SPARROW-STYLE ET MODIFS PAR REDTIEBLUEJEANS. LYRICS BY JESSIE J REPRISE PAR MEGAN HILTHY DE WHO YOU ARE. ICONE BY BRAZEN-WATER ON LIVEJOURNAL. BANNIERE BY AGRONIC ON TUMBLR.
PARCHEMINS : 994
ICI DEPUIS : 22/05/2012

losing my mind on a tiny error, I nearly left the real me on the shelf ∆ REMUS. Empty
MessageSujet: losing my mind on a tiny error, I nearly left the real me on the shelf ∆ REMUS.   losing my mind on a tiny error, I nearly left the real me on the shelf ∆ REMUS. EmptyVen 20 Juil - 6:36

Seeing is deceiving, dreaming is believing.
glisse ta souris

Depuis l'annonce des attentats qui avaient sévis il y a quelques jours, tout le monde semblait surexcité. Pas que la nouvelle ait été réjouissante mais plutôt effroyable. Toi, bien évidemment, tu n'avais rien à te reprocher. Et encore moins quelqu'un pour qui t'inquiéter. Tous les gens qui t'étaient chers se trouvaient dans ce château. Tous ceux qui méritaient ton soutien étaient là. Bien sûr, il y avait les parasites, les furoncles, que l'on aimerait voir écrasés, dégagés, d'un coup de main. Le plus gros de ces furoncles était Potter. Ô Saint Potter. Oh oui, tu ne le supportait pas. Il y avait une espèce de compétition entre vous, et une haine commune. Le seule point qui vous rapprochait était Lily. Ô douce Lily. Mais maintenant elle t'avait échappé. Elle préférait la compagnie de Potter. Et tant pis pour toi. Le plus important, dans cette affaire, était bien ton coeur, brisé. Mais qu'importe. Le passé c'est le passé. Ça parasite le présent.

Quoi qu'il en soit, la journée avait très mal commencé. Tu t'étais fais réprimander par Dolohov, parce que tu te tenais trop prêt d'une poufsouffle de cinquième « I don't actually KNOW her », tentais-tu de protester. Mais rien n'y fit. Dolohov te tenait, pensait-elle. Et te voilà dépossédé de quinze points de ta maison. Qu'importe. Tu jetais un regard noir à la poufsouffle innocente et filait comme l'éclair à ton cours de potions. Bien évidemment, les potions avaient toujours été ta matière favorite. Et donc, il ne fut pas sans surprise de voir que lorsque la plupart des élèves échouaient, tu avais réussi ta potion. Une fois de plus, Horace Slughorn, votre professeur à tous, et peut-être celui que tu préférais d'entre tous, te félicitait alors qu'un sourire benêt se glissait sur tes lèvres.

Le reste de la journée, tu n'en as pas de souvenir. Tout simplement parce que ton esprit a occulté toute autre manière. Tu as du dormir en sortilèges, rêvasser en histoire de la magie. Tu n'aimes pas ces deux matières. Pas comme on devrait les aimer. Tu t'ennuies, dans ce genre de cours. Quoi qu'il en soit, une fois le dernier cours terminé, tu emportais très vite, sans un signe quelconque à qui que ce soit, tes affaires dans ton dortoir.

Après avoir pris une douce, tu te rhabilles. Une bonne douche fraiche. Il t'en fallait une. Tu étais encore empli de la sueur des salles de cours. Quoi qu'il en soit, une fois ta tenue enfilée, tu t'assieds sur ton lit et commences à ouvrir ton livre. Ce livre de potions où tes plus grandes améliorations aux potions sont annotées. Les pages sont noircies de ton écriture sale et peu soigneuse. Tout ce qu'il reste de ce livre sont des restes d'un ancien livre de potions. Désormais il est tien. Et tu ne t'en séparera très certainement jamais. Plusieurs fois d'ailleurs on t'as posé la question. « Sev? What's up with that book? » Jamais tu ne donnes de réponse convaincant. Parce que tu ne le veux tout simplement pas. Ce n'est pas dans ta nature de révéler ce que tu fais.


