Mævrös Rookwood. Un nom qui t'avait évoqué tellement de choses par le passé mais qui, aujourd'hui ne valait plus rien. Tu t'étais jurée de ne plus penser à lui, d'oublier tout ce qu'il s'était passé. Tu avais voulu l'ignorer lorsque vous vous croisiez dans les couloirs, refermer le trou béant qu'il avait laissé dans ta poitrine. L'avais-tu fait pour autant? Tu aurais aimé que ce soit le cas. Mais le fait de le voir avait ravivé une vieille blessure. Celle qu'il t'avait laissé quand il t'avait quitté pour une autre. Quel idiot. À moins que ce n'ait plutôt été toi, l'idiote? Celle qui a bien voulu croire ses mots doux, celle qui lui a fait confiance, celle qui voyait peut-être un peu trop loin. Oui, il fut un temps où tu étais de ces filles-là, celles que tu méprises aujourd'hui. Trop naïve, trop amoureuse, trop gentille. Mais cette Marloes-là n'existait plus. Tu l'avais enterrée depuis bien longtemps. Et la venue de Mævrös n'annonçait rien de bon - tu savais comment il était, tu savais que tu ne pouvais pas lui résister bien longtemps. Tu avais pensé qu'il ne viendrait pas ce soir. Si tu l'avais su, serais-tu pour autant venue ? Probablement. Tu serais juste restée pendue au bras de Rosier toute la soirée, essayant d'éviter ton premier amour - parce que oui, tu l'avais désespérément aimé - autant que possible. « Je vais vous laisser, bonne fin de soirée. » Tu jetais un regard noir au préfet alors que celui-ci s'éloignait. Maudit Londubat ! Tu aurais sa peau un jour où l'autre ; pourquoi t'avait-il laissée seule avec Mævrös ? Le fou. Il n'y aurait personne pour t'empêcher d'égorger ton aîné s'il avait le malheur de te faire une remarque qui te plairait pas. Et tu ne voulais pas te retrouver seule avec lui, ça non. Tu étais tiraillée par la peur. La peur de ce qu'il pourrait te dire, la peur de ce que ses mots pourraient provoquer en ton sein. « Te saluer avant toute chose, et te complimenter sur la grâce dont tu sais faire preuve pour nous faire oublier nos soucis, même un vague instant. » Des mots, encore des mots. Tu ne le croyais pas. Tu ne le croyais plus. Tu te forçais à ne pas l'écouter - mais c'était peine perdue, les mots t'atteignaient toujours. Malgré toi. Son regard était planté dans le tient ; tu n'arrivais pas à le déchiffrer. Tu n'avais jamais su le faire. Ton regard à toi était froid, glacial même. Alors que ton coeur battait la chamade dans ta poitrine - fichus sentiments. « Et bien, c'est fait. Tu peux t'en aller maintenant. » Tu étais une garce. Tu en avais parfaitement conscience. Mais tu ne voulais plus lui ouvrir la porte. Il connaissait des faiblesses et il serait capable de te briser en un simple claquement de doigts. Et c'était le dernière chose que tu souhaitais.

« Je vais vous laisser, bonne fin de soirée. » D’un geste de tête, je saluais définitivement le préfet de Serdaigle. N’était-ce pas une erreur qu’il s’en aille si vite ? J’avais la vague impression que la situation n’allait guère plaire à mon ancienne dulcinée, ne lui laisserait même aucune échappatoire face à ma présence qui valait sans aucun doute le pire des cauchemars. Avais-je eu tort d’être venue l’importuner ? Sans aucun doute oui, mais ne tenais pas à demeurer auprès de ma famille pour l’instant, bien qu’en y réfléchissant, la jeune femme à la robe alléchante aurait put en faire partie. Mon père n’étant plus, étais-je réellement tenu de respecter un engagement dont on ne m’avait pas confié l’existence avant que les choses avec la fille Van de Persie ne deviennent trop sérieuses ? Mon cœur voulait que je mette un terme à la mascarade, avoue à mon ange déchu la nature de notre rupture. Par ailleurs, je ne désirai réellement pas que l’autre sorcier à deux noises devienne mon beau-frère… car si la sœur valait réellement le coup d’œil, lui en revanche, poussait tout mon être hors de moi de par sa simple présence. Pis encore, si jamais il lui venait l’idée d’aller plus loin avec celle qui avait été mienne, je craignais de mettre un terme bien plus rapidement que prévu à sa pauvre existence de désœuvré. Ma haine pour ce type était au moins aussi ardente que celle de Marloes pour moi. Je pouvais la sentir, aussi palpable que l’ambiance morose. Mais pour en revenir à mes pensées… Ma raison, ma fierté, me poussaient à tenir l’engagement, me coûtant bien plus qu’un statut irrévocable. Alors au passé, quel choix avais-je dès lors que de me séparer de ma partenaire de bien des choses ? J’avais haï mon père pour cela, l’existence même de ma nature empoisonnée. J’avais désiré qu’elle me revienne, qu’elle parte, qu’elle m’oublie, qu’elle me fasse empoisonner, qu’elle me méprise… Et le faisait aujourd’hui à merveille. Je sentais dans son regard toute la rancœur, toute la haine, je pouvais presque la toucher du bout des doigts. Ô ma douce harpie, que je meure déjà de te perdre contre moi ! Je scrute son regard céruléen, et malgré moi, brise la limite à ne pas franchir, glisse ma peau sur la sienne, porte sa délicate main à mes lèvres, malgré ses mots acerbes. Je suis un gentleman, me comporte tel quel, aborde le drapeau blanc pour cette nuit. M’en aller ? Si j’en avais eu le désir, Merlin, l’aurais-je fait, mais sa peau m’appelle, son souvenir me hurle à la face de l'atteindre une dernière fois. « Ah ma belle Perséphone, le pourrais-je que je le ferais ! » Derrière nous, une musique se fait entendre. Danser à un gala ? Quelle idée saugrenue vraiment ! Un rictus au fond de mon âme, et pourtant, je l’entends bienvenue, m’offre une perspective de capturer celle qui n’est pas ma cavalière. J’y entrevois une porte à rouvrir de nouveau, et d’un autre côté, la perspective de la fermer au nez de celui que j’exècre. Vengeance amère, et désir d’un passé que je veux revivre. Ma poupée, ma belle inconnue, une partie de mon âme. Et glisse mes doigts entre ceux de ma captive, l’entraine sur cette piste encore vide de ceux qui ne sont guère doués pour le tango. Peu loin pourtant, un autre couple, tandis que je glisse un murmure à ma partenaire, approche dangereusement mon visage du sien. « Une dernière danse Marloes, et je jure de te laisser tranquille à jamais si tu le désires vraiment. » Ma belle Psyché, encre bleue de mes veines, son accord est une bénédiction, car déjà son être se veut mien, me laisse retrouver une saveur perdue, s’accorde sous les pas que je lui glisse, sensualité retrouvée. Je savoure les instants où son bassin glisse contre le mien, où son visage se laisse frôler par le mien. Lèvres si proches et pourtant, l’érotisme d’une musique empêche toujours l’accomplissement de l’acte charnel lui-même. Gestes cassés, brusques, langueur désespérée, haine frôlant l’amour passé. Elle m’appartient tant que l’orchestre continue sa douce litanie, mienne, absurdité réelle. Mes paumes frôlent ses courbes, avec un respect contrit, quand mon regard ne saurait cacher plus longtemps l’envie qu’elle m’inspire à chaque pas qu’elle exécute, sorcière qui se plait à persécuter mon corps, tourmente mon âme. Toutefois, la réalité reprends vite le dessus, l’orchestre achève sa dernière note, et c’est d’un baiser au creux de la paume de ma partenaire que je tiens ma promesse, l’abandonne sur cette piste à son cavalier qui arrive, et pour mieux rejoindre ma génitrice qui n’en a certainement pas perdu une miette. « J’ai toujours su que tu tenais de moi en matière de danse, mon ange… »

ITu t’étais fait avoir comme un débutant. Comme si elle avait prévu, rien qu’un instant de rester avec toi ! Tu n’étais qu’un laissé passer et cela tu venais seulement de le comprendre. Oh oui, tu venais de passer pour l’homme le plus stupide de la tête et cela à la simple écoute de ces quelques mots. « J'avais envie de... m'amuser. Merci pour le verre, Rosier. On se voit plus tard » Oui, elle n’avait jamais pensé rester avec toi, tu n’avais été qu’un billet d’entrée et cela te mettait hors de toi. Vidant ta coupe de champagne d’un trait, tu en repris immédiatement une seconde qui connut le même traitement. Cela t’avait fait du bien, t’avait vidé l’esprit et maintenant tu te sentais un peu mieux et près à prouver à cette emmerdeuse que ta soirée ne se finissait pas même sans elle. Oui, elle serait sans aucune doute moins passionnante que tu n’avais espéré et une part de toi s’était déjà imaginé finir cette soirée d’une certaine manière. Tant pis, les plans avaient changés et tu allais t’y faire même si une part de ton être ne pouvait s’empêcher de jeter un petit regard en direction de Marloes. Elle avait l’air de s’amuser avec ce tu ne savais pas qui il était mais c’était un onzième année, tu l’avais déjà vu dans les mêmes cours que toi. Cependant, d’aussi loin tu ne pouvais nullement deviner qui il était alors, tu essayais de changer de direction. Oui, tu ne voulais en aucun cas qu’elle remarque tes petits regards, elle ne le méritait pas après ce qu’elle avait osé te faire. Tu te dirigeas alors vers le buffet et y pris un petit amuse-bouche. Oui, tu n’avais pas vraiment faim mais te tourner les pouces tout seul dans ton coin cela n’était définitivement pas qui tu étais, alors, tu allais agir, comme tu le pouvais mais tu le ferrais. Continuant de bien observer tu voyais près de toi des têtes inconnues et Mademoiselle Blackwood. Oh s’il n’y avait pas eu tout ce monde, tu aurais été certainement la voir mais cela, en plein lieu publique n’aurait peut-être pas été des plus approprié. Alors, tu restais accoudé, à ne rien faire sinon observé la situation qui changea bien trop vite. Un corps, ce visage, trop proche de celle qui quelques secondes auparavant était encore ta cavalière. Oh oui, autant le Serdaigle ne te dérangeait pas, autant voir cette enflure de la pire espèce proche d’elle te rend malade. Monsieur le soigneur lui parlait et il n’avait pas l’air d’avoir envie de dégager. Pire, il lui parlait encore et toujours comme s’il la connaissait parfaitement. Pendant que tu continuais de t’approcher d’eux, tu observais le tout prendre une toute autre direction qui ne te plaisait guère. La musique s’était mise en route, un tango, toi qui étais un piètre danseur, tu ne voulais pas aller sur cette piste. Cela ne semblait pas être le cas des deux protagonistes que tu n’arrêtais pas d’observer. Ils dansaient ensemble, sur cette piste et cela t’était insupportable. Qu’est-ce que ce crevard de Rookwood était en train de lui dire ? Tu n’en savais rien mais le connaissant, il cherchait un moyen de l’avoir dans son lit, c’était tout ce à quoi était bon cette langue de serpent. Remplie d’une immense range, tu observais le tout comme dans un état second incapable de bouger ou même d’agir. Tu savais que la seule chose qui te venait à l’esprit ne serait nullement bien vu dans ce genre de réception. Tu désirais plus que tout te jeter sur Mævrös et le détruire de tes mains. Oh oui, cela serait jouissif, inoubliable, un plaisir que tu ne pouvais en aucun cas réaliser ici, malheureusement... La chanson se termina, ton horreur également tandis que leur deux corps se séparait. Oui, c’est incapable l’abandonnait là, au milieu de la piste et toi, sans même y réfléchir tu venais prendre sa place. Pourquoi ? Tu n’en savais rien mais tout en agrippant violemment la main de Marloes, on pouvait lire de la colère dans tes yeux. La musique redémarra mais tu n’y accordais que très peu d’importance. Tout ton être était concentré sur une seule et unique phrase que tu n’allais pas tarder à laisser sortir de tes lèvres. « Pourquoi Rookwood est venu danser avec toi ? » Tu voulais savoir, comprendre le lien qui les unissait. Cela te démangeait, te dévorait de l’intérieur, te donnait envie de vomir… Oh oui, l’odeur de chien mouillé se retrouvait partout sur ta douce cavalière et tu détestais totalement cela. La musique s’accéléra, tu la faisais tournoyer tout en essayant de e pas la faire tomber mais une grand part de ton être n’était que violence. Oh oui ; tu ne devais pas être le plus doux mais de là où tu te trouvais personne ne pouvait le voir. Peu à peu, au rythme de la musique tu commençais à t’adoucir, cherchant à voir dans les yeux de la demoiselle ce qui pouvait bien l’unir à cet odieux personnage. « Qui est-il pour toi ? » Tu avais bien une idée, idée qui aurait pu t’amener à lui dire la vérité sur lui et ta sœur mais tu ne voulais pas. Oh oui, tu ne voulais pas donner à Rookwood le beau rôle. C’est lui qui devait assumer ces choix odieux, pas à toi…

