Il n'aurait jamais imaginé que les cris, la peur et la panique qui se lisait sur les visages des personnes présentent dans la salle lui procureraient un tel plaisir, il avait rêvé de ce moment des centaines de fois, il ne pouvait pas imaginer qu’ils y étaient déjà, il devait profiter de chaque instant. Là en plein milieu de la bataille, il se sentait enfin en vie, se battre pour cette cause était l'exutoire dont il avait besoin. La colère aveugle qui avait longtemps couvé en lui ne demandait qu'à sortir, elle se muait en rage, la rage qui allait lui permettre de vaincre ce soir. De faire payer tous ces sangs impures et ceux qui les côtoient en cautionnant leur existence. Il était maintenant en paix à la pensée du geste qu’il allait accomplir, le fait de savoir qu’il risquait sa vie lui procurait une sensation indescriptible d'une intensité sans pareil. Il avait le besoin de la revivre sans cesse. Il était de leur devoir de faire comprendre à cette société que leurs agissements immoraux devaient prendre fin, même s’ils devaient le faire par la force. . « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... » Hurla un homme qui fut abattu par un de ses collègues avant même d'avoir pu terminer sa phrase. Il essayait de cacher le sourire en coin qu'arborait son visage mais c'était plus fort que lui. C'était la première victime d'une longue liste. Ce gala en hommage aux victimes de l'attentat allait se transformer en boucherie, du moins c'était ce que l'on souhaitait.

Il transplanait dans la foule lançant avec sa baguette un premier jet de sortilèges tachant de garder ceux qui étaient impardonnables pour les nés moldu. Ils devaient avant tout s’occuper des sorciers accomplis, les plus puissants, les plus redoutables pour ensuite prendre soin des plus faibles. Dolohov par exemple devait être neutralisée au plus vite, elle avait déjà protégé la salle entière contre le serpent enflammé et elle n'allait surement pas s'arrêter là. Une professeure de Poudlard qui semblait prête à se battre avait déjà sa baguette en main, pointant la sienne à ses pieds il exécuta le sortilège Bombarda afin de créer une explosion au sol qui la propulserait légèrement en arrière. Son attention se porta ensuite sur un groupe d'élèves qui tentait de combattre « Incarcerem » hurla-t-il plusieurs fois en leur direction, espérant en toucher quelques-uns. Il transplanait à mainte reprises et à toute vitesse afin d'esquiver les sortilèges qui lui étaient destinés, non il n'était pas invincible mais l'adrénaline lui donnait la sensation de l'être. L'attaque par surprise est toujours la meilleure des attaques, elle ne laisse pas à votre adversaire le temps de réfléchir, de se préparer. Il se trouvait au fond de la salle, à ses pieds une sorcière rousse recroquevillée sur elle-même était blessée à la jambe, elle faisait partie de la famille d'une des victimes du dernier attentat. Elle leva alors la tête, pointant sa baguette en sa direction. L'occasion était trop tentante, il ne pu résister. « Endoloris ». Ses cris de douleur résonnaient dans tout l'Atrium. « Pauvre Idiote » dit-il avec dégout avant de retourner s'occuper des autres vermines présentent dans la pièce.

Le jeune homme était apeuré. Il ne savait que faire, et sa baguette toujours en main, il observait ce spectacle macabre. Les mangemorts s'avançaient et lançaient des sortilèges impardonnables à tout va. Jump observait certains se tordre de douleur au sol, d'autres ne bougeant même plus. C'était affreux, et il voulait se cacher les yeux. Seulement, Jump se devait d'être fort, fort pour Absinthe, pour les autres élèves, pour ses parents qui n'étaient pas là. Et alors que le jeune homme pensait amener Absinthe à l’abri, celle-ci lui lâcha le bras. Le jeune homme ne le remarqua pas tout de suite, mais lorsqu'il continua à avancer et que son bras lui semblait beaucoup plus léger, il se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Il se retourna pour voir la jeune femme se diriger vers un homme qui était au sol. Jump se souvint alors du fait qu'elle était là avec ses parents, et que c'était sûrement son père. Il vit Absinthe agiter sa baguette tandis que lui restait immobile, à observer. Finalement, une fois les êtres en sécurité, elle revint vers lui et lui attrapa le bras pour le retourner. ❝ il faut que l'on aide ces personnes jump.. ❞  Absinthe était tellement courageuse. Il ne savait pas quoi faire avec cette baguette, les sortilèges semblaient se confondre dans son esprit pour le laisser tout à fait confus. Il avait envie d'aider, réellement envie d'aider toutes ces personnes. Mais la peur le faisait paniquer, perdre tous ses moyens. Il pouvait être courageux pour certaines choses, mais cela dépassait tout ce qu'il avait pensé devoir vivre un jour. Ainsi, il suivit simplement Absinthe derrière cette table renversée après avoir lancé quelques sortilèges au hasard vers les mangemorts. « Absinthe, je ne peux pas, je ne .. » Sa gorge était serrée, ses poings également. Il se sentait lâché. Comme un petit enfant. Il n'arrivait pas à penser et restait simplement ici, la tête entre ses genoux, accroupi. Il avait envie de vomir. La nausée montait en lui, tandis que les mangemorts lançaient encore des sortilèges qu'il ne souhaitait jamais recevoir pour lui. Il chercha de sa main celle d'Absinthe, cherchant un peu de réconfort et la trouvait enfin. Celle libre, celle sans baguette. Il la serra et essaya de se calmer. Était-ce ça, une crise d'angoisse ? Sa respiration était accélérée. Son cœur battait tellement vite, ses mains étaient moites .. Et il lâcha sa baguette. Il essaya de la reprendre dans ses mains mais il n'y arrivait pas. Il n'y arrivait pas ! Il fallait juste qu'il prenne son bras et qu'il le tende mais celle-ci roulait vers la direction opposée. Il lâcha la main d'Absinthe et se mit à quatre pattes pour la reprendre en main. Lorsqu'il la reprit, il n'était plus derrière cette table renversée. Non, il était devant les mangemorts qui ne semblaient pas prêter attention à lui. Profitant de cette occasion, il leva sa baguette et lança un sort qui fut évité par un mangemort.

Orion Black, le premier Ministre, avait insisté sur la présence d'Albus. Il s'agissait là de remonter le moral de tous ces gens qui espéraient tellement de ce gala. Le fait que ce gala fut en l'honneur des victimes de ce terrible attentat n'avait fait que remonter le moral de toutes ces victimes, tous ces enfants de victimes. Tout le monde était convié et Albus également. Le gala était très plaisant en lui-même. Tout se passait très bien. Et quand Albus était arrivé, il avait eu droit aux sourires de Cordélia, étrangement, puis de plusieurs éminents représentants des différents départements du ministère.
Très rapidement, la soirée battait son plein. Cordélia, vêtue d'une robe assez peu conventionnelle, on en conviendra, avait pressé Albus pour une danse. Bien évidemment, Albus n'aurait pu refuser. Malgré tout, refuser une danse à Cordélia Dolohov n'était pas très sage, ni très avisé.
Mais l'on sait d'avance qu'un gala ne peut être toujours ce que les promesses l'en font. Tout s'accéléra quelques minutes après la fin de la danse de Cordélia et Albus. Cordélia venait de finir son discours. Bien qu'il fut difficile pour Albus de l'admettre, son avis était le même que celui de sa consoeur. Enfin, le discours en lui-même n'avait pas été totalement fini. A peine Cordélia avait-elle commencé une énième phrase qu'un sorcier, dont Albus connaissait l'existence ni d'Eve, ni d'Adam s'avançait déjà en hurlant, comme un dément. « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... » Alerte, Albus sortait déjà sa baguette avant de se déplacer sur le côté, pour évaluer la situation. Dans ce genre de cas, il fallait toujours jouer le plus finement possible.
Tout allait tellement vite. Et dans un éclat de bravoure, Cordélia se voyait déjà lancer un sortilège de protection, pour protéger tous ces innocents, toutes ces victimes.

Tout allait très vite. Quelques victimes. Le feu prenait la salle entière. Le mangemort à la tête de la compagnie était aussi grand qu'Albus et semblait voler, lors de son transplanage. « Nous sommes les Gardiens, nous sommes les Héritiers et nous ne craignons pas la Mort puisque nous la semons pour préserver l'Héritage de la magie. Pliez vous à notre volonté ou mourrez. »

Tout allait de mal en pie. Les mangemorts semblaient résolus à vouloir semer le trouble dans le monde magique. Le monde n'était-il pas déjà assez plongé dans le chaos pour vouloir le faire devenir d'une noirceur déconcertante? Très vite Albus lançait directement quelques sortilèges de désarmement, ainsi que quelques maléfices du saucisson à deux des mangemorts présents. Le reste des mangemorts s'occupait des invités, qui, pris de panique, hurlaient et souffraient déjà de grands maux.

Le combat battait son plein. Et désormais Albus se retrouvait devant le sorcier qui menait ce petit groupe de mangemorts. Le regard d'Albus était méprisant, comme jamais. Il ne supportait pas vraiment de voir de simples inconnus vouloir faire de ce monde un monde de guerre et d'injustice. Sa baguette prête, les oreilles aux aguets, Albus lançait déjà un sortilège, alors que son adversaire se voyait tenter de lui infliger un lui-même. Le sortilège de feu du mangemort n'atteignit pas sa cible. Ceci dit, Albus ne put que reconnaitre que le sortilège en lui-même était plutôt assez impressionnant. Une tête de serpent, semblable à celui que le sortilège morsmordre laissait, jaillit du feu qui n'atteignit pas Albus. A la place, Albus entreprenait déjà d'utiliser l'eau de la fontaine positionnée à sa droite. En un instant, il s'agissait d'une énorme boule d'eau, un phoenix en jaillissant et filant droit sur son adversaire. Le mangemort n'eut pas le temps de réagir qu'il se trouvait déjà prit dans le tourbillon du sortilège. Lorsqu'il obtint l'effet escompté, Albus s'empresse s'agiter sa baguette. Le sortilège se stoppa net et le mangemort atterri à quelques mètres de là, sa tête claquant à terre. Et de un.