Il est dix-neuf heures. Tu devrais aller manger. Oui, manger. Parce que tu meurs de faim. mais qu'importe. Tu feras un tour à la cuisine en rentrant. Tu as besoin d'air frais pour le moment. Très frais même. Ta destination sera la cabane hurlante ce soir. Avant tout ceci, tu avais pris le temps de prendre la potion rafraichissante qu'un de tes amis au nom douteux t'avait laissé. Ainsi tu ne souffrirais pas d'avoir trop chaud. Tu resterais à une température acceptable tandis que tu vagabondais. Puis tu t'étais dirigé vers le parc et la cabane hurlante. Tu avais bien évidemment essayé d'être le plus discret possible, jusqu'à ne pas te faire voir. Et tout ceci avait été rapide. En une quinzaine de minutes tu te retrouvais devant le saule cogneur, seule entrée connue de cette cabane sans passer par Pré-Au-Lard. Un rapide sortilège et tu entrais déjà dans le trou béant, libérant la cabane de sa noirceur. Tu montais rapidement les escaliers te menant à la cabane elle-même, jusqu'à arriver dans cette salle.

Cette salle était une de ces pièces qu'on affectionne particulièrement. Pour toi il s'agissait avant et surtout d'un lieu où tu pouvais réfléchir, sans avoir à craindre le regard des autres. Tout simplement car tu aimais la solitude. C'était comme ça. Depuis que Lily et toi-même étiez en froid, tes seuls contacts étaient Alistair et tes comparses. Tu ne souhaitais parler à personne d'autre. Souvent tu restais terré, avec un livre, dans le parc de Poudlard, à bosser tes potions,pour pouvoir te surpasser. Et tu ne parlais pas. La solitude était maitresse de ta vie. Et tu vivais ta vie comme bon te semblait. Même si Potter et sa bande de petits copains rythmaient le rythme de ta vie, bien plus qu'avant, par des ruades de sortilèges, tu ne parlais pas. A personne. Quelques personnes auraient pu être des confidentes mais tu n'avais jamais été du genre à te confier aux autres. Ni à Lily, ni à Alistair, ni à Evan, ni à personne.

Ta tête tournait. Voilà vingt minutes que tu te retrouvais dans cette pièce mais ton esprit semblait ailleurs, il semblait en proie à un sortilège, un effet incontrôlé. Tu ne te sentais plus toi-même. Tu posais ta plume et ton livre sur le côté et allais rejoindre le lit qui se trouvait dans l'arrière de la pièce. Ce lit était vieux, craquelait et sentait le roussi; Il devait être ici depuis des années. De longues années. Quoi qu'il en soit, tu t'allongeais dans ces draps propres, qui devaient être fréquemment changés - ce qui, au premier abord aurait pu t’étonner - et attendais.

Tu attendais un signe, quelque chose, quelque chose qui te ferait vivre de nouveau et non survivre. C'est drôle ce que la vie peut apporter de mauvais sans qu'on s'en rende compte. En un instant, en quelques mots tu avais perdu tout ce que le monde avait pu t'apporter de bon. Quand tu étais petit, ta mère était morte à cause de ce qui te servait de père, emporté dans une de ses crises d'alcoolisme quand il ne pouvait plus se contrôler. Puis adolescent, tu avais perdu Lily. En une phrase, tu avais perdu l'être le plus cher de ta vie. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, dis t-on. C'était bien vrai. Oh oui. Lily te manquait. Mais tu apprenais à faire avec. Et si le sentiment de vide s'était peu à peu apaisé, tu prenais difficilement chaque coup de massue assené.

Le plus drôle dans l'histoire restait son histoire avec Potter. Tu ne pouvais pas accepter cette histoire. Humainement parlant. Lily avait toujours détesté ce gosse. Et par un beau matin, comme pour te punir - tu ressentais ça comme une punition oui - elle s'était éprise de lui. Comment pouvait-elle changer d'avis de cette façon? Tu ne pouvais toi-même pas changer d'avis aussi facilement sur les gens. Pas sur Potter en tout cas. Il resterait ce petit gamin prétentieux qui, dès les première minutes de votre rencontre, t'auras confondu avec son grand ami Black - bien le seul Black à ne pas être respectable à ton avis - pour te dire que ce que tu pensais était plus équivalent à du vomi de veracrasse qu'à autre chose et que toi, ni l'intellectuel, ni le physique, tu ne possédais.