Premier contact ; sa main sur la tienne, ta main sur ses lèvres. Et trop de souvenirs qui te reviennent en mémoire. Souvenirs heureux et pourtant douloureux. « Ah ma belle Perséphone, le pourrais-je que je le ferais ! » Sa remarque t’interpella, mais tu n’en montras rien. Ce que tu voulais, c’était des actes. Non pas des mots en l’air, mots qui étaient si simple à dire et que ne voulaient rien dire à tes yeux. Tu avais été tellement déçue que tu ne le croyais plus. Même si une part de toi en avait pourtant très envie. « Une dernière danse Marloes, et je jure de te laisser tranquille à jamais si tu le désires vraiment. » Le voulais-tu vraiment ? Non, bien sûr que non. Ton cœur s’était emballé à sa proposition et tu avais eu peur. Peur de le perdre définitivement. Peur que cela te mène à fermer la porte par laquelle il pouvait accéder à ton cœur. Pourtant, tu lui répondis par l’affirmative, d’un simple signe de tête. Oui. Une dernière danse. Puis les adieux. Alors, il prend ta main et t’entraîne vers la piste. Mævrös a toujours été un bon danseur et ce soir encore, il te le prouve. Sensualité, plaisir retrouvé. Gestes plein de sens, regards remplis de sous-entendus. Votre proximité ne te gêne pas. Elle te transporte des mois en arrière, elle te ramène des souvenirs que tu croyais avoir oublié. Les caresses de Mævrös, ses baisers. Et si tu n’étais pas aussi têtue, tu admettrais que tu avais très envie de pouvoir à nouveau gouter à ses lèvres. Mais rapidement, la musique arrive à son terme et il t’abandonne comme promis, rougie par les mots que vos yeux s’étaient échangés durant votre danse. Essoufflée, fatiguée. Te laissant des brûlures sur ta peau, là où il avait posé ses mains quelques secondes plus tôt. Mais tu n’avais pas le temps de faire un pas que déjà, on te prenait violemment par la main pour t’entraîner dans une nouvelle danse. Colère, haine. Tant de sentiments se mêlaient dans ses yeux. « Tu me fais mal, idiot ! » « Pourquoi Rookwood est venu danser avec toi ? » Tu te laissais faire par Rosier, qui menait dès à présent la danse. Mais dès que tes yeux se posaient sur celui qui venait de te quitter, ton cœur se serrait. Tu le haïssais. Oh oui, tu haïssais Mævrös Rookwood. Mais plus que tout, tu te haïssais toi-même d’être aussi faible. « Qui est-il pour toi ? » La voix de Rosier te ramena sur terre et tu levas les yeux. Il te regardait d’un air curieux, comme s’il essayait de lire en toi. Tu te retins de soupirer. Pourquoi tenait-il à ce point-là à savoir ce qu’il y avait entre Mævrös et toi ? Ce n’était pas comme si ça le concernant. Curiosité ? Peut-être, même si ton vis-à-vis n’avait pas vraiment la tête de l’emploi. Ah non, tu savais. Tu étais censé finir la soirée avec lui pour remplir ta part du marché et il s’assurait simplement que tu ne lui ferais pas faux bond. Tout s’expliquait. Il était malin, le Rosier ! « Ce n’est pas important. Il n’est qu’une relique appartenant au passé. » Tu aimerais t’en convaincre mais tu ne pouvais plus continuer à te mentir. Tu étais une faible femme. Mævrös, une relique de ton passé ? Non, c’était beaucoup plus que cela. Et il t’avait fallu d’une dernière danse avec un arrière-goût amer d’adieu pour que tu le comprennes. Tu n’avais jamais réussi à l’oublier ; peut-être ne réussirais-tu jamais. Il était toujours présent dans un coin de ton esprit et tu en souffrais ; mais il t’avait fait ces adieux ce soir-là. Tu devais réussir à lui faire les siens. Tu quittais tes sombres pensées grâce à ton cavalier, qui te piétina l’un de tes pieds. Et, malgré toi, tu éclatas de rire. Tu étais nerveuse, tendue. Et ton rire était un moyen d’évacuer toute cette pression. « Tu es un bien piètre danseur, Rosier. » Ce que tu veux maintenant ? T’aérer l’esprit. Tirer un trait sur ton passé. Mais lorsque ton regard se reposa sur ton premier amour, tu su que la tâche serait ardue.

Au nom des sorciers morts et qui plus tard, tomberont dans l'oubli, le ministère n'avait rien trouvé de mieux que d'organiser un gala. Un GALA. Mais quelle idée stupide. James ne voulait pas venir. Non. Il avait prévu de passer cette journée au chevet de sa mère, toujours plongée dans un coma profond. Plus les jours s'écoulaient, plus l'espoir de la voir ouvrir les yeux s'évaporer. Néanmoins, il fallait y croire, mais comment ? Charles Potter pensait qu'il fallait se rendre au gala pour y croire. Belle hérésie pour son fils qui traînait clairement les pieds. Il s'était habillé de force, d'un costume sobre noir en oubliant volontairement la cravate ou un quelconque nœud, accessoire. Non, il ne voulait pas montrer, ou du moins, le moins possible, son attachement à ce gala. Charles et lui étaient arrivés légèrement en retard, mais par chance - ou pas - le discours programmé de Dolohov-Harpie-vieille-peau-de-troll n'avait pas encore été prononcé ce qui ne serait cependant pas tarder. James avait observé son père. Il était une coquille vide depuis que Dorea était dans cette chambre. Un pincement au cœur lui tordit les entrailles, sa mère voulait lui faire plaisir pour Noël et elle s'était rendue là-bas pour lui acheter le dernier balai disponible pour les fêtes de fin d'année. Quelque part, c'était de la faute à James ou du moins, il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir responsable. C'était la nature humaine quelque part non ? L'arrivée des Potter se fit dans la discrétion et c'était tant mieux. Ils avaient emprunté le passage commun pour les visites, à savoir, la cuvette des toilettes - très glamour - et pouff, ils étaient arrivés par le réseau des grandes cheminées. Rapidement, James essaya de se séparer de son père, mais ce-dernier était plus malin et l'attrapa par l'épaule pour le présenter à quelques amis, dont le couple Londubat. James plissa les yeux. Si les Londubat étaient ici, Frank devait également également être présent. Bien. James serra la main de papa Frank et laissa maman Frank lui embrasser la joue en esquissant un très bref sourire. Il n'avait clairement pas le cœur à ça. ❝ Papa, puis-je aller vers le buffet avant qu'il ne se vide ? ❞ demanda poliment le fils. Il pensait plus à s'esquiver plutôt qu'à aller grignoter, mais il était vrai qu'autour du buffet, un grand attroupement de sorciers s'y trouvait. D'ici peu, il n'y aurait plus rien à se mettre sous la dent. ❝ Oui, tu peux, mais reste dans les parages. ❞ sur ces mots, James quitta son père et les parents de Frank pour traverser l'importante masse qu'était la foule. Il soupira, bouscula un sorcier bien en chair, se mangea un chapeau pointu dans le visage et arriva enfin devant le buffet pratiquement vide. Magnifique. James soupira et prit un des rares petits-fours encore disponible, à savoir, un canapé au saumon fumé d'Ecosse, ainsi qu'un toast de foie gras certifié français. James dévora le tout. Mine de rien, il ne mangeait plus comme avant et l'appétit revenait pour certains aliments. De nombreuses questions arrivaient dans l'esprit de Potter. Lily serait-elle présente ? Dolohov allait parler de quoi ? Sa mère allait-elle sortir de son coma... Il soupira avant de se tourner pour apercevoir Frank. Tiens donc. Frank était un élève agréable et très sympathique. Réservé et timide, il craignait plus que tout un balai, chose que James ne pouvait concevoir. Il avait d'ailleurs proposé à de nombreuses reprises d'aider le Ravenclaw à vaincre sa peur, en vain. Londubat était aussi un ami proche de Lily. ❝ Bonjour Frank. ❞ lança alors James en s'approcha, lui tendant la main avec un léger sourire. Bien évidemment, Londubat fils était forcément au courant pour la mère de James, mais par pitié, il ne voulait pas en parler, à personne. Et puis, ça faisait trop plaisir à certains, comme à Avery ou Snape qui s'en délectaient. Alistair s'était déjà publiquement moqué de James et de sa mère lors d'un cours ce qui fit sortir le dit concerné de ses gonds et lui sauta à la gorge avant de terminer avec Alistair chez le nouveau surveillant, Selwyn. Punition ? Des lignes encore et toujours. La main de James le faisait souffrir en silence, elle le brûlait et les entailles récentes par dessus des plus anciennes laissaient paraître Je ne dois pas me battre en salle de classe. Franck pouvait le voir, mais qu'importe. James fronça les sourcils en voyant une masse de journalistes débarquer. Le discours était pour bientôt et le Gryffondor ne put s'empêcher de faire une remarque sarcastique. ❝ Dolohov va se parader devant la foule sur l'estrade pour expliquer que l'école est en sécurité grâce à elle et non à Dumbledore. Vive Dolohov ! Je me sens tellement soulager de la savoir avec nous. Ma main l'est, dans tous les cas. ❞ lança d'une voix qui ne, de toute façon, n'était pas assez portante pour aller aux oreilles de Dolohov, James. Celui-ci soupira une énième fois avant de reporter son attention sur Frank. ❝ Et sinon, comment ça va ? Ca avance avec Alice ? ❞ lui dit-il en lui donnant un petit coup de coude complice. Autant arrêter de se lamenter et de parler d'autres choses ? Certains dansaient, mais James lui, préférait pour une fois, rester en retrait et ne pas être sur le devant de l'affiche.