Sharly n'avait jamais vraiment aimé les galas et encore moins ceux organisés en hommage à des victimes. Aller à ce genre de réception, c'était s'assurer de passer une soirée abominable à pleurer des gens que l'on ne connaissait même pas autour d'une coupe de champagne et de deux petits fours. Les plus gradés feraient des discours émouvants, parleraient du courage légendaire de ceux qui sont morts et de la gratitude du ministère et de l'ensemble de la communauté sorcière ; les familles des victimes pleureraient à chaudes larmes et seraient extrêmement fières de leur fils, fille, oncle, tante ou parent et ceux qui avaient miraculeusement survécus remercieraient ceux qui avaient perdu la vie pour avoir sauvé la leur. Avant même d'avoir mis un seul pied dans l'Atrium du ministère, je regrettais déjà d'être venue. Pour l'occasion, j'avais enfilé une tenue plutôt sobre : une robe blanche, simple et sans fioriture - j'avais proscrit le noir, couleur qui rappelait trop les enterrements et qui ne correspondait pas à cette soirée censée célébrer la mémoire des victimes. Une rose, blanche également, dans les cheveux et le tour était joué. Pour ce genre de cérémonie, Sharly préférait s'habiller avec des vêtements épurés plutôt que de se vêtir de couleurs extravagantes comme l'avait fait Dolohov, avec ses cheveux orange et ses talons vertigineux. Arrivée avec un peu de retard, Sharly fut une des dernières à pénétrer dans l'Atrium déjà rempli de sorciers sirotant des coupes de champagne "en l'honneur des victimes". Quelques minutes à peine après l'entrée de la jeune Serpentard, la secrétaire de l'éducation s'avança sur l'estrade pour prononcer le premier discours de la soirée. ❝ Sorcières et sorciers, vous savez pourquoi nous sommes tous réunis en ce jour. Il ne faut jamais oublier les victimes de cet odieux attentat ! Vous n'êtes pas sans savoir que les responsables de cet attentat, les Death Eaters comme ils se font appeler, ont menacé publiquement l'école de vos enfants. Avec Albus Dumbledore et Minos Selwyn que j'ai moi-même fais venir de Durmstrang, nous vous assurons que nous mettons tout en place pour que ces gens qui ont déjà fait couler du sang n'en fassent plus. Le ministère met tout en oeuvre pour les trouver et les arrêter. Les barrières de l'école sont solides et nous ne tomberons pas dans la peur comme ils le désirent ! Nous sommes forts et si je dois donner ma vie pour sauver l'école, je le ferai parce-que... ❞ La vieille peau se tut et posa son regard acéré au fond de la salle. Son visage se décomposa, ses traits autrefois sévères étaient déformés par la peur. Sharly n'eut même pas le temps de se retourner pour voir ce qui pouvait autant perturber Dolohov dans son discours qu'un cri déchira le silence. ❝ ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... ❞ L'homme s'écroula au sol, mort, touché par le sortilège de la mort. L'assassin, vêtu de noir, pointa sa baguette sur l'assistance immobile, encore choquée par ce qui venait de se passer. Un serpent en flamme se jeta sur ces sorciers figés, paralysés. ❝ PROTEGO HORRIBILIS ! ❞ Ce fut ce cri de rage qui fit réagir l'auditoire. Les sorts fusaient, certains ricochant sur les murs, d'autres atteignant leur cible. Il y avait déjà des hommes à terre quand Sharly réalisa ce qui était en train de se passer. Il n'y avait plus d'issues possibles : il fallait les affronter, ou mourir. ❝ Nous sommes les Gardiens, nous sommes les Héritiers et nous ne craignons pas la Mort puisque nous la semons pour préserver l'Héritage de la magie. Pliez vous à notre volonté ou mourrez. ❞ Les cris de douleur des blessés résonnaient dans l'Atrium. Les tables prirent feu après qu'un des Mangemorts eut lancé un Incendio. Il n'y avait plus aucune cachette, les Impardonnables fusaient, l'Atrium était plongé dans le chaos. Ce qui devait être un hommage aux victimes finissait en un cimetière pour d'autres. A l'autre bout de la salle, Sharly vit un Mangemort s'effondrer. ❝ Espèce d'idiote, ne t'as-t-on jamais appris à surveiller tes arrières? ❞ La voix venait de derrière Sharly, grave, sèche et redoutable. La jeune fille fit volte-face, baguette à la main. ❝ Petrificus totalus ! ❞ cria-t-elle. Le sortilège rata de peu le Mangemort qui s'empressa de riposter. ❝ Avada... ❞ Il n'eut pas le temps de formuler son maléfice que quelqu'un répliqua immédiatement. ❝ PROTEGO ! ❞ Sharly ne reconnut pas celui qui lui avait sauvé la vie, mais elle put l'entendre ❝ Dégage de là, va te planquer quelque part, vite ! Je m'occupe de lui. ❞

Ludo n’avait jamais eu l’âme d’un auror… La preuve : son premier réflexe avait été de se cacher à l’abri des tables en attirant sa meilleure amie avec lui. Leur précieuse cachette avait été détruite, ravagée par les flammes lancées par le sort d’un de ces terrifiants hommes masqués. Ils n’avaient plus de cachette et devant l’ampleur que prenaient les évènements, Ludo se devait d’agir. Rester planqué alors que tous ces gens autour de lui se faisaient massacrer lui semblait inhumain. Les cris de souffrance des victimes résonnaient douloureusement dans ses oreilles. Il brandit sa baguette. «NON!» s’exclama Marvel en le tirant par le bras. «Reste ici! Je ne veux pas te perdre» Elle pleurait. «Pas toi aussi.» Il avait tenté de la rassurer déjà, mais il n’était pas certain que le ministère maitrise quoi que ce soit. Ses paroles manquaient surement de conviction. « Ne t’en fais pas, je ne crains rien. Personne n’oserait s’attaquer à moi, je suis la terreur des cognards oublie pas. » Affirma-t-il avec un petit sourire pour tenter de détendre l’atmosphère. Il serait bien resté là au côté de la blondinette pour la réconforter. Mais il y avait Otto.

Quelque part dans cette pièce, il se faisait peut être massacré. Ludo regrettait amèrement ses dernières pensées concernant son ainé où il l’avait qualifié de strict et ennuyeux. Leur relation n’était peut être pas parfaite, mais il aimait sincèrement son frère. Il parcourut la salle des yeux à sa recherche et là il vit Dumbledore. Son regard s'arrêta un instant sur le sorcier dont semblait émaner une puissance et une énergie inépuisable. Le directeur se dressait, avec un regard noir et assassin qui contrastait tant avec l’expression si sereine et bienveillante qu’il affichait à l’accoutumée devant ses élèves. Il paraissait soudain plus grand, plus menaçant, presque effrayant. Il envoya balader un premier mangemort et un sourire ravi éclaira un instant le visage de Ludo. Bizarrement soudain, il se sentit un peu mieux. La panique régnait toujours mais ils avaient Dumbledore avec eux, rien n’était encore joué. Il se tourna vers Marvel. « Essaie de rester à l’abri. Reste pas trop loin de Dumbledore si ces mages noirs t’attaquent il saura quoi faire. Sois prudente ! Moi je vais essayer de trouver Otto et après on déguerpit de là. » Il s’éloigna rapidement, baguette en main le regard perdu dans l’agitation de la foule, cherchant le visage familier de son frère. Soudain, il se retrouva nez à nez avec de ces hommes effrayants. Le sorcier torturait une pauvre femme qui hurlait de douleur quand Ludo arriva à quelques mètres de lui. Il déglutit avec difficulté. Soudain, il regrettait toutes ces années passées à glander et à bavasser durant les cours de sortilèges et de DFCM. Finalement, ils lui auraient été bien utiles ses cours, là tout de suite maintenant. Il se creusait la tête, activant ses méninges, cherchant avec énergie un sort qui pourrait l’aider à se sortir de là. Il tendit sa baguette et avec une conviction fragile il prononça : « Expelliarmus ».

Bien que Mavel était une Griffondor, elle avait peur en ce moment. Très peur. Et elle ne souhaitait certainement pas aller en plein milieux du combat sachant pertinemment qu’il y avait plus fort qu’elle. Lorsqu’elle s’était questionnée sur le pourquoi de son entrée chez les rouges et or, on lui avait dit que le courage prenait plusieurs formes. Certes, elle savait que si sa famille était en danger elle serait la première sur le front à vouloir la mort des assaillants. Mais ni Loghan ni ses parents n’étaient là. Elle avait une autre forme de courage. C’est ce que ses amies ne cessait de lui répéter. Être capable de garder la tête haute malgré Peter et être allé à Poudlard malgré les crises de son jumeaux, ça lui en avait demander beaucoup. Jamais Marvel n’avait vu ça comme du courage, mais ce n’était pas faux. Elle aurait bien pu se cacher dans son petit monde moldu, mais elle avait préféré essayer de devenir une sorcière, être heureuse finalement dans ce monde magnifique et finir par apprécier être à Poudlard. Bien qu’en ce moment, elle passe un mauvais quart d’heure, elle ne regrettait pas d’être entrée dans le monde de la magie. Sans quoi elle n’aurait pas eu toute ses amies, toutes ses aventures, toutes ses connaissances. Et de voir partir au combat son meilleur ami la terrifia. C’était dangereux, et elle n’arriverait pas à supporter une autre perte. Pas en ce moment. Elle craquerait, elle le sentait. Prenant sa baguette elle se releva, essayant de retrouver Ludo à travers les différents combat. Elle évita de justesse un sortilège qui avait rebondit et partit à la course à travers les personnes. Elle ne le trouvait pas. Appeurée, elle regarda partout et vit alors deux de ses amies qui se cachaient pour éviter le combat. Elle baissa sa baguette et alla les rejoindre derrière une table retournée. «Ça va aller les filles. » Dit-elle en étant à demi essouflée par sa course. «Tout va bien aller.» Son amie éclata en sanglot, elle la prit dans ses bras et tenta de la consoler. Elle ne prenait pas part au combat, mais elle pouvait au moins protégée ses amies. Elle ferma les yeux, rassemblant son courage et continua de dire des mots encourageant, espérant que les nombreux sortilège de mort qu’elle entendait n’atteigne pas Ludo. C,était ttout ce qu’elle pouvait souhaiter en ce moment.

