AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
NEWSLETTER - La première newsletter du forum est disponible ici.
Bonne lecture smile
Nous jouons actuellement la période de Janvier 1981.
Les mangemorts recrutent !
c'est par ici que ça se passe
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 world is a mess ∞ damien.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Birdy-Lou Whitaker
Birdy-Lou Whitaker

Serpentard


PRENOM/PSEUDO : flightless bird, manon.
CREDITS : flightless bird, tumblr.
PARCHEMINS : 110
PROFESSION : étudiante.
LOCALISATION : le terrain de Quidditch.
ICI DEPUIS : 05/06/2012

world is a mess ∞  damien.  Empty
MessageSujet: world is a mess ∞ damien.    world is a mess ∞  damien.  EmptyMar 26 Juin - 18:17

❝ and in that moment, i swear we were infinite. ❞

damien & birdy

Tu n’as aucune notion du temps. Tu ne saurais dire depuis combien de temps tu es allongée dans tes draps, les yeux rivés sur le haut plafond de pierre de ton dortoir. Tu as beau te tourner d’un côté, de l’autre, fermer tes paupières de toutes tes forces, jamais Morphée ne te fera le plaisir de s’éprendre de ton âme, au moins pour quelques bonnes heures. Ton esprit est peut-être bien trop tourmenté pour que, chaque nuit, à l’instant où ta tête se pose sur l’oreiller moelleux, tu puisses trouver le sommeil sans aucuns problèmes. Au contraire peut-être de la moitié de tes camarades après une journée épuisante de cours. Tu n’oses regarder l’heure. Tu ne veux pas savoir. Savoir que tu as dépassé les minuit depuis un long moment. Qu’aujourd’hui, cela faisait exactement sept petites années que ta mère s’était donnée la mort. C’était un effort considérable, un effort qui, ainsi fait te ferait crouler sous une tonne de souvenirs, bien réels. Comme une symbolique. Comme si voir s’aligner les chiffres du temps pouvait bel et bien imprimer ce fait, une nouvelle fois. Comme chaque année. Lacérer un peu plus ton cœur. Qu’il suffisait que tu arrives à finalement t’endormir pour que tu fasses une nouvelle fois ce cauchemar perpétuel, qui te ferait suffoquer à ton réveil. Essuyer les regards habitués, parfois inquiets de tes camarades serpentards réveillés, les yeux encore gorgés de sommeil. Non, c’était bien trop dur à affronter. Tu sentais les battements de ton coeur s’accélérer. Tu réfléchissais bien trop. Tu te faisais souffrir seule te disait-on. Il n’en savait rien, tu ne pouvais faire autrement. Peut-être ne pourrais-tu pas vivre sans la douleur. Oui, tu existais à son travers. Faire semblant était devenu comme une habitude. Se constituer un masque solide, souvent froid devant les autres, contrôlé. Tout du moins, lorsque tu arrivais à te contenir. Ça en devenait presque facile.. jusqu’au jour où tu ne pourrais plus. Tu souffles légèrement, te relevas subitement dans ton lit, posant ta tête dans tes mains. Une sensation d’étouffement oppressait soudainement tes poumons, et ta respiration se fit plus saccadée. Il fallait que tu sortes, que tu te calmes. Impérativement. Dans ces moments, tu avais appris à ne plus paniquer comme tu le faisais à chaque fois que l’air menaçait de te manquer à la suite d’un effort ou tout simplement, comme cette nuit là, lorsque ton rythme cardiaque s’emballait brutalement. Que tu te sentais mal. Tes pieds nus rencontrèrent alors le sol glacial et un long frisson te parcourut l'échine. Un silence de mort régnait dans la grande pièce et pas même tes pas n’arrivaient à le briser tant tu t’évertuais à faire le moins de bruit possible. Seule la lune baignant le dortoir d’une douce lueur te permettait d’y voir un peu plus et d’attraper ta cape et d'enfiler tes chaussures. L’hiver avait beau s’être installé depuis quelques semaines, tu te fichais bien de savoir que tu aurais froid, que tu pouvais attraper la mort comme s’aimait à le dire ta mère quand tu sortais dans ton jardin de Londres, pieds nus, en plein mois de novembre. Ta mère. Tu avalas lentement ta salive te forçant à te concentrer sur le chemin que tu devais prendre. Tu savais qu’à roder dans les couloirs, tu risquais gros et les retenues chez Dolohov ne t’inspiraient guère mais dans ces moments-là, cela te paraissait bien plus irréel qu’autre chose. Poudlard vide, dénué de vie. Tu savourais ces instants de solitude, même s’ils ne faisaient que te retrancher dans tes anciens souvenirs. Tu avançais, poussée par l’adrénaline de voir soudainement surgir le concierge, un préfet ou à l’extrême, cette vieille harpie mais tu fus étrangement tranquille jusqu’à ta sortie à l’extérieur. Seule.

Tes pieds foulant enfin le sol recouvert d’une fine couche de neige, les légers flocons mourraient sur ta cape resserrée autour de ton cou. L’air était froid, sans pour autant être glacial, juste assez pour laisser échapper une fine buée blanche de tes lèvres. Tu te sentais toujours aussi mal. L’endroit était pourtant paisible mais ne savait apaiser tes tourments. Tu décidas alors de t’aventurer dans l’herbe blanche, en dehors du chemin qui menait vraisemblablement aux serres prévues pour les cours de botanique et tu descendis jusqu’au Lac Noir avec un bon pas. Tu avais toujours apprécié cette partie du parc, un endroit tranquille où il faisait bon de s'installer entre deux cours. Même le lac gelé et la nuit d’encre ne lui enlevait aucunement de son charme. Levant la tête, le ciel dégagé laissait apercevoir les étoiles. Une nuit peut-être parfaite pour un cours d’astronomie. Tu t’arrêtas, à quelques mètres du bord et tu enlevas tes chaussures. On t’aurait peut-être traité de folle de faire ça, mais tu aimais le contact de ta peau nue avec la neige, malgré le froid et l'humidité qui s'insinuaient à travers ta peau. Tu n’étais pas parée pour affronter les températures de décembre mais peu importait finalement. Et puis tu semblais même si loin du château, de tout. Comme si le temps s’était figé, essayait de te laisser un peu de répit. Si court cependant. Comme si la moindre chose pourrait à ce moment précis, te faire tomber un peu plus bas. Tu étais livrée à toi-même. En quelque sorte. Comme si le calme environnant n'arrivait pas à te dompter, te tranquilliser. Ce n'était pas une nuit comme les autres, malheureusement.
Revenir en haut Aller en bas
Damien L. Crabble
Damien L. Crabble

