Thomas sortait d’un cours de Métamorphose, un cours ardu où il avait eut bien du mal à réussir la métamorphose demandée. La métamorphose n’était pas une de ses matières préférée et pourtant il travaillait dessus comme toutes les autres et il s’en sortait généralement plutôt bien. Mais voilà, ce jour-là il avait eut des difficultés à se concentrer. Oh, pas à cause de la même fille. D’habitude c’était sa sale garce manipulatrice qui l’empêcher de réussir ses sorts mais là il s’agissait d’une de ses amie. Enfin, si on peut utiliser ce terme a propos d’une personne avec qui vous vous entendez bien mais que vous laissez se débrouiller dès qu’elle se trouve dans une mauvaise posture. Voilà ce que faisait Thomas avec Absinthe, il l’appréciait, il aimait les moments qu’ils passaient ensembles. Mais dès qu’elle avait un ennui, il ne se détournait, il faisait celui qui ne la connaissait pas. Il avait une réputation à tenir, celle d’un solitaire insensible et puis il était un Crabble, un sang-pur, il ne pouvait pas traîner avec une Poufsouffle comme ça. Le jeune homme tenait à sauver les apparences coûte que coûte même s’il savait qu’il blessait Absinthe et que cela lui faisait mal. Il avait appris à vivre en souffrant depuis la mort de sa mère alors il se disait qu’une souffrance de plus ou de moins ne changeait rien. La mort de sa mère, cela avait été destructeur pour tous les enfants Crabble. Thomas avait conscience des sautes d’humeur de sa sœur et que c’était déstabilisant pour presque tout le monde sauf lui, qui savait à quoi c’était dut mais aussi qui avait appris à l’apprécier de cette manière. Quant à son frère, il voyait bien que malgré les apparences qu’il essayait de sauver comme lui, il était meurtri. Quant à lui, il avait réussit à ne pas pleurer durant toute la cérémonie mais il avait changé définitivement changé. Il avait appris à se montrer insensible et surtout il s’était détourné de sa vie d’avant, de ses amis moldus qu’il côtoyait au village en cachette et de son innocence d’enfant. Il avait grandis vite trop vite surement et il regrettait des fois ce temps, ce temps où sa seule peur était de se faire punir par son père pour aller jouer avec des enfants moldus. Maintenant, il avait peur continuellement, peur de perdre ses proches, peur de les voir souffrir sans qu’il ne puisse rien faire ou pire qu’il ne fasse rien par lâcheté. Car s’il avait bien une chose que savait Thomas c’était qu’il n’était pas courageux mais aussi qu’il ne se remettrait pas de trahir véritablement ses proches, enfin du moins sa famille. Il avançait dans les couloirs en direction de la bibliothèque où il comptait s’excuser auprès Absinthe car il s’était montré une fois de plus lâche envers elle. Cela remontait à la veille, un Serpentard avait renversé les affaires de la Poufsouffle et il s’était moqué d’elle. Thomas avait observé la scène sans rien dire, pire, quand Absinthe l’avait regardé il s’était détourné et il était repartit. Il avait passé la soirée à se demander ce qu’il pourrait dire à son amie après ce qui s’était passé et même après une nuit et une journée de réflexion, il ne savait pas. Mais il fallait absolument qu’il aille la trouver, il ne pouvait pas attendre plus longtemps. Il se rendit donc dans le fond de la bibliothèque, là où il avait l’habitude de travailler avec elle. Il la trouva à sa place et il remit correctement son sac sur son épaule et inspira un bon coup avant de s’asseoir face à elle. Elle leva la tête pour lui jeter un regard froid et il déglutit. Cela s’annonçait mal, très mal mais il devait tenter le coup, pour leur relation. Il ne voulait pas qu’elle se brise comme ça, parce qu’il était un sale lâche meurtris qui tenait trop à l’apparence. « Absinthe…écoute…Je suis désolé pour hier. Je me suis comporté comme le plus parfait des idiots. J’aurais dut te venir en aide, mais je me suis retrouvé bloqué. Je ne savais pas quoi faire alors j’ai fuit. Pardon. Pardon pour cet acte impardonnable. Je sais que j’ai trahis notre amitié mais s’il te plait, donne-moi une chance, une nouvelle chance. Je tiens à notre amitié, s’il te plait. » Thomas arrêta son discours en fixant Absinthe. Si son début avait été hésitant il avait ensuite parlé rapidement très rapidement. Les mots étaient venus tout seul mais il avait l’impression d’être pitoyable. Il jeta un regard circulaire pour voir que personne n’était là et il reporta son attention sur Absinthe sachant que se serait un coup dur de la perdre, de perdre son amitié mais il n’avait pas, une fois de plus, les cartes en mains.