L'atmosphère qui régnait dans le monde sorcier ces derniers temps était plus que pesante. Suite à l'attentat de décembre dernier, de nombreuses familles étaient en deuil. Nous risquions tous de perdre une personne chère à nos yeux à n'importe quel moment. Personne n'était à l'abri. Les familles d'ascendance sang-pur furent les premières visées. Selon le reste du monde, ils étaient responsables de ce crime odieux en appartenant aux Mangemorts. La peur provoquait des réactions démesurées, qui ont lieu d'être, évidemment. Seulement, tous ne sont pas comme eux. Du moins, pas moi. Malgré les doutes qui planaient sur ma présence à Poudlard, je tenais à être présente. Je devais être présente pour toutes ces personnes ayant péri. C'était également une manière de prouver que malgré mon statut, je n'avais absolument rien à voir à cette histoire. Arrivée avec Mara à la dite soirée, beaucoup de monde était déjà présent. Il ne nous fallu que quelques secondes avant de repérer des têtes familières. Alors que nous étions tranquillement en train de discuter, un verre à la main, Cordélia Dolohov prit la parole, non loin sur une estrade. ❝ Sorcières et sorciers, vous savez pourquoi nous sommes tous réunis en ce jour. Il ne faut jamais oublier les victimes de cet odieux attentat ! Vous n'êtes pas sans savoir que les responsables de cet attentat, les Death Eaters comme ils se font appeler, ont menacé publiquement l'école de vos enfants. Avec Albus Dumbledore et Minos Selwyn que j'ai moi-même fais venir de Durmstrang, nous vous assurons que nous mettons tout en place pour que ces gens qui ont déjà fait couler du sang n'en fassent plus. Le ministère met tout en oeuvre pour les trouver et les arrêter. Les barrières de l'école sont solides et nous ne tomberons pas dans la peur comme ils le désirent ! Nous sommes forts et si je dois donner ma vie pour sauver l'école, je le ferai parce-que... ❞ Mais celle-ci fut coupée par des hurlements venant du fond de l'Atrium. ❝ ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... ❞ Très vite, un vent de panique se prit du lieu. Des sortilèges fusaient dans tous les sens et nous entendions des corps s'écraser au sol. Sans plus attendre, je sortis ma baguette et tirai Mara vers moi. ❝ Protego ! ❞ Il fallait mettre en lieu sûr les élèves, beaucoup allaient se cacher, mais ce n'était sûrement pas la bonne solution. Mon sortilège allait tenir quelques minutes, mais agir vite serait préférable. Mais un mangemort vint couper notre course folle. Celui-ci, après quelques secondes d'arrêt, me fixait. Il semblait me connaître. Après tout, qui ne connaissait pas Aleema Grindelwald, traître à son sang ? Je devais probablement faire parti des têtes à abattre. Perturbée, je ne remarquai même pas l'attaque arrière, dont Mara s'était extrêmement bien chargée. En plein milieu des combats, des éclairs verts jaillissaient de ma baguette en direction des malfaiteurs. La soirée allait être longue …

« Je suis vraiment parfaite. » que je souffle, en m’admirant dans le miroir devant moi. Pure perfection, dans le reflet. Bien évidemment. J’en jouirai presque. J’imagine déjà les filles me jalousant, et les garçons rêvant de retirer ma robe. Oh je m’aime. Si vous saviez à quel point. Enfin. Je serais plus parfaite habillée autrement. Je voulais mettre une robe jaune. Mais apparemment, ce ne serait pas la tenue adéquate pour ce type d’événement. Là-dessus, excusez-moi, mais puisqu’il s’agit de rendre hommage aux victimes de l’attentat, ma simple présence rend parfaitement hommage. Une beauté comme moi ? Que voulez-vous de plus comme hommage ? Ma simple présence suffit. Je suis tellement bonne. Une divinité. Même toute nue, ce serait un immense hommage. Soit. Après des heures de préparation, je rejoins Aaron. « Ouiiiiiiiiiiiiiii. Je sais. Je suis en retard. Mais j’étais dans un grand dilemme, tu sais. Pour mes cheveux. Je savais pas si je devais les attacher ou les laisser détachés. Mine de rien, j’ai du prendre une décision difficile. Parce que, les cheveux détachés, ils sont libres, enfin, un peu comme toutes ces victimes qui ont du rejoindre le paradis, alors, bon, je me suis dit que ce serait peut-être bien vu, ou mal vu, je sais pas en fait, c’est trop difficile de réfléchir parfois ! Du coup, j’ai décidé de mettre du vernis rouge sur mes ongles, parce que tout le monde aime le rouge, tu comprends. Seigneur, ce que c’est difficile d’être une fille ! Enfin, je devais être sublime, tu comprends ! Enfin, c’est vrai que je le suis dans n’importe quelle situation finalement ! » Je passe ma main dans mes cheveux. Aveuglant ainsi Aaron par ma beauté naturelle. Je suis une femme cruelle. Mais ce n’est pas de ma faute si je suis aussi jolie. Soit. On arrive au gala. Avec un peu de retard. Mais bon, les gens aussi magnifiques que moi doivent se faire désirer un peu, vous voyez. On garde toujours le meilleur pour la fin, et je suis la meilleure. « Mon dieuuuuuu ! T’as vu Dolohov ! Elle a pris ses cheveux pour des carottes ! Sans rire, ça devrait être interdit, de maltraiter autant sa chevelure. D’autant plus que ça fait ressortir son manque évident d’hydratation ! » J’ose espérer qu’Aaron est d’accord avec moi. On arrive au bon moment. Quoi que. La lyophilisée commence son discours. Les victimes de l’attentat. J’espérais qu’elle fasse un discours type « bienvenue à tous dans ce gala, amusez-vous ! » c’est un peu moins triste que ce qu’elle dit. A vrai dire, je décroche après « dumbledore ». J’ai quelques problèmes de concentration. Que voulez-vous, quand on a un cerveau aussi rempli que le mien, il arrive un point où on ne peut plus encaisser d’informations. Je sursaute quand un abruti se met à crier. Les mangemorts arrivent. Les mangemorts. Le sorcier chute. Il tombe par terre, aussi raide que possible. Il est mort. Je crois. Je suis pas sûre. S’il n’est pas mort, il recherche l’attention des gens. Un cri retenti. Le mien. Parmi d’autres cris, en fait. Un simple regard autour de moi m’aide à comprendre (si, si, c’est possible). Des gens tombent. Aussi facilement que ça. Une seconde à peine. D’autres hurlent de douleur. Je prends peur. Je panique. Mon cœur s’emballe. Je n’arrive plus à respirer comme il le faudrait. Je me colle au torse d’Aaron, ferme les yeux. Je refuse de contempler une seconde de plus ce désastre. « Je veux pas mourir. Je veux pas mourir. Je veux pas mourir. Enfin, je suis trop jeune. Et puis trop jolie. Ce serait du gâchis, hein ? Je comprends pas. Putain j’ai peur. On va mourir, tu penses ? Et si ça arrive, il se passera quoi après ça ? Je veux pas mourir. Je veux pas souffrir, c’est trop douloureux. Et Jade, et Prue. Elles ont dit qu’elles viendraient. Elles sont peut-être … non. Enfin. On peut pas mourir, hein ? Pas comme ça. Ce serait trop … tragique. Dis-moi que je suis en train de rêver. J’aimerai rêver. Vraiment. » Monologue chuchoté à toute vitesse. Mes doigts serrent la peau d’Aaron. Le bruit autour de moi est insupportable.

Aaron lançe un regard courroucé à sa montre, comme si elle était responsable du considérable retard de Jackie. Il maugrée dans sa barbe -inexistante, d'ailleurs, puisqu'il est rasé de près- et s'assoit sur les marches glaciales. Et soudain, une tornade de cheveux blonds fonçe sur lui et il a à peine le temps de soupirer un « Jackie » qu'elle débite déjà son flot de paroles. Ah, son vernis rouge, oui, intéressant, pour sûr. Il ne peut s'empêcher de lâcher un sourire franc ; son amie, bien que plutôt limitée, a le don pour le divertir. Elle vit dans son monde, un monde qui ne tourne qu'autour d'elle, et ne cesse de piailler, se lançant dans des raisonnements dont la logique est souvent absurde et où les preuves d'intelligence sont déroutantes. « Ce rouge sur tes ongles, c'est... sublime, vraiment ! Je pensais que tu aurais opté pour ton nouveau vernis craquelé. » Et là voilà qui repart dans une explication farfelue, selon laquelle le vernis craquelé aurait paru vulgaire lors d'une telle cérémonie, même si elle aurait A-DO-RÉ le porter ce soir. Il la prend par le bras, et avant d'entrer dans la salle bondée, il tapote son costume moldu, spécialement sorti afin de rendre hommage à ces nés-moldus morts pour une cause dont la stupidité le dépasse. Avant de refermer sa veste de costume, il replace sa fine cravate noire de façon à ce qu'elle soit bien verticale, et qu'elle cache les boutons de sa chemise neuve, si blanche qu'elle ferait pâlir d'envie le Dr. Freeze, son dentiste moldu. Ils se frayent un chemin dans la foule pleine de bons sentiments, mais où le besoin de se faire bien voir l'emporte. D'un coup, Jackie se met dans tous ses états, et il se retient de laisser éclater son rire, quand il comprend qu'il s'agit de la chevelure de la harpie. « Mon Dieu Jackie, mais c'est horrible ! Par tous les Dieux de toutes les civilisations réunies, c'est une abomination, tu devrais lui en toucher deux mots... » Rentré dans son jeu lui procure le plus grand plaisir, et quand il fixe son air horrifié, plus que si elle avait vu Diagon Alley après l'attentat, un sourire fend son visage, et il ricane doucement dans la manche de sa veste. Il se reconcentre, et écoute le discours pompeux de la secrétaire de l'éducation de Poudlard. Dans sa tête défilent des images de cette garce de Dolohov mise à la porte de l'école. Il voit tellement de façons de s'en débarrasser. Et on crie que les mangemorts arrivent. Les mangemorts, impossible. Qui sont-ils pour oser s'en prendre à tant de puissants sorciers ? La situation s'embrase, on a mis le feu aux poudres, et la dynamite a produit son effet. Les cris, les bousculades, les coups. Et Jackie, cette poule mouillée, qui s'accroche à lui comme s'il était une combinaison de survie. Rapidement, elle lui murmure ses peurs, et il se rend compte de la gravité de la situation. Ils doivent fuir. Trouver une cachette, un endroit où personne ne les trouvera jamais. Il la prend dans ses bras, et dans l'oreille, il lui chuchote « Jackie, écoute moi bordel ! Jackie ! Jacqueline, regarde moi. » Il met toute la force possible, dans son regard, dans sa voix, et il lui promet « Jackie, on va s'en sortir. Il ne nous arrivera rien. Prue, Jade, toi et moi, on va tous vivre. Mais il faut qu'on s'échappe. Reprends-toi, Jackie, bordel ! Jackie ! » Oh, grands dieux, il n'était pas l'homme le plus courageux du monde, mais Jackie remportait la palme de la pétocharde en chef ! « Tiens ma main. Serre la, et ne la lâche jamais. » Quelle idée il avait eut là de venir à ce gala. Un regard vers sa montre, et il regrette que Jackie n'ait pas été plus en retard.

