moi, le magicien,

prénoms : Lily & Ambre. Ma mère a toujours affectionné les prénoms de fleurs. Ainsi, ma soeur a hérité de Pétunia, tandis que moi, j'ai droit à Lily, en honneur aux lys, fleur préférée de mon père. Quand à Ambre, c'est le prénom de ma marraine. nom : Evans. Un nom banal, un nom moldu et que vous ne connaissez sûrement pas, pourtant, je l'aime tellement, ce nom. Il représente mes parents, ma famille, et j'en suis très fière. nature du sang: Né-moldue. Et attention, que je prenne quelqu'un à me juger ou à m'insulter sur mon sang, il verra ce que ça fait d'être confronté à une tigresse ! âge : 19 ans. Déjà ! Merlin, que c'est passé vite. date et lieu de naissance : Je suis née le 30 janvier 1960, par une froide matinée d'hiver, dans un hôpital moldu de Londres. nationalité : Britannique. année d'étude : 9ème année. niveau scolaire : Très bon. Je suis la meilleure élève de mon année, et l'une des meilleures élèves de l'école. parcours scolaire : Parcours de Justice Magique. J'hésite encore à ce que je veux faire plus tard néanmoins. Avocamage, peut-être. Ou encore Juge au Magenmagot ? votre baguette : Ma baguette est en bois de cerisier, elle contient une aile de fée et elle mesure 25,6 cm. Elle est particulièrement rigide, elle est incurvée et a des prédispositions pour la métamorphose. matières favorites : Les potions et la métamorphose. matière détestée : L'étude des Runes, ça ne sert vraiment à rien, ça alors ! votre patronus : Une biche ... face à l'épouvantard : Le spectre de la mort. Oui, j'ai peur de la mort, car que je veux, avant de mourir, avoir réalisé tous mes rêves, avoir vécu autant que possible, et j'ai peur de ne pas avoir le temps.

le test de personnalité du choixpeau,

Ce qui va suivre est nécessaire afin de déterminer la maison dans laquelle vous allez être réparti. Néanmoins, ne visez pas une maison, mais faites vraiment votre personnalité. La maison devrait suivre en fonction de ça et ainsi, vous aurez celle que vous vouliez.


une potion : amortentia Un sortilège : oblitesco une chanson : In the end un instrument de musique : Le piano un bijou : Le pendentif que m'a offert ma mère pour mes 17 ans. une insulte : Cervelle de veracrasse ! une phobie : L'échec. une couleur : Le vert. une créature magique : Les Sombral, étrangement mystérieux ... un sorcier célèbre : Artemisia Lufkin, la première sorcière à devenir Ministre de la Magie. La preuve que les femmes peuvent jouer un rôle dans notre société. un objet moldu : la télévision. un parfum de dragée surprise de Bertie Crochu : hum ... cerise. un endroit : mon petit jardin secret ... un mot doux : mon amour un conte : Le conte des Trois Frères, de Beedle le Barde. Je le trouve plein de sens et très intéressant (même si je ne l'ai découvert que tard).

généreux ● ● ● ● ● ● ● ● ● ○ égoïste ; sociable ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ ○ solitaire ; loyal ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● infidèle ; téméraire ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ ○ lâche ; travailleur ● ● ● ● ● ● ● ● ● ○ paresseux ; clairvoyant ● ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ aveugle ;créatif ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ pragmatique ; patient ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ pressé ; fougueux ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ ○ calme ; malin ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ sérieux ; ambitieux ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ ○ j'en foutiste ; colérique ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ contrôlé: joueur ● ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ mauvais perdant ; séducteur ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ timide ; bruyant ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ discret ; orgueilleux ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ à l'écoute ; gourmand ● ● ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ calculateur ; méfiance ● ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ naïveté

hiver ou été : hiver quidditch ou lecture : lectirepatacitrouille ou baguette au réglisse : Baguette réglisse argent ou amitié : amitié st-mangouste ou ministère de la magie : ministère cavalier ou fou : cavalier balais ou transplaner : transplané elfe de maison ou liberté : liberté astronomie ou arithmancie : arithmancie chat ou chien : chien

quelques gouttes de Veritaserum,

Nous vous demandons de répondre aux quelques questions suivantes afin de savoir votre avis sur les évènements du forum. Répondez-y avec précision, nous voulons vraiment savoir ce que vous pensez.


Que pensez-vous de l'investiture au pouvoir de Orion Black : Lily est très intéressée par la politique magique, ainsi elle a suivi les élections avec intérêt. Et pourtant, elle a un mauvais pressentiment quand à l'investiture de ce nouveau ministre. Black, la Noble et Très Ancienne Maison des Black. Une famille aux principes radicaux. Et ça, ça effraie Lily. Une famille aux principes si profondément ancrés, tellement conservateurs. Quel avenir pour les enfants de moldus ? Et si cela était un mauvais présage ? En tout cas, Lily ne peut s'empêcher de s’inquiéter de la montée d'un tel représentant au pouvoir, un homme reflet même de ces principes. Inquiétant.

Que pensez-vous de l'arrivée à l'école de Cordélia Dolohov : A l'arrivée de cette femme, Lily ne s'était pas inquiétée plus que cela, après tout, cela pouvait être une bonne chose, un vent de nouveauté sur l'école. Et pourtant, dés les premiers décrets, elle a rapidement compris que cette bonne femme n'était rien de plus que le chien de garde du ministre au château. Elle et ses décrets stupides et insipides, complétement inutiles. Ça cache quelque chose et d'après Lily que cela n'est que le début.

Que pensez-vous du Fantôme Chapardeur : D'après Lily, c'est une imbécilité, rien de plus qu'un fouteur de bordel, déjà que Poudlard avait les maraudeurs, voilà ce satané chapardeur qui s'y met. Elle trouve cela débile et pitoyable, et en tant que préfère, compte bien découvrir qui se cache derrière tout ça !

Que pensez-vous des sept mystères de l'école : Lily est très intriguée par ces sept mystères. Bien sûr, étant de nature plutôt rationnelle, elle ne croit pas à certains ... En même temps, depuis neuf ans qu'elle passe à Poudlard, elle a compris que la magie pouvait réserver bien des surprises. Elle est donc intriguée par ces mystères, mais ne souhaite pas non plus se lancer dans une quête sans fin pour partir à leur recherche.

prologue

La vie est une question à deux réponses. La réponse du poète et celle du savant. Pour le savant, la vie c'est ... Un phénomène biologique de la naissance à la mort. Pour le savant, la vie se résume en secondes, en minutes, en heures, en jours, en semaines, en mois, en années. Des années qui défilent, les unes après les autres. Un enchaînement d'années, où l'on naît, où l'on grandit, où l'on se reproduit et où l'on meurt. Pour le savant, la vie n'est rien de plus que cela et c'est là à la fois toute sa force et toute sa faiblesse.

Le poète, quand à lui, si on lui demande ce qu'est la vie, ne saurait pas répondre. Car il lui viendrait alors à l'esprit une infinité de possibilités. Une infinité de définitions. La vie. Ce petit mot a tellement de sens différents. Tellement de manières de l'aborder, de la percevoir, de l'apprivoiser, de la concevoir. Le poète, contrairement au savant, ne peut définir la vie en quelques mots. Car la vie, pour le poète, c'est un tourbillon de souvenirs, d'émotions et de sentiments, bien trop complexes pour pourvoir les déchiffrer en quelques minutes, bien trop subtils pour les résumer en quelques lignes.

Et moi, dans tout ça ? Qu'est-ce que j'en pense ? Moi, je ne suis ni un savant, ni un poète. Moi je suis Lily Ambre Evans, j'ai 19 ans, et je ne cherche pas à définir la vie. Je cherche juste à en profiter et à la vivre à fond. Je ne veux pas gaspiller une seule minute de ma vie, car je trouve que le temps passe trop vite, je trouve la vie bien trop courte.