Jump avait eu de la chance. Tomber sur Absinthe, non accompagnée, et surtout qui ne collait pas ses parents. Il pouvait alors à loisir venir lui parler et en apprendre plus sur elle, jusqu'à peut-être s'amuser en sa compagnie. Ordinairement, il aurait cherché les femmes les plus sexy de la salle et serait allé les draguer un peu voir s'amuser mais puisqu'Absinthe était ici, il pouvait à loisir venir lui parler et discuter. Il semblait changer en sa compagnie, même s'ils ne s'étaient pas beaucoup parlé jusqu'à présent. Depuis leur conversation sous l'arbre, le jeune homme avait beaucoup réfléchi et avait voulu être un homme meilleur pour elle, et la protéger en tous les temps. Lorsque Franck ne pouvait pas. Et alors que Jump réfléchissait aux moyens qui pouvaient l'aider à être dans les bonnes faveurs d'Absinthe, un petit sourire s'afficha sur son visage angélique. Heureux de la voir un peu heureuse, le sourire de Jump grandit encore beaucoup. Comme un petit enfant qui était amoureux de la première fille dans sa vie. Jump était-il amoureux ? Il n'en savait rien. Mais en tout cas, il avait un gros béguin pour la jeune fille. ❝ je peux te tenir compagnie si cela te tente.. ❞ Ses sourcils se levèrent et il accorda un sourire gêné à Absinthe. Elle souhaitait vraiment être vue en compagnie d'un clown comme lui ? Peut-être qu'elle voulait bien être amie avec lui, après leur conversation. Absinthe lui avait avoué qu'elle pensait que tout le monde lui faisait du mal, lorsqu'elle les laissait entrer. Jump serait l'exception à cette règle. « Cela me tente beaucoup, Absinthe. Puis-je t'appeler ma cavalière ? » Il avait peur qu'Absinthe fuie encore une fois s'il allait trop loin, mais cette demande n'était pas très risquée. Ils pourraient manger, boire, danser ensemble, sans rien de plus. Même des amis venaient ici en tant que cavalier et cavalière.  ❝ la danse, un exquis passe temps.. et a à en voir ce couple je répondrais que nous avons le droit de danser en hommage au victime ❞  Jump tourna la tête et vit deux personnes qu'il ne connaissait pas sur la piste de danse. En réaction à cela, il se recula un peu d'Absinthe et pour rire, vit une petite révérence. Il tendit ensuite son bras, comme un vrai prince charmant. « M'accorderiez vous cette danse ? »

À quoi bon me lever, continuer à vivre, continuer à mettre ce foutu masque que je portais depuis cinq ans. Je n’arrivais plus à rien comprendre, à trouver la motivation de faire quoi que ce soit. Si je sortais du lit le matin, c’était pour ne pas rater mes cours et devoir faire du rattrapage, si je m’habillais, c’était car on me l’obligeait. J’étais zombifiée. Mes amies ne disaient rien, m’enduraient, me forçaient à manger et ne me réprimandait par lorsque j’allais m’enfermer dans notre dortoir à six heure du soir. Car au fond elles savaient ce que je traversais; une peine d’amour. Le refus de Remus Lupin m’avait brisé et ramener à la sensation d’avoir un vide dans la poitrine que le suicide de Peter m’avait provoqué. C’était comme une sensation d’abandon, un rejet de plus. Un que je ne pouvais tolérer. Je m’étais cru plus forte, mais je constatais que je m’écroulais de plus en plus. Je ne voyais plus mes amis, j’étais moins attentive dans les cours qui ne m’intéressait pas et j’étais épuisée de pleurer toute la nuit là où enfin je pouvais verser une larme sans avoir à m’expliquer encore et encore. Alors lorsque j’avais entendu parler du gala, j’avais émis un grognement distinctif qui signifia bien mon intention de ne jamais y aller, mes amies se regardèrent et n’insistèrent pas. Je les avais remerciés mentalement d’ailleurs pour ce geste. Comme quoi, aussi amoureuse des potins pouvaient-elles êtres, elles étaient humaines et comprenaient beaucoup plus les problèmes de cœur que moi.

Mais ce soir, en revenant des cours, lorsque je vis une robe sur mon lit, je compris. Elles n’avaient pas l’intention de me laisser dormir dans mon lit jusqu’au lendemain; quoi que je dise j’allais allez à ce foutu gala. Ne vous méprenez pas, commémorez ces gens étaient une bonne idée, et sortir de Poudlard ne pouvaient que me faire du bien, mais je n’étais pas d’humeur à faire la fête. Malgré la dispute qui s’en suivit, les cris et les larmes, je me retrouvais tout de même maquillée, coiffée et vêtue d’une magnifique robe mauve et de haut talon. Je réussis à m’échapper d’elles un instant alors qu’elles étaient occupées à draguer pour trouver le bar. Être majeur, c’était le pied pour ça. Après avoir pris un verre, je me mordis la lèvre. Ma trachée brulait, et ce n’était pas le temps de boire ma peine et faire une folle de moi. Bien que l’idée d’oublier la douleur pour une soirée était tentante. C’est alors que mes yeux entrèrent en contact avec Ludo. Je me sentis horriblement mal. Je ne lui avais pas parler depuis le fameux soir avec Remus et je ne savais même pas si mes amies l’avaient mis au courant de mon drame personnel. C’était mon meilleur ami, et je l’évitais comme jamais; de peur qu’il me voit pleurer encore une fois. Ludo m’avait trop vu pleurer, je me sentais mal pour lui. Je pris une coupe de champagne et je m’approchai de lui, essayant de sourire. Au moins pour lui. «Hey» lui dis-je avant de lui faire un baiser sur la joue. «Tu es élégant ce soir»

Le gala battait son plein. Enfin, si l’on pouvait utiliser ces mots. Les sorciers avaient sentis le besoin de venir rendre hommage aux victimes ou pas d’ailleurs parce que franchement, Franck était certain que la plupart des gens étaient juste venus pour l’événement, le repas et la soirée. Le jeune Londubat de son côté n’avait eu aucune envie de venir il devait l’avouer, tout ce qu’il avait voulu c’était rester chez lui et éviter toute cette mise en scène car son oncle se trouvait toujours à Sainte Magouste et mal en point et franchement son état n’allait pas s’améliorer avec cette soirée, ça il en était certain. Enfin cela n’avait pas d’importance parce qu’au final il était venu, un peu forcé d’ailleurs. Sa mère était une auror au ministère et apparemment elle devait être là, elle et sa famille bien entendu. Franck avait donc suivit, il comprenait assez bien ce genre d’obligations et il pouvait voir sur le visage de ses parents qu’ils n’avaient pas plus envi d’être là que lui. Mais il laissa ses parents de côté quand il s’échappa de la compagnie de Marloes qu’il laissa avec Maevrös. Peut-être qu’il n’aurait pas dû vu le regard meurtrier qu’elle lui lança, il devrait faire encore plus attention que d’habitude à Poudlard maintenant. Enfin cela n’avait pas d’importance pour l’instant et bientôt elle se retrouva dans les bras d’Evan Rosier. Ce qui était bien du buffet, c’était que l’on pouvait voir à peu près tout le monde. Les adultes discutaient entre eux à voix basse de la situation du monde magique certainement et les enfants eux profitaient du gala pour danser, discuter et manger. Après tout pourquoi pas ? Si personne de leur famille n’était touché … Franck s’était donc dirigé vers le buffet où il sirotait sa boisson tout en scrutant la foule. Observer les autres avait toujours été quelque chose que le jeune homme trouvait intéressant. Assez rapidement cependant, Franck vit James Potter venir vers lui. Un sourire se dessina sur son visage alors qu’il pensait à Lily. Il ne lui avait pas demandé si elle venait mais il ne doutait pas de sa présence, elle ferait une apparition, il en était certain. « Bonjour Frank. » Lui souriant, Franck lui répondit : « Bonjour James, tu vas bien ? » Les deux jeunes gens se connaissaient assez bien et s’entendaient tout aussi bien. Enfin, sauf quand il était question de Quidditch. Oui, pour James il était impossible d’avoir peur de monter sur un balai ou d’associer le mot Quidditch à peur ou dégoût mais ce qu’il ne comprenait pas c’était le traumatisme que Franck éprouvait face à ce sport. Il avait faillis être paralysé à vie et son épouvantard était un balai cassé, il ne pouvait pas remonter dessus. Par contre pour ce qui était du sport en lui-même, il s’y remettait peu à peu, après tout cela avait été une de ses passions mais pour l’instant, aller voir un match n’était pas encore envisageable, en parler cela allait. « Dolohov va se parader devant la foule sur l'estrade pour expliquer que l'école est en sécurité grâce à elle et non à Dumbledore. Vive Dolohov ! Je me sens tellement soulager de la savoir avec nous. Ma main l'est, dans tous les cas. » Cela n’était un secret pour personne à l’école que James ne supportait pas Dolohov. En même temps, Franck le comprenait mais contrairement au jeune Maraudeur, il était préfet et ça ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait oublier et donc il ne pouvait pas faire ce qu’il voulait. En jetant un coup d’œil sur la main de James, il vit que celle-ci était bien endommagée, cela persuada un peu plus Franck de chercher une solution à ce problème. « Je ne l’aime pas plus que toi mais je suis préfet, je me dois d’en avoir l’air … Franchement, je ne compte pas sur elle pour nous sauver, je compte plutôt sur les élèves courageux et capables de se défendre. » Si Poudlard venait à être attaqué, Franck n’avait aucune confiance en Dolohov pour aller les protéger. Le seul truc qu’il la voyait faire était d’évacuer les premières années qui ne pouvaient pas se défendre, le reste ce serait pour les élèves capables de le faire. « Et sinon, comment ça va ? Ca avance avec Alice ? » Pas de doutes, James était très doué pour changer les conversations et il le montrait encore aujourd’hui. Mais il avait certainement raison, il n’était pas non plus très conseillé de parler de la vieille harpie dans un lieu avec autant d’oreilles. Franck ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire avant de dire : « Personnellement je vais très bien, les vacances m’ont fait le plus grand bien. Quand à Alice, je te raconterai bien quelque chose mais comme il n’y a rien à raconter … » Ils en étaient toujours au même point et c’était désolant … « Et toi avec Lily ? » Lui demanda Franck un petit sourire aux lèvres.

La soirée pouvait peut-être s'annoncer intéressante. Elle prenait une tournure qui l'était, tout du moins. Reagan était coquin et derrière son sourire angélique se cachait un vil prédateur. En effet, il ne faisait nul doute qu'il cherchait une compagnie masculine pour passer la soirée loin de ce gala. La question se posait donc, est-ce que River Selwyn allait être l'homme de la situation (c'est le cas de le dire.) ? Il possédait de nombreux secrets dont plusieurs aventures avec la gente masculine à Durmstrang. Entre pénis et vagin, son choix avait déjà été fait quelques années auparavant, avec un certain Ivan Krum. Et dire que cet homme était déjà avec une femme enceinte... Mais passons. River oublia tout pour se donner à l'élève. Ce-dernier le regardait comme on regarde un morceau de viande avant de le dévorer et ça ne dérangeait pas le moins du monde le concierge qui s'amusait de la situation. Oh non, il n'allait pas faire le premier pas, pas cette-fois. Au loin, le gala prenait une autour tournure. Dolohov grimpait fièrement sur une estrade pour un discours. Qu'importe, on s'en moquait, on les avait oublié. Petit joueur ? Faux pensa River en voyant Reagan qui l'entourait de ses bras. Les lèvres ? Le cou ? Autre chose ? Qu'allait-il prendre pour cible ? Des questions d'une luxure particulièrement passèrent dans l'esprit du sorcier avant d'avoir sa réponse. Le cou. Pour bien débuter, pour faire naître des pulsions et une excitation certaine chez le sorcier adulte. Le contact des lèvres de Reagan sur la peau tendue du cou de River éveil en lui, un frisson profond qui se met à parcourir le dos de l'individu, longeant sa colonne vertébrale, il se mordille la lèvre inférieure en glissant doucement, mais avec une assurance certaine, une main sur le fessier ferme de l'élève. ❝ Bien joué... ❞ souffla le jeune homme, un sourire en coin sur le bord des lèvres. Ne dit-on pas que le corps humain possède différentes zones érotiques ? Chez Selwyn JR, c'était du moins le cas et le cou en faisant partir. Il serra les dents en sentant les lèvres du garçon sur sa peau. Sous ses baisers, River se sentait perdu, envahi par diverses sensations plus ou moins... Catholiques ? Ses sens étaient accentuées, l'envie était débordante et voilà qu'il passa sa main des fesses, au dos de celui qui deviendrait peut-être un futur amant ? Le serrant un peu plus contre lui, contre ce corps qui malgré le fait qu'il soit un cancre, était bâti parfaitement bien. River appelait à la débauche, River appelait à bien des envies et Reagan avait touché juste. La pluie de diableries le long du cou cessa pour un nouveau regard. Droit dans les yeux du cadet, l'aîné pouvait voir le même désir débordant. Plus sûr, plus certain que finalement, River n'était pas l'un de ces gars qui font semblant, il s'attaqua à son visage, sans une once d'hésitation pour terminer sa course sur les lèvres du concierge. A ce contact, River soupira légèrement d'aise. Reagan avait des lèvres délicieuses et l'homme ne put s'empêcher de prolonger le baiser, cherchant la caresse, une main coquine descendit le long du corps de l'élève de Serdaigle. Le baiser fut court, comme pour lancer Selwyn dans plus loin. ❝ Ne te retiens pas River... ❞ susurra le jeune homme. Aucune retenue ? Depuis les baisers dans le cou, celui-ci se sentait bouillir et sans limite, il allait exploser. Sans attendre, le peut-être futur dominant (?) revint s'emparer des lèvres de Reagan, désormais son territoire. Il les dévora pour un baiser plus long, plus appuyé et plus profond avant de plaquer - sans violence, il serait bête de fracasser le crâne de ce, désormais futur amant - contre le mur. Les deux mains particulièrement baladeuses de River parcouraient à vive allure chaque parcelle du torse de Reagan, cherchant à éveiller en lui, ce même désir, cette même excitation. Le baiser fut rompu après quelques instants par River, qui se mit à ralentir. Comme pour calmer un moment du moins, ses ardeurs. Il porta ses lippes au menton du garçon avant de descendre pour suivre sa veine jugulaire du bout de la langue. Les doigts caressaient la peau frêle de Reagan et le gala n'était plus qu'un mirage lointain, trop lointain. ❝ Reagan... Viens, allons ailleurs et je sais précisément où. ❞ murmura le concierge en saisissant la main de l'amant qui hocha légèrement la tête pour confirmer. Ainsi, les deux hommes quittèrent sans un regard vers le gala, sans être vu, l'Atrium pour des aventures plus... Intéressantes.