Mara pénétra dans l’Atrium, légèrement mal à l’aise. Un gala de charité, pour les victimes d’un attentat aussi atroce ? A ses yeux, cela n’avait pas de sens. Et cela en eu encore moins quand elle vit la façon dont le gala avait été présenté, champagne, petits-fours, serveurs bien apprêtés et invités en tenues de soirées … Cela faisait penser à un événement de la haute société, mais rien ne rappelait les pertes humaines qu’ils étaient censés pleurer. Et si Mara tentait de se mettre à la place des familles des victimes, elle ne voyait vraiment pas en quoi toutes ces personnes pourrait leur remonter le moral un tant soit peu … Bien sûr, cela signifiait que le Ministère prenait à cœur cet attentat, mais ce n’était pas un buffet et des sorciers qui papotaient légèrement qui allaient arrêter ces fameux Mangemorts. Un frisson la parcourut quand elle pensa à ce gang, qui revendiquait l’attentat et semblait prêt à s’en prendre à de plus grosses cibles à présent … Poudlard serait-il vraiment le prochain sur la liste ? Cette pensée était dérangeante, et bien que Mara ne soit absolument pas d’accord avec la plupart des décrets de Cordélia Dolohov, elle lui était finalement reconnaissante d’avoir durci les mesures de sécurité sur le château. Il fallait protéger les élèves contre ces malades … Mais dans l’idéal, Mara préférait qu’aucune bataille ne soit menée contre Poudlard. Il ne restait plus qu’à espérer que ce que Dolohov avait mis en place suffirait à décourager les Mangemorts ! Mais en attendant, il fallait faire bonne figure au gala. Mara tourna la tête vers Aleema, qui l’accompagnait. Si elle-même n’était pas à l’aise, elle imaginait aisément que cela devait être pire pour son amie : pas mal de gens, ici, la soupçonnait d’être une Mangemort. Ce qui était une réelle absurdité, quand on connaissait la jeune femme, mais les gens avaient besoin de désigner des coupables, et c’était tellement facile de s’en prendre aveuglément à des innocents ! Prise dans ses pensées, Mara n’écoutait pas vraiment le discours de Dolohov, mais le cri qui résonna soudain dans l’Atrium la fit sursauter, la ramenant brutalement sur terre. Une seconde plus tôt, l’ambiance était à l’insouciance, mais d’un coup, tout ne fut plus que cris d’angoisse et explosions sinistres. Mara n’eut pas le temps de se demander ce qui se passait : des silhouettes encapuchonnées avaient fait leur apparition, et s’étaient mises à tirer dans la foule. Alors que Mara tirait sa baguette, elle sentit Aleema l’attirer vers l’arrière, et jeter un sortilège de protection devant elles. « Protego ! » Mara avait imité son amie et jeté le sortilège de protection sur deux élèves pris pour cible par un des hommes masqués. « Stupéfix ! Incendio ! Stupéfix ! » Puisque le premier n’avait pas marché, elle avait mis le feu à la manche du Mangemort, dans l’espoir de détourner son attention … Mais il détourna son second sortilège, et elle se baissa vivement pour éviter un jet d’étincelles vertes. « Stupéfix ! » Cette fois-ci, le sortilège toucha sa cible, et Mara se détourna du Mangemort pour vérifier qu’Aleema était toujours près d’elle. Un homme cagoulé la fixait puis … « Endoloris ! » « Protego ! » Le sortilège Impardonnable ricocha contre le bouclier de Mara, et elle tira Aleema en arrière pour l’éloigner du Mangemort. « Bon, au moins là c’est clair, il n’a pas eu l’air de te vouloir dans son camp. » Fit-elle en se baissant pour éviter un nouveau jet de lumière. Si elles s’en sortaient vivantes, ce serait une bonne nouvelle !

Le chaos. Tout n'était plus que chaos. Dire que ce gala devait rendre hommage aux victimes de cet odieux attentat du 17 décembre dernier. Finalement, Orion Black avait très mal calculé le tout et par sa faute, ce gala était devenu un véritable bain de sang. Les Death Eaters avait prit possession des lieux et rien ne semblait pouvoir les arrêter. La flamme de la destruction était allumée et personne ne semblait pouvoir l'éteindre. Tout se passa très vite, dès l'instant où Cordélia trouva le moyen de jeter un sortilège de protection puissant pour sauver la foule, mais pas assez puisqu'il se brisa dès la seconde d'après. Le regard de la femme, toujours sur l'estrade se porta sur le premier fléau. Celui-là même qu'il semblait diriger l'opération et qui était l'auteur d'un Feudeymon destructeur. Il s'approcha de la grande affiche de Orion et la brûla. Par Merlin, où était l'aide ? Les Aurors ? Le premier ministre !? On les laissait crever comme des chiens, pensa Cordélia. Elle devait donc agir et vite. A peine le temps de réfléchir que déjà, des corps jonchaient le sol. Des innocents qui n'avaient rien demandé, que de pleurer leurs proches de Diagon Alley et voilà que de nouvelles victimes étaient présentes. Cordélia devait trouver une solution et vite. Les Death Eaters s'étaient répandus dans la pièce et faisaient des dégâts. ❝ Selwyn ! Essayez de les ralentir ! ❞ ordonna la secrète d'état avant de jeter ses talons au loin pour une parfaite mobilité. La sorcière sauta de l'estrade, la baguette à la main et pointa un homme masqué et vêtu de noir - elle supposa qu'il s'agissait d'un homme au vu de la carrure - et le prit pour cible. ❝ Incarcerem ! ❞ l'homme recula vivement, perdant sa baguette qui roula sur le sol, se fit piétiner par la foule. Le Death Eaters était saucissonné par des liens puissants, suffoquant. Souffre et ressens la douleur de ceux pour qui, tu as arraché des vies pensa la femme avant d'être à son tour, prise pour cible. ❝ protego ! ❞ dit-elle vivement. La lueur rougeâtre - symbole d'un parfait Doloris - ricocha sur le bouclier et partit se loger dans les airs. Sans attendre, Cordélia transplana dans une fumée aussi blanche que la pureté elle-même. La secrétaire d'état apparue non loin de Albus Dumbledore. La panique prenait part, il fallait trouver une solution et le toit de l'Atrium, sévèrement atteint, ne tiendra guère longtemps. Un éboulement sera la pire des tragédies. Une autre ombre noire apparue et ❝ Glacius ! ❞ autant ne pas faire dans la dentelle. Le terroriste se trouva geler au niveau des mains et disparu en volant dans un nuage noir. ❝ Albus, occupez-vous de leur meneur et ralentissez-les. ❞ sans attendre, Cordélia transplana à nouveau au dessus de la foule et envoya plusieurs sortilèges. Oh que oui, elle se voulait et était redoutable ! Sa course s'acheva près de la première victime, l'homme qui avait subi le sortilège de mort par le meneur. Au loin, Albus s'attelait déjà à sa tâche et un majestueux et puissant phoenix d'eau apparu, dévorant le serpent. Un léger sourire se dessina sur la joue de Cordélia. Pas de doute, Dumbledore était bien le meilleur. Pas de temps à perdre cependant. Cordélia avait un plan et elle le mettrait à exécution. La sorcière désirait, en effet, rallier les cheminées pour rendre le chambre libre et permettre au plus grand nombre, de s'enfuir par ce lieu. Rapidement, elle se trouva encercler par pas moins de quatre Death Eaters. Ils semblaient tous nourrir une soif profonde de faire mordre la poussière à la femme. ❝ Bande de chiens... ❞ beugla-t-elle avant d'entendre un rire derrière un masque. Puis, ce fut une pluie de sortilèges qui l'inonda. Elle se fit toucher par un magnifique Diffindo qui lui entailla le flanc droit, déchirant sa robe - favorite en plus ! - comme les griffes d'un tigre où le sang s'écoulait déjà. Suffit ! Elle était en mauvaise posture, mais elle ne pouvait tomber, pas maintenant. Alors, les paroles de sa mère lui revinrent en pleine tête, comme un coup il y a un héros en chacun de nous ❝ ARRESTO MOMENTUM ! ❞ dans un périmètre certes petit, mais suffisant, le temps semblait avoir ralenti. Cordélia pu voir les sortilèges qui filaient vers elle. Elle lança un sort de protection avant d'envoyer dans les airs un par un, les ennemis à coup de stupefix. Le temps reprit sa course et chaque ennemi s'écroula avec une vitesse prodigieuse au sol. Cordélia souffla. Elle ne devait pas tomber. Sans attendre et luttant contre la fatigue, elle porta sa baguette à sa gorge et tonna ses paroles. ❝ Il faut fuir par ici ! Les cheminées ! ❞ la foule l'avait entendu et déjà, un troupeau de sorciers courèrent vers les cheminées libres car Cordélia avait dégagé la voie, mais pour combien de temps ? Elle devait permettre à un grand nombre d'innocents de fuir, mais les Death Eaters étaient nombreux... Ils avaient besoin d'aide, désespérément.

FUITE POSSIBLE : Cordélia Dolohov a ouvert le chemin vers la fuite. Ceux qui le désirent peuvent fuire par les cheminées magiques, mais attention, ceux qui maîtrisent mal l'art de transplaner peuvent se désartibuler et ce n'est pas très agréable, de plus, les Mangemorts n'ont pas dit leur dernier mot et le second assaut peut très bien arriver. Fuir ou vous battre, faites votre choix.