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chapter one ; you are a witch

Je n'ai jamais été une fille dite banale, normale, classique, ou tout autre adjectif qui rapporte à la petite fille type. Et cela n'a rien avoir avec une intelligence particulière ou encore une certaine beauté. Je n'étais pas non plus particulièrement gentille ou particulièrement sociable, bien que mon caractère soit assez affirmé. Non, ce qui était différent chez moi c'était ... c'était certaines petites choses survenues dans mon enfance. Quelques petites choses qui m'émerveillaient au plus haut point, mais qui rendaient mes parents inquiets. Et ma sœur envieuse. Et puis, ces petites choses ont pris de l'importance dans ma vie, jusqu'à même transformer mon avenir en quelque chose que je n'avais pas cru possible.

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« Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire, Tunie, joyeux anniversaire ! » « Ouaiiiiiiiis ! » Au même instant, on pose un

gâteau comptant neuf bougies devant Pétunia, et elle souffle le plus fort possible. Elles s'éteignent toutes d'un seul coup et des applaudissements retentissent autour de ma sœur. Je me joins à mes parents, et j'applaudis frénétiquement. Ma sœur est aux anges, je le vois. « Super, ma Tunie ! Joyeux anniversaire ma belle ! » la félicite Maman en prenant ma sœur dans ses bras. Mon père dépose alors un baiser sur sa tempe. Je m'écrie alors avec enthousiasme : « Les cadeaux, les cadeaux ! » Mon père me fait un clin d'œil, avant de poser une montagne de cadeaux devant Tunie. J'applaudis frénétiquement, à la vue de tous ces paquets, et je viens me placer prêt de ma sœur. « T'as de la chance, Tunie, t'as vu tout ce que tu as ? » Ma sœur hoche la tête et m'adresse un sourire à la fois ravi et supérieur. Du haut de mes six ans, je demande timidement à ma sœur : « Je peux t'aider à les ouvrir, Pet ? » Et Pétunia, comme à son habitude, fait mine de réfléchir comme si elle prenait la décision la plus importante de sa vie, avant de répondre d'un air condescendant comme si elle me faisait la plus grande faveur du monde : « Oui, d'accord ! Tiens ouvre celui-ci. » J'attrape le paquet et le déballe avec enthousiasme.

Quelques minutes plus tard, une montagne de jouets en tout genre se trouve sur le table, tandis que les lambeaux de papiers cadeaux siègent par terre. Pétunia s'émerveille sur tous ces cadeaux, et moi, je reste stupéfaite devant la magnifique poupée de porcelaine qu'a reçu ma sœur de notre grand-mère. « Elle est belle ... » je soupire, envieuse. « Elle est à moi ! » s'exclame Pétunia. Ma mère la réprimande gentiment. « Pétunia, soit gentille avec ta sœur. Et Lily, fais attention, ces poupées sont très fragiles ! » J'hoche la tête et empoigne la poupée avec délicatesse. Pendant que Pétunia découvrent ses autres cadeaux, j'inspecte chaque millimètre du visage si parfait de cette poupée.

« Tunie, je veux la même pour mon anniversaire ! » « Oui, et bien fais attention, Lily. » J'hoche la tête presque gravement. Pétunia et moi sommes montés dans sa chambre, après avoir mangé le gâteau. Ma sœur continue à tester tous ses cadeaux, et pour ma part, je prépare une tasse de thé à la poupée en porcelaine. Et puis, soudain, le drame. Alors que je me retourne pour récupérer la théière en plastique de Tunie, j'envoie sans le faire exprès un violent coup de coude dans la poupée, qui voltige et s'écrase sur le sol un peu plus loin. Brisée en mille morceaux. Pétunia pousse un cri horrifié. « Ma poupée ! Lily tu as cassé ma poupée ! » Elle se précipite par terre pour vérifier les dégâts puis pointe sur moi un doigt accusateur. « T'as cassé ma poupée, ma belle poupée ! Je te déteste ! » me crie-t-elle cruellement, et je sens les larmes me monter aux yeux. Je balbutie : « Je suis désolée, je suis désolée Tunie ! Je ne voulais pas, j'ai pas fait exprès ! » Mais Pétunia est inconsolable, et moi aussi. Les larmes coulent sur mes joues devant les débris de poupée à terre et la colère de ma sœur. « C'est de ta faute, Lily ! Tu casses toujours tout ! » J'étouffe un sanglot, j'ai envie de lui crier que ce n'est pas vrai ! Je fixe la poupée brisée. Si seulement je ne l'avais pas cassé. Je ferme les yeux pour retenir mes larmes en j'entends soudain le hoquet de stupeur et de frayeur de Pétunia. Je rouvre les paupières et un large sourire se dessine sur mon visage lorsque je vois la poupée de nouveau comme neuve allongée sur le sol. C'est moi qui ait fait ça, je le sais. Je l'ai déjà fait auparavant. Je me retourne vers Tunie, ravie, mais celle-ci ne partage pas mon enthousiasme.

« Lily ! Lily, Maman t'avais dit de ne plus faire ça ! C'est pas bien Lily ! » s'écrie Pétunia. Je la regarde, blessée. Elle n'est pas contente, alors ? « Mais Tunie, je t'ai réparé ta poupée ... » Mais Pétunia me jette un regard presque dégoûté. « Non, non t'es pas normale Lily ! Je vais le dire à Maman ! MAMAN, LILY A RECOMMENCE, MAMAAAN ! » J'ouvre grands les yeux, les paroles de ma sœur m'atteignent, et de nouveau, les larmes montent. « Tunie ... » gémis-je. « T'es un monstre, Lily ! Un monstre ! C'est pas normal, ce que tu fais, sale monstre ! » Je pose mes mains sur ma bouche, horrifiée, tandis que ma sœur dévale les escaliers pour aller trouver mes parents. Un monstre ? Les larmes coulant sur mes joues, je me laisse glisser à terre et enfouit la tête dans mes bras. Un monstre ...

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« Sev', dis ... » Allongée dans l'herbe, les yeux fixés sur les nuages, j'observe le ciel. J'aime observer le ciel. On y découvre toujours des choses intéressantes. Et puis, cela me

permet de réfléchir, de m'évader. De penser à tout ce qu'il faut que je fasse, que je dise. A tout ce qui me tient à cœur. « Oui, Lily ? » Je me redresse légèrement, sur un coude, et je souris au garçon qui se trouve à mes côtés. Severus Rogue. Mon meilleur ami. Qu'est-ce que je ferais, sans lui ? Il m'est tellement précieux. « Sev', est-ce que tu crois que je dois dire à mes parents que ... que je suis une sorcière ? » Severus est aussi celui qui m'a appris ma véritable nature ... Celui qui, un jour où je montrais ma soeur mes talents, sortit de derrière un grand arbre pour m'annoncer que j'étais une sorcière. Je me rappelle encore de ce que je lui ai répondu : "Ce n'est pas très gentil de dire cela des gens." Je ne me rendais pas compte que ce qu'il m'avait dit était un compliment, ou plutôt une merveilleuse révélation. Une sorcière. Moi, Lily Evans, une sorcière. « Et bien, tu fais comme tu veux Lily. Mais à mon avis, il vaut mieux qu'ils apprennent ça dans les règles, avec ta lettre pour Poudlard ... Pétunia ne leur a encore rien dit ? » Mon cœur se serre à l'annonce de ma soeur. Depuis que Severus est apparu dans ma vie, ma relation avec Tunie s'effiloche. Elle ne me parle presque plus, ne fait que me dire des paroles méchantes ... Je me demande si elle a peur, si elle trouve juste Severus pas à son goût ou si elle est jalouse de lui, parce qu'il est mon ami. Mais je n'ai pas envie de perdre ma sœur ... « Oh, non, tu sais, Tunie évite de parler de toi, et de ... tout ça à la maison. Je crois qu'elle ne t'aime pas trop. » « Bah, ta sœur est une idiote de toute façon. » Je me redresse brusquement et donne une tape sur le bras de mon ami. « Sev' ! Je te permet pas, t'as pas à parler de Pétunia comme ça ! C'est ma sœur quand même ! » « Tu sais que j'ai raison en plus ... » J'esquisse une petite moue mi-contrariée mi-amusée. « Bon, c'est vrai qu'elle est un peu agaçante, parfois, mais ... » « Parfois ? Tu rigoles Lily ? » Je le fusille du regard. Je déteste qu'on me coupe la parole ! « Tu me laisses finir, oui ? Je disais que ça n'empêche pas que Pétunia est MA soeur, et qu'il n'y a que moi qui ait le droit de la traiter d'idiote. » Severus rit légèrement, et je ris avec lui. Je sais qu'il me trouve ridicule de défendre Pétunia, alors qu'elle me traite de monstre. On en a déjà discuté. Mais elle est ma sœur, et je n'ai pas perdu tout espoir de réconciliation. Quoiqu'il en soit, la discussion avec Severus est impossible sur ce sujet-là, je le sais, je me contente donc de clore le débat. Je me rallonge dans l'herbe et tente de nouveau de déceler des formes dans les nuages qui flottent dans le ciel au dessus de ma tête. Finalement, une nouvelle pensée, une nouvelle question s'impose et je tourne ma tête vers mon ami.

