Franck était tranquillement assis dans la salle commune sur le canapé près du feu. Celle-ci était déserte ce qui n’était pas vraiment une surprise. Un silence total l’entourait si l’on oubliait le frottement de sa plume contre le parchemin. Cela faisait maintenant un moment que Franck n’avait pas veillé pour faire ses devoirs. Il avait eu le temps de les faire en temps normal dans des heures de trou mais ces derniers temps, avec les réunions de préfets et les patrouilles à faire dans les couloirs, il s’était fait submerger. Enfin, c’était un grand mot parce que le devoir qu’il était en train de faire pour son cours d’anatomie n’était à rendre qu’en fin de semaine mais Franck s’avançait toujours le soir où il recevait le devoir en général. Le week-end dernier avec la sortie à Pré-au-Lard, cela n’avait même pas été la peine de penser à travailler … Alors voilà qu’il se retrouvait à deux heures du matin dans la salle commune des Serdaigle à rédiger son devoir, ou du moins finir de le rédiger car il arrivait à la fin de celui-ci. Il avait déjà fait les recherches préalables le dimanche et il n’avait eu qu’à le rédiger mais avant il avait fait celui de potions. En sortant du diner, Franck avait été à la bibliothèque chercher un livre à la dernière minute puis il avait été passer un peu de temps avec Lily avant qu’il ne doive se mettre à faire des rondes dans les couloirs. Il était de corvée pour les rondes toute la semaine et cela ne l’enchantait pas une seule seconde. Franck n’était pas fan des rondes, ce qu’il détestait le plus c’était punir les élèves ou plutôt les emmener à Dolohov. Avant il leur donnait une simple retenue qu’ils passaient sous sa surveillance le soir après manger ou le matin avant d’aller en cours mais maintenant, les choses avaient changé. Une retenue voilait dire une heure avec la vieille harpie et ça il ne le souhaitait à personne. Enfin bon, il enlevait le plus souvent des points et ne donnait des retenues que lorsque cela était vraiment nécessaire. En général, Franck n’avait pas de problèmes pour se faire respecter car il était assez âgé et qu’en un coup de baguette il était capable de vous envoyer valser si vous le cherchiez. Il ne faisait peut-être plus de défense contre les forces du mal mais cela ne l’empêchait pas de s’entraîner de son côté tranquillement dès qu’il avait un peu de temps. Du coup il n’avait jamais eu de problèmes d’autorité dans ses rondes et encore moins quand il les faisait avec quelqu’un d’autre. Sur le chemin du retour, il croisa Dolohov qui le salua. Les préfets en chef devaient lui donner les plannings des préfets car elle le laissa partir sans un mot de plus. Il revint donc dans la tour des Serdaigle et la salle commune était pratiquement vide. En même temps, il n’était pas loin de minuit, peu de personnes veillaient jusqu’à pas d’heures, ils étaient tous trop organisés pour cela.

Franck termina enfin son devoir d’anatomie. Il était crevé mais bizarrement, comme à chaque fois qu’il terminait un devoir il n’arrivait jamais à s’endormir de suite. Rangeant ses affaires, il décida de sortir le livre qu’il avait emprunté à la bibliothèque sur la plume qu’utilisait Dolohov pendant ses retenues. Il n’y avait aujourd’hui plus aucun secret sur les méthodes employées par la vielle harpie et tout le monde savait à quoi s’attendre s’il finissait en retenue. Franck se plongea donc dans sa lecture et au bout de quelques minutes, il entendit des pas descendre l’escalier des dortoirs de la tour. Levant les yeux, il trouva devant lui son amie Bertha qui ne semblait pas complètement éveillée. D’ailleurs, elle ne le vit pas certainement parce qu’il se trouvait dans la pénombre et Franck décida de lui faire une petite farce. Sortant sa baguette, il lévita tous les objets qui se trouvaient autour de la jeune fille la faisant bondir un peu puis elle chercha à les faire descendre avec ses mains mais rien à faire. Elle sortit sa baguette et les fit redescendre pour qu’une nouvelle fois ils se retrouvent dans les airs. Franck la voyait perdre patience à grands pas et tout d’un coup, il fit retomber les objets à leur place. Fermant son livre, il se leva et s’approcha de la demoiselle qui était dos à lui en disant : « Alors Bertha, on n’est même plus capable de faire redescendre des livres par terre ? » La taquiner, oui il aimait bien ça. Ils étaient amis après tout alors autant en profiter.