Mais le véritable problème dans l'histoire, c'était toi. Toi. Tu avais prononcé quelques mots. Un en fait. Tu avais failli. Tu avais promis à Lily de ne jamais lui manquer de respect. Et cette barrière avait été franchie avec ce mot. Mudblood. Tout avait éclaté à ce moment-là. Le soir-même, tu avais été te répandre en excuses. Mais Lily n'avait pas marché.

« No – listen, I didn't mean –
To call me Mudblood? But you call everyone of my birth Mudblood, Severus. Why should I be any different? » Le reste restait dans ton souvenir comme les plus longues journées de ta vie. Tu avais du effacer de ta mémoire ces moments avec Lily. Tu avais du affronter sa perte. Et te voilà aujourd'hui. Son souvenir était à peine présent désormais. mais ce soir, sous l'effet d'on-ne-sait quelle potion, quel sortilège, tu te retrouvais à penser à elle, alors que cela ne t'étais pas arrivé depuis des mois entiers.

Ton esprit avait été occupé à autre chose à vrai dire. Penser à Lily avait été fréquent pendant des années. puis le temps avait passé. Désormais vous ne vous adressiez plus la parole du tout. Et tu ne voulais donc plus y penser. Tirer un trait sur Lily c'était tirer un trait sur tout ce qui t'affectait à présent. Et quand tu y pensais, Lily n'avait jamais véritablement aimé tes amis. Tu te rappelles encore de cette conversation entre vous deux, lorsqu'elle parlait de Mulciber et de son amie, Mary MacDonald.

« ... Thought we were supposed to be friends? Best friends?
We are Sev. But I don't like some of the people you're hanging around with. I'm sorry but I deste Avery, and Mulciber. Mulciber. For god sake, Sev. What do you see in him, Sev? Uh? He's creepy! D'you know what he tried to do to Mary MacDonald the other day? »

Toute cette conversation restait dans ton esprit. Tout ceci avait un sens. Ils étaient ce qu'elle appelait pure evil, mais il ne s'agissait que d'une blague après tout. Severus, stop thinking 'bout her.

Tu reposes ta tête contre l'oreiller poussiéreux du lit à baldaquin et fermes les yeux. Arrêter de penser à Lily est la meilleure des choses à faire. Tu ne sais décidément pas ce que l'on a mis dans ta potion, mais c'est fort.

Les minutes passent, défilent... Et comme un malheur n'arrive jamais seul, tu entends des bruits de pas. Quelqu'un vient. Mais tu es trop faible pour te lever, ou aller voir qui se dresse dans la pièce. Tu demandes, d'une voix faible. « Who's that? » Un regard à l'inconnu te fait dire que ta question est très intéressante... Et comme un malheur n'arrive pas seul, comme dit précédemment, au lieu qu'il s'agisse de quelqu'un de respectable, quelqu'un que tu apprécies un minimum, il s'agit plus d'un des bourreaux de ta vie. Lupin. Cet animal... Tu n'aimes pas Lupin. En même temps, il a tout pour déplaire. Encore plus que les autres. Il n'est pas laid de physique, bien sûr. mais son fond est bien plus grotesque que ceux des autres. il s'agit d'un préfet, qui ne veut que de ce titre pour ce qu'il apporte : une excuse pour te faire subir toutes les tortures du monde.

Tu n'avais jamais aimé Lupin. Et lui non plus. Enfin, il était beaucoup plus effacé que les autres copains de Potter. Sûrement par pitié, par peur, par jenesaisquoi. Il semblait en proie à quelque chose. Un mal intérieur. Tu n'avais jamais vraiment compris ce qui lui arrivait. mais tu n'avais pas envie de le savoir.