Plus les minutes s'écoulaient, plus James trouvait ce gala encore plus inutile qu'au départ. Pourquoi faire un gala ? Pourquoi penser aux victimes alors que la plupart des gens ici présents, sont là pour se remplir la panse et être interrogés par les nombreux médias qui prenaient des photos un peu partout. Tout ceci dégoutait James qui pensait à sa mère, dans cette chambre blanche et froide, aux tubes qui lui permettaient de vivre et surtout, à l'incertain destin qui ne lui soufflait pas de bonnes nouvelles. Il était comme un enfant perdu, orphelin d'une partie de lui-même au fond et personne n'arrivait à le comprendre pour lui. Pas même Sirius qui n'avait pas eu une enfance heureuse, ni Remus tourmentait par sa malédiction lunaire, encore moins Peter qui baissait les yeux devant lui. Pourquoi ? Bonne question, mais le sorcier ne voulait pas y réfléchir maintenant. Non, désormais, il luttait pour ne pas fuir par les cheminées et échapper à ce gala qu'il haïssait. Heureusement, note positive, Frank Londubat était présent. Lui, c'était le bon camarade, le bon ami, quelqu'un de calme, posé et fidèle que James appréciait et le trouvait ici lui permettait de discuter, de se vider l'esprit. Évidemment, comme tout Hogwarts, Frank était au courant pour la mère de James, mais il avait certainement compris que le concerné ne voulait pas en parler, à personne, dans aucun cas. Les deux jeunes hommes se mirent à discuter autour d'un toast que James évitait de recracher en croquant dedans. Par Merlin, ce toast était à la cervelle de salamandre et c'était une horreur. Un haut au coeur vient frapper James qui se force à avaler avant de soupirer et de reposer le reste discrètement. Ainsi, Potter reporta son attention sur Londubat. ❝ Je ne l’aime pas plus que toi mais je suis préfet, je me dois d’en avoir l’air … Franchement, je ne compte pas sur elle pour nous sauver, je compte plutôt sur les élèves courageux et capables de se défendre. ❞ James grimaça un peu. En effet, il n'avait pas tord. Ca devait être d'autant plus difficile entant que préfet. Comme pour... Lily. A cette pensée, le Gryffondor se mit à sourire avant de plisser les yeux vers le Serdaigle. ❝ Personnellement je vais très bien, les vacances m’ont fait le plus grand bien. Quand à Alice, je te raconterai bien quelque chose mais comme il n’y a rien à raconter... Et toi avec Lily ? ❞ ❝ Oh. Je... Bah avec Alice, si l'approche douce ne marche pas, essaie l'approche forte ? Prends là dans un coin et dis lui clairement que tu veux sortir avec elle ? Parfois, les filles n'attendent que ça et là, elle te saute au cou et elle t'embrasse dans le meilleur baiser que tu as reçu de ta vie. ❞ lança le jeune homme en riant un peu, offrant un sourire complice à Frank avant de se mordiller la lèvre inférieur. Lily. C'était autre chose. Bien entendu, James savait le lien fort qui unissait les deux sorciers, mais est-ce que la belle rousse lui avait parlé de ce baiser furtivement échangé en mai dernier, à Pré-au-Lard ? Pas sûr. ❝ Avec Lily, hm et bien... C'est... Ambigüe. ❞ Voilà. Mot parfait pour résumer la situation. James se tourna alors vers le troupeau qui guettait Cordélia. Cette vipère se mit sur l'estrade et commença un long discours qui au final, n'était qu'un tissu de mensonges pour James. Ce-dernier se permit même de bailler avant d'entendre un cri... Un cri qui annonçait que les Mangemorts arrivaient ? James se hissa sur la pointe des pieds et tout ce qu'il vit, ce fut un faisceau vert. Le sortilège de mort... pensa immédiatement le sorcier en se rappelant de ses cours. Là, Dolohov sortit d'un geste, hm comment dire, héroïque ? Un sortilège de protection, malheureusement, ce dernier éclata rapidement, mais il avait eu le temps de détourner le serpent de feu. James resta immobile un instant, une minute peut-être, le temps de réfléchir. Le gala... Ce truc qui s'appelait gala était donc attaqué par les Mangemorts ? Mangemorts qui avaient envoyé sa mère à St-Mangouste dans un état très sérieux ? James Potter serra les poings avant de s'avancer d'un pas pour voir son père. ❝ Papa ! ❞ s'écria-t-il, mais déjà, son père lança un sortilège aux reflets violet qui fila vers un mangemort. Se battre ou fuir ? Aussi fou que cela puisse paraître, James préférait combattre, mais quand son esprit retourna à la réalité, il remarqua vivement un de ces Mangemorts près de lui. Celui-là même qui avait lancé le Feudeymon. ❝ A TERRE ! ❞ hurla-t-il en se jetant sur une jeune femme qu'il ne connaissait pas. Le sortilège de mort les frôla et toucha une mère qui s'effondra. Le regard du sorcier était pétrifié. Voir la mort d'aussi prêt était... Traumatisant. Pire que sa mésaventure avec le Grand Dévoreur, James se le demandait, mais vite, il se redressa. Les sortilèges filaient de partout, l'un manqua de le toucher, mais par réflexe plus que par acte réfléchi, le Gryffondor eu le temps de se protéger ❝ Protego! ❞ néanmoins, la force du sortilège qu'il avait manqué de recevoir l'envoya plus loin, ventre à terre, le souffle coupé. James fronça les sourcils et se redressa lentement. Il avait volé derrière le buffet. Le jeune homme porta une main à son ventre et grimaça. Une côte, peut-être deux de briser et une douleur s'empara de lui. Sa baguette à la main, il observa la foule. Frank livrait bataille pour sauver les enfants de la mère, désormais défunte, Sirius se jeta pratiquement dans un brasier pour sauver une camarade et lui... Lui, il avait les jambes tremblantes, il était terrifié, tétanisé par la peur. Que faire ? Au final, pouvait-il seulement être aussi téméraire que les autres ? Il en doutait, mais l'image de sa mère dans ce lit, la haine qu'il avait envers les mangemorts et ce qu'ils avaient osé faire refit surface. James Potter avait lui aussi, une revanche à prendre. ❝ Mange ça ! ❞ et il lança dans une rage profonde, le sortilège Stupefix qui malheureusement, rata sa cible et s'écrasa sur le mur. James fronça les sourcils, oubliant la douleur que ses côtes un bref moment. Un cri perça l'horizon et sa capacité d'Animagus le fit l'entendre. Rapidement, son regard se tourna vers le fond de l'Atrium, juste derrière la grande affiche de Orion Black désormais réduite en cendres. Là, sans mal, James put voir deux enfants qui devaient avoir, à vu d'oeil, pas plus de sept ans. Une fille, un garçon, deux petites créatures chétives blondes qui se serraient l'un contre l'autre devant un monstre en noir. ❝ Frank ! ❞ lança James en le fixant. Londubat avait réussi à sortir les autres de là, bien. Frank était quelqu'un de bien et... Il devait continuer. ❝ Sortez d'ici, allez vers les cheminées. ❞ mais pas lui. James s'élança rapidement vers le fond de la pièce que beaucoup avaient oublié et pas question d'utiliser la magie. Non. Le sorcier ramassa une pierre de la taille de sa main qui était avec une partie du toit et la lança sur le Mangemort qui n'eut le temps, que de se retourner et de tomber. J'aurai pu être un bon batteur, pensa James avant de dégager le corps inerte du monstre noir d'un sort et de s'approcher des deux enfants. ❝ Vous allez bien !? Vous n'avez rien ? Où sont vos parents !? ❞ James grimaça légèrement. La douleur était intense, mais il fallait tenir. L'un des enfants, le garçon, avait une entaille au front et le sang perlait rapidement. James ne connaissait rien en sortilège de médecine. La spécialiste, c'était Lily. Alors, il ôta sa veste et déchira une partie de la manche pour la poser et appuyer sur le front. Au moins, l'écoulement allait cesser en partie. La petite fille murmura des mots, entre peur et désespoir. ❝ ils sont... Morts. ❞ Du doigt, elle désigna au loin, deux corps sans vie. James se sentit terriblement impuissant, mais il pouvait au moins les faire sortir de là ? Essayer. ❝ Écoutez moi... On va sortir d'ici d'accord ? Ne me lâchez surtout pas. ❞ Il serra les mains des enfants et se redressa avec eux avant de reculer vivement. Une imposante fissure se dessina et une autre partie de toit s'effondra sur eux. James serra les deux enfants contre lui, comme pour les protéger. Sa baguette, un sort et plus rien, qu'un tas de roches et de butines au dessus d'eux.