Late at night

Bertha & Franck

Perfection is not just about control. It’s also about letting go....

Bertha fixait la fenêtre, les volets n'étaient pas fermés et elle pouvait contempler à loisir la nuit, la lune était haute dans le ciel et elle conclut qu'il devait être bien tard. Hélas, elle n'arrivait pas à trouver le sommeil, elle avait un contrôler important dans deux jours et la peur d'échouer lui noué le ventre, elle savait que pour réaliser son rêve il fallait qu'elle ai un dossier exemplaire et cette tâche était loin d'être facile pour elle. Travailler encore et toujours pour combler ses lacunes était épuisant, elle ne pouvait pas être douée comme tout le monde ? Ou du moins avoir un don pour une quelconque matière ? Voilà qu'elle se retrouvait à travailler comme une forcenée elle qui n'avait jamais aimer le travail. Toute cette pression lui empêchait de fermé l'oeil et elle se redressa jetant un coup d'oeil dans le dortoir. Les filles dormaient toutes, certaines bougeaient un peu surement à cause de la chaleur, d'autre ronflait, bref certaines avait la chance de dormir contrairement à elle. Pour le moment elle avait réussi à remonter dans quelque matière ou du moins à avoir la moyenne mais elle y passait des heures dessus, du temps qu'elle aurait bien voulu dépensé autrement, hors avec Miss Dolohov il valait mieux ne pas échouer, cette vieille chouette était prête à tout pour foutre les plus incompétents dehors. Bertha avait révisé les sortilèges de base car ils pouvaient toujours servir, elle avait feuilleté les livres de potions, relut l'histoire de la magie mais elle sentait qu'il fallait qu'elle révise encore, elle avait peur de se louper et vu qu'elle ne trouvait pas le sommeil autant mettre ces heures là à profit. Elle se leva, sa robe de chambre blanche lui arrivant au niveau des genoux, elle s'attacha rapidement les cheveux et prit avec elle son livre de botanique et de métamorphose, se levant discrètement pour ne pas réveiller les autres. Elle descendit doucement les escaliers, ce qui était magique c'est qu'elle ne savait jamais sur quoi elle pouvait tomber, tout était si magique qu'elle s'attendait à rencontrer n'importe quelle créature cachée derrière une porte, pourquoi pas un gnome ? Vous savez c'est monstres affreux dégageant une odeur nauséabonde ! Ou bien pourquoi pas un lutin ? Ces petits êtres bleu remplies de malice ! Ou pourquoi pas encore le Cerbère ? De temps en temps elle entendait le son de la harpe qui berçait le chien démoniaque. Si elle avait écouté sa curiosité elle aurait ouvert n'importe qu'elles portes mais ne sachant pas ce qu'elles pouvaient contenir elle préféra éviter, il aurait été bête de réveiller tout le château.