« Sev ... La magie, tout ça, ça existe vraiment, hein ? Tu ne me mens pas ? » Mon ami tourne la tête avec un petit sourire. « Bien sûr Lily. Tu en doutes encore ? Après tout ce que je t'ai dit ? » « C'est que ... Ca paraît si incroyable ... » « Tout est vrai. Et dans quelques mois, tu recevras ta lettre pour Poudlard. » Je souris franchement. Oui, j'espère, j'espère vraiment que tout cela est vrai. Depuis que Severus m'a parlé pour la première fois de la magie, j'ai l'impression de vivre dans un rêve ... « Et Poudlard, c'est aussi fabuleux que tu l'as décris ? » Cette fois-ci, Severus prend le temps de répondre. « Poudlard, Lily ... Poudlard, c'est le paradis. » A cet instant, il semble si heureux et si convaincu de ce qu'il dit que je ne peux m'empêcher de sourire grandement. Puis je redeviens grave et je murmure à mon ami. « Sev', je ne veux pas aller au paradis sans toi. Je ne veux pas aller à Poudlard sans toi. Promet-moi ... Promet-moi que rien ne nous séparera jamais. » Les yeux de Severus brillent un instant, puis il se redresse et presque timidement, m'attrape les mains. « Je te le jure Lily. Sur ce que j'ai de plus cher au monde, je te jure que je serai toujours là pour toi. Toujours. » Je lui souris et ajoute à mon tour : « Toujours. »

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chapter tow ; letters & diagon alley

Je me rappellerai toujours du jour où j'ai découvert le chemin de Traverse. Ce jour-là fut pour moi un véritable choc. Un changement intense au plus profond de mon être, et la certitude soudaine d'avoir enfin trouvé ma place dans ce monde.

Je connaissais l'existence de la magie depuis plusieurs années déjà, mais je n'avais jamais eu d'autres preuves de son existence que les quelques choses étranges qui nous arrivaient parfois à moi et à Severus, ainsi que le hibou qui s'était posé sur ma fenêtre le matin de mon onzième anniversaire. Je ne doutais pas de l'existence de la magie, non. C'était bien trop flagrant et j'avais bien trop envie d'y croire pour l'ignorer. Seulement, j'avais l'impression de vivre dans un rêve, un rêve qui, au moindre éclat, à la moindre contrariété, éclaterait.

Je me rappellerai toujours du moment où le professeur qui m'accompagnait pour ma première sortie dans le monde magique a sorti sa baguette et a tapoté les pierres adéquates pour nous ouvrir l'entrée à cet océan de merveilles. Je me rappellerai toujours de la vision que j'ai eu alors. La vision d'un monde totalement différent de celui dans lequel j'avais jusque là vécu, un monde fantastique, enivrant, passionnant dont, au fil des années, je tâcherai de découvrir toutes les facettes ...

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Je suis inquiète, de plus en plus inquiète. Assise dans ma chambre, sur le rebord de ma fenêtre, je scrute l'horizon, attendant le moindre signe d'un hibou. Oui, d'un hibou.

Car aujourd'hui, j'ai eu onze ans. Aujourd'hui, j'ai fêté mon anniversaire en compagnie de mes parents, de ma sœur et de Severus. Aujourd'hui, c'est le jour où je devrais recevoir la lettre. Selon Sev, bien sûr. D'ailleurs, mon ami m'a dit que l'on se retrouvait à six heures ce soir prêt de la mare au canard, notre point de rendez-vous préféré, pour que je lui raconte tout. Mais il est déjà 16h, et je ne vois toujours pas de hibou. Je commence à désespérée. Ne serais-je donc pas sorcière ? Soudain, ma mère m'appelle, et je sursaute. « Lily ! Du courrier, pour toi ! » Mon coeur bondit dans ma poitrine - bien que selon Severus, les sorciers utilisent des hiboux, peut-être que ... - et je dévale l'escalier quatre à quatre. « L'adresse est très étrange, d'ailleurs ! » s'amuse ma mère en me tendant une épaisse lettre. Je la lui arrache des mains, et pose mon regard sur les fines lettres vertes semblables à celles qui étaient tracées sur la lettre que Severus a reçu le 9 janvier dernier. Il n'y a aucun doute possible, et un large sourire s'étale sur mon visage.

Je déchire aussitôt l'enveloppe, et découvre ce qui restera sans doute la plus belle lettre de ma vie. Mon cœur bondit dans ma poitrine et je pousse un petit cri de joie. « Maman ! Je reviens ! » Et sans attendre sa réponse, j'enfile mes chaussures et je quitte la maison. Ma lettre à la main, je cours le plus vite possible jusqu'à chez Severus. Arrivée là, je me faufile dans son jardin, contourne la lourde porte noire qui garde l'entrée et m'approche de la fenêtre de la chambre de mon ami. Elle est au premier étage, mais je ramasse une poignée de caillou, et la jette contre la vitre. C'est comme ça que j'ai l'habitude de faire lorsque je veux voir Severus en urgence, car il n'est pas préférable que je croise son père. Quelques secondes après mon lancer, la fenêtre s'ouvre. « Lily ? » « Sev, j'ai ma lettre ! Viens, viens, descend ! » Je vois le visage de mon ami s'illuminer. Je quitte le jardin des Snape, et Sev me rejoint quelques minutes plus tard dans la rue. Je lui tend la lettre, mais il me fait signe de nous éloigner. Nous rejoignons rapidement notre mare au canard, et Sev me dit alors : « Allez, vas-y, lis ! » Je lui souris, et commence ma lecture.

« Chère Miss Evans,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au Collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, chère Miss Evans, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall
Directrice adjointe. »

« Sev ! C'est génial ! Je suis une sorcière ! C'est officiel maintenant, je suis une sorcière, et je vais à Poudlard ! On va à Poudlard tous les deux ! » Mon ami partage mon enthousiasme. « Oui, Lily, ça y est, cette fois, on va vraiment y aller ! » Nous discutons longuement du château, avant que je me rende compte que je n'ai même pas dit à ma mère où je me rendais. Je m'excuse auprès de Sev, et décide de rentrer à la maison. Au moment même où je pousse la porte, ma mère se précipite vers moi. « Lily ! Où étais-tu ?! » « Avec Sev, on ... » Mais ma mère me coupe la parole d'un geste et me fait signe de rejoindre le salon. « Il y a de la visite pour toi ma chérie. » me dit-elle d'une voix inquiète. Je fronce les sourcils, et rejoint le salon. Mes yeux s'écarquillent lorsque je découvre une femme vêtue des mêmes robes que celles que portent la mère de Severus, qui est une sorcière. J'ouvre la bouche, mais la femme me prendre de vitesse.

