rp solo - bois une potion !

she spilled some drank on me, and now I’m knowing she’s tipsy.

Quelle journée idyllique ! Ironiquement parlant bien sûr ... Je déteste les jours de pluie à Poudlard, surtout depuis que la harpie de Dolohov et son caniche de Selwyn ont interdit l'accès à Pré-au-Lard. La bibliothèque étant bondée et n'ayant aucune envie de me mêler à qui que ce soit, j'ai donc passé la journée à déambuler dans le château, seule. Cela me va parfaitement d'habitude, mais aujourd'hui, ma solitude me paraissait bien morose. J'aurais donné n'importe quoi pour une bonne biéreaubeurre, de quoi me réchauffer un peu et me remettre d’aplomb. Rien à faire, il était impossible de mettre la main sur une chope de ce foutu breuvage. Il ne me restait plus qu'une seule solution : les cuisines. Elles sont interdites d'accès aux élèves, mais avec tous ses décrets, Dolohov a certainement mieux à faire que vérifier qu'aucun élève dérobe un peu de nourriture. Je me faufilai donc dans les escaliers menant aux cachots. Je m'enfonçai dans les entrailles du château, je passai devant ma salle commune qui grouillait de bruit, des éclats de rire me suivirent encore quelques mètres avant d'être étouffés par l'obscurité. Je continuai à longer les cachots, je jetai quelques coups d'oeil à gauche à droite à la recherche de ce soit-disant spectre, pas que j'y crois, mais cette histoire de cachot de sorcier pendu m'amuse beaucoup. Je filai en direction des cuisines. A peine arrivée, ça sentait bon la nourriture, le banquet sera exquis ce soir. Je longeai les murs, l'odeur m'emplissait les narines. C'est alors que j’aperçus une choppe et des dragées de Bertie Crochue, je les pris en catimini et je partis vite fait bien fait. Je m'éloignai rapidement des cuisines. Je me posai dans un couloir, au calme, et je commençai à déguster ma biéraubeurre. Quand tout un coup, le rouge me monta aux joues, je me sentis devenir écarlate, et soudain, je me mis à tituber. J'essayai de rejoindre le dortoir le plus rapidement mais tout réflexe semblait m'avoir abandonné. Je vis quelqu'un entrer dans la salle commune et je lui hurlai de m'attendre. Je hurlais ... Ce n'était pas du tout mon genre. Et ce l'était encore moins quand je remerciai la fille en la serrant dans mes bras. Mais le pire était à venir ! De la musique ... de la musique chez les Serpentard ? Quelque chose clochait, un instrument jouait tout seul dans un coin de la pièce. D'habitude, j'aurais fait ma rabat-joie, j'aurais détruis l'instrument mais à la place, je me mis à dancer avec ardeur. Quelques personnes se joignirent à moi, d'autres m'acclamaient, mais la plupart était médusée. La confusion se lisait sur leur visage. Je lançai donc en m'écriant, tout sourire, en brandissant mon poing :


"Ne vous inquiétez pas camarades, je n'ai pas perdu la boule ! Je suis juste allée faire un tour en cuisine. C'est fou comme une bonne biéraubeurre remonte le moral."

Je remarquai alors un joli jeune homme dans un coin. Il avait l'air amusé. Je me dirigeai vers lui, le doigt devant moi.

"Hey toi là ! Tu es plutôt mignon, une danse ça t'intéresse ?"

Je le pris par la main et me mis à danser, à chanter ... à sympathiser. Quelque chose n'allait pas, j'en étais sûre, mais je m'en foutais : plus de chaînes qui me retenaient prisonnière de ma carapace, j'étais libérée. Et tout d'un coup, j'embrassai le garçon avec qui je dansais. Ce n'était plus la réalité, ce n'était pas moi, pas la vraie moi. Je sentis un long silence se répandre dans la salle. Que se passait-il ? Comment se faisait-il que j'étais comme ça ? Et je me mis à pleurer, à flipper. Bizarrement, ça me libérait. Quelques personnes vinrent me demander qu'est-ce qu'il se passait. Je ne savais pas quoi leur répondre. Tout un coup, quelqu'un prit la parole.

"Elle est ivre, c'est pas possible ! Si la Dolohov le savait, ça serait drôle à voir …"

Mon sang ne fit qu'un tour, je me précipitai sur lui. Je sentais la rage m'envahir, j'allais lui infliger la pire blessure physique qu'il n'aurait jamais connu. Je sortis ma baguette, lui la sienne. Quand tout un coup, quatre élèves m'encerclèrent. J'étais coincée, je me débattis, je criais, j'étais folle. Ils me trainèrent jusqu'à mon lit. Je les entendais discuter, se demander ce qu'ils devaient faire. Soudain, l'un d'entre eux pointa sa baguette sur moi, il me lança un sortilège et je m'endormis, d'un coup. C'était fini.