Nuit du 22 au 23 Septembre 1974, Thomas se trouvait dans une salle de classe vide. Il tenait dans ses mains une photo de sa mère souriante bien avant sa mort. Des larmes dégringolaient de ses yeux, des larmes qu’il ne pouvait retenir. Il ne fit pas vraiment attention à la personne qui rentra dans la pièce bien qu’il lui suffisait de tourner la tête pour la voir. En faites, il ne compris sa présence qu’une fois qu’elle se pointa à ses côtés avec un sourire en coin après l’avoir observé. Il sursauta et la regarda, reconnaissant une de ses camarades. Il ne la connaissait pas vraiment, ne trainant pas spécialement avec elle mais le sourire ne lui disait rien qui vaille. Il essuya ses larmes du revers de sa manche et s’apprêta à ranger la photo de sa mère quand il sentit qu’on la lui arrachait. « Rends-moi ça ! » « Hum…depuis quand Monsieur Crabble pleure seul la nuit ? » « Ca te regarde pas…rends-moi cette photo… » « Vraiment ? Cela ne me regarde pas ? Dans ce cas tout le château peut savoir, non ? Et voir cette photo sur laquelle tu pleure. Même ton frère et ta sœur… » Thomas devint blanc comme un linge face au sourire sadique que la jeune fille arborait. Personne, personne ne devait savoir pour ça. Il était bien trop fier pour avouer qu’il pleurait encore sur la mort de sa mère et surtout si son frère et sa sœur l’apprenait, il ne pourrait plus jamais se regarder dans une glace. Il serra les poings et fixa la jeune fille dans les yeux. Il ne pouvait pas la tuer, il n’était pas assez expérimenté et puis on risquait de le retrouver. Il ne lui restait qu’une solution, acheter son silence. « Très bien…qu’est-ce que je dois faire pour ton silence ? Dit-le… » « Hum…et bien voilà, nous avons un terrain d’entente. Pour l’instant je vais juste te mettre à mon service… » « Me mettre à ton service ? Je devrais faire quoi ? » « On verra en temps et en heure…mais pour commencer il me faut quelqu’un pour faire mon devoir de potion. Alors débrouille mais je le veux après-demain au petit-déjeuner. » « Très bien… » Thomas ne récupéra pas sa photo ce soir-là, il ne la récupéra qu’à la fin de l’année après être complètement sous l’emprise de la demoiselle. Une emprise dont il n’a toujours pas réussit à se défaire aujourd’hui de peur qu’elle le révèle à tout le monde. Thomas est donc contraint de faire tout ce que lui demande Stecy qui se montre très imaginative.