« Bonjour, Lily. Je suis le Professeur McGongall. Je suis enchantée de faire ta connaissance. » Un large sourire se dessine sur mes lèvres et je m'approche de la femme. « Enchantée, Professeur. Vous venez de Poudlard, c'est cela ? »

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« SEV ! Sev, hé oh ! » Je crie fort pour me faire entendre malgré la foule qui s'amasse dans les rues de la Diagon Alley, et je remue le bras. Finalement, Severus finit par se retourner et m'apercevoir. Il se dirige vers moi, et je le rejoins bien vite.

« Lily ! T'as tout trouvé ? » Je souris, et montre à mon ami la cage que je tiens à la main. Il se penche pour observer la petite chouette hulotte qui s'y trouve. Il esquisse un sourire. « Pas très original ! Tous les sorciers ont une chouette hulotte ! T'aurais du prendre, je sais pas moi, un grand duc ! » Je lève les yeux au ciel. « Pas fou, oui ? Et puis, elle est trop mignonne, regarde ! Tu sais comment je l'ai appelé ? » « Non. » « Cookie ! » Il éclate de rire, et je lui donne une tape sur le bras. « Sev ! Te moque pas ! » dis-je en riant moi aussi. « Cookie ? Tu l'as appelé Cookie ? Mais pourquoi ?! » « Les tâches brunes de son pelage me font penser à des pépites de chocolat. » j'explique avec malice. C'est au tour de Severus, de lever les yeux au ciel, et je souris. « Viens, on va voir cette boutique, là-bas. » « C'est quoi ? » je demande intriguée. « La boutique de Quidditch ! Tu vas voir les balais ! Ils sont supers ! » Il me prend la main et me tire vers la dite boutique. Nous admirons un temps tous les balais, puis je me lasse, et contemple avec amusement les garçons qui bavent littéralement devant les balais. Severus m'a vaguement expliqué que le Quidditch était un sport, et je comprends que ça a la même dimension que le football chez les moldus.

Je laisse un instant Severus, qui vient de retrouver sa mère, et je descend un peu pour rejoindre la librairie, quelques mètres plus loin. Les livres ! Ca, ça m'intéresse vraiment ! Et puis, les livres sorciers, avec ces images qui bougent, sont tellement géniaux ! Soudain, perdue dans mes pensées, je percute un garçon. Je m'excuse immédiatement. « Oh, je suis désolée ! J'étais perdue dans mes pensées ! » Je le regarde un instant, ses cheveux en bataille, ses lunettes rondes et ses beaux yeux, puis soudain, j'entends qu'on m'appelle et je reconnais la voix de Sev. Je me retourne immédiatement, et la phrase suivante du garçon se perd dans la foule ...

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chapter three ; coming to hogwarts

Poudlard est et restera sûrement longtemps le plus grand rêve de tous les jeunes sorciers d'Angleterre. Les sorciers nés-moldus, eux, n'ont pas ce privilège de pouvoir rêver au château pendant des années, mais je pense que la surprise et l'émerveillement ne peut en être que d'autant plus grand. Pour ma part, bien que née-moldue, j'ai pu rêver pendant des années à ce que pouvait être Poudlard. En compagnie de Severus, j'avais imaginé toutes sortes de choses, je m'étais figuré un château immense, impressionnant ... Puis un jour, je m'étais dit qu'à trop espérer, j'allais être déçue, car la réalité est souvent bien moins belle que les rêves ...

Le résultat fut bien au delà de mes espérances. Je me rendis bien vite compte que jamais je n'aurais pu imaginer Poudlard tel quel, jamais je n'aurais pu espérer tant. Poudlard est un rêve éveillé. Severus avait raison quand il disait que Poudlard était le paradis. Poudlard est bien vite devenu ma maison. Le château conserve tous les souvenirs de mon enfance, de mon adolescence. J'y ai rencontré mes amis, les meilleurs ... Je m'y suis trouvé un frère. Et on y a aussi volé mon cœur ...

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« GRYFFONDOR ! » Un large sourire s'étale sur mon visage en entendant le nom de ma maison. De toute façon, même si je m'étais retrouvée dans l'une des trois autres maisons,

j'aurais été heureuse. Le seul fait d'être à Poudlard me rend heureuse. Je me lève du tabouret, échange un regard avec Severus, puis je me dirige vers la table des rouge et or sous les applaudissements. Je suis émerveillée, totalement émerveillée par Poudlard, le château, la Grande Salle, le plafond magique, tout. Et je sais qu'il me reste encore tant à découvrir ...

Je m'installe à la table des lions aux côtés d'un autre première année envoyé là un peu plus tôt. « Salut, je suis Lily ! » lui dis-je en souriant. « Moi c'est Sirius ! Tu es heureuse d'être à Gryffondor ? » J'opine vivement de la tête. « Oui, c'est génial ! Enfin, j'aurais été dans une autre maison, ça aurait été pareil ! Le seul fait d'être à Poudlard me rend heureuse ! » Nous échangeons un sourire avant de fixer de nouveau notre attention sur la répartition. Bien vite, quelques élèves nous rejoignent. Une certaine Marlène McKinnon, ainsi que Remus Lupin, un garçon au teint maladif qui réveille en moi un étrange sentiment. Je les salue tous les deux chaleureusement, puis vient le tour de Peter Pettigrew de nous rejoindre, ainsi que de ...

Je le reconnais immédiatement, et je rougis. C'est le garçon que j'ai bousculé au Chemin de Traverse, et que j'ai plus ou moins laissé en plan pour rejoindre Severus. Je ne m'étais pas montrée très polie ce jour-là ... Je le fixe intensément alors que le choixpeau prend une décision, et soudain ... GRYFFONDOR ! Je souris, et applaudit avec les autres. « Salut ! » lui dis-je lorsqu'il s'installe non loin de moi. « Je suis Lily Evans ! Je ... Je t'ai bousculé la dernière fois, au Chemin de Traverse, je suis désolée ! Je me suis un peu enfuie sans même te laisser parler ! » Le garçon rit, et me fait signe que ce n'est pas grave. Je vais continuer la conversation, lorsque le seul nom qui m'est réellement familier dans ce nouveau monde retentit dans la salle :

« Severus Rogue ! » Je me retourne immédiatement vers l'estrade, et voit mon ami s'avancer vers le tabouret, hésitant. Je lève les pouces vers lui, pour l'encourager. Il croise mon regard, et il sourit. J'espère vraiment qu'il sera dans ma maison. Severus dit qu'il ira à Serpentard, mais on peut toujours espérer que ... Non, peine perdue. Quelques secondes après que le choixpeau se soit posé sur sa tête, Severus est expédié chez les serpents. Mon sourire se fane, et lorsque Severus croise de nouveau mon regard, je sais qu'il ressent la même déception que moi ... Nous aurions tellement voulu nous retrouver ensembles ... Je n'écoute pas la fin de la répartition, mon regard songeur posé sur la table opposée à la mienne. Je ne sors de mes pensées qu'au moment où le directeur prend la parole :

« Bien, mes enfants, vous devez sans doute être affamé, je garderai donc les grands discours pour plus tard et je vais vous laisser goûter aux plats que vous ont concoctés nos chers elfes de maison ! » J'applaudis, comme tout le monde, un large sourire aux lèvres. Dumbledore frappe alors deux fois dans ses mains et c'est émerveillée que je découvre la centaine de plats apparue sur les tables, comme par ... magie. Je ris, en songeant que c'est mon quotidien désormais.

Une nouvelle année commence, et je sens qu'elle va être bien plus intéressante que toutes celles qui l'ont précédé !