Elle arriva enfin devant la porte de la salle communique des Serdaigles, la porte étaient bleue et argent, tout comme les couleurs de la maison. Ouvrant la porte, elle vit que la pièce était plongée dans le noir si Dolohov la savait là à une heure pareille elle allait passer un sale quart d'heure c'est sur ! Betha avait déjà pu tester une ou deux fois les retenues de la mégère, elle se souvenait encore de la douleur dans sa peau, une marque ne s'était pas effacée lui rappelant la blessure qu'elle avait eu cette nuit-là. Cette femme était folle, c'était une école pas un centre de redressement et la jeune femme ne perdait jamais une occasion pour faire part de ce qu'elle pensait, c'est ce qui lui avait valu ce petit séjour dans le bureau de Dolohov. Bertha avait des petits yeux à cause de la fatigue, elle n'était en effet pas bien éveillée et elle sursauta lorsqu'elle sentit le livre qu'elle avait dans les mains partir en l'air. Elle sauta essayant de le rattraper mais en vain, qui s'amusait à lui faire une telle farce ? Oh si elle le trouvait elle allait lui dire ses quatre vérités ! Sortant sa baguette elle fit en sorte de faire redescendre les objets ... Qui se relevèrent directement. Elle s'apprêta à balancer un flot d'insulte lorsqu'elle entendit une voix derrière elle qui la fit sursauter, lui faisant échapper un petit cri, une voix qu'elle aurait reconnu entre milles ! D'ailleurs il avait de la chance que ce soit lui sinon elle lui aurait gueulé dessus depuis longtemps !

-Et toi Franck ce n'est pas raisonnable pour un préfet d'effrayer les jeunes filles dans la nuit ! Et pour information ce n'était pas drôle ! Tu es des plaisanteries de trés mauvais goûts.

Elle utilisait le ton de la plaisanterie mais sur le coup elle avait vraiment eu la frousse.

Code by Anarchy

Lire était un des passes temps favori de Franck. Cela avait le cas depuis que celui-ci était capable de lire. Il ne pouvait s’empêcher d’aller voler un livre ou deux dans la bibliothèque familiale et même si à cette époque il ne comprenait pas tout ce qu’il lisait il adorait ça. Franck avait partagé cette passion avec celle qu’il avait pour le Quidditch. Cependant celle-ci avait été bannie lors de son accident en cinquième année. Peu de personnes comprenaient qu’il ne puisse pas aimer ce sport ou du moins plus l’aimer. Il connaissait toujours très bien les règles, les tactiques de jeu et le comptage des points mais il ne pouvait pas se résoudre à poser les yeux sur le terrain de Quidditch. Il avait à chaque fois l’impression de revivre sa chute. Aujourd’hui cela allait mieux. Même s’il n’allait voir aucun match et restait à la bibliothèque, il pouvait aller retrouver des amis sur le terrain de Quiccitch si cela était nécessaire. Son épouvantard avait même été modifié à cette époque suite à son accident. Quand il y repensait, ses poils se dressaient sur ses bras tellement la pensée de ne plus pouvoir marcher le terrifiait. Qu’aurait-il fait si cela était réellement arrivé et si son père n’avait pas été capable de faire appel à ses brillants amis médecins à l’autre bout de la planète ? Franck préférait ne pas imaginer ce qu’il serait devenu dans ce cas. Il aurait certainement fini en dépression et un fauteuil ne lui aurait pas fait plaisir du tout. Et puis il aurait dû vivre comme un moldu vu qu’il n’aurait plus pu utiliser sa baguette. Cela aurait été terrible et le jeune homme se demandait s’il ne valait pas mieux mourir que de vivre de cette manière. C’était des questions qui tournaient souvent dans l’esprit de Franck sans que personne ne sache qu’elles s’y trouvaient. La plupart des élèves de l’école n’étaient même pas là lorsqu’il avait eu son accident alors ce genre de choses s’oublient. Peut-être qu’il figurerait dans un livre de Quidditch pour une des grosses chutes de ces dix dernières années. Enfin Franck ne cherchait pas une quelconque reconnaissance pour une chute qui avait faillis détruire sa vie. Mais le jeune Londubat était conscient de sa chance d’être là où il était aujourd’hui et il ne comptait pas la gâcher. Allongé sur le canapé de la salle commune des Serdaigle, il lisait tranquillement son livre sur la fameuse plume qu’utilisait Dolohov. Il voulait en savoir le plus possible pour essayer de guérir les mains meurtries des élèves mais il voulait surtout que personne ne soit au courant de ses dessins. On n’est jamais sûr des personnes autour de soi, peut-être que Dolohov utilisait du véritasérum aussi ce qui ne serait pas bon du tout pour lui car cela pourrait le renvoyer directement de Poudlard vu que la vieille harpie voulait que le message reste gravé sur les mains des gens pour qu’ils l’imprègnent. Décidément elle n’avait vraiment pas compris comment fonctionnait le cerveau humain la pauvre fille … Mais ce n’était pas étonnant quand on la voyait, on se disait qu’elle n’avait pas dû être au contact de réelles personnes très souvent.