Depuis son accès à une importante partie de la direction de l'école de sorcellerie Hogwarts, Cordélia Dolohov était sur le devant de l'affiche ! Et la magnifique créature était plus que contente de ce retournement de situation. Elle qui avait sans cesse était mise de côté, sans cesse rejeter pour différentes raisons, elle était enfin là. Même si ce gala ne l'enchantait aucunement au fond d'elle. Pas parce qu'elle le trouvait trop mondain, mais surtout parce qu'elle ne pouvait pas protéger l'école pendant ce temps. Oui, quoiqu'on en dise, la sadique harpie de Hogwarts voulait protéger l'école et sans Albus, sans Minos et elle, les barrières et les Détraqueurs ne seraient pas du tout suffisant. Ainsi, Dolohov n'attendait qu'une chose, dire son discours et repartir. C'était bien la première fois que le bras droit de Orion Black n'était pas d'accord avec son idéal. En effet, elle s'était ouvertement opposée à ce gala dont l'intérêt n'était finalement rien. Évidemment, en arrivant, elle avait déposé quelques sous car elle était affectée, malgré tout, malgré qu'elle n'avait pas pleuré, elle méprisait les Mangemorts plus que tout et leur idéal du sang qu'elle trouvait profondément absurde. En plus, ils avaient brûlé dans leur attentat, sa boutique où elle se procurait dans l'ombre, ses petites plumes. Sacrilèges ! Faire des victimes, tuer des sorciers innocents pour ça... Elle n'espérait qu'une chose, qu'ils subissent le doux et cruel baiser du Détraqueur. Na. Une fois arrivée au Gala, Dolohov crevait l'écran. Elle portait une ravissante robe dos nue noire avec des talons aiguilles hauts et orange, se mariant parfaitement (ou pas) avec sa chevelure qu'elle avait coloré en un orange pétant avec quelques mèches blondes. Bouclés, elle avait fait le sortilège de coiffo-immedorium-permanente pour une chevelure d'enfer (c'est le cas de le dire) ! Cordélia Dolohov marcha fièrement vers plusieurs personnes de la haute société magique et eut le droit à plusieurs baisemains en signe de profond respect. Elle se permettra même d'adresser un sourire aguicheur à son consort, Minos qui était tout à son charme lui aussi. Que c'était bien d'être enfant reconnue ! Même si elle regrettait que ça soit durant un hommage pour l'attentat. Oui, elle était affectée ! Croyez-le ou non. Au final, elle était juste incomprise de tous. Cordélia s'accorda une légère valse avec Albus, également présent sur ordre de Black. Le ministre devait passer plus tard dans la soirée justement, après un conseil avec ses ministres. Le temps passa, Dolohov vida deux petites coupes de champagne et se délecta de quelques canapés à la cervelle de Salamandre qui étaient les seuls à ne pas avoir été mangé (on se demande pourquoi.) Un rire écarlate traversa l'Atrium, Dolohov riait de la situation grotesque que Minos Selwyn lui racontait. Une histoire épique quand il était professeur à Durmstrang. C'est alors qu'une meute de journalistes arrivèrent par les grandes cheminées noires. C'était donc l'heure. ❝ Gardez ceci pour moi, mon cher ami. ❞ dit-elle en faisant un léger sourire (c'était rare!) à Minos qui s'exécuta. Dolohov se dirigea d'un pas conquérant vers l'estrade qui lui était destinée. Elle s'approcha et sortit sa baguette qu'elle avait pour l'occasion, astiquer. Elle posa le bout sur sa gorge pour faire résonner sa voix dans tout le vaste Atrium. ❝ Sorcières et sorciers, vous savez pourquoi nous sommes tous réunis en ce jour. Il ne faut jamais oublier les victimes de cet odieux attentat ! ❞ quelques regardes de parents et d'élèves fusillèrent la femme qui leva légèrement les yeux au ciel. Par la barbe de Merlin, ils lui en voulaient pour les punitions ? Mais il fallait bien les éduquer, ces élèves ! A la place d'une remarque cinglante envers ses détracteurs, elle se contenta de poursuivre son discours tant attendu ❝ Vous n'êtes pas sans savoir que les responsables de cet attentat, les Death Eaters comme ils se font appeler, ont menacé publiquement l'école de vos enfants. Avec Albus Dumbledore et Minos Selwyn que j'ai moi-même fais venir de Durmstrang, nous vous assurons que nous mettons tout en place pour que ces gens qui ont déjà fait couler du sang n'en fassent plus. Le ministère met tout en oeuvre pour les trouver et les arrêter. Les barrières de l'école sont solides et nous ne tomberons pas dans la peur comme ils le désirent ! Nous sommes forts et si je dois donner ma vie pour sauver l'école, je le ferai parce-que... ❞ elle marqua soudainement une pause dans son discours avant de froncer les sourcils vers le fond de l'Atrium, par où des ombres noires sortaient. Ils étaient deux, non trois, finalement quatre, plus ? Ils avançaient tous d'un pas lent, le visage caché par un masque de fer. L'un d'entre eux qui dirigeaient la meute sortit sa baguette alors qu'un sorcier courrait plus loin en s'écriant ❝ ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... ❞ le sorcier qui était un adulte à vu d'oeil, s'écroula au sol, ventre à terre, le visage figé. Un faisceau vert l'avait traversé. Le sortilèges de la mort. Sans attendre, le meurtrier pointa sa baguette sur l'assistance et un brasier sortit pour prendre la forme d'un imposant serpent en flamme qui se jeta sur les sorciers, trop surpris pour bouger. ❝ PROTEGO HORRIBILIS ! ❞ hurla Dolohov. Un voile invisible se forma, sauvant tous les sorciers contre le Feudeymon qui rebondit pour enflammer le plafond. Finalement, tout le monde s'était trompé. Finalement, l'école n'était pas en danger, mais eux si.

Le pas était lourd et lent, la détermination, à son paroxysme. Belzébuth était l'un des fidèles lieutenants de Samaël. Le maître l'avait désigné pour diriger cette mission de la plus haute importance. Il devait détruire le Gala, prendre des vies et ainsi, faire craindre encore plus, les Death Eaters. La mission était périlleuse car dans cette réunion, on trouvait de nombreuses sorciers très puissants. Tout d'abord, Albus Dumbledore, un gros morceau et puis, l'ancien auror réputé pour avoir rempli les cellules d'Azkabam, Minos Selwyn et Dolohov. Cette harpie, pire que la peste était tout de même un ennemi à ne pas sous-estimer. Les Mangemorts n'étaient pas les plus nombreux, mais leur force était supérieur et ça, Belzébuth le savait. « Allons-y et souvenez-vous, pas de pitié. » lança-t-il de sa voix particulièrement grave. Belzébuth changea d'identé, enfilant son masque, il était devenu celui dont il portait le nom, à savoir, le prince des méfaits et de la cruauté. C'est ce qu'il était. Tous les regards étaient tournés vers la pintade qui se pavanait sur son estrade. Ainsi, personne ne vit arriver le groupe de sorciers masqués et vêtus entièrement de noirs. Néanmoins, une de ces vermines sortit de la cheminée, certainement en retard pour la fête, il n'allait pas être déçu. Le sorcier croisa le regard vitreux de Belzébuth avant de courir vers l'assistance pour hurler qu'ils étaient là. Un comparse leva sa baguette pour faire taire le malheureux afin de ne pas dénoncer la petite surprise de l'armée de Samaël, mais le lieutenant leva la main pour l'empêcher d'agir. Qu'il prévienne le monde, qu'il annonce l'écrasante défaite du gouvernement, oui. Un léger sourire impossible à voir avec le masque sur les lippes de Belzébuth. « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... » Il ne termina pas sa phrase que déjà, Belzébuth le frappa du pire des sortilèges, le plus impardonnable dans le jargon sorcier. « avada kedavra... » dit-il d'une voix lasse. Première victime. Le Mangemort ne cessa pas sa course. Il avait une tâche à faire, une mission et il comptait bien la mener à terme. Les regards se portèrent sur le groupe de sorciers noirs. Le leader marcha sur le défunt auquel il avait à l'instant, ôté la vie. « Feydemon. » pas un mot de plus. La baguette tendue, des flammes démoniaques sortirent du bout pour former un terrifiant serpent de feu qui s'écrasa contre un bouclier invisible pour rebondir vers le haut-plafond. Belzébuth resta de marbre et fixa Dolohov. Bien. Elle avait réagit. Sans attendre, les flammes magiques brisèrent une partie du toit qui tombèrent sur bon nombres de sorciers. Maintenant... Il était temps de donner le signal. « Morsmordre. » et une lumière verdâtre passa à travers le toit pour se loger haut dans les airs. Tout le monde pouvait le voir. La Marque des Ténèbres était visible dans le ciel. Un crâne où, de la bouche ouverte sortait un serpent. Maintenant que tout était prêt, les Mangemorts pour se disperser pour semer le chaos et Belzébuth fut le premier à transplaner vers le buffet. Il lança de nombreux sortilèges sur sa course. Endoloris, sortilège de mort, incarcerem. En se posant près de la table, Belzébuth ôta la vie à une mère devant ses deux petits, sans la moindre peine, le moindre remord. Un sorcier lança un sortilège de désarmement sur le lieutenant. « Minable... » et sans difficulté, Belzébuth esquiva le sort avec une protection avant d'envoyer le sorcier qui avait essayé de le toucher - un auror visiblement - contre le mur. La victime tomba avec force au sol, comme une poupée désarticulée, sans vie. Et de deux victimes. Belzébuth tourna son regard rapidement. Derrière son masque, il cachait un sourire sadique, profondément jubilatoire. D'un geste précis, le sorcier leva sa baguette au dessus de l'affiche qui était un portrait de Orion Black en tenue de ministre. Le tout prit rapidement feu, pour montrer la faille du gouvernement. « Nous sommes les Gardiens, nous sommes les Héritiers et nous ne craignons pas la Mort puisque nous la semons pour préserver l'Héritage de la magie. Pliez vous à notre volonté ou mourrez. » Le tableau devenait noir et ce n'était que le début.

INTERVENTION DEATH EATERS : Les Mangemorts attaquent le Gala et personne ne peut fuire. Vous devez vous battre pour votre vie contre eux. Vous n'êtes cependant pas des héros, vous ne pouvez pas battre un Mangemort comme ça, mais vous pouvez les attaquer et peut-être, les toucher ! Vous devez survivre ou alors, dévoilez votre partie sombre pour aider les Mangemorts ? Si vous n'avez pas encore posté et que vous voulez participer au Gala, vous pouvez ! Il faudra simplement prendre en compte l'avant attaque et l'après dans votre RP.