Les sorts fusaient de toute part. Personne ne pouvait faire un pas sans manquer de se faire toucher par un maléfice perdu. Les Protego résonnaient dans l'Atrium, les cris de douleur des blessés se mêlaient aux hurlements de rage des Mangemorts qui avaient été maîtrisé. Les élèves de Poudlard luttaient du mieux possible avec les connaissances qu'ils avaient ; les sorciers matures essayaient de sauver leur peau tout en protégeant les plus faibles et ceux qui avaient été touchés tentaient de se mettre à l'abri. Les tables en feu diffusaient une chaleur étouffante, asphyxiant les combattants encore debout. L'air était lourd et pesant, provoquant chez certains des quintes de toux abominables. La robe de Sharly, autrefois d'un blanc immaculé, était noircie par les cendres et sa coiffure n'était plus aussi ordonnée qu'au début de la soirée. Dans la panique, elle avait abandonné ses chaussures à talons quelque part dans l'Atrium et maintenant, elle évoluait pieds nus. Les Avada Kedavra se mêlaient aux sorts moins violents, touchant plus ou moins leur cible, tandis que la jeune fille tentait d'échapper à ce massacre. Déjà, on pouvait distinguer des corps étendus sur le sol et Sharly ne voulut pas regarder une seconde de plus les cadavres de ses, peut-être, elle n'en savait rien encore, amis. Elle ne savait même plus où elle était, les flammes et la panique l'empêchant d'y voir plus clair. Autour d'elle, les Endoloris pleuvaient et les hurlements de douleur qui les accompagnaient lui glaçaient le sang. Elle n'avait jamais été confrontée à la douleur physique et c'était bien la première fois de sa vie qu'elle devait se battre contre des hommes et des femmes qui n'avaient qu'un seul but : tuer le plus possible. Au loin, trop loin pour essayer de le rejoindre, Sharly vit Aaron, son frère de coeur, qui serrait dans ses bras une fille à l'air stupide. Ce n'était vraiment pas le moment d'être jalouse et la Serpentard le comprit bien vite en sentant quelqu'un prendre la fuite en la bousculant. L'Atrium était plongé dans le chaos, tout le monde essayait de sauver sa peau, certains en se cachant derrière les quelques rideaux qui n'étaient pas encore en feu, d'autres, les plus courageux, en se battant, luttant de toutes leurs forces contre les Mangemorts. ❝ Impedimenta ! ❞ Les mouvements de l'homme en noir, qui s'apprêtait à lui lancer un Endoloris ou un Avada Kedavra, furent ralentit par le sortilège de Sharly. Elle était terrifiée et ses mains tremblaient comme des feuilles. Elle aurait voulu disparaître dans le sol, elle aurait voulu être dans sa salle commune, confortablement installée dans son fauteuil favori, regardant ronfler le feu dans la cheminée. Malheureusement, il était évident que si elle ne faisait pas tout pour survivre, elle ne reverrait jamais cet endroit, elle ne retournerait jamais à Poudlard et elle pourrait dire adieu à sa vie. ❝ Stupéfix ! ❞ Le tour était joué. La jeune fille fit demi-tour, bien décidé à en découdre avec le reste des Mangemorts. ❝ Diffindo ! ❞ Il était trop tard pour s'écarter. ❝ PROTEGO ! ❞ Sharly poussa un soupir de soulagement quand elle se rendit compte que son abdomen était toujours intact. ❝ Incarcerem ! ❞ Des cordes venues de nulle part s'enroulèrent autour du torse de l'homme masqué, lui immobilisant les bras et les jambes. Il poussa un cri de rage et tenta de se libérer, sans succès. Il finit par tomber par terre, déséquilibré. ❝ Il faut fuir par ici ! Les cheminées ! ❞ La voix de Dolohov résonna dans l'Atrium. La majorité de l'assemblée se dirigea vers les cheminées enfin libres et les blessés furent les premiers à passer. Cependant, bien que l'envie de déguerpir au plus vite fut très tentante pour Sharly, il y avait bien trop de Mangemorts pour que tout le monde puisse partir et la jeune fille, pas courageuse pour deux sous en temps normal, se glissa parmi la foule compacte, s'éloignant le plus possible des âtres. Il était temps pour elle de montrer de quoi elle était capable et ce n'était pas en se défilant qu'elle allait pouvoir changer la réputation des Serpentards. La peur l'empêchait de réfléchir correctement. Elle n'était pas certaine de ce qu'elle faisait, ni même si elle était capable de le faire mais elle savait qu'il ne lui restait qu'une chose à faire : survivre.

Tout se passait si vite que même Sirius avait un peu de mal à suivre. Avec tous ces cris, ces bruits étouffés signifiant chacun une mort et les ricanements de ces sales mangemorts, même le plus fort des sorciers aurait eu un peu de mal à rester de marbre et à jouer au superhéro tel que les moldus les voient. Sirius n'y avait d'ailleurs jamais cru. Comment pouvait-on sauver tout le monde comme ça quand même des sorciers n'arrivent pas à éviter un tel massacre ? Conscient que ce n'était pas le moment de réfléchir et de boire le thé autour de cette question, le jeune homme dirigea son regard dans la foule en quête involontaire de la sale tête de son paternel. Il lui fallut plusieurs minutes avant de l'apercevoir entouré de plusieurs personnes sensées sûrement le protéger, en train de se diriger vers les cheminées, cheminées qui venaient de s'allumer grâce à la très chère Cordelia Dolohov, sa grande copine. Mais plus que cela, le jeune homme s'étonna de voir que son père, Orion Black, cherchait aussi quelqu'un dans la foule et quand le danger était ailleurs, s'énerva de se retrouver paralysé quand il remarqua que son père le regardait en lui faisant des grands gestes de la main. Il le cherchait lui, chose totalement impensable, absurde après tout ce qui s'était passé entre eux deux. Lui qui pensait que son père ne pensait justement qu'à lui .. Puis une autre pensée supplanta toutes les autres et rendit le sorcier furieux. Son père pensait à lui. La mort de son fils aîné, celui dont il devait convaincre tout le monde qu'il arriverait à le remettre sur "le bon chemin" serait une mauvaise chose pour sa carrière. Qui voterait pour un ministre qui n'arrive même pas à protéger son fils de ces extrémistes dérangés et fous ? Alors, dégoûté et déterminé, il tourna la tête vers la jolie jeune femme qu'il avait extirpé de sous la table, plantant donc son père. Elle semblait aussi s'être résignée à se battre et la dette émise n'atteignit même pas Sirius, bien trop occupé à surveiller du coin de l'oeil les mangemorts. Agacé de ne pas pouvoir se battre, la déclaration de cette chère blonde vint à point nommé. « Bon. Je suppose qu’on va devoir s’en mêler ? » Rassuré de voir qu'elle n'avait pas besoin de lui, le sorcier lui souhaita bonne chance avant de s'élancer dans la foule en délire. Bien qu'il aurait souhaité que tout cela soit du à son charme, la situation dégénérait de minute en minute. Sirius lança alors une multitude de sorts protecteurs et offensifs sur différentes personnes, civils pour les sorts protecteurs et mangemorts pour les sorts agressifs. Le coeur battant à cent à l'heure, il pensait à tous ces proches. Remus, Regulus, Emma, Peter et .. James ! Sur qui le plafond d'écroulait. Ne pensant même plus au danger mais seulement à celui qu'il considérait comme son frère, il se jeta à corps perdu pour atteindre l'endroit où il gisait ainsi qu'avec deux enfants, beaucoup moins touchés apparemment car son ami les avait protégé de son propre corps. Soudain, la peur s'empara de Sirius. Il ne voulait pas perdre James ! Surtout pas lui entre tous ! Même son père était relégué au dernier rang dans ses priorités. Respirant un bon coup, il leva sa baguette vers les morceaux qui le recouvrait. « WINGARDIUM LEVIOSA ! » Avec satisfaction, il lança les morceaux du plafond sur un mangemort dans les alentours qui sonné, faillit s'écrouler. Immédiatement, il jeta des sorts de protection sur James, les deux enfants et lui-même. « PROTEGO ! » Voyant que les deux enfants bien qu'étourdis se relevaient, il les confia à un adulte apparemment assez lucide pour les mener vers les cheminées. Ainsi, toute son attention était sur son ami, inconscient, qu'il traîna dans un coin isolé. Et étonnement il se rappela d'une discussion qu'il avait eu avec Lily. Un sort de guérison mineur lui vint tout de suite à l'esprit et dirigeant sa baguette vers plusieurs membres amochés de James, récita l'incantation. « EPISKEY ! » Il se doutait que cela ne devait pas être très agréable puisqu'il devait ressentir une certaine chaleur avant un froid glacial, tel que Lily lui avait dit. Dirigeant sa main vers la tête de James, il se mit à lui tapoter la joue, sans effet. Alors, il leva une nouvelle fois sa baguette et murmura un autre sort, qui selon lui, allait mettre James d'une humeur exécrable. « AGUAMENTI ! JAMES DEBOUT ! TU RÊVERAS A LILY PLUS TARD NON D'UNE DOLOHOV EN CHALEUR ! »