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Je suis perdue. Par Merlin, je suis vraiment perdue ! Je ne pensais pas que ce château pouvait être si grand ... Et si je ne retrouve pas bien vite le chemin de la Grande Salle,

je devrais abandonner l'idée de prendre mon petit déjeuner pour ne pas être en retard en cours. Et j'ai faim. Je jette un coup d'œil aux tableaux autour de moi pour découvrir avec malheur que tous ceux qui auraient pu me renseigner dorment. En apercevant plusieurs trolls se battant en une mêlée sanglante, je réalise que je suis déjà passée par ici. Bon sang, non, ce n'esy pas possible ! Désespérée, je me laisse tomber au sol et je prends ma tête dans les mains. Et ces fichus tableaux ne peuvent-ils pas se réveiller pour m'indiquer le chemin ?!

« Hey ! Ca va ? » Je relève soudain la tête pour tomber nez-à-nez avec un garçon un peu plus vieux que moi portant les couleurs de Serdaigle, et une fille de Poufsouffle. Je leur souris timidement. Je n'ai pas encore eu beaucoup de contacts avec les autres élèves, et hormis les Gryffondors de mon année et Severus, ils sont les premiers à m'adresser la parole. « Oui ... Je ... Je suis juste un peu perdue. » expliqué-je en rougissant de honte. La jeune Poufsouffle qui accompagne le garçon me fait un gentil sourire et me rassure : « Oh, on l'est tous au début, tu sais. Poudlard est vraiment un grand château, avec pleins de passages secrets ! Et les escaliers ne te facilitent pas le chemin. » Je pense effectivement à ces escaliers qui me donnent bien du fil à retordre. « On peut t'aider, si tu veux ! Je m'appelle Alice Lincoln, je suis en 2ème année à Poufsouffle. » Je me relève et sourit à ma camarade. « Et moi je suis Franck Londubat, enchanté. » Je serre la main que me tendit le garçon. « Je suis Lily, Lily Evans ! En première année à Gryffondor. Merci beaucoup de m'aider, je crois que je ne m'en serai jamais sorti sans vous ! Il faudrait ... Que je me rende à la Grande Salle. Enfin, si ça ne vous dérange pas ! » ajouté-je immédiatement, ne voulant pas les importuner. « Puisqu'on te le propose ! Et puis, on y va nous aussi. »

Je leur adresse un sourire sincère et je les suis tandis qu'ils me guident dans les couloirs du château. La discussion s'engage bien vite : je me sens vraiment bien avec les deux adolescents. « Alors, Lily, ça te plaît, Poudlard ? » « J'adore ! C'est tellement ... magique ! » Les deux deuxième année rient avant d'acquiescer. « Je me rappelle de la première fois que j'ai vu le château. » intervient Alice. « C'était vraiment une vision formidable. Je crois que je m'en souviendrai toujours. Comme si ce que je vivais à cet instant était trop beau pour être vrai. » J'opine de la tête. « Oui j'ai ressenti la même chose. » Nous échangeons un sourire complice, et je sens un drôle de sentiment me réchauffer le cœur. J'ai l'impression de m'être fait des amis ...

« Lily, tu aimes les échecs ? » Un peu prise au dépourvue, je laisse passer quelques secondes, et Alice éclate de rire. « Oh, laisse tomber, Franck adore ça ! » J'ai un sourire avant de répondre : « Oui, ça va. Mais je ne suis pas très forte. C'est mon grand-père qui m'a appris quand j'étais petite. Et ... Je n'ai jamais joué aux échecs sorciers. » Franck a une drôle de réaction, avant de s'exclamer : « C'est vrai ?! Il faut réparer ça ! Les échecs sorciers sont bien plus animés que ceux moldus ! Ca te dirait qu'on se fasse une partie, l'un de ces jours ? » J'acquiesce vivement. « Oui, avec plaisir ! Tu m'apprendras, comme ça ! »

« Et voilà, Lily, la Grande Salle. » Presque trop vite à mon goût, j'aperçois en effet les portes de la Grande Salle. Je soupire. Pour la première fois depuis mon arrivée au château, je n'ai aucune envie d'aller en cours. « Merci beaucoup ! Je ne sais pas ce que j'aurai fait sans vous ! On se reverra ? » Ils me sourient avec gentillesse. « Bien sûr ! Tu n'as qu'à venir nous voir ! De toute façon, je sens que Franck ne va pas te lâcher avec cette histoire d'échec. » Nous rions ensembles, puis nous entrons dans la Grande Salle, et je rejoins la table des Gryffondors.

A cet instant, je suis loin de me douter qu'Alice et Franck deviendront deux des personnes les plus chères à mon cœur.

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chapter four ; severus rogue

Severus a toujours été quelqu'un de très important pour moi. Il a débarqué dans ma vie alors que je n'étais encore qu'une toute petite fille. Une petite fille qui, bien qu'émerveillait par ses dons, ne comprenait pas d'où ils venaient. Severus est alors arrivé, il m'a tout expliqué. Grâce à lui, j'ai découvert la magie bien des années avant les autres nés-moldus, et en entrant à Poudlard, je connaissais déjà bon nombre de choses sur ce monde. Severus m'a éclairé, m'a aidé, m'a guidé pendant des années, il a été là pour moi et j'ai toujours su que je pouvais tout lui dire.

Une fois arrivée à Poudlard, enfin, j'ai pu me sentir égale à Severus. Il n'avait plus à m'apprendre la magie, je n'avais plus l'impression d'être une enfant à qui il expliquait des choses à ses côtés. Il avait toujours été mon meilleur ami, notre entrée à Poudlard n'a que renforcé cette amitié. Je le défendais face aux Maraudeurs, il m'aidait lorsque j'avais besoin de son aide. Et puis ... Et puis Severus a commencé à fréquenter les mauvaises personnes. Mulciber, Avery, Nott ... Des Serpentards qui criaient à tord et à travers qu'ils détestaient les nés-moldus. Je le lui reprochais mais il était mon meilleur ami et j'étais persuadée que c'était simplement pour ne pas se retrouver seul dans sa maison, mais qu'il ne pensait pas comme eux.

Jusqu'à ce jour fatidique ... Ce jour où Severus m'a traité de Sang-de-Bourbe.

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« Non, Sev, je suis pas d'accord, ça peut être dangereux ! » Mon ami soupire bruyamment et s'exclame : « Oh, allez, Lily ! C'est moi ou c'est toi, le Gryffondor ? On fera attention ! »

« Tu veux qu'on prépare des potions de 6ème année, alors qu'on est seulement en 4ème ! Et en plus, tu veux qu'on vole dans la réserve du prof ! J'appelle pas ça du courage, pour ma part, mais de l'inconscience ! » De nouveau, Severus soupire. « Lily, s'il te plaît, je ... » Mais il n'a pas le temps de finir sa phrase que quatre garçons apparaissent devant nous. Quatre garçons que je reconnaîtrai entre mille. Je les fusille aussitôt du regard. Les Maraudeurs. Pas que je ne les aime pas, ils sont plutôt sympas - sauf Potter, lui, c'est une vraie plaie - mais comment dire ... Quand ils s'en prennent à mon meilleur ami, je n'apprécie que moyennement. Et il se trouve que Sev est leur victime préférée.