Le discours de Dolohov. Un moment d'inattention de ton cavalier et tu avais à nouveau disparu dans la foule. Tu n'avais pas envie de répondre à ses questions et il n'avait pas l'air de vouloir abandonner avant d'avoir une réponse qui lui convienne - chose qu'il n'aurait pas. Alors, tu avais pris la fuite, tu t'étais faufilée dans la foule, t'approchant de la secrétaire de l'éducation afin d'écouter son discours - tu n'avais rien de mieux à faire de toute manière. Une oreille distraite, tu te contentais de regarder autour de toi. Tu ne voyais personne de ta connaissance. Tant pis. Et puis, la voix de Dolohov avait cessé de résonner dans l'Atrium et tu te décidas enfin à lever les yeux vers elle. Elle était... étrange. Enfin, son style vestimentaire était spécial certes, mais il y avait autre chose. Dans son regard. Quelque chose qui ne présageait rien de bon. « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... » Pardon ? Les Mangemorts ? Comme ceux qui ont annoncé avoir été les auteurs de l'attentat du Chemin de Traverse? Tu tournas la tête vers le fond de la pièce, mais tu n'arrivais rien à discerner - les gens qui t’entouraient étaient bien trop grands pour toi. Tu n'entendais que les cris horrifié de la foule ; la panique était palpable. Toi-même tu avais peur. Tu étais figée sur place. Ces sorciers avaient tué des dizaines de personnes ; qui sait de quoi ils étaient capable? Pourquoi ne te tueraient-ils pas toi, faible créature que tu étais ? « Feydemon. » « PROTEGO HORRIBILIS ! » Faible. Le mot frappa ton esprit. Tu étais faible. Vraiment peu douée avec une baguette dans les mains - et dans ce genre de situation, tu savais d'office que tu n'avais aucune chance de t'en sortir. Une idée. Maintenant, tout de suite. Rapidement. Ton coeur avait accéléré la cadence, ton esprit s'emballait. Réfléchir? C'était peine perdue, tu n'y arriverais pas. Les gens autour de toi criaient, s'agitaient. Toi, tu n'arrivais pas à faire le moindre mouvement. Tu étais paralysée, tétanisée. Tu saisissais quelques mots dans les cris des sorciers qui t’entouraient. Des victimes, deux victimes. Et lorsque le tableau du ministre - en face de tes yeux - pris feu, tu sortis enfin de ta léthargie. « Nous sommes les Gardiens, nous sommes les Héritiers et nous ne craignons pas la Mort puisque nous la semons pour préserver l'Héritage de la magie. Pliez vous à notre volonté ou mourrez. » Te plier à leur volonté? Jamais. Te cacher. La voilà, ta solution. Alors, lorsqu'un sort toucha ton voisin, tu te jetas à terre - comme si tu avais été toi-même touché et, heureusement, ce n'était pas le cas - et, ta baguette coincée entre tes dents, tu avançais en rampant. Lentement, mais sûrement. Essayant de te faire le plus discrète possible. Et enfin, tu atteignis ton objectif : l'une des tables sur lesquels se trouvaient quelques petit fours. Mais tu te fichais de la nourriture. Ce qui t'intéressait était la longue nappe qui couvrait le meuble. C'est là-dessous que tu te faufilas pour t'abriter. Tu ramena tes jambes contre ta poitrine afin d'enfouir ton visage contre tes genoux. Et surtout, tu portas tes mains à tes oreilles, pour réduire le bruit. Pour ne plus entendre le cris de souffrance des sorciers. Tout ce que tu voulais, c'était que cela s'arrête. Tu étais lâche et tu te détestais pour ça. Mais tu ne voulais pas mourir. Pas ici, pas comme ça.

L’attaque va commencer et personne ne le sait. Au loin, il aperçoit tout ce monde mangeant les belles paroles de cette Dolohov qui ne sait pas ce qu’elle raconte. Quelques secondes et tout le monde saura la vérité, comprendra qu’il n’y a pas aucun endroit où les traitres seront épargnés. Rien que de penser à cette idée, il sourit tout en crispant davantage ses doigts sur sa baguette. Tout comme le reste des siens, il aperçoit ce retardataire. Son sort est scellé, il court dans sa course folle tandis que le mage noir avance au rythme de ses collègues. « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... » Pas le temps de finir sa phrase, l’inconnu tombe au sol, tué par Belzébuth en personne. Le mage noir ricane devant la première victime que vient de faire l’un des siens ce soir. Ses yeux se remplissent d’envie, bientôt lui aussi pourra s’amuser. Un premier sort, le serpent de feu qui rebondit vers le plafond, quel dommage. Dolohov est plus forte qu’il ne l’aurait imaginé mais un jour, il sait qu’elle finira tué par l’un d’entre-deux. Au fond de lui, il espérait bien avoir un jour la chance de réduire cette harpie en charpie. « Morsmordre. » Le signal, l’attaque commence enfin, ses yeux deviennent des billes brillantes remplies d’un désir de destruction. Restant non loin de la porte, il observe la situation avant de se lancer dans l’amusement. Les cris, les pleurs, la destruction, rien de cela ne l’atteint. Il est la main de la destruction et tout partira en fumée par sa volonté. Un pauvre fou décide de s’approcher de lui, de le vaincre. Pauvre fou, il ne le laissera pas faire. « Incarcere. » Des cordes sortent de sa baguette et emprisonnent la pauvre victime qui n’avait rien demandé. Tout en approchant de sa première cible, il sourit au travers de son masque. « Doloris. » < Un sort, une envie de blesser. L’homme crie, Abaddon rit, l’homme supplie, il continue. Des cris, un sort et puis, la fin. La victime est inerte est-elle morte ou bien sonnée ? L’homme en noir ne prend pas la peine de regarder, ce n’est pas sa mission. Qu’il trépasse, cela fera une victime sur son tableau de chasse. Relevant le regard, le mangemort a tout le loisir d’observer le portrait de ce cher Black prendre feu. « Nous sommes les Gardiens, nous sommes les Héritiers et nous ne craignons pas la Mort puisque nous la semons pour préserver l'Héritage de la magie. Pliez-vous à notre volonté ou mourrez. »Il écoute le discours et regarde autour de lui. Qui choisira de combattre ? Qui se rendra ? Le temps le dira. Tout cela promet un grand amusement et dans son vil esprit, il trouve déjà l’inspiration d’une prochaine action. Transplanant près des tables de buffet, il lança sa plus brillante idée de la soirée. « Incendio » La première table commence à s’enflammer suivie bien vite de sa comparse la plus proche. Les nappes permettent au feu de se développer rapidement. Dans ce geste, il n’avait en aucun cas d’envies pyromanes, simplement, un désir d’empêcher toute personne de se cacher. Se désintéressant des tables en feu, Abaddon cherche sa prochaine victime

« Te voilà enfin, puis-je savoir où étais-tu passé ? Non, laisse tomber, je ne veux même pas le savoir, contente toi de faire bonne figure pour éviter d'attirer plus de honte sur notre famille. » Et c'est sur ces mots que le grand ministre Orion Black sur qui les regards étaient tous tournés en cette période pour le moins macabre et sombre, quitta le jeune homme plus étonné qu'autre chose que son père lui adresse encore la parole après son affront au sujet du Black qui est mort lors de cette attentat et pour qui Sirius n'avait même pas pris la peine de rejoindre sa famille afin d'honorer sa mémoire. Levant les yeux au ciel, il quitta son coin sombre et isolé afin de se mélanger à la foule. Il n'avait jamais aimé ni les tragédies ni les galas donnés ensuite alors autant dire qu'il n'aimait pas vraiment être là mais il savait qu'il le devait au moins aux victimes de l'attentat. Et autant dire que les visages inconnus autour de lui ne l'encourageait pas à abandonner ce mauvais pressentiment qui s'était emparé de lui dès son lever. Respirant un bon coup afin d'essayer de chasser cette idée sordide de son esprit, il s'avança et attrapa une coupe de champagne vacante qu'il porta aussitôt à ses lèvres. Son attention ne tarda cependant pas à être attirée par plusieurs personnes qui, maintenant qu'il regardait mieux lui étaient familières. Se trouvaient en effet ici, James, Franck et puis quelques autres élèves qu'il avait vu dans les couloirs. Mmh. Finalement il était pour l'instant mieux tout seul .. Ignorant le discours de sa chère et tendre amie Cordélia Dolohov, il écarquilla les yeux de stupeur quand le cri d'un sorcier s'éleva. ❝ ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... ❞ C'était vraiment le bon moment pour eux d'intervenir .. Non mais franchement alors qu'on donnait un dernier hommage à leurs propres victimes. Les sourcils froncés, l'air grave, le jeune homme s'empressa de sortir sa baguette et désireux de résister à ces mangemorts, essaya de les approcher. Sans succès puisque la foule était apparemment en délire après cette annonce. Sirius lui-même était troublé, certes, mais il ne courait pas en tous sens comme une groupie qui vient de recevoir le slip de bain de sa star moldue préférée .. Maugréant, il se fit vite plaqué contre un mur à cause de la force de la foule et il comprit vite son impuissance quand il se rendit compte qu'il y avait déjà deux victimes pour le moment. Et quand le propre tableau qui représentait ton père prit feu, le jeune homme chercha immédiatement James du regard, en vain .. A deux ils savaient se battre, ils se connaissaient et auraient pu avoir un certain avantage surtout si Franck les avait aidé. Son coeur battait trop vite, son esprit s’égarait mais il reprit le dessus quand il se rendit compte que ces foutus mangemorts brûlaient tout. Une multitude de sorts lui vinrent alors à l'esprit mais il alla au principal. Il pointa sa baguette vers le mangemort qui avait foutu le feu à une table et sans hésiter lança un sort. ❝EXPLELLIARMUS ! ❞ Le jeune homme ne regarda même pas si son sort avait réussi à désarmer le mangemort et en profita pour lancer le sort aguamenti afin de limiter le feu car il se doutait très bien que des personnes devaient se trouver sous les tables. En se baissant afin de vérifier si il avait raison, il remarqua une élève de Serpentard prostrée sur elle-même sous une table servant pour le buffet. Accourant jusqu'à elle en évitant des maléfices et des personnes, il se laissa glisser jusqu'à Marloes Van Persie. ❝ Sors de là-dessous ! Ils font tout brûler ! Viens avec moi ! Dépêche toi ! ❞ Empoignant la main de la jeune femme sans lui demander de permission, il l'entraîna dans un coin de la pièce et commença à rechercher ses amis tout en restant méfiant face aux mangemorts.