Serpentard


CREDITS : lollipops (avatar) ─ tumblr,hell's angels,linkin park (signature).
PARCHEMINS : 60
PROFESSION : élève à poudlard.
ICI DEPUIS : 03/06/2012

world is a mess ∞  damien.  Empty
MessageSujet: Re: world is a mess ∞ damien.    world is a mess ∞  damien.  EmptyMer 27 Juin - 17:09



you and I go hard, at each other like we going to war, you and I go rough, we keep throwing things and slammin' the door. you and I get so damn dysfunctional we stopped keeping score.

La lune brille à travers la fenêtre de ton dortoir dont le volet est mal fermé, répandant dans la pièce un halo de lumière blanche qui s'est orienté vers le lit où tu es allongé. Tu n'as même pas besoin de regarder le foutu réveil qui est sur ta table de nuit et qui semble te narguer pour approximativement deviner l'heure qu'il est. Il te suffit juste d'observer la position de cet astre nocturne, qui, en l’occurrence, t'indique que tu as nettement dépassé le seuil du minuit. Las, un juron s'échappe d'entre tes lèvres tandis que tu te redresses avant de t'appuyer le dos contre la tête du lit. Tu ignores pourquoi et ça te prend la tête, mais ces crises d'insomnies sont de plus en plus fréquentes. Tout est flou dans ta tête, tout se bouscule, s'entremêle, t'empêche de cibler le problème. Et c'est extrêmement frustrant, surtout dans la mesure où tu te ramènes en cours le lendemain avec une gueule de cadavre. Certes, tu n'as pas besoin de beaucoup de sommeil, cinq à six heures te suffisent, mais à force d'accumuler, la fatigue se fait ressentir.. Non seulement physiquement mais aussi moralement. Tes amis te le disent. Tu es étrange. Plus agressif que d'habitude. Aspho aussi t'a fait une remarque un jour, et tu t'es surpris à arborer une expression méprisante à l'entente dudit reproche. D'habitude, tu les acceptes sans broncher pour les étudier ensuite et faire la part des choses. Mais là non. Directement, ton sang avait bouilli dans tes veines. Envers ta petite sœur, quoi! Décidément, quelque chose va mal chez toi. Encore faut-il que tu découvres quoi.. Le cri d'un loup garou en provenance de la forêt déchire soudain l'air et te tire hors de tes pensées. D'un bond, tu t'extirpes de tes draps et tu te diriges vers la fenêtre à pas de velours. Tu regardes à travers les fentes entre-ouvertes du volet et l'envie de sortir te saisit. Tu ne penses à rien, là, comme si ton enveloppe charnelle portait le strict minimum de ta conscience. Tu dois sortir, c'est tout, prendre l'air, t'aérer un peu l'esprit, bouger dehors, peut-être que le sommeil viendra ensuite. Discrètement, tu te rhabilles et t'empares de ton manteau dont le blason vert et argent semble illuminer la chambre alors que tu l'enfiles, puis tu cherches tes chaussures.. en vain. « Putain de merde. » Tu entends un de tes camarades rouler dans son lit, puis un timbre de voix faible et encore assoupie raisonne. « ..Dam? Qu'est-ce que tu fous? » Tes yeux roulent dans tes orbites. Qu'est-ce qu'il peut être con parfois, ça fait dix fois si pas plus qu'il te surprend dans une situation similaire, qu'il te pose la même question et que tu lui réponds la même chose à tous les coups. « J'comptais sortir mais j'trouve pas mes pompes. » Un soupir qui se transforme en une espèce de grognement. « ..Prends les miennes mais fait pas de bruit.. » Tu le remercies dans un souffle, tu attrapes donc les chaussures de ton ami qui semblaient sagement t'attendre en dessous de la litterie, et tu sors, le silence des lieux envahissant tes tympans. Peu de monde a l'audace de se promener dans les couloirs en pleine nuit et encore moins de carrément sortir de l'établissement. Mais toi, le silence, la solitude, l'obscurité, malgré les amis que tu côtoies tous les jours, au fond, tu connais.