« Oh it's you. What're you doing here Lupin? », poses-tu comme question, d'une voix froide et lente. Lupin a le regard vide, comme si on venait de lui enlever toute âme. Un peu comme si un des détraqueurs de notre bien-aimée Azkaban lui avait vidé les entrailles. Peut-être alcoolisé. Bien que la situation ne soit absolument pas ce qui te préoccupe le plus - tu viens d'attraper une migraine carabinée en levant la tête... - tu oses quand même. « You seem pretty messed up. Drunk aren't you? »


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Remus J. Lupin
Remus J. Lupin

Préfets


PRENOM/PSEUDO : LAETITIA AKA .DAUNTLESS
CREDITS : MOGO & .DAUNTLESS
PARCHEMINS : 1416
ÂGE : 32
LOCALISATION : REGARDE LA CARTE DU MARAUDEUR ET TU AURAS TA RÉPONSE.
ICI DEPUIS : 21/05/2012

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MessageSujet: Re: losing my mind on a tiny error, I nearly left the real me on the shelf ∆ REMUS.   losing my mind on a tiny error, I nearly left the real me on the shelf ∆ REMUS. EmptyDim 29 Juil - 18:05


losing my mind on a tiny error, I nearly left the real me on the shelf ∆ REMUS. Tumblr_lwp0koSjbN1qh95r3« I said “no”, Jade. » « Come on, I just want to cheer up everybody! The atmosphere is so sad since the attacks of Diagon Alley. » Tu poussas un soupir en entendant l’argument de ton vis-à-vis. Jade Baisley – qui s’autoproclamait « dieu tout puissant de la fiesta » – était venue te voir pour t’annoncer une idée qu’elle trouvait géniale : organiser une nouvelle fête dans votre salle commune. La deuxième depuis son retour des vacances scolaires – la semaine précédente, à savoir. Remonter le moral des troupes. C’était toujours avec cet argument qu’elle venait te voir, espérant ainsi te faire céder. Et généralement, tu le faisais. Tu avais la chance de n’avoir perdu personne dans ces attentats, mais ce n’était pas le cas de tout le monde et, pour être honnête, tu ne savais pas vraiment quoi faire pour tes camarades. Jade était douée en ce qui concernait l’organisation de fêtes, tu ne pouvais le nier. Et peut-être que c’était effectivement ce dont les proches des victimes avaient besoin. Faire la fête, s’aérer l’esprit, penser à autre chose qu’à leurs parents, amis allongés sur un lit d’hôpital ou pire, morts. « Only Butterbiers, no drugs. » Elle leva les yeux au ciel, un petit sourire sur ses lèvres. « Sworn. You know me, Lupin. » Oui, avec le temps, tu avais fini par la connaître, par savoir comment Jade Baisley fonctionnait. La demoiselle produisait elle-même la substance illicite qu’elle prenait et faisait prendre à autrui – tu avais même entendu dire qu’elle avait des cobayes qui la testait pour elle. Et tu avais bien peur qu’elle ne profite de cette soirée pour tester sa dernière invention. « Come on, we’ll be wise. » Un nouveau soupir de ta part. Après tout, pourquoi pas. Peut-être le serait-elle effectivement. Peut-être pas. Mais tu étais préfet et si elle dépassait les limites, tu la rappellerais à l’ordre. Alors, tu acceptas sa proposition, tout en lui rappelant néanmoins que tu mettrais un terme à cette petite fête si la demoiselle dépassait les limites. Un sourire éblouissant vint éclairer le visage de la demoiselle, qui te sauta au cou pour te remercier avant de s’éloigner aussi vite qu’elle était arrivée. Et en la regardant partir, tu te demandais si tu n’avais pas fait une énorme erreur en cédant à ses caprices. Tant pis, c’était trop tard. Le monde magique ne s’était pas encore remis de cet attentat et tu essayais de te convaincre que c’était une bonne idée d’au moins essayer de remonter le moral des élèves de ta maison.

Ta rencontre avec Jade fut le seul événement perturbateur de la journée. Rien de particulier à signaler durant tes cours, mis à part la mauvaise humeur dont tu avais pu faire preuve ce jour-là – la pleine lune se rapprochait peu à peu et tu étais plus facilement irritable, comme chaque mois. Celui-ci peut-être un peu plus que d’habitude d’ailleurs et tu ne comprenais pas ce qu’il t’arrivait. Peut-être l’appréhension par rapport à ta dernière pleine lune qui s’était relativement mal passée. Tes amis semblaient toutefois avoir retenu la leçon. Durant les jours suivant votre rencontre avec leur tête à tête, tu leur avais dit que tu ne voulais plus de leur compagnie pendant tes transformations, parce que tu ne voulais pas que ce genre de situation se reproduise – vous auriez pu y perdre la vie, vous aviez eu de la chance de vous en sortir vivant, tu en étais conscient. Pourtant, les maraudeurs insistaient pour avoir la possibilité de revenir avec toi. Ils seraient plus prudents la prochaine fois, t’avaient-ils dit. Et tu avais fini par céder. Parce que tes nuits de pleine lune étaient nettement moins douloureuses depuis qu’ils les passaient avec toi et tu en étais venu à un point où, grâce à eux, tu n’étais plus aussi effrayée à l’approche de ta transformation. Tu avais toujours peur bien sûr, mais cette peur-là était beaucoup plus supportable. Et au fond, tu avais besoin de tes amis près de toi lors de ces moments malgré le risque qu’ils encourraient.