Jump se sentait comme dans un conte de fée. Ce genre de truc qu'il détestait et que pourtant il ne semblait s'empêcher, maintenant, avec Absinthe, de vivre. Elle souriait à présent, plus facilement qu'avant. Lui qui peinait à voir une fois la jeune femme heureuse, voilà qu'elle lui offrait tant de spectacles de sa joie .. Son cœur se réchauffait à cette vision, et à ces idées. Le jeune homme attendait impatiemment de savoir si Absinthe allait accepter son invitation, et lorsqu'elle acquiesça, une montée de bonheur s'invita en lui. Il sourit, d'une manière si sincère qu'il était impossible de ne pas y répondre. Maintenant, il n'attendait que cette danse: le moment où leurs deux corps pourraient se toucher, peut-être de manière chaste, peut-être pas. Ce moment où il pourrait peut-être lui susurrer des mots doux et où elle rougirait. Ce moment où il pourrait s'abandonner à son plaisir comme il ne l'avait jamais fait auparavant. La drague, c'était facile pour lui, mais aussi calculé. Il se trouvait très spontané en présence d'Absinthe et voulait lui montrer le vrai Jump, celui qui était gentil, affectueux, généreux. Pas celui qui s'amusait avec tout le monde, même les filles, et qui embêtait sans se soucier des conséquences. Il ne ferait jamais ça à la personne qui était devant lui. Alors, quand elle lui fit cette petite révérence, il ne put s'empêcher de rire légèrement et de rougir lorsqu'elle attrapa son bras et lui murmura quelque chose à l'oreille. ❝ ce serait un privilège mais je crois que cela devra attendre.. regarde ! ❞ Jump tourna la tête, pour voir Dolohov qui montait sur l'estrade. Oh non, pas elle, pensa-t-il. Il avait presque oublié le but de cette réunion, et voir la dame sèche prendre la parole lui rappela qu'ils n'étaient pas exactement là pour s'amuser. Le jeune homme la haïssait. Tous ces décrets qu'elle avait mis en place étaient tout simplement absurdes, et en plus de ça, il avait goûté à une de ses punitions .. Il en gardait encore une cicatrice sur sa main. ❝ Sorcières et sorciers, vous savez pourquoi nous sommes tous réunis en ce jour. Il ne faut jamais oublier les victimes de cet odieux attentat ! ❞ Jump lança un regard noir vers la grande dame, n'oubliant pas du tout ce qu'elle avait fait subir à tout Poudlard. Et ce qu'elle faisait encore aujourd'hui. ❝ Vous n'êtes pas sans savoir que les responsables de cet attentat, les Death Eaters comme ils se font appeler, ont menacé publiquement l'école de vos enfants. Avec Albus Dumbledore et Minos Selwyn que j'ai moi-même fais venir de Durmstrang, nous vous assurons que nous mettons tout en place pour que ces gens qui ont déjà fait couler du sang n'en fassent plus. Le ministère met tout en oeuvre pour les trouver et les arrêter. Les barrières de l'école sont solides et nous ne tomberons pas dans la peur comme ils le désirent ! Nous sommes forts et si je dois donner ma vie pour sauver l'école, je le ferai parce-que... ❞ Parce que ? Jump vit Dolohov regarder vers le fond de la salle. Un silence pesa, et le jeune homme, désirant savoir ce qu'il se passait, se tourna pour voir des silhouettes noires se faufiler. Il se demandait ce qu'il se passait. Il espérait sincèrement que ce n'était pas .. ❝ ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... ❞ Le jeune homme fut apeuré. Il sentit Absinthe lui lâcher le bras et il ne lui en voulait pas pour ça : il ne savait lui même que faire. Il bougea légèrement, toujours en gardant la jeune fille près de lui, et lorsqu'il vit le brasier sortir de la baguette du meurtrier, il dit que c'était la fin. Bien heureusement, Dolohov servait tout de même à quelque chose et protégea l'assemblée. « Absinthe, reste près de moi. » Il sortit sa baguette d'une main, prit celle d'Absinthe dans l'autre. Les mangemots prenaient place dans la salle. « Nous sommes les Gardiens, nous sommes les Héritiers et nous ne craignons pas la Mort puisque nous la semons pour préserver l'Héritage de la magie. Pliez vous à notre volonté ou mourrez. »  Jamais, pensa Jump. Jamais il ne se plierait à la volonté de ces meurtriers, de ces hommes mauvais qui n'apportaient que la destruction. Il commença à courir vers un coin de la salle, tirant la jeune femme derrière lui, et glissa sous une table en contrant un sortilège lancé contre lui. De là, il s'accroupit et prit Absinthe dans ses bras. Il ne savait que faire. Il n'était pas assez expérimenté pour pouvoir se battre contre ces mangemorts, et était sérieusement énervé contre lui même d'être si mauvais en cours. « Restons ici, jusqu'à ce que .. » Mais il sentit la chaleur. Les tables venaient de prendre feu et il ne savait que faire. Un simple « aguamenti » ne suffisait pas, bien que celui-ci leur permit d'échapper aux tables de braise. Il tira Absinthe vers d'autres élèves aussi paniqués qu'eux, mais ne pouvait rien faire d'autre.

Alors qu’il plongeait ses lèvres dans une coupe de champagne, appréciant la saveur et le pétillant de son verre, Ludo continuait de détailler les visages des personnes qui l’entouraient. Beaucoup lui étaient familiers. En effet, le poufsouffle fut étonné de remarquer le nombre impressionnant d’élèves de Poudlard présents ce soir. Il pensa d’abord naïvement que les gens devaient être vraiment chamboulés par toute cette histoire et que l’événement organisé était un moyen pour eux de se recueillir. Mais son regard se posa ensuite sur la piste de danse où déjà certains couples s’étaient formés et tournoyaient en rythme sur la musique. « Ha bah, peut être qu’il y en a qui sont juste venus là pour s’amuser tout compte fait… » Constata-t-il alors avant d’avancer jusqu’au buffet où il prit soin de se servir généreusement plusieurs amuse-gueules. Oui parce que lui même s'incluait dans le groupe de ceux venus là pour se divertir. De toute façon comment rendre hommage aux morts si ce n’est en profitant de la vie? Honnêtement, ce gala aurait pu être plus morose, entre le champagne, la nourriture et la piste de danse, cette soirée commençait à ressembler plus à un bal de promo qu’à une cérémonie de commémoration. Les gens autour de lui semblaient bizarrement peu concernés, à part peut être son frère, qui lui adressa d’ailleurs un regard réprobateur lorsqu’il se resservit une deuxième fois au buffet. Qu’avait-il fait pour mériter un frère aussi strict et ennuyeux ! Ludo sortit de son champs de vision pour échapper à ses reproches cuisantes, de toute façon Otto les lui réserverait probablement à leur retour.

Les jeunes femmes autour de lui étaient toutes plus ravissantes les unes que les autres. Elles avaient toutes sorti le grand jeu: robes renversantes, coiffures soignées, maquillage élégant. Alors qu’il observait ces charmantes demoiselles, cherchant parmi elles celle qui serait sa « cible » pour la soirée, une voix connue l’arracha à sa contemplation : Marvel. C’était sa meilleure amie. A vrai dire, cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait pas eu de ses nouvelles, il aurait presque fini par s'inquiéter. Elle s’approcha de lui et le complimenta sur sa tenue. « Merci, toi aussi tu es très chic comme ça. » répondit-il. Elle était en effet sur son 31 dans une magnifique robe de soirée, toute apprêtée pour l’occasion, mais Ludo ne se laissa pas tromper par le maquillage. Il remarqua aussitôt ses yeux rougis de chagrin.Il allait l'interroger quand ils furent interrompus par Dolohov. Lorsque la vieille chouette prit la parole, toute l’assistance se tut et le silence emplit la salle. Chacun écoutait avec une attention polie le discours de la secrétaire de l’éducation. Puis sa voix se stoppa, elle arrêta son discours en plein milieu. Son regard changea subitement, une lueur de peur brillait à présent dans ses yeux. Ludovic fronça les sourcils, intrigué, mais il n’eut pas le temps de se poser bien longtemps la question. Un cri retentit ❝ ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... ❞

Soudain ce fut le chaos. Un premier éclair vert éclaira la pièce et un homme s’écroula. Ils arrivèrent masqués et terrifiants : les mangemorts. « Et moi qui était juste venu ici pour les petits fours… » fit Ludo d’une petite voix. Dolohov eut le réflexe de créer un champ de protection autour d’eux mais il fut très vite brisé. Ludo attrapa la main de Marvel et l’entraina se mettre à l’abri derrière le buffet. « N’aie pas peur, y’a tout le gratin du ministère ce soir. » fit-il d’une voix qui manquait pourtant un peu de conviction. « Ils vont leur régler leur compte en moins de deux… » poursuivit-il autant pour convaincre son interlocutrice que lui-même. Les sorts pleuvaient autour d’eux, les gens criaient, paniquaient et personne ne semblait vraiment capable de maitriser la situation. Un mangemort jeta un sortilège à l’une des tables et bientôt toutes s’enflammèrent, y compris celle du buffet. Impossible de rester à couvert. Ils quittèrent leur cachette, Ludo attrapa sa baguette dans sa poche, pas convaincu d'arriver à grand chose si l'un de ces effrayants sorciers l'attaquait. « Il faut qu’on trouve un moyen de sortir d’ici et vite… » affirma-t-il une boule au creux du ventre...

Innocence était sur le point de se servir un verre lorsqu'elle entendit la voix nasillarde et dérangeante de Cordelia Dolohov résonner dans la pièce. Elle devait surement jubiler à l'idée d'obtenir son heure de gloire. Ne vous leurrez pas ce gala n'était pas organisé en hommage aux personnes décédées dans l'attentat, non, c'était un moyen pour Cordelia de se montrer, de jouer le rôle de la femme outrée et pleine de bonnes intentions. Vous savez ce qu'on dit, Le coup le plus rusé que le diable ait réussi, c'est de convaincre tout le monde qu'il n'existait pas. "Sorcières et sorciers, vous savez pourquoi nous sommes tous réunis en ce jour. Il ne faut jamais oublier les victimes de cet odieux attentat !" Blablabla…A cet instant précis Innocence priait pour que quelqu’un dans l’assistance daigne lancer un avada kedavra dans sa direction afin de la préserver du discours pompeux et hypocrite de Cordelia
" Vous n'êtes pas sans savoir que les responsables de cet attentat, les Death Eaters comme ils se font appeler, ont menacé publiquement l'école de vos enfants. Avec Albus Dumbledore et Minos Selwyn que j'ai moi-même fais venir de Durmstrang, nous vous assurons que nous mettons tout en place pour que ces gens qui ont déjà fait couler du sang n'en fassent plus. Le ministère met tout en oeuvre pour les trouver et les arrêter. Les barrières de l'école sont solides et nous ne tomberons pas dans la peur comme ils le désirent ! Nous sommes forts et si je dois donner ma vie pour sauver l'école, je le ferai parce-que... Après cette tirade soporifique Innocence changea d'avis, non ce n'était pas elle qu'il fallait abattre c'était Cordelia ! Elle était prête à donner tout ce qu'elle avait en sa possession en récompense à celui qui oserait débarrasser le monde d'un tel fardeau. Bien sûr si elle avait eu la chance de le faire elle-même elle serait déjà passée à l'acte depuis longtemps, mais la peur de finir à Azkaban la bloquait, Cordelia serait trop heureuse de la savoir en train de croupir en prison et puis imaginez les conséquences désastreuses qu'auraient la présence continuelle des détraqueurs sur le teint d'Innocence, c'était les rides assurées. Pourtant, ce soir elle allait être chanceuse le destin avait décidé de lui faire un petit geste. " ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... " Hurla un inconnu dans la salle qui tomba raide mort sur le sol sans avoir le temps de finir sa phrase. Il ne faut jamais crier au loup. Tout s'enchainait très vite, un serpent de feu jaillit de la baguette d'un des individus masqués, bien sûr Cordelia afin d'attirer l'attention, trouva bon de neutraliser le serpent." PROTEGO HORRIBILIS ! " Hurla la morue .« Je pouvais le faire moi-même », lança Innocence qui ne se rendait pas vraiment compte de la situation... Des sorts fusaient dans toute la pièce, elle ne savait pas comment réagir, elle devait avant toute chose sauver sa peau et son brushing, elle s'immobilisa quelques secondes en tentant d'attraper la baguette qu'elle avait rangé dans sa pochette mais celle-ci était coincée. Une jeune élève vint alors la heurter, elle fit tomber sa pochette qui glissa sur le sol quelques mètres plus loin, elle s'empressa d'aller la chercher, elle avançait difficilement dans la foule apeurée, Innocence trébucha. Se faisant quasiment piétiner elle rampa sous la table faisant attention de bien être camouflée grâce à la nappe. Elle tomba nez à nez avec une élève de Poudlard qui avait aussi trouvé refuge ici. « Oh Marloes ! Comme on se retrouve, tu passes une bonne soirée ? Tout va comme tu veux ? » Les deux jeunes femmes eurent à peine le temps d'échanger quelques mots qu'un jeune homme souleva la nappe afin d'extirper Marloes pour dieu sait quelle raison... Très vite Innocence compris que les nappes étaient en train de prendre feu, elle avança droit devant, les tables étant très grandes si elle rampait assez vite elle pourrait ressortir de l'autre côté de la pièce, mais le feu se propageait à une vitesse folle, elle commençait à sentir l'odeur de la fumée lorsqu'elle vit enfin la lumière au bout du tunnel. Innocence se releva difficilement, c'était toujours un spectacle apocalyptique qui s'offrait à elle, les invités couraient toujours dans tous les sens, des personnes gisaient sur le sol inconscientes, Innocence repensa alors aux élèves qui ne l'avaient pas vu sortir de dessous la table, ils la pensaient surement morte, ne pouvant aider outre mesure puisqu'elle avait perdu sa baguette dans la foule Innocence préféra se dissimuler discrètement derrière le premier rideau qu'elle trouva en espérant passer inaperçu.