« Dégagez, tous les quatre ! Vous n'avez rien à faire là ! » Potter et Black s'avancent alors, en prenant cet air supérieur qu'ils abhorrent toujours lorsqu'ils s'en prennent à Sev. « Ben alors, Servilus, même plus capable de te défendre toi-même ? Ca doit être cette masse de graisse sur ta tête qui te ramollit le cerveau ! » Je m'avance de quelques pas vers eux, et dévisage Potter, qui vient de parler. « Regarde-toi, avant de parler, Potter, parce que t'es pas mieux que lui ! Et ton égo est si surdimensionné que je me demande comment t'arrives à passer les portes ! » « Oh, Lily-Jolie, on sort les griffes ? Allez, dégage, que je m'occupe de ce bon vieux Servilus ! » Je m'avance de nouveau vers lui et pointe mon doigt sur sa poitrine. « Tu n'as toujours pas compris au bout de quatre ans, imbécile ? Je ne te laisserai pas le toucher ! » « Laisse Lily ! S'il te plaît, recule, laisse-moi. Je peux me défendre seul. »

J'hésite un instant ... Puis je recule, parce que je sais que mon ami n'aime pas que je prenne sa défense. Je retourne auprès de Severus, qui a sorti sa baguette. Dans ses yeux, je vois ce qu'il va faire. « Non, Sev ! » Trop tard. « Expelliarmus ! » Pourquoi a-t-il jugé bon d'ouvrir le feu ? Potter évite le sortilège avec aisance, sort sa baguette, et lance un Stupéfix à Severus. Sirius se joint au combat, et je sors moi aussi ma baguette. Pas question qu'ils soient deux contre un ! Mais à cet instant-là, je vois Severus s'envoler et se retrouver pendu par les pieds, dans les airs. Je deviens rouge. « POTTER ! FAIS LE DESCENDRE IMMEDIATEMENT ! » « Oh, allez, Lily-Jolie, avoue que c'est drôle ! » Je m'avance vers lui, pointe ma baguette sur son torse et dit : « Allez, fais le descendre, imbécile ! » Potter ricane puis d'un geste de baguette libère Severus qui s'effondre sur le sol. « C'est bien parce que c'est toi, Evans. » Je ne répond pas, le fusille du regard et lui tourne le dos. Puis je rejoins Severus qui s'est relevé tant bien que mal, et nous disparaissons à l'angle du couloir.

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« Lily ! » Je m'arrête un instant en entendant mon prénom, et je ferme les yeux. Cette voix ... Je l'aurais reconnu entre mille, et je ne veux pas l'entendre. Je me remet

en marche et j'accélère le pas. « Lily ! S'il te plaît ! » Je ne me retourne pas, je ne ralentis même pas. Qu'il appelle autant qu'il voudra, je ne lui ferai pas ce plaisir et il le sait sûrement. Soudain, je sens qu'on attrape mon bras, et je me dégage brusquement. « Ne me touche pas ! » Je me retrouve face à lui maintenant, et je vois que ma réaction l'a blessé. Tant mieux. Qu'est-ce qu'il croit ? Que j'ai déjà oublié, déjà pardonné ? Qu'il rêve ! Ses mots sont marqués au fer dans mon cœur, ils y sont gravés à jamais. « Lily ... » gémit-il.

« Quoi, Severus ? Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ? Pour ma part, je n'ai rien à te dire, alors si c'est pour répéter sans cesse mon prénom, tu peux partir tout de suite ! » « Je ... » Je lève les yeux au ciel, exaspérée, et je commence à m'éloigner. Il me rattrape, effleure mon épaule de sa main puis la retire brusquement en se rappelant ma réaction précédente. Je me retourne de nouveau. « Lily, écoute-moi, s'il te plaît, on a besoin de parler. » « Tu as besoin de parler Severus. Moi je n'ai rien à te dire. Alors dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire. » De nouveau, je vois sur son visage que mes paroles font mal à Severus. Cette froideur, cette indifférence que je montre. Mais indifférente je ne le suis pas. Au fond, je bouillonne de colère, et je souffre en me repassant sans cesse en tête ces paroles qu'il m'a dites.

« Lily, je suis désolé. Je n'aurais jamais dû dire ça, c'était idiot. » Je le fixe, méprisante. « Je crois qu'on en a déjà discuté. Ca suffit pas. » Il soupire, je hausse un sourcil. « Lily, tu es ma meilleure amie, je ne veux pas te perdre. Ces mots m'ont échappé, j'ai dit ça par erreur et ... » Soudain, je vois rouge. J'ai envie de lui foutre une baffe, j'ai envie de le plaquer contre le mur et de lui hurler ma rage, ma colère, ma haine, ma douleur. « Ces mots t'ont échappé ? Tu dis que c'est une erreur, Sev ? UNE ERREUR ? Tu m'as traité de sang-de-bourbe ! De sang-de-bourbe Severus ! Et tu oses me dire que c'est une erreur ! » Je vois mon ami - ex-ami - blanchir soudain avant de bredouiller : « Non ... Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, mais ... Je ne pensais pas ce que je t'ai dit ce jour-là, tu le sais bien ! Tu n'es pas comme les autres Lily ! »

Exaspérée, je soupire profondément. Mais depuis quand mon meilleur ami est devenu un véritable raciste ? En vérité, si j'avais été honnête avec moi-même, je l'aurais compris depuis bien longtemps ... « C'est bien ça, le problème, Severus, je te l'ai déjà dit. Pour toi, je suis différente des autres. Mais je ne suis pas meilleure que les autres nés-moldus de cette école ! Même si tu ne le pensais pas quand tu m'as traité de Sang-de-Bourbe, cela n'excuse rien ! Rien n'excuse ce que tu m'as dit ! Et que tu penses qu'excepté moi, les autres nés-moldus de l'école ne valent rien. Et ne dit pas le contraire, tu sais très bien que j'ai raison ! Tu penses comme tes amis ! Comme Mulciber, et les autres Serpentards ! » « Lily ... » Soudain, je m'énerve réellement, je le repousse un peu brusquement. « Arrête avec tes Lily ! » De nouveau, il est blessé. J'attends presque qu'il éclate à son tour, qu'il s'énerve, pour pouvoir lui cracher toute ma colère à la figure. « Pardonne-moi, s'il te plaît. » me demande-t-il d'une voix brisée. J'hésite un instant, parce que malgré tout, Sev est mon meilleur ami. Mais je ne peux pas oublier. « Non ! Je ne peux pas, pas après ce que tu m'as dit ! C'est fini, Sev', t'as tout fichu en l'air. Ne m'adresse plus la parole ça ne sert plus à rien. Oh, et compte pas sur moi pour te défendre face aux Maraudeurs. Ca serait bête que tu te ridiculises devant tes chers amis en te faisant aider par une Sang-de-Bourbe, hein ? » Sur ce, je m'éloigne à grands pas. Il crie alors : « Ah, ça t'arrange, hein, de ne plus te disputer avec Potter ! Au fond, tu es comme toutes les autres Lily, tu ne jures que par ce type ! Tu n'es qu'une ... » Je me retourne brusquement, sors ma baguette, et, excédée, les larmes aux yeux, je lui envoie un Silencio. « Tu n'es vraiment qu'un abruti Severus Rogue. Je te déteste. » Et sans lui accorder un regard de plus, je lui tourne le dos. Quelques seconde plus tard, je comprends qu'il a réussi à se défaire de mon sortilège car j'entends : « Lily, non reviens ! Lily ! » Je serre les dents, continue à marcher et je m'essuie les yeux d'un geste rageur quand je me rends compte que je me suis mise à pleurer.

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chapter five ; james potter

J'ai toujours détesté James Potter. La première fois que je l'ai vu, il a insulté Severus, mon meilleur ami, et s'est montré d'une arrogance incroyable. La seconde fois, il a essayé de me saluer comme si de rien était. La troisième, ... Je ne compte même plus les fois où James Potter a suscité en moi une colère incroyable, une haine sans égale. Je le détestais, pour tout ce qu'il représentait, pour sa stupidité, pour ses blagues idiotes, pour son orgueil et son arrogance, pour ses insultes et sa cruauté à l'égard de Severus. Et qu'il me harcèle pour que je sorte avec lui n'a pas arrangé les choses.

Puis, un jour, tout changea. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais nous nous sommes retrouvés et je n'ai pas crié. Non, je l'ai écouté et j'ai découvert une facette de James Potter que je ne connaissais pas. Une facette que j'appréciais. James Potter est devenu un ami. Un véritable ami, même si je n'aurais jamais cru cela possible. Et puis, un autre sentiment a fait son apparition dans mon cœur ... Et aujourd'hui ... Aujourd'hui, je ne sais plus où j'en suis avec James Potter ...