Tes pas te mènent inconsciemment vers le lac noir. Tu as toujours eu pour habitude de venir méditer un peu ici lorsque tu te sens tourmenté. Tu aurais préféré ne jamais avoir à venir ici, en fait. Le destin en a décidé autrement, hélas. Tu t'adosses contre un arbre et tu cherches dans la poche de ton pull ton paquet de cigarettes. Tu en sors une et tu l'allumes à l'aide d'un sortilège, ton briquet étant resté en haut. Quelle scène cliché. Tu es là, seul, dans le noir, une clope au bec, en proie à des sentiments que tu aimerais enterrer mais qui n'ont de cesse que de vouloir exhumer de ta poitrine pour mieux te prendre à la gorge. Le bruissement du vent qui siffle paisiblement entre les branches des arbres te rappelle des heureux souvenirs de ta famille, les Crabble, mais quand elle était au complet. Quand vous alliez pique-niquer au bord d'une rivière, que Thomas et Asphodel chassaient des papillons tandis que toi tu courrais partout comme un cabri en t'émerveillant d'un rien. Mais ces réminiscences ne sont qu'aujourd'hui des douleurs à l'état pur, des morceaux de verre qui s'enfoncent dans ta chair pour te détruire. Ces souvenirs, tu les aimes mais tu les détestes. Tu voudrais les garder intacts dans ta mémoire mais les oublier aussi. Tu voudrais cesser de souffrir. Mais c'est impossible. Après tout, tu as commis le pire crime que peut commettre un homme; tu as laissé mourir quelqu'un. Ta mère, fils indigne. Comment pensais-tu pouvoir être serein après avoir agi avec tant de lâcheté? Comment pensais-tu être serein en voyant ta sœur et ton frère ressentir tous les jours le manque de leur procréatrice? Oh, tu as l'air d'aller bien. Ton sourire n'est qu'un leurre pour tromper les autres, pour qu'ils n'apprennent ou ne se doutent jamais de cette abominable vérité. Et même si parfois, tu penses croire en ton bonheur, tu sais que tu es pourri de l'intérieur. Aaron te le dira.. Et l'étau se resserre autour de ta gorge comme un piège à ours, la bombe à retardement n'a jamais été aussi proche du zéro. Oui, tu le sais. Tu le nies mais tu en es conscient. Un jour, tes épaules finiront par te lâcher et tu tomberas. Un jour, tu finiras par craquer, et qui sait ce que tu deviendras alors. Les regrets sont pour les faibles. C'est à croire que tu l'es.

Plus loin, plus bas près du lac, tu crois discerner une silhouette féminine qui s'installe au bord de l'eau gelée. Tiens.. Rares sont les fois où tu as de la compagnie à cette heure-ci. En fait, elles sont presque inexistantes. Curieux, tu t'attardes un peu sur cette mystérieuse inconnue. Les flocons de neige qui tourbillonnent au gré du vent t'empêche d'abord de clairement voir de qui il s'agit. Ta cigarette toujours plantée entre tes lèvres, la fumée qui s'échappe de tes poumons se confondant avec la brume neigeuse, tu t'approches prudemment. C'est une belle nuit pour combler un peu la solitude qui t'étreint.. Qu'importe qui cela puisse être, discuter pourra peut-être t'apaiser.. Ou pas. A mesure que la distance entre la demoiselle et toi se diminue, tu penses (en réalité, tu en es certain, mais finalement, tu n'es pas vraiment sûr de le vouloir) la reconnaître. Cette silhouette, tu la connais pour avoir plusieurs fois laissé tes doigts s'y balader. Putain. Tu es à seulement un mètre d'elle. Tu t'arrêtes, passes une main nerveuse dans ta crinière brune. « Whitaker? Je peux savoir ce que tu fais là à une heure pareille? » Le ton de ta voix est neutre. Tu aurais voulu qu'il soit doux, mais non, la mélodie s'était comme transformée dans ta gorge. Pourquoi?! Finalement, tu t'assois à côté d'elle et tu la regardes. Tu l'étudies. Elle te paraît si belle. Si fragile et si pure. Birdy. Ta Birdy à toi et toi seul. Celle que tu aimes et que tu rejettes, celle que tu as envie de serrer dans tes bras et d'envoyer valser contre un mur à la fois, celle que tu hais de faire naître en toi des sentiments aussi contradictoires, celle que tu hais de te mettre dans des états pareils. Elle te ressemble.. Trop. Birdy est trop toi et tu ne sais pas pourquoi, justement. Tu ne sais pas non plus ce qui vous lie ni la réelle définition de votre relation. La seule chose que tu sais, c'est que tu l'aimes. Peut-être un peu trop. Peut-être pas assez. « Tu vas attraper froid, Birdy. Tu devrais te couvrir un peu, compte pas sur moi pour te porter à l'infirmerie quand tu feras quarante de fièvre. » Bien sur que si, tu le ferais. Tss. Tu tires une longue latte sur le filtre de ta cancéreuse. Le calme avant la tempête, c'est cela?
Revenir en haut Aller en bas
Birdy-Lou Whitaker
Birdy-Lou Whitaker

Serpentard


PRENOM/PSEUDO : flightless bird, manon.
CREDITS : flightless bird, tumblr.
PARCHEMINS : 110
PROFESSION : étudiante.
LOCALISATION : le terrain de Quidditch.
ICI DEPUIS : 05/06/2012

world is a mess ∞  damien.  Empty
MessageSujet: Re: world is a mess ∞ damien.    world is a mess ∞  damien.  EmptyJeu 28 Juin - 23:02

Tu ne sais parfois plus vraiment qui tu es. Perdue était le mot. Tu te complaisais dans la douleur et cette nuit ne t’aiderait pas. Après des années, tu devrais pouvoir voir ce jour comme les précédents, essayer de sourire et de te dire que ta mère est peut-être bien mieux là où elle est, qu’à être la cible perpétuelle des foudres violentes du reste de ta famille. Mais c’est bien trop dur. Dur de supporter cette idée, ses souvenirs, ce flou permanent autour des réelles circonstances qui l’aurait poussé à commettre un tel acte. Pas même ton frère n’arrivait à incarner une solide présence. Mais c’était ainsi.