À la fin du souper, tu passais rapidement à l’infirmière pour boire ta potion tue-loup – fraîchement préparée par l’infirmière mais dont le goût laissait toujours à désirer – avant de remonter dans la salle commune. La fête organisée par ta camarade battait déjà son plein. Elle avait en tout cas l’air de respecter son engagement ; aucune substance illicite, des bouteilles de Bierraubeurre sur la table. Finalement, peut-être l’avais-tu sous-estimée. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas pour toi. Tu allais monter dans ton dortoir, au calme. Et tu redescendrais de temps à autre afin de voir si rien ne dérapait – voire même pourquoi pas y participer plus tard si le cœur t’en disait. Cependant, tu n’eus pas l’occasion de rejoindre les escaliers qui menaient à tes quartiers ; une main s’empara de ton bras et te tira en arrière. Jade, maudite Jade. « Hey, let’s have a drink! » Après tout, pourquoi pas. Ca ne peut pas te faire de mal, il n’y a pas d’alcool – et heureusement d’ailleurs, tu tiens très mal l’alcool. Tu te laissais entraîner par ta camarade, qui te tendit un verre de jus de citrouille. Ta camarade était joyeuse, un peu trop d’ailleurs. Elle avait sans doute elle-même bu quelque chose qui avait un certain taux d’alcool, mais qu’importe : au moins, vos autres camarades n’étaient pas dans le même état qu’elle. C’était déjà ça. Tu t’emparas du verre que Jade te donnait et en bu une gorgée. Étrange. Le jus de citrouille avait un arrière-goût inhabituel. Tu repris une gorge du liquide, tentant d’identifier ce dont il s’agissait, mais sans succès. Pourtant, tu le connaissais ce goût. Il était lié à un mauvais souvenir, tu en étais persuadé. Et lorsque tu compris d’où cela venait – un peu trop tard, tu avais presque vidé ton verre et ce, à une vitesse affolante - tu écarquillas les yeux avant de te tourner vers ta camarade : « Seriously, Jade. Is this Firewhiskey? » Un sourire de la demoiselle te suffit pour comprendre que tu avais visé juste. « Come on, Stiff. It wouldn’t be a real party without some alcohol and other... things, you get it? » Non tu ne comprenais pas. Et l’alcool te montait déjà à la tête – quelle idée d’avoir bu ton verre d’une traite ; tu aurais dû te douter que Jade ne serait pas aussi sage qu’elle te l’avait promis. Tu ne répondis même pas à la demoiselle ; tu ne voulais pas perdre ton temps avec elle. Tu levas les yeux pour voir Lily Evans, la préfète de votre maison et la demoiselle après laquelle l’un de tes amis courrait depuis plusieurs années, essayer de calmer le jeu, de mettre un terme à cette soirée qui – tu t’en rendais compte seulement maintenant – était une bien mauvaise idée. Tu préfèrais t’en aller, partir. N’importe quoi, n’importe où. Aller prendre l’air.