Alors que les deux heures du matin approchaient, des pas se firent entendre qui descendaient dans la salle commune. Dire que Franck ne s’y attendait pas était quelque chose de vraiment faible. Mais bon, si quelqu’un avait quelque chose à venir chercher pourquoi pas après tout ? Seulement le jeune Londubat reconnut rapidement la personne qui était entrée dans la salle commune et qui ne l’avait pas vu. Elle semblait avoir les yeux remplis de fatigue et elle devait s’attendre à rencontrer personne de toute manière alors elle n’avait pas dû faire attention. Franck dans son âme d’enfant à deux heures du matin se fit que lui jouer une petite blague ne faisait pas de mal après tout. Il fit donc léviter les objets autour d’elle ce qui la surprit et elle s’affola un peu avant d’enlever le sort avec sa baguette mais le jeune brun le relança de suite et là elle paniqua vraiment. Ne voulant pas non plus qu’elle réveille la tour si elle se mettait à crier, il décida de faire revenir les choses à leur place et de se montrer. Il ne put s’empêcher de la taquiner. « Et toi Franck ce n'est pas raisonnable pour un préfet d'effrayer les jeunes filles dans la nuit ! Et pour information ce n'était pas drôle ! Tu es des plaisanteries de trés mauvais goûts. » Franck éclata de rire. Lui avait trouvé sa petite blague très drôle mais comme d’habitude, c’était toujours plus drôle de regarder que d’en être victime alors bon, il comprenait la jeune femme. Mais bon, elle n’était pas n’importe quelle jeune fille, c’était Bertha son amie de toujours alors c’était différent voyons ! « Moi j’ai trouvé ma plaisanterie très drôle et mature ma chère ! Et tu n’est pas une jeune fille parmi tant d’autres, tu es Bertha et voilà. » Lui dit-il en lui tirant la langue. Soupirant, il ajouta : « Qu’est-ce que tu fais là à une heure pareille au lieu de te reposer ? »

Late at night

Bertha & Franck

Perfection is not just about control. It’s also about letting go....

A l'époque Bertha était une jeune fille capricieuse, orgueilleuse, élevée dans le luxe elle n'avait en tête que ces caprices de gamines et ses rêves trop grand pour une petite fille de son âge. Plutôt volage, loin d'être sérieuse, elle passait son temps à faire les magasins, a faire la fête, elle avait une fouge et une joie de vivre qu'elle ne masquait pas, mais tout ça c'était loin, bien trop loin, tout avait changé maintenant. En effet, les moqueries et les bassesses de ses camarades avaient fini par avoir raison de sa bonne humeur et elle c'était vite rendue compte que sans un effort remarquable de travail elle ne pourrait jamais entrer au ministère de la magie. Bertha s'était alors tournée vers la lecture, une activité qu'elle n'avait jamais apprécié étant enfant, surement parce qu'elle passait son temps à quémander des jouets au lieu de s'intéresser aux nombreux écrits qu'on lui proposait, c'est qu'elle était vaniteuse la petite, estimant qu'elle n'avait besoin de personne pour apprendre à lire, se trouvant plus forte que les autres, un tempérament qu'elle avait perdu en grandissant fort heureusement. La jeune femme avait trouvé refuge dans les livres, en effet elle avait trouvé le temps de s'y intéresser pleinement, notamment les livres de cours qu'elle passait le plus clair de son temps à lire pour essayer de remonter ses notes parce que ce n'était pour le moment pas glorieux. Bertha passait tout son temps entre les cours et la bibliothèque chose qui à l'époque ne lui ressemblait pas mais qui était à présent devenu son quotidien, travailler encore et toujours pour réaliser son rêve, c'était ce qu'elle voulait vraiment. Bertha voulait prouver à tous le monde qu'elle aussi était capable d'être une élève douée bien qu'en réalité si elle c'était réfugiée dans le travail c'était pour faire abstraction des rumeurs qui planaient sur elle, en effet certains élèves jaloux avaient été raconter que la jeune fille aurait été vu entrain d'embrasser une certaines Florence, chose qui ne s'était jamais passée, ou bien d'autre chose qui avait profondément blessé la jeune femme qui avait peu à peu perdue toute confiance en elle, c'était dur de se faire pointer du doigt par la moitié des élèves. Néanmoins, Bertha n'allait pas se plaindre, il y avait plus malheureux qu'elle et elle savait qu'elle n'avait pas le droit de se plaindre, sa famille était réputée et elle avait largement les compétences nécessaire pour y arriver et elle allait montré qu'elle n'était pas complètement déphasée.