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Troisième jour de l'année, et déjà des devoirs. Des devoirs d'Etude des Runes, en plus. Non mais je vous jure, cette matière ne sert vraiment à rien. Après les BUSES, j'abandonne !

En attendant, je planche sur un devoir, et ça m'ennuie au plus haut point ... Pour une fois que je rechigne à faire mes devoirs, tiens ! En plus, aucune de mes amies sont là pour me soutenir. Alice est avec Franck et Amélia devait voir quelqu'un. Un garçon ? Je ne sais pas, j'ai un peu oublié de la questionner à vrai dire. Même si à cet instant, je rêve d'une quelconque distraction, celle qui vient à moi n'est pas forcément celle que j'espérais. Car mieux vaut être seule que mal accompagnée, n'est-ce pas, comme le dit le dicton.

Et dans ce cas-là, je ne pourrais être plus mal accompagnée, parce que James Potter vient de poser ses fesses sur la chaise à côté de moi. « Coucou Lily-Jolie ! » Je soupire profondément sans lever les yeux de mon devoir. « Ca sera Evans, pour toi, Potter. » Il fait mine de réfléchir un instant, avant de rétorquer : « Je préfère Lily-Jolie ! Allez, avoue que je te sauve la vie, tu détestes les Runes ! » Je gribouille quelque chose sur mon parchemin, avant de répondre : « Peut-être, mais entre les Runes et toi, je choisis les Runes. » « Ca c'est méchant ! » « Donne-moi une seule raison valable d'être gentille avec toi, Potter. » Il réfléchit un instant avant de s'exclamer : « Je suis beau, gentil, intelligent, drôle, char ... » « J'ai dit des raisons valables. » je le coupe brusquement. Il sourit, amusé, avant de poser son coude sur la table et de se rapprocher de moi. Je relève enfin la tête et le regarde étrangement.

« Qu'est-ce qu'il te prend, Potter ? » « Ma chère Lily-Jolie, j'aurai quelque chose à te demander. » Je le fixe, méfiante. Qu'est-ce qu'il me veut ? D'un signe de tête, je l'incite à continuer. « Lily-Jolie ... » « Arrête de m'appeler Lily-Jolie ! » je l'interromps, exaspérée. « Lily-Jolie ... » reprend-t-il comme s'il n'avait pas été interrompu. « Tu veux sortir avec moi ? » Là ... Je m'étouffe. Je tousse bruyamment, et les quelques personnes qui écoutaient plus ou moins discrètement notre échange regardent James avec des yeux ronds comme des soucoupes. J'hésite même à lui prendre sa température. « Par ... Pardon ? C'est une blague ? Un pari stupide avec tes amis, c'est ça ? » James secoue le tête. « Non, non, Lily, je suis très sérieux ! On ne ferait pas un couple idéal, tous les deux ? James et Lily, Lily et James ... Ca va si bien ensemble ! » me dit-il d'un air totalement convaincu sous mon regard effaré. Potter me fixe alors d'un regard qui me fait peur, et approche sa main de mon visage. Au moment où il va toucher ma peau, je recule brusquement et ma main va s'écraser contre sa joue. Je rassemble mes affaires et quitte la Salle Commune en criant : « Va ta faire foutre, Potter ! Jamais, jamais je ne sortirai avec toi ! »

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« Ah, il m'énerve ! » J'entre en catastrophe dans notre dortoir, me jette sur mon lit et étouffe un cri dans mon oreiller. « Je ne connais qu'une personne pouvant

te mettre dans cet état, Lil's ! » Je soupire, en jetant un coup d'œil meurtrier à Alice. Alice Lincoln, Poufsouffle d'une année plus âgée que moi, est l'une de mes deux meilleures amies. Et présentement, elle squatte aussi dans mon dortoir, parce que j'ai réussi à la faire rentrer en douce chez les lions. « Tu t'es encore disputé avec James ? » « Potter ! Appelle le Potter ! Le seul fait d'entendre son prénom ça me ... raaah ! Pourquoi est-il aussi idiot, stupide, prétentieux, imbécile, collant, lourd et ... et ... et pleins d'autres choses ! » Alice éclate de rire, avant de s'asseoir sur mon lit, à mes pieds. Je me retourne et me retrouve allongée sur le dos. « Je suis sûre que tu ne peux pas lui trouver tant de défauts que ça. » « Tu rigoles ?! Je pourrais passer la journée à citer tous les défauts de James Potter ! Et encore, ça ne suffira pas ! Ce mec est tellement ... » Alice soupire, amusée et me coupe. « Oui, Lily, merci, j'ai compris l'idée. »

Je relève les yeux vers elle et demande : « Tu me trouves énervante ? » « Non ! » me répond-elle, toujours aussi amusée. « Tu es juste ... un peu obsédée par Potter, quoi. » Aussitôt, je me redresse, les yeux grands ouverts. « Moi, obsédée par ce veracrasse puéril et prétentieux ? Par le caleçon de Merlin, mais t'as perdu la tête ! » Je vois qu'Alice ne peut s'empêcher de pouffer mais je la fusille du regard. « Voyons, Lily, tu parles tout le temps de lui et ... » « Parce qu'il m'énerve ! » je la coupe, furieuse. « Peut-être, mais tu parles quand même de lui à longueur de temps. Et puis il est le seul à te mettre dans cet état ! » « Quel état ?! » Alice me jette alors l'un de ses regards qui veut tout dire, celui qui me dit "Ne fais pas comme si tu n'avais pas compris, Lily". Je lui renvoie en retour un air des plus innocents. « Allez, fait pas celle qui n'a pas compris. Il est le seul qui arrive réellement à te faire sortir de tes gonds. Le seul contre qui tu hurles. Le seul qui réussit à faire péter les plombs à Lily Evans quoi ! Regarde, quand tu es entrée dans ton dortoir, tu étais prête à exploser ! Avoue ... Avoue que tu lui accordes une attention particulière ! » Je bondis sur mes pieds et m'approche dangereusement de ma meilleure amie, menaçante. « Tu es en train d'insinuer que je suis amoureuse de Potter ? » je lui demande en accentuant bien sur chaque syllabe. Un sourire sibyllin apparaît sur les lèvres d'Alice. « Je n'ai jamais dit ça ! » « Tu la juste fortement penser ! » Au tour d'Alice de prendre un air innocent.

« Ecoute-moi bien. Je-ne-suis-pas-amoureuse-de-James-Potter ! Pire que ça ! Je hais James Potter ! Qu'il meurt, qu'il aille brûler en enfer, qu'il se fasse carboniser par un dragon, qu'il crève dans d'affreuses souffrances ! J'en serais ravie ! Compris ?! » Le sourire d'Alice ne diminue pas, il augmente, presque, si c'est possible. Je la sens prête à exploser de rire et plus frustrée et vexée que jamais devant l'imagination débordante - moi amoureuse de Potter ? Pfff ... - de ma meilleure amie, je soupire bruyamment et je m'enferme dans ma salle de bain. « J'vais prendre ma douche ! Le temps que tu te sortes ces sales idées de la tête ! Moi, amoureuse de Potter ? Non mais vraiment ! Le jour où on sera ami, déjà, il pleuvra des hippogriffes ! » marmonné-je dans mon coin. Et quelque secondes après, j'entends Alice éclater de rire.

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Je n'arrive pas à le croire. Severus ... J'ai envie de pleurer. Il m'a ... Lui, mon meilleur ami, celui qui m'a assuré quelques mois avant mon entrée à Poudlard

que le sang ne fait aucune différence ... Severus vient de me traiter de Sang-de-Bourbe. Alors que je l'ai défendu suite à une énième farce des Maraudeurs.

