septième année, cours de potion

Rita n'avait jamais été très douée en potion. Et elle redoutait toujours de faire exploser quelque chose, cela n'était encore jamais arrivé mais la jeune poufsouffle, mais elle y pensait souvent. Lorsque Slughorn avait décidé qu'il créerait les groupes lui-même, un murmure de protestation c'était élevé de toute part, Rita n'en eut strictement rien à faire. A vrai dire, elle préférait être avec des gens qu'elle ne connaissait ni de Merlin ni de Morgause. Lorsque le maître des potions désigna le préfet des gryffondor comme son binôme, elle était ravie. Depuis le temps qu'elle voulait l'aborder pour lui soutirer quelques informations. Mais il ne semblait pas très sagace et totalement omnubilé par les paroles du Directeur des serpents. Fichu préfet, tous les mêmes. Pestant dans sa barbe, Rita comprit plus ou moins qu'ils allaient devoir accomplir un philtre de paix.

Devant leur grand chaudron, la blonde lassa faire un peu le préfet, qui semblait plus s'y connaitre qu'elle. Il ajouta des crochets de serpents en poure, de l'alcool de rose et finalement trois gouttes d'essence d'ellébore. Rita faisait semblant de s'y intéresser, un peu plus loin, Claire Abbott et James Potter se faisaient les yeux doux. Ou plutôt comme à chaque fois, il essayait de rendre Lily Evans jalouse. Rita se promit de ne pas oublier la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux, pour pouvoir l'utiliser lorsque le Potter aurait enfin eu la Evans. Parce que la jeune fille était sure que finalement, ils sortiraient ensemble. Absorbée dans sa réflexion, elle n'avait quasiment rien fait par jeter quelques feuilles de laurier sauce et remuer, en agitant vainement sa baguette au dessus de la potion bouillante. Elle n'avait jamais été rigoureuse lors des cours de potion. Le coup d’œil inquiet de Remus au chaudron de leurs voisins, n'avait pas échappé à Rita. Elle soupira, la jeune fille avait vraiment besoin d'un E. Et apparemment ce n'était pas sur la bonne voie. Tu crois que c'est bon?

Rita entendit finalement la voix de son binôme. Et en plus quelle question franchement, c'était lui le préfet, lui l'exemple, comme si elle savait elle, pauvre poufsouffle ? En tout cas tout ce qu'elle pouvait dire c'était que la potion sentait étrangement bon. Un mélange d'un parfum familier, d'encre et une touche acidulée dont ne savait où. De drôles de volutes s'élevait du chaudron, de la fumée s'élevait comme un escalier en colimaçon vers les voutes pierreuses du cachot. Rien que respirer les effluves de ce chaudron l'apaisait beaucoup. Elle en repris une sniffé et dit d'une voix réveuse. Oui, oui. Apaisée elle regardait leur professeur fixer la potion d'un drôle d'air, si Rita avait eut toute sa tête à ce moment là, la blonde aurait bien compris que la potion n'était pas bonne. Mais la tête dans les effluves lui donnait envie de boire le chaudron entier. Elle regarda le gryffondor attraper la louche qui lui servit à remplir deux flacons, un pour elle et un pour lui. Slughorn avait bien précisé que les potions pouvaient être emportées. Le philtre de paix ne pouvait que faire du bien à Rita, elle était bien trop sur les nerfs en ce moment. La septième année était la plus stressant avec le choix des études supérieures, un peu de magie ne pouvait qu'aider.

Remus Lupin avala d'un trait la potion. Rita sentit son regard insistant sur elle, plutôt gênée elle le regarda pour qu'il cesse ce manège. Mais il la détaillait avec un espèce de fétichisme qui faisait froid dans le dos. Honteuse de son comportement à lui, elle regardait les autres sortir avec entrain. Elle restait bloqué par le gryffondor qui bavait presque. Pour se donner une contenance, elle préféra boire également son flacon. Pouf ! Le monde était beau. Rita éprouvait de la joie à ne plus savoir où la donner. Remus Lupin, son amour de toujours était en face d'elle. Elle l'aimait, elle en était sure maintenant. C'était quelqu'un de merveilleux, de superbe. Et ses cheveux avaient de si beaux reflets. Rita s'approcha doucement du brun et elle porta ses mains aux visage du jeune homme émerveillée. Elle toucha son menton, son nez, ses sourcils et s'arrêta dans une caresse sur ses cheveux. Elle balbutia Tes cheveux, ils sont... Par Merlin ! Elle ne put finir sa phrase, plongeant son nez dans la chevelure du brun, grisée par son odeur. Lorsqu'elle se décolla du crâne de son amour elle dit, le plus sérieusement du monde. Remus, j'ai réfléchi, et si tu ne le fais pas toi, je vais le faire. Elle s’agenouilla, les mains dans les siennes, les serrant avec ardeur, comme pour ne pas laisser échapper l'amour qu'elles contenaient. Veux-tu m'épouser ?