Descendant tranquillement dans la salle commune des Serdaigle, Bertha ne se doutait pas un seul instant que quelqu'un pouvait s'y trouver, en effet à cette heure là la salle était censée être déserte et elle s'attendait donc à être la seule insomniaque à venir s'y réfugier. Grossière erreur, un farceur était là lui aussi, tapis dans l'ombre. Ce n'était pas trés sympathique de lui jouer un tour pareil surtout qu'elle venait de se lever et qu'elle avait encore les yeux embrumés et les cheveux emmêlés, décidément ce n'était pas sa nuit. Voyant son livre lui glissait des mains, elle faillit en effet crier, il faut dire qu'elle ne s'y attendait pas du tout ! L'empêcheur de tourner en rond ayant surement peur d'ameuter tout le château par les cris de Bertha, il cessa son oeuvre malsaine et se montra, oh traître ! C'était Franck, Bertha était à la fois amusée et irritée. Evidemment devant sa mine déconfite celui-ci ne put s'empêcher de s'exclamer de rire ce qui fit apparaître une moue boudeuse sur le visage de la Serdaigle. Croisant les bras elle répondit amusée:

-Parce que je suis Bertha ça change tout c'est ça ? Mon cher conduisez vous en Gentleman et cessez ses plaisanteries terrifiantes.

Lui tirant la langue à son tour elle répondit du tac o tac:

-Je venais réviser et toi alors monsieur le préfet, que fais-tu ici ?