Franck profitait tranquillement de sa conversation avec James. Ils ne s’étaient pas vus depuis un moment et cela faisait plaisir de discuter. Le jeune homme commençait à se dire que cette soirée n’était pas si pire qu’il l’avait imaginée. Le nombre de danseurs avait grandement augmenté et les gens se faisaient plus nombreux autour des tables. La conversation entre les deux jeunes hommes était légère et bien assez vite, Dolohov vit son apparition. Perchée sur une estrade, on pouvait voir qu’elle était satisfaite de se trouver là. Rapidement, toute l’assemblée se tut pour l’écouter parler. Franck ne voyait pas très bien ce qu’elle pouvait dire en cette circonstance mais bon, il fallait lui laisser une chance non ? Tout le monde l’écouta donc dire qu’elle mettait tout en œuvre pour veiller sur les élèves, pour les garder en sécurité au château et que plus personne ne va mourir comme lors de l’attenta. Cependant, son discours fut coupé court par l’apparition d’un sorcier hors d’haleine qui criait : « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... » Le pauvre n’eut cependant pas le temps de finir sa phrase qu’il tomba à terre mort. Autant dire que la salle devint un véritable chaos. La peur avait pris possession de toutes les personnes présentes. Posant rapidement son verre et sortant sa baguette, Franck vit que James faisait de même. Il n’avait plus de cours de défense contre les forces du mal depuis sa septième année mais ce n’était pas pour cela que Franck ne s’était pas entraîné en cas de besoin et c’était un cas de besoin cette fois-ci. Mais il fallait aussi faire preuve de sang froid. Le regard du jeune homme croisa celui de sa mère pendant une demi seconde et il savait ce qu’il devait faire. Il faisait partis des plus vieux élèves présents dans cette salle et c’était son devoir d’aider les plus jeunes. Ses parents s’étaient déjà élancés dans le combat tout comme le père de James. Mais beaucoup trop de personnes essayaient de se cacher ou de fuir mais malheureusement, Franck se doutait que ce n’était pas la bonne solution. Regardant autour de lui à l’affut du moindre mouvement, il ne savait pas quoi faire. Il avait quand même vu que Dolohov avait lancé un fort sortilège de protection qui les avait protégés d’un sortilège qui les aurait tous décimés. Peut-être qu’elle n’était pas si pire que ça au fond ? Enfin, s’ils pouvaient la remplacer à Poudlard ce ne serait pas de refus non plus. Bien vite, les Mangemorts envahirent la salle tuant et torturant sur leur passage. Toujours près des buffets, les deux jeunes hommes auraient dû s’en éloigner car bientôt les nappes prirent feu. Bientôt Franck put voir un Mangemort près de la table en face de lui qui venait de tuer une mère mais semblait épargner les filles. Il aurait bien été les chercher si les tables n’avaient pas pris soudainement feu traçant un merveilleux piège pour ceux qui se trouvaient autour. Il fallait trouver un moyen d’en sortir et rapidement. Le feu se propageait à une vitesse folle et les tables étaient disposées en un cercle parfait qui entourait la piste de danse. Franck put voir autour de lui Jump et Absinthe, James était toujours à ses côtés. Le seul sortilège qu’il voyait pour les sortir de là était Aguamentis mais il faudrait qu’il soit puissant, très puissant même. Le plus important pour l’instant était de sortir de se braisier et l’Aguamentis permettrait de faire des brèches dans le feu pour pouvoir s’y faufiler. Entre temps les Mangemorts avaient demandé que les gens se plient à leur volonté mais peu semblaient près à le faire. Sortir de ce braisier était la solution mais pour aller où ? Comment faire évacuer les plus jeunes, les blessés peut-être ? Pour l’instant, il fallait simplement sortir de là. Le visage paniqué des petites filles apparut devant le visage de Franck. Se tournant vers James il lui dit : « Eteindre le feu avec un Aguamentis sera impossible mais il faut sortir de là. Le sortilège permettra de créer un passage pour s’éloigner de ce feu. Toutes les personnes ici sont capables de le lancer, sortez vite avant que le feu ne se fasse plus important. » Sur ces paroles, Franck s’avança vers les deux petites filles qui regardaient le corps de leur maman en pleurant à chaudes larmes. C’était triste mais il fallait sortir de là et de suite. Les prenant par la main, il leur dit : « Ecoutez-moi bien, vous allez devoir être fortes d’accord, je vais vous sortir de là mais j’ai besoin que vous m’aidiez. Quand un passage se fera à travers les flammes, vous courez à travers et vous m’attendez derrière le poteau là-bas d’accord ? » Le visage pris par la peur, elles ne firent qu’hocher la tête. Jetant un regard à James qui faisait passer le mot, Franck lança le sortilège essayant de le rendre le plus puissant possible et les petites filles purent traverser. Les suivant le jeune Londubat se retrouva devant un spectacle qu’il aurait préféré éviter … Les Mangemorts étaient là combattant ce qui restait des adultes dans la pièce. Il fallait qu’il cache les petites avant que quelqu’un ne les trouve, lui il pouvait se débrouiller tout seul. Rapidement, il vit un petit coin sombre et creux dans le mur. Il y emmena les petites filles en leur disant : « Ne bougez surtout pas et ne faites aucun bruit jusqu’à ce que je revienne d’accord. » Elles hochèrent la tête avant de le laisser partir. Cherchant James des yeux, il le trouva quelques mètres plus loin et alla le rejoindre. « Tout le monde est sortis de là ? »

Un mélange de neige fondante et de flocons fouettaient les joues d'Atlance, la lune réflétant dans ses grands yeux bleus. Elle venait de passer les deux dernières heures à parcourir la cour extérieure de Hogwarts de long en large, vérifiant les sorts de sécurité avec le professeur Echolls et le professeur Jarvis - deux longues heures, parce que ces deux là, ils étaient plus que barbants. Après qu'ils soient retournés au château, Atlance se dirigea rapidement dans son bureau et pris sa cheminée en direction du Ministère de la Magie. Elle était déjà en retard, donc, elle devait faire vite. Au moins, elle était déjà prête pour le gala. Toujours vêtue de sa longue cape de tweed grise, elle arriva directement dans l'Atrium, ou se trouvait une masse de gens. Elle reconnut quelques visages, dont celui de Christopher. Elle lui fit signe qu'elle allait le rejoindre dans quelques minutes, et commença à avancer vers l'endroit ou l'on pouvait déposer capes et manteaux pour la soirée. Au loin, la voix nasillarde de Dolohov se fit entendre. « Sorcières et sorciers, vous savez pourquoi nous sommes tous réunis en ce jour. Il ne faut jamais oublier les victimes de cet odieux attentat ! » Ça aurait été très difficile de l'oublier, puisque c'était la seule chose dont tout le monde parlait depuis quelques semaines. Ce qu'elle pouvait être hypocrite et désagréable cette femme. Atlance laissa son manteau à un certain Alfred et essaya de se frayer un chemin entre les sorciers pour rejoindre Christopher pendant que Dolohov continuait son discours. « Vous n'êtes pas sans savoir que les responsables de cet attentat, les Death Eaters comme ils se font appeler, ont menacé publiquement l'école de vos enfants. Avec Albus Dumbledore et Minos Selwyn que j'ai moi-même fais venir de Durmstrang, nous vous assurons que nous mettons tout en place pour que ces gens qui ont déjà fait couler du sang n'en fassent plus. Le ministère met tout en oeuvre pour les trouver et les arrêter. Les barrières de l'école sont solides et nous ne tomberons pas dans la peur comme ils le désirent ! Nous sommes forts et si je dois donner ma vie pour sauver l'école, je le ferai parce-que... » Dolohov s'était arrêtée subitement, et s'était mise à plisser des yeux, le regard fixé au fond de l'Atrium. Lorsqu'elle se retourna, Atlance vit des ombres noires sortir des cheminées. Chacune de ses ombres prennait subitement une forme humaine, bien que cachée derrière un masque de fer et une longue cape noire. Elle entendit une voix paniquée au loin. « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... » Le sorcier n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'il fut traversé d'une lumière verte. C'est alors que commencèrent les cris. Des élèves apeurés, des parents cherchant leurs enfants, des adultes cherchant leur moitié, des sortilèges volant au dessus des têtes de tous. Elle chercha Christopher des yeux, mais il n'était pas là. Probablement déjà en train d'aider les gens en déresse. Dolohov avait lancé un sortilège de protection au dessus de leurs têtes, mais il n'avait pas duré bien longtemps. Ce n'était pas bon signe. Atlance, qui avait déja sa baguette en main, se dirigea vers l'un des sois disant mangemorts. Elle vit derrière elle qu'un autre professeur la suivait. « Nous sommes les Gardiens, nous sommes les Héritiers et nous ne craignons pas la Mort puisque nous la semons pour préserver l'Héritage de la magie. Pliez vous à notre volonté ou mourrez. » Levant sa baguette en l'air, Atlance se dit qu'il fallait bien commencer quelque part. « Protego Horribilis! » Le sortilège leur donna quelques secondes d'avance, alors qu'elle et son collègue se dirigeaient vers les mangemorts. Il n'était pas question qu'ils ne fassent rien devant un tel massacre. C'était leur responsabilité.

Il attendait, tel le loup impatient de se jeter sur sa proie pour mieux la déguster. D’un œil, avait parcourut la salle, repérer chaque lieu propice pour une attaque digne de ce nom, digne d’une surprise de mauvais goût… Mais alors, la tentation de faire irruption en ce lieu de provocation était un délice à ne pas mettre de côté. « Allons-y et souvenez-vous, pas de pitié. » Le signal, la fin de cette attente pratiquement interminable. Comme tant d’autres à ses côtés, habille son visage d’un masque de fer, ouvre son être à cet autre, délaisse une enveloppe charnelle pour celle du mal personnifié. Noir, sombre, obscurité, et rien ne compte plus que l’instant fatidique, celui-là même où ils montreront au monde qui ils sont, et pourquoi il ne sert à rien de fuir. Enfile ses gants noirs, rien n’est à laisser au hasard, son œil se braque sur un sorcier qui les a découvert, esquisse un mince rictus, savoure d’ores et déjà l’instant où ils sauront qu’ils sont là. Le voilà qui avance, en ligne avec les autres, baguette en main, prêt à savourer la basse vengeance. « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... » Derrière lui, les rires alors que leur délateur n’a pas même le temps d’achever sa phrase pour mieux tomber au sol, traversé par un rayon vert. Première victime. Qu’importe qui il est, qui il était tout du moins, car son destin a prit fin ici même, à ce gala de charité en honneur des victimes de l’attentat. Il pourrait presque prendre un fou rire. Douce ironie du sort. Ses doigts se crispent un court instant, alors que la vieille harpie de Dolohov se montre adversaire redoutable. Ce que nous verrons plus tard. La stupeur n’est pas encore passée, que déjà sa baguette s’élève en direction du public choqué, assassine du regard, observe, pour finalement mieux lancer les premières attaques, de basiques à impardonnable. La marque apparaît dans les airs, il ne s’en soucie guère, car déjà sa baguette attaque un sorcier, qu’importe son ascendance, lui offre le sortilège de douleur, se pardonne déjà de l’avoir caressée de sa magie avant de repartir à l’assaut d’autres. Son œil valide repère une silhouette qui se cache sous les tables, et pourtant, son camarade se fait plus rapide que lui, s’y attaque, lui permet de reprendre son occupation. Ci et là, esquive de quelques rapides coups de baguette les sorts de défense des autres, jubile, finit par s’en amuser puis en rire. Il n’est pas invincible, mais l’adrénaline lui donne ce sentiment de puissance, cet instinct d’attaque tout autant que de survie. Il braque son regard sur un homme, qu’il ne connaît que trop bien de réputation : un né-moldu, cherchant à protéger sa famille, pathétique. Et déjà l’idée germe dans son esprit, sa baguette se pointe sur lui, ses lèvres ne forment qu’un seul mot « imperium », à ses ordres, c’était avec la pensée sadique de délivrer cet entourage de la vie qu’il observe l’exécution. Inutile d’essayer de s’échapper, il ne vous laissera jamais partir.