Ce n'était pas possible. Ce n'était pas possible. C'était trop, trop, trop. Lily s'était rendue, comme la majeur partie de la communauté sorcière d'Angleterre, au gala organisé par le Ministère en hommage aux victimes de l'attaque du Diagon Alley. Aucun de ses proches n'avait été touché, Merlin merci, mais elle connaissait des personnes qui avaient perdus un frère, un père, une mère. La mère de James elle-même était dans le coma. Et c'était vraiment la moindre des choses que de se rendre à ce gala. Elle avait donc erré dans l'atrium, tantôt prêt du buffet, tantôt discutant avec une connaissance. Elle avait aperçu Franck, et elle avait voulu le rejoindre quand elle avait vu qu'il discutait avec James. Elle avait préféré s'abstenir. C'était toujours compliqué entre eux deux. Ambigüe. Et chaque discussion était affreusement gênante. Et puis, elle n'avait même pas parlé à Franck de leur baiser et ... enfin, bref, c'était compliqué. Elle avait écouté avec rage le discours de Cornélia Dolohov puis s'était retournée, lorsqu'elle avait vu le regard de la secrétaire de l'éducation se fixer sur quelque chose, loin derrière les sorciers regroupés dans l'atrium. Et c'est alors que ... « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... » Et les hurlements avaient éclaté dans l'atrium. Des sortilèges avaient été lancés de tous les côtés. Et Lily s'était figée, horrifiée par ce qu'elle voyait, par le masque effrayant des mangemorts, par la terreur et les cris des personnes autour d'elle, par les corps de personnes qui commençaient à joncher le sol. Elle ne s'était sortie de sa macabre contemplation qu'en sentant une vive douleur à l'épaule gauche. Elle s'était reçue un sort perdu qui lui avait entaillé la peau, et le sang coulait à grosse goutte. Un diffindo, peut-être. Les dents serrées, elle murmura un sortilège qui atténua la douleur, avant de pointer sa baguette vers l'avant. C'était le chaos, le chaos complet. Certains se battaient contre les mangemorts, d'autres fuyaient, ou du moins, essayaient, car il n'y avait aucune issue, d'autres encore étaient au sol, blessés. Lily évita de justesse un nouveau sort perdu, et se retrouva alors face à face à un mangemort. Ses réflexes aiguisés grâce à la peur, elle lança un stupéfix, et l'homme masqué tomba au sol. La rouquine ne tarda pas à filer, sachant très bien que son pauvre sort ne retarderait pas longtemps le mage noir. Elle était perdue, complètement déboussolée, ne savait pas quoi faire. Plusieurs fois, elle voulut se pencher sur un blessé au sol, mais on la bouscula et on la fit tomber à son tour. Finalement, elle entendit une voix, la voix de Dolohov. « Il faut fuir par ici ! Les cheminées ! » Elle hésita un instant. Fuir ? Non. Elle ne pouvait pas fuir en sachant que des centaines de sorciers restaient encore ici. Que Franck était ici. Que ses amis étaient ici. James, Sirius, et tant d'autres ... A cet instant, elle entendit son prénom. Elle se retourna. Lily. Quelqu'un avait bien dit Lily. Sa baguette au poing, elle scruta la salle du regard, du moins le peu qu'elle pouvait apercevoir de là où elle était. Celui qui avait crié ne devait pas être loin ou elle ne l'aurait pas entendu, avec le vacarme ambiant. Et soudain, elle les vit. Sirius, penché sur un corps inconscient. Un garçon aux boucles brunes. Le cœur de la rouquine fit un bond et elle se précipita vers le Gryffondor. « Sirius ! » Lily se jeta par terre aux côtés du jeune Black. « Que ... James ?! Qu'est-ce qu'il se passe ? Par Merlin, il faut ... Tu ... » Paniquée. La rouquine était paniquée, ce qui lui arrivait rarement. Mais de savoir que c'était James qui se trouvait là ... Inanimé ... Les yeux clos, elle inspira et expira, tentant de se calmer. Elle finit par rouvrir les paupières et à fixer le corps du Potter. Elle reconnut les signes d'un sort de guérison qu'elle connaissait bien. « Un Espikey. Ok. Bien. Ça permet de soigner ses blessures mineures, mais s'il a quelque chose de cassé, ça ne servira pas à grand chose. Avant toute chose, il faut le ranimer. » La voix de Lily était devenue calme, posée. Elle s'y connaissait en médicomagie. Un peu. Avant de choisir la justice magique, elle avait longtemps envisagé une carrière à Ste-Mangouste. « Il est trempé ?! Tu lui as lancé un Aguamenti ? » Un très mince et faible sourire apparut sur les lèvres de Lily. Pas très professionnel, mais elle en attendait pas moins de Sirius qui n'y connaissait vraiment pas grand chose en ce qui concernait le domaine médical. « Je connais un sort ... Je l'ai lu dans un livre, mais je ne l'ai jamais testé ... Je ... Ça peut peut-être marcher. Sinon ... Il faut que j'essaye. Lily tremblait de tous ses membres. Le calme qui l'avait envahi tout à l'heure avait disparu. Elle devait aider James. Sa vie, peut-être, reposait sur ses épaules, à elle. Elle devait aider James. C'était la seule pensée qui tournait en boucle dans son esprit. Mais elle s'en sentait incapable. Elle avait un énorme poids sur la poitrine, et alors qu'elle contemplait le corps du jeune homme, elle sentit les larmes lui monter aux yeux ... Larmes qu'elle réfréna du mieux qu'elle put. Pas le moment. La rouquine se pencha alors sur le Maraudeur et posa sa main sur son front, et le bout de sa baguette sur sa poitrine. Concentration, Lily, concentration. Tu connais la formule, tu es douée en sortilèges. Tu vas réussir. Tu vas réussir. Allez, vas-y. « Inanimatus Apparitus. » murmura la rouquine dans un souffle, les yeux clos. Quand elle les rouvrit, James était toujours inanimé, et elle sentit son cœur se serrer. Mais le sort pouvait mettre quelques minutes à fonctionner elle le savait. Par Merlin, pourvu que ça marche. « Il ... Il faut attendre pour voir si ... Si ça a marché. » balbutia-t-elle à l'intention de Sirius. Puis elle se pencha sur James, et sa main jusqu'alors sur son front, descendit sur sa joue. « Réveille-toi, s'il te plaît. James ... Réveille-toi ... On ... On a besoin de toi, ici. Sirius, Remus, Peter, tes parents ... Je ... Moi ... » Et sa voix se brisa.

L'attaque avait réussi et il s'en régalait. Son idée avait eu l'effet qu'il attendait et rien ne pourrait enlever de valeur à ce qu'il venait d'accomplir. Le mangemort avait eu la plus brillante des idées et il espérait que cela tuerait quelques sangs de bourbe et en effrayerait un plus grand nombre. Cette attaque allait rester dans les annales de l'histoire et il venait d'apporter sa pierre à l'édifice. ❝ ❝EXPLELLIARMUS ! ❞ Il se réjouissait trop vite, il n'avait pas vu l'attaque venir. Il n'avait pas eu grand mal maintenant, il se retrouvait toutefois désarmé et devait à tout prix partir à la recherche de sa baguette. Cette action de courte durée le faisait pourtant enrager. Il n'aimait pas être la victime, il voulait rester le bourreau et rien ne changerait cela. Retrouvant enfin ce stupide bout de bois, il le saisit avec poigne avant de retourner vers la bataille. Replongeant les yeux vers les tables en feu, il entendit les cris et vit toutes ces rats quittés leur tanière de protection pour en chercher une autre. « Doloris » lança-t-il sur l'un de ceux qui essayait de fuir. Personne ne pouvait échapper à son destin, le sien était de briller, le leur était de périr et rien ne pourrait changer le cercle de la vie. Les plus forts mangeront à jamais les plus faibles, cela était naturel. Cela l'était pour lui. Encore un peu secoué par l'attaque qu'il avait subie, il était sur ses gardes. Malgré la force qui était sienne, il s'était rendu compte qu'il n'était pas invisible mais que tout ce qui allait se passer allait montrer la suprématie de sa cause. Il n'avait pas peur de souffrir mais il n'était toutefois pas fou. La mort n'était pas l'option qu'il envisageait du moins pas pour sa tendre personne. Dans un coin de la pièce il vit Dumbledore essayer d'arranger les choses mais sous son masque, il rigolait. Même ce grand mage ne pourrait pas arrêter cette machine en marche, il pourrait la ralentir mais l'organisation prendrait le dessus, le tuerait lui et la Harpie. En parlant de cette dernière, il ne pouvait nier en l'observant qu'elle était coriace. Elle était encerclée et trouvait pourtant le moyen de se défendre. Sa mort ne serait surement pas pour aujourd'hui mais pour chaque frère qu'elle lui prendrait, il tuerait une personne. Donnant, donnant sans qu'elle n'en sache rien. « Doloris. » Voir cette femme se tordre de douleur était pour lui le plus exquis de tous les délices. Un sourire satisfait apparaissait sur son visage tandis qu'il continuait sa course folle vers l'anéantissement pur et simple du plus grand nombre de traitres. A ses yeux, toutes les personnes présentes aujourd'hui étaient des traites à la cause et méritaient à cette occasion de mourir. ❝ Il faut fuir par ici ! Les cheminées ! ❞ Cordélia Dolohov était bien plus douée qu'il ne l'aurait pensé. Cette horrible traitresse avait tout de même réussit l'exploit d'ouvrir l'accès aux cheminées. Caché derrière son masque, il rageait de la situation sachant pertinemment que la plupart des personnes présentes choisiraient la fuite. Certains attaqueraient mais il n'allait pas les laisser gagner. Voyant la folle courir vers les cheminées, il lança des sorts, tout ce qu'il connaissait. Cela allait de l'incarcerem au stupéfix tout en passant par le doloris. Essayant de freinés les gens dans leur course. Une grande majorité arriverait à fuir mais ça ne serait pas le cas de tous et au vu de la situation, cela paraissait l'hypothèse la plus agréable. Il savait sans le moindre doute que le monde sorcier se souviendrait à jamais des évènements qui venaient de se passer aujourd'hui. Plus personne n'oserait organiser de gala, ni même sortir de chez lui. Les mangemorts avaient fait fort il appréciait les résultats. « Expulso » Grâce à sa baguette, il avait dirigé le sort vers l'un des murs où une décoration murale, sans doute une gargouille, tomba sur un inconnu. En voulant fuir, les gens se retrouvaient en masse, tel un troupeau de vaches et il serait plus facile de les détruire. Peut-être qu'au fond, Dolohov avait eu une bonne idée en ouvrant de la sorte un passage. Il y avait même une petite chance qu'en voulant tous sauver leur peau, ils allaient s'entre-tuer. L'idée était amusante, elle le ferait presque rire.