Tes pieds vinrent alors rencontrer le sol glacé, ta peau nue picotant sous la froideur de l’hiver. Tu t’assis lentement au bord du lac gelé, immobile. Tu en aurais presque envie de t’aventurer dessus, rien que pour voir l’effet que cela pouvait procurer mais cet acte relevait bien plus du suicide qu’autre chose, tu le savais. Alors, tu te contentes de ramener tes genoux contre toi, tes yeux azurs se perdant dans le vague, laissant tes pensées aller et venir au gré de la brise enneigée. Tu ne devines pas sur le coup que tu n’es finalement pas seule en cette belle nuit de décembre. Tu n’as pas l’habitude d’avoir de la compagnie dans tes sorties nocturnes que ce soit au château où à l’extérieure. Personne n’ose vraiment affronter le temps hivernal qui sévit, préférant certainement se complaire dans le confort des grands lits à baldaquin aux couvertures moelleuses. Mais finalement, cela avait plus eu le don de t’étouffer que te réconforter. Tu fermes alors les yeux un instant, ne pensant aucunement à ce qui t’entoures. Du moins, jusqu’à ce que tu perçoives des bruits de pas étouffés, crissant sur la neige, semblant se diriger dans ta direction. Tu n’oses tourner la tête, faire un seul mouvement. Pour autant, tu es pratiquement certaine que ce n’est ni Dolohov, ni le concierge. Tu doutes fortement qu’ils aient cherché à te prendre de cette manière. Alors tu attends, stoïque, les lèvres serrées, tes cheveux lâchés te brouillant presque la vue, se collant sur tes joues rosies par le froid. « Whitaker? Je peux savoir ce que tu fais là à une heure pareille? » Cette voix. Tu l’aurais reconnu n’importe où. Les battements de ton cœur s’accélèrent un peu sans raison précise, tout du moins, tu ne veux pas réellement admettre qu’il pouvait en être la cause. Damien. Tu le sens s’asseoir à tes côtés, son regard posé sur ta silhouette. « Tu vas attraper froid, Birdy. Tu devrais te couvrir un peu, compte pas sur moi pour te porter à l'infirmerie quand tu feras quarante de fièvre. » Tu tournes finalement ton visage, accrochant son regard noisette. Le silence tombant brutalement entre vous, tu observes celui qui, sans le vouloir, est la cause de beaucoup de tes tourments. Celui que tu as autant envie de frapper que de te laisser aller contre lui. Celui qui a le don de te faire littéralement exploser autant que te maitriser. Le seul qui arrive à te faire souffrir et te sentir bien en même temps. Tu voudrais le détester. Le détester de te faire endurer ça, de faire émerger dans ton esprit de tels sentiments contradictoires. Mais tu ne le peux pas. Pas complètement. Tu n’arrives pas à l’ignorer, l’esquiver, l’écarter de ta vie. Tu l’aimais trop pour te soustraire à laisser tomber. Trop pour une quelconque amitié possible. C’était ainsi. Indéniable. Vous étiez bien trop similaires et tu n’avais pas besoin d’en connaitre plus sur le brun pour le comprendre. Ces similitudes qui pouvaient au contraire, en faire une force pour certains, ne faisaient que vous retranchez un peu plus dans la douleur, vous faire plonger un peu plus. Mais tu ne pouvais faire autrement. Vraisemblablement. Tu souffles alors légèrement, ton regard se posant de nouveau sur l’eau gelée. « Je peux te retourner la même question. Je suppose que tu n’es pas venu là pour te préoccuper de ma santé. » Une façon d’éluder l’interrogation. Tu pourrais lui dire ne pas arriver à dormir mais ça te semblait bien vide comme explication dans ton cas.

Malheureusement, cette nuit-là était différente. Peut-être te sentais-tu plus fragile, d’avantage livrée à toi-même. A fleur de peau. Raison pour laquelle tu réagissais de cette façon. Face à lui. « De toute façon, je ne t'aurais même pas demandé de le faire. Tu pourrais me laisser ici mourir de froid, peu importe. Quelqu’un d’autre viendrait bien me récupérer, ne t'inquiètes pas pour moi. » Tu y allais un peu fort peut-être, mais les mots dépassaient tes lèvres sans que tu ne puisses y faire grand-chose. Une manière de te défendre. Ne pas lui montrer que tu pourrais flancher. Parce que ses dernières paroles, et ce même si elles ne visaient peut-être pas à l’être, en arrivaient à te pincer le cœur. Il savait te toucher, te faire mal, là où d'autres échouaient. Tu attrapes délicatement la cigarette qu’il possède entre les doigts avant de la porter une seule et unique fois à ta bouche, et de lui rendre. Tu ne fumais pas. Du moins, pratiquement jamais. Il t’arrivait cependant d’avoir envie de tirer dessus, rien que pour sentir le tabac pénétrer tes petits poumons. Un acte des plus prohibé dans ton cas. Tu n’avais pourtant pas l’impression d’enfreindre cette règle souvent. Et pourtant. Tu ne faisais rien pour te soigner. Du moins, tu avais du mal à penser que tes insuffisances pouvaient te tuer. Tu disais bien qu’il fallait mourir de quelque chose. Au fond tu n’étais qu’une menteuse. Tu avais peur de la mort, peur de manquer d’air jusqu’à tomber inerte, sans vie. Le froid amplifie l’effet de brulure que tu ressens lorsque la fumée pénètre tes voies respiratoires et tu la recraches lentement. « Et puis, ce n'est pas comme si tu t'en occupais plus que ça hein ? » Un éclair à la fois de défi, et de tristesse anime tes yeux. Tu n'as souvent pas envie de le blesser, mais parfois cela te surpasse. Tes émotions te surpassent. Un besoin vital de lui montrer qu'il t'est possible de le détester autant que tu puisses l'aimer. Mais au fond, tu te raccroches à lui. Tu as besoin de lui.

Revenir en haut Aller en bas
Damien L. Crabble
Damien L. Crabble

Serpentard


CREDITS : lollipops (avatar) ─ tumblr,hell's angels,linkin park (signature).
PARCHEMINS : 60
PROFESSION : élève à poudlard.
ICI DEPUIS : 03/06/2012

world is a mess ∞  damien.  Empty
MessageSujet: Re: world is a mess ∞ damien.    world is a mess ∞  damien.  EmptyMar 3 Juil - 19:50



you and I go hard, at each other like we going to war, you and I go rough, we keep throwing things and slammin' the door. you and I get so damn dysfunctional we stopped keeping score.