Tu descendis les sept étages du château, sans vraiment savoir où aller. Et lorsque tu passas les portes de l’école et que tu te retrouvas dans le parc, tu su l’endroit où tu allais passer le reste de ta nuit – quelques heures en tout cas, peut-être retournerais-tu dans la salle commune avant le petit déjeuner du lendemain matin. La cabane hurlante, l’endroit où le loup prenait possession de toi une fois par mois, l’endroit où tu te réveillais ensuite, mutilé à cause des blessures – douloureux souvenirs – que l’animal t’infligeait. Mais c’est également un lieu tranquille, où tu t’y sentais bien, où tu venais te réfugier de temps à autre. Ce soir, Peter n’était pas là pour empêcher le Saule Cogneur de bouger ; tu t’emparas donc de ta baguette – tu avais peut-être oublié la carte du Maraudeur dans le dortoir, mais heureusement pour toi, tu avais toujours ta baguette sur toi. Un sortilège et l’arbre s’immobilisa. Tu en profitas pour te faufiler dans le trou qui te mènera jusqu’à la cabane hurlante de Hogsmeade. Un second sort et les couloirs s’illuminaient, te permettant d’y voir un peu plus clair et d’éviter de trébucher à cause des racines de l’arbre, qui s’aventuraient bien loin dans le tunnel. Par deux fois, tu manquas de tomber. Ta tête commençait vraiment à tourner et tu te demandais bien quelle dose d’alcool il y avait dans ce misérable verre de jus de citrouille pour te mettre dans un tel état. Peu importe. Tu étais venu ici pour te reposer un peu, loin de toute l’animation qui régnait dans la salle commune des rouge-et-or. Cependant, en arrivant dans la cabane, tu remarquas assez rapidement que tu ne serais pas seul ce soir. Si c’était le calme que tu recherchais, tu allais devoir songer à changer de lieu. Une masse était confortablement installée sur le lit, une masse que tu ne distinguais pas encore. Et cette personne semblait également avoir remarqué ta présence. « Who’s that? » Trois mots et tu devinais l’identité de ton interlocuteur au son de sa voix. Severus Snape, un élève de ton année. Et surtout, la cible principale des moqueries de ton ami James Potter. Le courant n’était jamais passé entre eux et tu en connaissais très bien la cause : Lily. Un seul prénom, une seule fille. Et cette petite guerre avait été déclarée à cause de la préfète de Gryffondor. Ceci ne te concernait bien entendu aucunement, et tu ne prenais que rarement part aux ‘jeux’ auxquels jouaient tes amies lorsque Severus était dans le coin. En fait, tu restais inactif, tu ne réagissais pas ; tu les regardais faire. Et au fond, peut-être était-ce encore pire. Ton regard avait croisé celui de ton camarade, qui semblait lui aussi t’avoir reconnu. Tu avançais lentement, mais tu sentais le sol se dérober sous tes pieds, alors tu t’arrêtas un instant. Finalement, tu étais bien ici. Debout. Tu étais incapable de faire un pas de plus de toute manière – tu te vengerais de Jade et du mauvais coup qu’elle t’avait fait un jour ou l’autre. « Oh it's you. What're you doing here Lupin? » La voix de Snape te ramena sur terre et tu levas les yeux vers lui. Des yeux vides, quasi inexpressifs. Merci Jade Baisley, merci l’alcool. Merci, préfet parfois trop laxiste. Tant pis. Tu n’allais pas tarder à abandonner ton vis-à-vis pour te trouver un endroit tranquille pour dormir, un endroit où personne ne viendrait te déranger – pourquoi diable n’avais-tu pas pensé à la salle sur Demande ? C’était bien plus près de la salle commune que la cabane hurlante. Tu n’avais en tout cas plus le courage d’y retourner ; c’était bien trop tard maintenant. Ce n’était pas grave ; tu trouverais bien par trouver où dormir. « Looking for some place to rest. » Un nouveau silence s'installa et c'est finalement ton vis-à-vis qui y met un terme : « You seem pretty messed up. Drunk aren't you? » Ivre? Ca oui, tu l'étais. Tu avais l'impression que la cabane tanguait. Et tu commençais à avoir un mal de tête affreux. Alors tu t'approches quelques peu de ton camarade : « Can I just... sit here? » Tu n'attendis même pas l'approbation du Serpentard ; tu continues de t'avancer dans la pièce et tu te laisses tomber sur le lit, à bout de force. Tu fermes les yeux un moment. Tu es crevé, fatigué. Et soudain, tu te souviens de la présence de Snape. Que fait-il ici ? Tu ne savais pas que quelqu'un hors des maraudeurs et de toi-même - sans compter le corps enseignant - venait traîner ici de temps à autre. La plupart en avait peur à cause des drôles de bruits qui circulaient là autour - cette histoire de cabane hantée, l'un des mystères de l'école. « What are you doing here? »
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