Gala en hommage aux victimes

« J’ai fait mon premier gala dans un asile de vieillards. J’ai eu beaucoup de mal à les dérider. »

Je regardais toujours les petits groupes de formés, regardant furtivement à droite je pouvais apercevoir mon père qui discutais avec deux autres hommes de son âge à peu près. De la place où je me situais, je n’étais pas vraiment sur de ce que je pouvais avancer. M’ennuyant un peu au final dans mon recoin toute seule, je pris l’initiative de m’avancer vers le buffet pour me servir quelques rafraichissements sans vraiment me mêler aux autres personnes. Je n’allais tout de même pas m’immiscer dans une conversation déjà débuté. Si seulement, je pouvais m’éclipser dans un coin de l’atrium pour lire tranquillement un livre. Mais visiblement ce n’était pas possible, au contraire de pouvoir profiter de la lecture, elle prit un verre de jus de citrouille afin de ne pas finir complètement pompette avant la fin de la soirée.

Alors que je sirotais silencieusement mon jus de citrouille, mes oreilles furent attirées par le début de ce qui semblait être un discours, relevant la tête doucement, je pouvais me rendre compte qu’il s’agissait de cette harpie de Cordelia. Je soufflais déjà d’exaspération, en plus de devoir la supporter à Poudlard, il fallait la voir à ce gala. D’un côté ce n’est pas étonnant de la voir ici.

Cordelia Dolohov – Sorcières et sorciers, vous savez pourquoi nous sommes tous réunis en ce jour. Il ne faut jamais oublier les victimes de cet odieux attentat ! Vous n'êtes pas sans savoir que les responsables de cet attentat, les Death Eaters comme ils se font appeler, ont menacé publiquement l'école de vos enfants. Avec Albus Dumbledore et Minos Selwyn que j'ai moi-même fais venir de Durmstrang, nous vous assurons que nous mettons tout en place pour que ces gens qui ont déjà fait couler du sang n'en fassent plus. Le ministère met tout en œuvre pour les trouver et les arrêter. Les barrières de l'école sont solides et nous ne tomberons pas dans la peur comme ils le désirent ! Nous sommes forts et si je dois donner ma vie pour sauver l'école, je le ferai parce-que...

Donner sa vie pour sauver l’école, c’est bien beau, si seulement elle pouvait commencer par supprimer une bonne partie de ses reformes complètement stupide comme celle qu’un garçon et une fille n’ont pas le droit de se toucher de trop prêt ou encore cette proclamation 13, 40 centimètres entre une fille et un garçon, stupide complètement, surtout qu’en classe on peut se retrouver auprès d’un élève du sexe opposé. Elle veut peut-être faire les plans de classes aussi où alors interdire les cours mixtes et revenir en l’an 1920 pourquoi pas. Et ne parlons pas de la proclamation 15 qui interdit le club de duel, comment veut-elle qu’on apprenne à se défendre ? Alors que j’aurais pu continuer pendant encore un sacré moment sur les proclamations sur l’éducation nationale, je fus attiré par un cri d’où on pouvait sentir la peur. « ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! » Hein qui arrivent ? « LES MANGEMORTS, ILS... » Le pauvre homme n’avait pu terminer sa phrase, il venait de recevoir le sortilège de la mort. Un petit cri de peur et de légère panique sortie de ma bouche sans que je ne puisse rien faire, comme un bon nombre d’autres personnes sans aucuns doutes. Il fallait que je trouve mon paternel, c’était d’une obligation, il était hors de question que je le laisse seul où que je reste seule dans ce genre de moment.

Je n’avais même pas fait attention aux combats déjà engagés et les tables du buffet dont j’étais un peu éloigné, j’étais beaucoup trop occupé à essayer d’apercevoir le visage de mon père. Puis au bout d’un moment je l’aperçu, il avait sa baguette en main près à se battre. Ma baguette ! Je devrais peut-être m’en saisir rapidement si je ne voulais pas finir sans vie. Mais se battre contre des mangemorts, je n’avais pas le niveau et étant en cinquième année, je ne connaissais pas grand-chose. Je pourrais toujours lancer un protego ou un stupefix par-ci par-là mais ce ne serait pas d’une grande utilité. Ou alors je me faufile rapidement dans un recoin assez éloigné en évitant les mangemorts pour ne pas combattre. Je suis sur que mon père ne voudrait pas que je me batte.

Mes talons claquaient sur les sols alors que je rejoignais mon meilleur ami près de la nourriture. Pourquoi je n’étais pas étonnée de le voir près du buffet. Il fallait avouer que j’avais vu plus morose comme moment de commémoration, mais je ne m’en plaignais pas. J’avais le moral assez bas, ce n’était pas le moment de venir planter un autre clou dans le cercueil –sans jeu de mot. Par respect, j’avais mis quelque chose de noir. Une boucle dans mes cheveux. Et je constatais que je n’étais pas la seule fille qui avait eu cette idée. Au moins ainsi je me fondais dans la foule. On ne me remarquerait pas. J’étais presque certaine que mes amies m’avaient oublié pour aller tournoyer avec des coups d’un soir sur la piste de danse. C’était parfais ainsi. Je n’aurais pas à expliquer pourquoi je voulais déjà quitter l’endroit. J’avais voulu partir dès qu’on m’avait éclipser, mais Ludo était là. Et j’avais voulu être une bonne amie en lui épargnant ma peine, mais je savais que c’était plus égoïste que ça. Je n’avais pas envie de le voir heureux de ma défaite amoureuse, ni même entendre un ‘’je te l’avais dis’’ qui me blesserais. J’avais vu trop grand en tombant amoureuse de Remus, mais je ne voulais pas me le faire dire, me faire rappeler combien je n’étais rien pour la plupart des gens de cette école Un salut, un bref, et après partir, me démaquiller, me doucher et aller me laisser pleurer jusqu’au sommeil. C’était tout ce que je désirais le plus au monde.

Lorsqu’il me complimenta, je ne pu m’empêcher de sourire, gêner. Il était l’un des hommes qui me connaissait le plus et qui m’avait vu autant habillée que nue. Ce genre de compliment, venant de quelqu’un qui me connaissait me faisait cent fois plus plaisir que d’un pur étranger qui ne cherchait qu’à m’écartera les jambes. Je le remerciai, buvant d’un train la coupe de champagne je replaçai une mèche de mes cheveux. Je pris un petit four que je mis dans ma bouche alors que Doholov commença son discourt. Par politesse je restai, me disant que j’avais donné trop peu de nouvelles à Ludo pour partir en douce. Et puis c’était déshonorer la mémoire des morts. ❝ ILS ARRIVENT, ILS ARRIVENT ! LES MANGEMORTS, ILS... ❞ Je laissai échapper un cri en entendant l’avertissement. Par instinct, je regardai Ludo, plus inquiète que jamais. Mais qu’est-ce qui se passait par Merlin? « Et moi qui était juste venu ici pour les petits fours… » Il voulait me rassurer, mais sa voix craquait. Il avait aussi peur que moi Et alors qu’un charme du bouclier se créait autour de nous, je pris la main de mon meilleur ami, totalement tétanisée par la peur. Il eu raison sur un point; le ministère était là. Nous étions tout de même en sécurité. Mais lorsque le buffet à nos côtés s’enflamma, je poussai un hurlement. Incapable de comprendre ce qui se passait ni comment nous allions survivre, je vis avec terreur Ludo prendre sa baguette pour combattre. Je le tirai par le bras. «NON!» Dis-je en le cachant avec moi de nouveau. «Reste ici! Je ne veux pas te perdre» Mes joues étaient inondées de larmes. «Pas toi aussi.» Autours l’attaque continuait autours de nous. Laissons les autres se tuer, je voulais m’assurer de sa sécurité, je ne pouvais pas perdre Ludo. Cette idée m’était inimaginable. Je n’y survivrais pas.

Tu inspirais, expirais. Tu essayais de respirer calmement, tu essayais de te calmer, de penser à autre chose. Mais c’était peine perdue. Tu ne pouvais pas faire abstraction de tous ces bruits qui arrivaient à tes oreilles ; tu ne pouvais pas ignorer cela. Et tu savais d’or et déjà que les cris de douleurs que tu entendais viendraient te rendre visite pendant ton sommeil ces prochaines nuit. À condition que tu t’en sortes bien entendu – et tu commençais peu à peu à te faire à l’idée de mourir ici. Les Mangemorts ne t’épargneraient pas – pourquoi le feraient-ils ? Tu refuserais de leur prêter allégeance quand bien même ils te feraient choisir entre cela ou la mort. La nappe de la table se souleva légèrement et tu te retournes, paniquée à l’idée que l’on t’ait trouvée. Mais heureusement, ce n’est pas l’un de ces mages noirs. Ce n’est que la prof d’astronomie. Tu ôtes tes mains de tes oreilles, sans quitter la nouvelle venue des yeux. « Oh Marloes ! Comme on se retrouve, tu passes une bonne soirée ? Tout va comme tu veux ? » Une bonne soirée ? C’était un cauchemar oui. Si tu avais pu deviner la tournure que prendrait cette soirée, tu n’aurais pas tant insisté pour y aller. Tu serais tranquillement restée à Poudlard, bien au chaud dans le château. Loin de la menace, loin des ennuis. « Excellente. Ca faisait longtemps que je n’avais pas assisté à une soirée aussi mouvementée. » Ironie, bien sûr. Tu n’allais tout de même pas perdre la face devant Blackwood – d’ailleurs, tu espérais qu’elle n’aille pas raconter dans quel état elle t’avait trouvé. Tu fronces le nez ; une odeur bizarre arrivait jusqu’à tes narines. Une odeur qui t’étais étrangement familière. Des bruits de pas, puis un jeune homme dont la tête te dit vaguement quelque chose apparaît devant toi. « Sors de là-dessous ! Ils font tout brûler ! Viens avec moi ! Dépêche toi ! » C’était donc ça ! Tu savais que tu connaissais bien cette odeur, c’était celle dont se remplissait la salle des potions lorsque tu ratais lamentablement ta mixture. Tu n’eus pas le temps de réagir. Le jeune homme t’avait déjà empoigné et te traînait loin de la table, abandonnant lâchement votre professeur à son triste sort – bah, tu étais sauve, c’était le principal. Ce fut à ce moment-là que tu eus la possibilité de voir ce qu’il se passait dans l’Atrium – tu avais l’impression d’avoir été coupé du monde extérieur des heures durant. Des enfants qui pleurent leurs parents, des corps sur le sol – assommés ou morts, tu n’en avais aucune idée et tu ne voulais pas le savoir. Les combats faisaient rage, des étincelles jaillissaient des baguettes. Et le feu. Partout. Tu détournas un instant ton regard afin de reporter ton attention sur celui qui était venu se secourir. « Merci. Je te revaudrais ça. » Un jour ou l’autre. Tu payais toujours tes dettes – et tu détestais être redevable, d’ailleurs – et tu trouverais le moyen de le remercier comme il le fallait. Les gens continuaient de se battre et tu devais les aider. Malgré tout. Tu t’emparas donc de ta baguette – que tu avais cachée dans ton soutien-gorge lorsque tu étais arrivée sous la table – prête à te défendre. Tu essaies de penser à tous les sortilèges qui pourraient d’être utile. Tu en connaissais quelques-uns, pas énormément. Mais ils pouvaient peut-être se révéler utile. À condition que tu ne te tues pas toi-même – oui, tu étais vraiment peu douée avec une baguette à la main et tu l’assumais totalement. « Bon. Je suppose qu’on va devoir s’en mêler ? » Vous étiez toujours dans un coin de la pièce, mais vous deviez passer à l’action. Il le fallait. Tu ne laisserais pas d’autres personnes mourir sous tes yeux. Malgré ta peur.