La façon dont elle plante là ses iris dans les tiennes veut tout dire, annonce d'ors et déjà la couleur de ce qui va suivre. Mais tu fais comme si tu ne l'avais pas vu. Comme si tu n'avais pas perçu cette lueur mêlée de reproche mais de tendresse refoulée à la fois. Une brise légère mais fraiche souffle dans votre dos, tu frissonnes imperceptiblement mais la vue de ses jambes presque nues te donne la chair de poule, insuffle en toi une bouffée de froideur supplémentaire et plus aiguë qu'elle ne devrait l'être. Elle est folle... « Je peux te retourner la même question. Je suppose que tu n’es pas venu là pour te préoccuper de ma santé. » Tu soupires un instant, tes poings se ferment inconsciemment comme pour contenir la colère qui monte peu à peu en toi. Pourquoi est-elle autant sur la défensive? Tu l'avais certes mise en garde d'une voix assez peu avenante, mais tout de même. Elle était à cran alors que vous veniez à peine de vous rencontrer. Tes yeux roulent dans leur orbite et tu expires la fumée meurtrière qui stagnait jusqu'alors dans tes poumons. Inutile de lui répondre. Cela ne ferait qu'envenimer la situation. Qu'aurais-tu répliqué, de toute façon? Évidemment, tu ne l'avais pas espionnée de son dortoir et tu ne l'avais pas suivie jusqu'ici afin de t'assurer qu'elle ne ferait pas de bêtise. Évidemment, tu ne t'étais pas fait un sang d'encre pour elle en te questionnant sur son état physique. Mais au fond, bien sûr que si, tu te fais du soucis pour elle quand il y a lieu d'être, et tu es persuadé qu'elle le sait mais qu'elle nie cette affection toute particulière que tu lui portes (et que tu rejette toi aussi, soit dit en passant) comme pour se protéger. Bien sur que oui, si demain tu apprenais qu'elle était clouée au lit avec une terrible fièvre, tu irais lui rendre visite, tu t’assoirais à son chevet et tu lui lancerais des petites piques gentillettes tout en lui tenant la main. Hélas ce n'est pas le cas. Tu ne lui diras jamais hors contexte. Elle ne l'entendra pas de ta propre bouche. Pourquoi l'orgueil vient-il toujours tout gâcher? « De toute façon, je ne t'aurais même pas demandé de le faire. Tu pourrais me laisser ici mourir de froid, peu importe. Quelqu’un d’autre viendrait bien me récupérer, ne t'inquiètes pas pour moi. » Cependant, il ne faut pas dépasser les bornes de ta patience. C'en est un peu trop pour tes oreilles, elle va trop loin avec elle même. Machinalement, ce sont cette fois tes pupilles incandescentes qui plongent dans celles de Birdy, cherchant peut-être à desceller dans ses yeux un indice qui te soufflerait qu'elle ne pensait pas ses dires. Inconsciemment, tu attrapes son avant bras une seconde avant de le relâcher sans pour autant la quitter du regard. Secouant la tête, tu laisses quelques mots s'échapper d'entre tes lèvres, dans un murmure. « C'est ridicule... » Silencieusement, tu y penses, à ta vie sans elle. Tu penses à l'idée de la perdre un jour. De la savoir... Morte. Cette vision te secoue intérieurement, réveille en toi quelque chose qui t'est insupportable, qui te fait encore plus la détester mais qui t'ouvre une fraction de seconde sur les sentiment qui t'animent. Si elle n'était plus là... Si tu savais que tu ne la reverrais jamais, tu serais anéanti. Parce que tu tiens bien trop à sa frêle personne, tu tiens bien trop à elle toute entière, en fait. Tu l'aimes trop, elle et la relation que vous entretenez, aussi destructrice que magnifique. Trop pour la laisser crever.

Birdy attrape la cigarette que tu tiens entre tes doigts. Ce geste te laisse totalement bouche bée. Tu fronces les sourcils, ouvres la bouche pour dire quelque chose qui refuse de sortir tandis que ton regard suit le trajet que fait la clope jusqu'à sa bouche. Elle va pas faire ça?! Elle prend une bouffée de cancéreuse et tu pousses un soupir exaspéré. Tu n'en reviens pas. Malgré sa maladie, qui pourrait l'emporter dans l'autre monde, elle a osé. Toi, c'est différent! T'as le droit de fumer. T'as le droit de fumer parce que tu ne souffres pas d'insuffisance respiratoire, TOI. Elle te rend la cigarette. Tu observes cette dernière, tu la retournes entre tes doigts... Elle ne te fait même plus envie. D'un geste vif tu la jettes au loin, sur l'eau gelée. « Et puis, ce n'est pas comme si tu t'en occupais plus que ça hein ? » Un silence à vous passer la corde au cou s'installe entre vous deux. Tu sens la rage monter en toi, une rage équivalente à la peur que tu as de la perdre pour toujours. Tu te sentirais tellement coupable. Tu as laissé mourir ta mère et tu laisserais mourir Birdy?! Sans doute. Trop lâche, trop égoïste, trop craintif à l'idée de réutiliser le don que tu maudis tous les jours. Quand tu la surprends en pleine crise, elle a l'air de tellement souffrir... Serais-tu prêt à vivre cette douleur qu'elle porte quotidiennement? Tu l'ignores. Tu secoues à nouveau la tête comme pour expier ces terribles songes de ton esprit. Tu te redresses, tu l'attrapes par l'épaule un peu trop brusquement peut-être, puis tu la forces à te regarder. Des trémolos légèrement perceptibles trahissent un peu ton état d'esprit, laissent paraître ce que tu essaies de lui cacher depuis que vous vous connaissez. « Tu comprends vraiment rien, putain. » Tu cherches tes mots dans ta tête, des mots qui diminueraient la tension électrique qui règne entre vous, mais qui lui feraient comprendre qu'elle DOIT arrêter de jouer avec sa vie comme ça. Le timbre de ta voix s'emballe plus que tu ne l'aurais voulu, mais tu n'arrives pas à t'en empêcher. Avec elle, tu n'arrives jamais à rien, de toute façon. Tout se floute, quand tu es en sa présence. « C'est vraiment con ce que tu viens de faire, tu en es consciente? Tu m'expliques à quoi tu joues? Tu veux avancer ton rendez-vous avec la mort ou quoi? Et puis si vraiment j'en avais rien à foutre de toi, je... » Tu te ressaisis et tu romps le contact visuel avec la belle. Finalement, tu rallumes une cigarette pour combler le vide. « Désolé, j'voulais pas m'énerver. » Simple. Concis. Neutre. Tu en as déjà trop laissé paraître à propos de ton petit cœur.
Revenir en haut Aller en bas
Birdy-Lou Whitaker
Birdy-Lou Whitaker