Le chaos. Voilà à quoi ressemblait la scène qui était en train de se dérouler. Toute personne qui verrait cette scène du dessus pouvait la décrire de cette manière. L’atrium du Ministère de la Magie était à peine reconnaissable et il ne se passait pas un moment sans que des jets de lumière surgissent d’un côté ou de l’autre. Le temps n’était plus à la rigolade maintenant et la discussion qu’il avait eu avec James à propos d’Alice semblait très lointaine au jeune homme. D’ailleurs il lui était reconnaissant de ne pas être venu, il n’aurait pas supporté une seule seconde de ne pas savoir où elle était et si elle allait bien. Franck était en train de se remercier intérieurement d’avoir continué à apprendre de son côté tous les sorts de défense contre les forces du mal sur lesquels il pouvait tomber dans les livres car ils lui seraient utiles ce soir. Où étaient ses parents ? C’était un grand mystère et il ne les retrouverait certainement pas facilement alors mieux valais ne pas se lancer dans cette direction là. Sa mère était une experte, il avait confiance quant à son père, les duels ne lui avaient jamais fait peur. Franck avait réussis à mettre à l’abri deux petites filles qui venaient de perdre leur mère. C’était pour lui magnifique et tout ce qu’il voulait. C’était déjà ça de fait et il put voir que James avait suivis son exemple pour sortir des flammes qui les entouraient quelques minutes plus tôt. Quand celui-ci n’avait pas répondu à sa question, Franck s’était demandé s’il aurait dû s’inquiéter mais James n’était certainement pas quelqu’un qui ne pouvait pas se défendre alors le jeune brun préféra aller chercher les dernières personnes présentes dans le cercle de feu. Une fois les dernières personnes sorties, James avait bougé et lui cria son nom : « Franck ! » Cela ne semblait pas être un appel et il semblait très bien se débrouiller. Désormais entouré d’élèves de première et deuxième années qui ne connaissaient pas grand chose aux sortilèges de Défense, Franck allait devoir faire très attention. Ils étaient trois et Franck ne pourrait pas tous les protéger en même temps. « Ecoutez-moi. Je sais que vous avez peur mais sortez vos baguettes et si on vous attaque lancez le premier sortilèges que vous connaissez ou essayez Expeliarmus. Je ferai ce que je pourrais pour vous aider, maintenant suivez-moi. » Un peu plus loin, Franck vit James s’occuper de petites filles et il fut soulagé de voir que le jeune homme ne se laissait pas submerger par la peur. Le jeune Londubat n’était peut-être pas plus rassuré que lui mais ne pas le montrer aidait les choses. Soudain, la voix de Dolohov retentit en disant : « Il faut fuir par ici ! Les cheminées ! » Et soudain, un bain de foule. Tout le monde se précipitait sur les cheminées. Bizarrement, en voyant tout ce monde y courir Franck se dit que ce ne serait pas une bonne idée de s’y rendre. Il lança un Stupéfix à un mangemort devant lui avant de continuer à avancer essayant de trouver une autre issue ou au moins un endroit où les élèves seraient à l’abris. Après tout c’était son rôle de préfet. Et puis sans prévenir un bruit d’éboulement. Franck se retourna et ses yeux ses remplirent d’horreur, James se tenait là quelques secondes plus tôt. Cependant, en voyant Sirius courir dans cette direction, il se dit que mettre ces quelques élèves en sécurité était sa tâche principale, il irait voir James plus tard. Quelques minutes après, un autre éboulement et cette fois juste devant les cheminées. Franck fut soulagé de voir qu’il avait eu raison de n’y mener personne. Pour des premières et deuxièmes années, les élèves avaient pour l’instant montré un courage épatant. Mais les Mangemorts s’avançaient et il fallait faire quelque chose. « Bien, je suis le seul qui puisse les combattre ici. Surtout n’allez pas vers les cheminées. Partez dans le sens inverse, prenez les ascenseurs du Ministère s’il le faut, ils vous emmèneront dans le bâtiment et personne ne pourra vous y attaquer. » Franck leur tendit un sandwich qu’il avait dans sa poche, sa mère avait tenu à lui en donner un pour quand il retournerait au château et il les laissa partir. Une forme noire avec un masque s’approchait dangereusement de lui. « A nous deux … » Murmura-t-il en pensant uniquement à James et à quel point il devait avoir besoin d’aide maintenant. Respirant un bon coup, Franck laissa partir un Expéliarmus sans le prononcer car les sortilèges informulés étaient de son niveau. Mais cela ne marcha pas le moins du monde, enfin le Mangemort ne se laissa pas berner. S’ensuivit des sortilèges tous aussi puissants les un que les autres du côté du Mangemort et Franck essayait de se défendre comme il pouvait. Malheureusement il se prit un sortilège dans les côtes qui lui fit un mal de chien mais il réussit à lancer un Stupéfix assez puissant que le Mangemort n’avait pas vu venir. Une main appuyée sur les côtes, il avançait assez difficilement. Un sort lui vint à l’esprit. Il ne guérirait rien du tout mais ralentirait la douleur. Il le lança rapidement avant de se diriger vers James entouré de Sirius qui était livide et d’une Lily presque en pleur. Les deux petites filles aussi semblaient sur le point de pleurer, elles avaient vu trop de mort pour aujourd’hui. S’approchant, il demanda à Lily : « Tu as essayé quoi ? » Relevant la tête, il vit qu’ils étaient complètement à découvert et il allait falloir bouger et vite s’ils ne voulaient pas avoir affaire à un peu plus de Mangemorts. « Ecoutez, si James ne reprend pas conscience dans moins d’une minute il va falloir le bouger. Il n’est pas mort, juste inconscient, j’ai vérifié. Par contre, il faut l’emmener à Sainte Magouste et au plus vite. Je ne sais pas comment mais il faut trouver une solution et ces cheminées ne nous seront d’aucune utilité. » Les petites filles avaient maintenant quelques larmes sur le coin des yeux, il fallait que quelqu’un s’occupe d’elle. Se tournant vers Lily, il lui dit : « Lily-Jolie, je te promets de m’occuper de James et d’y laisser ma vie s’il le faut mais tu dois t’occuper des filles. Il faut les mettre à l’abri. Tu vois ce coin noir de l’autre côté de la pièce ? J’y ai mis deux gamines déjà. Tu les y emmènes et surtout tu les rassures. Avec Sirius, on va trouver une solution. » Franck espérait que James se réveillerait car de cette manière, même avec un peu d’aide de leur part, ce serait plus facile de le bouger. « James ? James réveille-toi si tu nous entends … » C’était le dernier essai, après il faudrait agir et vite.

Son masque cachait son impassibilité, son manque de réelle expression face au massacre se déroulant devant son unique œil. Souffle chaud contre le masque de fer, récitant machinalement quelques maléfices à certains, sortilèges impardonnables à d’autres. À ses côtés, ses camarades tombent, d’autres se délectent de la perte des vies humaines, sang-de-bourbes, traitres à leur sang. Pureté se veut préservée. À ses oreilles, les hurlements de terreur de certains, de désespoir pour d’autres, un son à la fois insupportable et pourtant ô combien délectable ! Et l’homme noir avance, gagne du terrain sur la faiblesse sorcière, esquive quelques sortilèges de sa baguette, succombe sous le feux d’autres, pas assez forts pour l’achever pourtant, pour l’obliger à abandonner. Comment cela pourrait-il être le cas ? De ce qu’il peut voir à travers son masque, bien des étudiants sont aptes à se défendre, quand les adultes se terrent derrière la perplexité, la frayeur. Pantins inutiles de la société Anglaise. Leur vie vaut-elle mieux que celles des autres désormais ? La rage se noie au fond de sa gorge, tandis qu’il observe, qu’il lutte, qu’il commence à se lasser misérablement de ces âmes en peine. Achevons-les, détruisons-les, ôtons-leur cette dernière once d’espoir. Et pourtant, n’est-ce pas le grand Albus Dumbledore qui vient d’entrer en scène, laisse couler sa magie envers l’un des grands illustres du groupe ? Il observe du coin de l’œil, le camarade s’en sortira bien de lui-même. ❝ Il faut fuir par ici ! Les cheminées ! ❞ Grincement de dents, rage qui découle de sa gorge. Garce ! Harpie infernale ! Voilà que la vieille femme à trouvé une parade, et déjà les victimes commencent à se faufiler hors du cercle dangereux. Infâme tricherie ! Comme son camarade de gauche, envoie un sort de destruction sur les murs entourant les cheminées, allant jusqu’à bloquer les sorties, issues de secours. Succès de courte durée, nul ne saurait échapper à la baguette vengeresse des insoumis. Devant lui, une femme, une élève plutôt vu son jeune âge. Suppliante, terrifiée… Braque son regard glacial devant cette dernière. Si jeune, avec toute la vie devant elle « AVADA KEDAVRA ». Le glas sonne hors de ses lèvres cachées, rage insubmersible. Elle n’était rien, ne serait jamais rien d’autre que poussière à venir. Assez jouer race d’inférieurs.

Lorsque Samaël arriva à l’Atrium, c’était la panique – le monde magique retenait son souffle, le monde magique avait peur de cette nouvelle menace qui, cette nuit-là, avait la possibilité de faire de nombreuses victimes. Certains sorciers se ruaient sur les cheminés afin d’échapper au cauchemar alors que d’autres, plus courageux, tentaient tant bien que mal de se défendre contre l’assaut mené par les Mangemorts. L’équipe envoyée par le leader avait d’ailleurs bien fait son travail et, sous le masque de Samaël, un sourire mauvais se dessina. Ses sous-fifres avaient annoncé la couleur, à lui maintenant de se charger du clou du spectacle. Et tout était prévu dans les moindres détails, sa victime était déjà désignée. Une femme d’une quarantaine d’année, plutôt petite, avec une chevelure blonde qui tombait en cascade sur ses épaules. Missy Baxter, un membre important au Ministère de la Magie – un membre important dans le Monde de la Magie. Mais elle était également un être répugnant, un être immoral. Elle était loin d’avoir le sang pur. Pire que cela : elle était née moldue et militait avec ardeur en faveur des droits des Moldus. Elle était tout ce que Samaël haïssait. Avada Kedavra. Quelqu’un avait tenté de lui lancer un sort, il lui avait répondu avec le sortilège de la mort. Personne ne l’empêcherait d’atteindre son but, le monde magique entier vivrait dans la crainte de cette organisation à partir de ce soir-là. Samaël laissait ses compagnons s’occuper de la foule ; ce soir-là, il n’avait qu’une cible. Et il s’en rapprochait dangereusement, mouvant dans la foule en direction de Baxter. Celle-ci ne le remarqua que trop tard ; un simple mouvement de baguette de la part de Samaël et la directrice du département de régulation des créatures magiques fut expulsée contre le mur et, se cognant violemment la tête, sombra dans l’inconscience. La tuer ? Non. Pas tout de suite ; il avait d’abord d’autres projets pour elle. Le leader s’approcha de la née-moldu et d’un nouveau geste de son poignet, la fit léviter afin qu’elle atterrisse dans ses bras. Quelques secondes plus tard, il était sur l'estrade, sa baguette pointée sur sa propre gorge afin qu'on l'entende jusqu'à l'autre bout de la pièce. « Nos ancêtres nous ont laissé un héritage. Le sang qui coule dans nos veines, la magie que celui-ci contient. Ce sont les Sang-de-Bourbe qui menacent cet héritage. Ils sont une menace pour le monde magique tout entier : chaque génération, nous perdons de notre pureté en nous mélangeant à ces êtres abjectes, si vils que personne ne semble encore avoir remarqué combien ils sont dangereux. Nous, Mangemorts, sommes là pour écarter cette menace. Et le Ministère ne peut rien contre nous. » Et comme pour prouver ses dires, Samaël pointa sa baguette sur Missy Baxter. Pas un mot, pas une parole. Et pourtant, du sang commençait à couler sur la gorge de sa victime, une marque commençait à apparaître sur sa peau. Des lettres se dessinaient sous la baguette du Mangemort. Un simple mot, gravé dans la chaire de Baxter. Mudblood. Elle ne se réveillera pas ; le sort de Samaël l'avait profondément atteint, il avait touché sa carotide et l'avait tuée. Il voulait marquer les esprits, il voulait que le peuple magique se souvienne de la menace Mangemort. Il avait sans doute réussi. Samaël lâcha la femme qui portait, la laissant s'effondrer sur le sol et, rapidement, disparu sans une fumée noire avec les siens alors qu'au loin apparaissaient le ministre et ses aurors.