J'ai envie de pleurer. Je me repasse en boucle l'instant où il m'a craché ces mots à la figure, tel un serpent crachant son venin. Si encore ça n'était que les mots ... La manière dont il l'a dit m'a montré le dégoût que je lui inspire ... Et ça fait mal de se dire que cette amitié si chère à mon cœur n'est qu'illusion. J'ai envie de disparaître, de ne plus jamais sortir de la Salle des Trophées, où je me suis réfugiée. Envie de voir personne. Parce que je sais qu'Alice aurait essayé de me réconforter, Amélia m'aurait dit qu'elle avait raison à propos de Severus et Franck ... Franck m'aurait écouté. Mais personne n'aurait fait comme si rien ne s'était passé. Et je ne veux pas qu'on me prenne en pitié, je ne veux pas être la pauvre petite Lily qui vient de se faire insulter par son meilleur ami.

Soudain, j'entend la porte de la Salle des Trophées s'ouvrir en grinçant. Je sursaute, et recule le plus possible contre le mur, dans l'ombre. Je ne veux pas qu'on me voit. Avec un peu de chance, ce n'est qu'un Préfet qui regarde rapidement si quelqu'un est là, puisque le couvre-feu a sonné depuis longtemps. Ou peut-être un couple qui se bécotera sagement dans un coin. Ou ... Ou c'est quelqu'un qui est à ma recherche et qui ne manquera pas de remarquer le petit corps aux cheveux roux recroquevillé dans un coin de la salle.

Sauf que la personne qui entre dans la salle n'est ni un préfet, ni un couple, ni quelqu'un à ma recherche. Mais ce n'est pas pour ça que j'ai plus envie de la voir.

James Potter. Avec ses cheveux ébouriffés donnant l'impression qu'il sort à peine du lit, et ses lunettes rondes, je l'aurai reconnu entre mille. Et je n'ai absolument pas envie de le voir. C'est de sa faute, uniquement de sa faute, tout ce qu'il s'est passé. Je me recroqueville encore plus contre le mur, mon envie de solitude luttant contre celle de lui sauter à la gorge, jusqu'à ce que ...

« Lily-Jolie ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Je soupire - pour ce qui est de passer inaperçu, c'est loupé -, et fourre la tête dans mes bras. « Va-t-en Potter, j'veux voir personne, surtout pas toi. » grommelé-je d'une voix étouffée. Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil vers lui, par curiosité, et je vois un sourire s'afficher sur son visage. Exaspérée, je relève la tête vers lui et le fusille du regard. « Ca va pas, Lily ? » me demande le Maraudeur apparemment inquiet. Je me redresse légèrement, avant de répondre, cassante. « A ton avis ? Non je suis là pour m'amuser, tu vois ! Et puis, c'est pas comme si mon meilleur ami venait de me traiter de Sang-de-Bourbe ! » Je vois Potter tressaillir sous l'insulter. Je sais que ce mot est tabou dans le monde sorcier, et il a exactement l'effet que je veux. « Lily, je suis désolé pour Snape. » « Ouais, c'est ça, t'es désolé ! Tu le détestes ! Comment pourrais-tu être désolé ? » tempêté-je en faisant de grands gestes. « Et puis, tu dois être bien content, t'avais finalement raison ! T'as réussi à prouver que Severus n'était qu'un sale Serpentard ! Mais c'est à cause de toi tout ça ! Si tu ne l'avais pas provoqué, il ... » Soudain, James m'attrape les poignets et m'immobilise. Le contact de ses mains sur ma peau me calme immédiatement, et je rougis presque lorsqu'il fixe ses prunelles brunes dans mes yeux émeraude. « Qu'est-ce que tu crois, Lily ? » me dit-il alors. « Non, je suis sincèrement désolé pour toi. Je n'aime pas Snape, mais je sais qu'il tenait à toi au moins autant que moi. » Il hésite un instant puis ajoute ... « Et je n'aurais pas dû lui jeter ce sort. » Ses paroles provoquent en moi un sentiment étrange, et de nouveau les larmes viennent me piquer les yeux. Je ne me rends même pas compte que Potter vient de me faire une sorte de déclaration. « Il m'a traité de sang-de-bourbe ... » « Tu crois vraiment qu'il le pensait ? » « Je ... » balbutié-je un instant, avant de reprendre mon esprit, et de m'essuyer les yeux vivement. « Je suis en train de parler de Severus avec toi. Pire, tu es en train de le défendre. Je rêve, c'est ça ? » fais-je avec un rire jaune. « Peut-être ... Qui sait ? » « Oui ... Qui sait ... » murmuré-je en écho à ses paroles. « Je ne te savais pas si poétique, Potter. » dis-je dans un murmure. « Mais je ne le suis qu'avec toi, Lily-Jolie. » me répond-il en souriant malicieusement. Je lève les yeux au ciel. Puis je me laisse de nouveau tomber au sol, dans ma position initiale et je pousse un profond soupir. Je ne peux m'empêcher de penser à Severus ...

« Lily ... » Potter. Un instant, j'ai cru qu'il était parti. « Je n'ai pas envie d'en parler. » Je relève les yeux vers lui, pour lui faire comprendre que je veux qu'il parte, mais c'est mal connaître James Potter que d'espérer cela. « Je vais te changer les idées, alors, d'accord ? Je n'aime pas te voir triste. Et puis, avoue que je suis la meilleure personne pour cela ! » s'exclame-t-il, et je lève les yeux devant sa modestie légendaire. « J'en suis pas si sûre ... Et ne m'appelle pas Lily-Jolie ! » marmonné-je tout bas, en me maudissant d'ores et déjà d'avoir entamer la discussion avec Potter. Non mais qu'est-ce qu'il m'a pris, par Merlin ? Un moment de faiblesse sans aucun doute ... « Tu connais l'histoire du Sorcier Sauteur ? » Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire devant ce titre ridicule - les sorciers ont vraiment de drôle d'histoires - avant de nier. « Quand ma tante venait à la maison, elle adorait me raconter cette histoire. Je me demande même si ce n'était pas la seule qu'elle connaissait. A six ans, je l'avais entendu tant de fois que je la connaissais par cœur ! » Je ris de nouveau légèrement, à la fois amusée et surprise de cette conversation presque civilisée avec Potter. Soudain, une pensée aussi amusante que incongrue dans une telle situation me traverse l'esprit. « Tu sais que je devrais t'enlever des points ? » demandé-je à mon camarade, malicieuse. Il arque un sourcil avec un sourire amusé. « Ah oui ? Et pourquoi donc, Lily-Jolie ? » « Je déteste ce surnom ... » lui dis-je en grimaçant. « Je trouve qu'il te va bien, pourtant ... » Je rougis sous le compliment, ce qu'il ne manque pas de remarquer, les yeux pétillants de malice. « Je devrais t'enlever des points parce que le couvre-feu a déjà sonné et que tu es dans les couloirs ! Vous enfreignez le règlement, monsieur Potter ! » fais-je remarquer en revenant à notre conversation initiale. « Je pourrai vous retourner le compliment, Miss Evans. »

De nouveau, je rougis, n'ayant même pas songé un instant que je n'avais rien à faire là moi non plus. « J'aime bien quand tu rougis. » me dit-il en souriant. « Je ... Ah ? » sont les seuls mots que je trouve à répondre, prise au dépourvue. « On dirait une petite fille ! » m'explique Potter et je fais une moue étrange, ne sachant pas comment prendre cela. « On va dire que je prends ça comme un compliment ! » m'exclamé-je. « Tu peux. » me confirme-t-il avec un clin d'œil et je ris, à la fois amusée et embarrassée. Puis je m'arrête brusquement en réalisant : je ris avec James Potter. Merlin !

Etonnamment, notre conversation se poursuit. A un moment donné, je réalise que j'ai complètement oublié Severus. Je l'arrête alors dans l'une de ses tirades pour lui dire : « Tu sais, Potter ... Finalement je suis bien contente que tu sois venu. » Et son sourire touché et sincère est le plus beau cadeau que j'aurais pu recevoir ce soir-là. Nous continuons à parler tard dans la nuit, et quelque part au milieu de cette discussion, je cesse de considérer James comme un ennemi.

Dernière édition par Lily Evans* le Sam 2 Juin - 9:34, édité 33 fois