Serpentard


PRENOM/PSEUDO : flightless bird, manon.
CREDITS : flightless bird, tumblr.
PARCHEMINS : 110
PROFESSION : étudiante.
LOCALISATION : le terrain de Quidditch.
ICI DEPUIS : 05/06/2012

world is a mess ∞  damien.  Empty
MessageSujet: Re: world is a mess ∞ damien.    world is a mess ∞  damien.  EmptySam 11 Aoû - 18:07

Ton regard se perdant dans l’immensité du paysage enneigé, tu n’oses maintenant plus réellement fixer Damien après lui avoir lâché de telles paroles crues. Tu n’oses ajouter quelque chose qui semblerait enfoncer le couteau dans une plaie déjà béante, comme si tu regrettais déjà. Cependant, tu avais cette foutu fierté qui te forçait parfois à ne jamais revenir sur tes pas, probablement la seule force de ton caractère déjà brisé, à fleur de peau. Le silence se fait roi et tu sais au fond de toi qu’il ne tardera pas à réagir. Car entre vous, cela fonctionne toujours sur le même modèle, suffisant que l’un de vous accroche l’autre à l’aide d’une simple phrase pour que vos échanges se fassent violents. C’était ainsi, vos deux personnalités avaient le don de faire des étincelles. De te dévaster. Aussi. Il vous était impossible d’entretenir une relation dès plus normale, équilibrée et claire dans vos esprits. Non, il avait fallu que ce soit aussi compliqué. Que votre amitié n’en fut pas vraiment une, qu’elle soit à la fois bien plus forte que celle-ci, qu’elle la dépasse. Qu’elle soit tout autant destructrice. Tu n’arrivais parfois pas à mettre un doigt sur ce qui vous unissez. C’était flou, brumeux. Puis à d’autres, c’était justement évident. Trop. Oui, il avait fallu que tu l’aimes de cette façon si spéciale. Que tu désires parfois t’éloigner pour votre propre bien, pour le tien, mais surtout pour le sien car cela faisait un moment que tu te croyais perdue dans ce monde. Mais tu ne pouvais tout simplement pas, c’était au-dessus de tes forces. Tu tenais tellement à lui.
Bien évidemment, les signes ne trompent pas. Il semblait frustré, en colère face à tes paroles, rien qu’à la façon dont il venait d’imprimer ses longs doigts sur la peau blanchâtre de ton avant-bras. Tu fixes sa main, le regard vide, lointain. Tu voudrais te dégager cependant ton corps reste immobile, comme attendant que la foudre frappe. Mais rien ne vint qu’un léger murmure te faisant comprendre à quel point ce que tu crachais était ridicule. Au fond de toi, ça ne l’était pas. Tu t’accrochais à lui, mais lui que ressentais-t-il réellement ? Te trouvais-t-il vraiment ridicule ? Même rien qu’un peu ? Tu divagues, tu le sens. Tu te fais du mal à imposer à ton esprit engourdi autant de questions sans fondements. Bien entendu que tu sais ce qu’il pense, du moins que tu t’en doutes et ce, même si vous ne vous le montriez pas explicitement. Ou tu l’espérais. Oui c’était cela, tu l’espérais. Tu espérais qu’il ressente ce même sentiment qui t’animait quand il était avec toi et que, miraculeusement, tout avait l’air de bien se passer. Jusqu’à ce que vous finissiez par vous battre à coups de paroles blessantes. La moitié du temps, tu aimerais qu’il t’aime comme toi tu l’aimais. L’autre, qu’il te déteste comme il t’arrive de le faire. Pour que ce soit plus simple. Mais ça ne l’était pas, évidemment.
Dans un mouvement nonchalant tu attrapes alors sa cigarette et laisses la fumée s’éprendre de tes petits poumons déjà endommagés. Tu cherches clairement à te faire du mal, te faire souffrir mais tu ne te rends pas vraiment compte de la portée de ce geste. Il est dur pour toi d’imaginer à quoi ressemblerait la mort et que tu pouvais t’en rapprocher dangereusement, parfois. Passer de l’autre côté. Ce geste néanmoins si anodin. Une seule bouffée avant de le lui rendre. Un soupçon de provocation peut-être. Il la jette et tu l’observes faire, ne relevant pas, les brûlures de tes voies respiratoires causées par le tabac s’atténuant peu à peu. Écorchée vive. Tu tousses un peu et ta quinte de toux se fait sifflante, sèche, t’esquintant un peu plus. Il a mal prit cet acte, visiblement. Tu ne sais rien de ce qu’il endure, ce don si spécial qui en fait sa particularité, de ce qu’il éprouve peut-être quand il te voit souffrir. Peut-être n’aurais-tu pas réagi de la même manière dans ce cas. Mais les choses ne se passent jamais comme on le voudrait, finalement. « Tu comprends vraiment rien, putain. » Alors enfin tu oses poser tes yeux azurs sur le brun, sa voix semblant trembler de façon presque imperceptible, traduisant son état d’esprit. Il se redresse brusquement, t’attrapes l’épaule pour te forcer à planter ton regard dans le sien. Tu perds un peu de cette froide assurance si superficielle, celles que les gens te connaissent lorsqu’ils ne font que te croiser dans les couloirs. Il t’impressionne. « C'est vraiment con ce que tu viens de faire, tu en es consciente? Tu m'expliques à quoi tu joues? Tu veux avancer ton rendez-vous avec la mort ou quoi? Et puis si vraiment j'en avais rien à foutre de toi, je... » Tu attends la suite, mais rient ne vint et il se contente de te lâcher. Stoïque, tu ne sais plus quoi ajouter, quoi lui répondre. Ta respiration est saccadée, tu grelottes un peu mais, trop absorbée par ce qui était en train de se tramer, tu n’y prêtes aucune réelle attention, tout comme tes pieds qui s’enfoncent un peu plus dans la poudreuse. Un léger nuage blanc se forme devant ton visage à chaque nouvelle expiration, disparaissant aussi vite qu’il n’était venu. « Tu ? » arrives-tu à souffler lentement, le son de ta voix se perdant avec le bruit du vent glacial qui sévissait. « Désolé, j'voulais pas m'énerver. » Tu aimerais entendre la suite de sa phrase mais il se rétracte brusquement, te laissant quelque peu frustrée. « Arrête, c’est toi qui ne comprends rien Damien! C’est trop tard de toute façon. J’suis déjà à demi-foutue. Je mourrai bien un jour, alors que ce soit demain ou dans quelques années, peu importe.. » Ces mots ont un arrière-goût âpre à ton palais et tu avales difficilement ta salive. « Et puis ça ne sert à rien que je m’empêche de faire ce dont j’ai envie ou de me brider. C'est pas une simple bouffée qui va me tuer.. » Erreur. En fait, tu ne t’en rends pas vraiment compte et cela te dépasse. Tout te dépasse. Le ton de ta voix est sec, dans la continuité de l’échange. Tu voudrais paraitre forte et convaincue face à lui, surmonter le regard qu’il pose sur toi et cela marche le temps de quelques misérables minutes. Jusqu’à ce que tu te sentes mal. A propos de lui, de toi, de ta mère. D’un tout. Tu repenses à tout ça, à la raison pour laquelle tu es là et tu baisses la tête, révoquant presque en chuchotant, un sujet tout autre. « Si tu t'en foutais réellement de moi, tu quoi ? Tu ne peux rien faire. Je sais pas, je me dis parfois qu'on devrait arrêter tout ça, de se voir, parce que.. on se fait bien trop de mal.. » Bien trop difficile à dire, surtout de cette façon mais tu n'ajoutes rien. Pas même que ce serait bien trop dur. C'est ainsi.