Code by Anarchy

L’amitié était quelque chose qui s’entretenait et Franck en avait pleinement conscience. Il ne s’était jamais dis qu’il suffisait d’aller voir ses amis quand on en avait besoin pour qu’ils nous aident, il fallait les voir aussi lorsque cela ne servait à rien. Et c’était souvent dans ces moments là que le jeune homme trouvait que l’amitié était la plus belle. Quand les deux personnes allaient relativement bien et qu’elles partageaient un moment ensemble en mettant de côté les petits soucis quotidiens. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas vu Bertha, en même temps il avait été assez occupé ces derniers jours et il espérait pouvoir avoir un peu de temps à lui pour une partie d’échec ou quelques heures de lecture. Malheureusement, cela ne semblait pas s’arranger vu que les vacances venaient de se terminer et que les cours recommençaient de plus belle. Les vacances de Pâques semblaient décidément très loin vu que les week-ends à Pré-au-Lard serait en plus inexistant pendant un moment, cela allait devenir intenable au château. Vous imaginez un peu tous ces adolescents enfermés au même endroit pendant si longtemps ? Franck allait comprendre sa douleur lors de ses rondes et ses devoirs de préfet allaient devenir de plus en plus ardus à ce rythme là. Enfin bon, pour l’instant c’était simplement le retour des vacances et comme d’habitude, le jeune Londubat avait voulu s’avancer sur le travail qu’on lui avait déjà donné. C’était une habitude que Franck avait. Peu lui importait jusqu’à quelle heure il travaillait, il le faisait et après allait au lit. Sauf que comme cette fois-ci, il avait un peu de mal à s’endormir. Il lui fallait ainsi quelques minutes de lecture pour sentir que le sommeil le prenait et dans ce cas, il filait dans son dortoir avant de tomber comme une masse sur son lit. Et bien entendu ce soir n’avait pas échappé à la règle … L’essentiel pour lui c’était d’avoir finis son travail, le reste était un détail. Les heures passaient sans vraiment que le jeune Franck s’en rende compte. Il n’avait jamais été un grand dormeur, peu d’heures de sommeil ne lui faisaient que très peu d’effet sur la journée suivante quand il ne répétait pas trop le phénomène sur de longues périodes. Mais une ou deux fois par semaine, il le supportait très bien. Sa lecture était en plus très enrichissante car elle lui permettrait au fil de l’année s’il se débrouillait bien de trouver une solution à ces horribles marques rouges sur les mains. Il lui suffisait de trouver comment la plume marchait et de bien comprendre le processus pour ensuite arriver à trouver un moyen de le guérir. Les traces sur la main de Franck avaient pratiquement disparues, une seule retenue depuis le début de l’année, cela ne laissait pas réellement des traces.

Allongé sur le canapé de la salle commune, il fallait reconnaître que le jeune Serdaigle n’attendait aucune visite à cette heure là et pourtant, des pas se firent rapidement entendre. Un somnambule ? Quelqu’un qui a oublié son livre et qui pris d’insomnie vient le chercher ? Des milliers de possibilités se présentaient devant eux mais c’est son amie Bertha qui arriva du haut des marches. Surpris de la trouver là, Franck vit bien qu’elle ne l’avait pas vu et décida de lui jouer une petite farce qui la réveilla totalement. Voyant qu’elle allait se mettre à crier et ainsi réveiller la salle commune, le jeune homme décida de se montrer et d’assumer cette farce qui l’avait bien fait rire. Quoi ? Voir la tête paniquée de Bertha était excellent et puis il avait été le seul à le voir, personne ne pourrait réellement la taquiner avec ça à part lui. « Parce que je suis Bertha ça change tout c'est ça ? Mon cher conduisez vous en Gentleman et cessez ses plaisanteries terrifiantes. » Non, ce n’était pas une plaisanterie terrifiante, si elle n’avait pas été à moitié endormie, elle aurait rapidement compris ce qu’il se passait autour d’elle. Mais bon, elle pouvait dire ce qu’elle voulait, Franck se comportait toujours comme un gentleman et même ceux-ci ont besoin de rire de temps en temps. « Tu parles d’une plaisanterie terrifiante ! Même un première année serait capable de la faire ! Et je suis toujours un gentleman voyons ! Pour la peine, je veux bien te faire un peu de place sur le canapé au coin du feu. » Lui dit-il avec un clin d’œil en se dirigeant vers le canapé. Le mois de janvier commençait ce qui voulait dire que la neige allait tomber bien moins souvent mais il faisait toujours frais dans le château et le soir, mieux valait rester pas loin du feu quand la salle commune était déserte. « Je venais réviser et toi alors monsieur le préfet, que fais-tu ici ? » Elle venait réviser à cette heure là ? Même Franck n’avait jamais fait quelque chose pareil … Mais bon, ils étaient bien les Serdaigle après tout et ils n’avaient pas que la réputation d’être des travailleurs … « Après ma ronde j’ai fais un devoir et n’arrivant pas à trouver le sommeil j’ai décidé de rester lire un peu. Quoi de beau ma chère ? » Maintenant il était évident qu’elle ne réviserait pas et que lui n’irait pas au lit …