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Damien L. Crabble
Damien L. Crabble

Serpentard


CREDITS : lollipops (avatar) ─ tumblr,hell's angels,linkin park (signature).
PARCHEMINS : 60
PROFESSION : élève à poudlard.
ICI DEPUIS : 03/06/2012

world is a mess ∞  damien.  Empty
MessageSujet: Re: world is a mess ∞ damien.    world is a mess ∞  damien.  EmptyMer 15 Aoû - 22:46



C'est dommage, de systématiquement devoir en arriver là, comme si votre relation se basait sur un rituel malsain mais nécessaire à l'entretien de votre entente. C'est mal pour toi de te ravager davantage alors que tu l'es bien assez et d'au passage dévaster la fille que tu aimes peut-être le plus au sein de cette école, ta sœur mise à part. Tout être humain normalement constitué, sain d'esprit du moins, cracherait sur ce lien insensé, trouverait des raisons valables de le jeter à la poubelle contribuant ainsi à son propre bien. Oui, son propre intérêt. Parce qu'après tout, l'égoïsme est humain, sommeille en tout homme sans exceptions malgré ce que certains en disent. Qui ne pense pas à soi-même en priorité? Qui n'a jamais fait passer ses propres fins avant celles des autres? Si certains étaient aussi altruistes qu'ils le prétendent, ils ne vivraient que pour les autres, ne connaitraient rien, rien de la vie. Mais avec Birdy, c'est encore une autre forme d'égoïsme qui t'anime. Tu aimerais être là pour elle comme un ami, pouvoir panser ses blessures lorsqu'elle en a besoin sans en arriver aux tonalités vocales allant crescendo, sans en arriver à ces pulsions destructrices. Cependant tu n'y arrives pas. Tu n'y arrives pas et tu n'y peux rien. Tu as beau faire des efforts, te faire violence, rien n'y fait, la chanson se répète inlassablement. Alors que ce que tu souhaites, c'est arrêter de lui nuire, de la blesser, et le seul moyen de parvenir à ces fins là, c'est d'arrêter de la côtoyer. Seulement, les idées de ne plus la fréquenter, de ne plus pouvoir toucher son visage, sa peau de porcelaine, de ne plus pouvoir dévorer sa silhouette des yeux, te sont insupportables. Alors tu nies cette évidence que quelque chose entre vous ne va pas, tu reviens vers elle comme si de rien n'était même après des disputes virulentes. Et tu te doutes que de son côté, ce n'est pas beaucoup plus clair que du tien, puisqu'elle ne bronche pas à ce propos, ou du moins elle ne t'en touche pas un mot, malgré le fait que tu puisses clairement lire dans ses yeux le mal que tu provoques en elle et qu'elle se s'impose à elle même. A chaque fois, c'est comme toi, de toute façon. Parce que Birdy, c'est un peu ton double au féminin. Et au fond, c'est peut-être ces similitudes qui t'indisposent, mais qui paradoxalement te rattachent à elle comme à une bouée de sauvetage. Comprendre ce qui cloche chez toi en comprenant ce qui ne tourne pas rond chez elle, c'est peut-être ça, le principe. Seulement comme tu te détestes, ce ressentiment envers Whitaker est inévitable. Et pourtant, encore une fois, étrange contradiction, tu l'aimes aussi beaucoup plus que de raison. C'est trop le bordel.

Le toussotement brisé qui émerge de la gorge de Birdy te secoue imperceptiblement l'échine. Tu déglutis. Tu croises les doigts pour qu'elle ne te crève pas dans les bras, pas aujourd'hui. Jamais, en fait. Tu tentes de t'imaginer la situation.. Et un vertige te saisit. Maman, puis Birdy.. Pas moyen. La brise glaciale qui souffle, traitresse, te tire de tes songes, et heureusement, tu constates alors avec satisfaction que ta hantise ne s'est pas produite. La brune respire, elle te regarde, elle est même réceptive à la fraicheur nocturne. Et puis voilà qu'elle prend la parole, les mots sortant de sa bouche ayant le même effet qu'une bonne grosse gifle. « Arrête, c’est toi qui ne comprends rien Damien! C’est trop tard de toute façon. J’suis déjà à demi-foutue. Je mourrai bien un jour, alors que ce soit demain ou dans quelques années, peu importe.. » Elle est hallucinante. Tu as presque envie de l'insulter, mais tu te retiens en serrant les poings, tes ongles s'enfonçant dans la peau de tes paumes. Tu clos tes paupières une fraction de seconde pour contenir une étincelle brève mais vivace de colère. Discuter normalement avec elle est décidément quelque chose d'impossible, et pour cause. Pourtant, tu as tellement de choses à lui dire, tellement de choses à répliquer à cette remarque absolument conne qu'elle vient de proférer, néanmoins les mots coincent, obstruent ta gorge et refusent de s'y déloger. Tu te contentes de soupirer et de tirer nerveusement une taffe sur la clope que tu viens à peine de rallumer. Une trèèèèès longue taffe que tu expires entre tes dents, le nuage de fumée meurtrière s'accompagnant d'un léger sifflement. « Et puis ça ne sert à rien que je m’empêche de faire ce dont j’ai envie ou de me brider. C'est pas une simple bouffée qui va me tuer.. » Tu fais le sourd d'oreille. Je n'ai pas entenduuuuu! Tu lèves les yeux au ciel, observe les étoiles qui dégringolent dans tes pupilles, apaisant peut-être d'un pouce les tensions qui t’électrisent. Alors tu reposes ton regard sur la jeune Serpentard, un tout petit instant, et l'expression qui teinte son visage t'intrigue alors. « Si tu t'en foutais réellement de moi, tu quoi ? Tu ne peux rien faire. Je sais pas, je me dis parfois qu'on devrait arrêter tout ça, de se voir, parce que.. on se fait bien trop de mal.. » Là, c'en est trop, tu exploses. Tu mets un stop de la main entre elle est toi, maintiens une distance de sécurité pour ne pas lui faire de mal physiquement.

« T'es chiante, Birdy. Rien que de t'entendre ça me rend malade. J'vais reprendre depuis le début, hein. » Subitement, tu t'assois sur le gazon perlé de petites gouttes cristallisées. Ton regard se perd vers l'horizon. Tes gestes accompagnent tes mots. « T'es à demi-foutue, peut-être, mais tu l'es pas encore. Alors t'es gentille, tu penses un peu à ceux qui t'aiment et t'arrête tes conneries. Et puis cette clope? T'en avais vraiment envie? Ça marche pas avec moi, ça. Les fois où je te recueille à moitié mourante tu m'excuseras mais t'as pas l'air de prendre ton pied. » Tes mots se sont enchainés à une vitesse ahurissante. Peut-être parce que tu n'assumes pas tout, que tu ne veux pas qu'elle saisisse tout. Tu as été dur, mais tu penses tout. Tout. Alors si. Au fond, tu as envie qu'elle entende. Qu'elle comprenne, enfin. Que ce soit tes sentiments ou tes pensées. « On devrait arrêter tout ça, de se voir, parce que.. on se fait bien trop de mal.. » Les mots raisonnent dans ta tête, comme un écho, inlassablement, et réaction que tu aimerais pourtant brider, tu sens ce pincement dans ta poitrine, à la fois désagréable et fortement.. planant. Tu te redresses sur tes pieds, attrape son poignet avec tact avant de saisir son menton entre ton pouce et ton index. « Et si j'en avais rien à foutre de toi, je m'évertuerais pas à toujours te côtoyer, tu vois. T'es chiante, mais je peux pas faire autrement. » Les trémolos dans ta voix trahissent tes émotions malgré la froideur que tu mets soin de poser sur le ton. Lentement, tu l'attires vers toi et la sers tout contre ton torse, ta tête posée sur le haut de son crâne. « Ne plus te voir.. Honnêtement, j'y ai pensé. Te voir peinée me rend dingue, j'aimerais t'aider même si je peux rien faire. J'en peux plus de ce qu'on vit.. Mais.. Je crois que.. » Il marqua une pause, hésitant. « .. Je.. t'aime.. trop pour renoncer à.. tu sais.. te voir. Même si c'est mal. » Voilà, c'était dit. Le moment était parfait. Tu aurais voulu arracher ton cœur, ce palpitant qui fracasse tes côtes. Birdy dans tes bras, le rouge te monte aux joues. PUTAIN MERDE.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




world is a mess ∞  damien.  Empty
MessageSujet: Re: world is a mess ∞ damien.    world is a mess ∞  damien.  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

world is a mess ∞ damien.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Don't you wish this world could be a magical world ? {UC}
» absence de damien.
» damien ◮ whatever people say i am, that's what i'm not.
» damien ◮ cause i feel like i'm the worst so i always act like i'm the best.
» DAMIEN ◮ and i would have stayed up with you all night had i known how to save a life.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i n d e x • a window to the past ::  :: extérieur du château :: lac noir-