Venir au trois ballais n’était pas quelque chose que tu faisais habituellement. Au fond, sortir à Pré-au-Lard n’était pas pour toi quelque chose de vraiment divertissant. Certes, tu y venais de temps en temps mais c’était surtout dans l’unique but de te balader un peu et de rester seul avec toi-même. Malheureusement, pour aujourd’hui, c’était totalement rater. Oh oui, à ton bras se trouvait la plus horripilante de toutes les créatures et l’une de celles qui arrivait le plus facilement à t’embobiner : ta sœur. Oui, Kaylàh avait décidé qu’aujourd’hui elle voulait que tu l’accompagnes pour aller boire un petit verre et se trouver en ta compagnie loin de Poudlard. Tu ne savais pas vraiment pourquoi elle agissait de la sorte et au fond, tu ne cherchais pas à le savoir. En effet, tu étais maintenant habitué aux réactions totalement loufoques de ta jeune sœur qui te semblaient normales. Depuis le temps, tu avais eu le temps de t’y faire, de comprendre tout ce qui se passait et surtout de supporter son impossible caractère. Te laissant guider par cette enfant impossible, tu allas t’installer tandis qu’elle commanda vos boissons. Quelques instants plus tard, elle revint, une bièreaubeurre dans chaque main et te donna la tienne. Sur son visage, tu pouvais voir un immense sourire mais il te paraissait étrange. Oui, ta petite sœur avait quelque chose derrière la tête mais tu ne savais en aucun cas de quoi il pouvait s’agir et surtout comment tu pourrais te battre contre cela. De vous deux, c’était souvent de toi que l’on parlait mais bien souvent, on oubliait que ta sœur pouvait être d’une cruauté semblable voir pire que la tienne mais on pardonnait tout à son petit visage d’ange. Aujourd’hui, tu ne préférais pas y penser. Non, tout ce que tu avais en tête c’était de boire un petit coup, passer un moment avec elle et puis t’en aller vers d’autres horizons qui seraient agréables, tu en était totalement persuadé. « A ta sante le détraqué. » Toute personne qui aurait te traiter de la sorte aurait fini mort par la force de ton couru mais elle, elle pouvait se le permettre parce qu’elle avait cette place à part et unique qui te faisait être plus gentil avec elle, plus protecteur. Sans te méfier une seule seconde tu via le contenu de ta boisson avant de te tordre de douleur. Oh oui, ton ventre te faisait souffrir et tu ne comprenais nullement pourquoi tu te retrouvais dans un tel état. Quelques secondes et tout passa sauf l’immense rire de ta sœur qui se moquait de quelque chose mais tu ne savais pas vraiment ce qui lui prenait. Gracieusement, tu la vis sortir de sa poche un petit flacon tandis que son rire augmentait en intensité. « Tu vois le détraqué, moi aussi j’ai plus d’un tour dans mon sac… Et malheureusement pour toi, ta bierreaubeurre contenait un petit soupçon de potion d’invisibilité. » Elle te souriait et prenait une légère pause avant de continuer de te parler. « Mais ne t’en fais pas, je suis sûr que tout se passera bien. » Elle avait filé, transplanter et toi tu étais là comme un pauvre petit malheureux. Pire, personne ne pouvait te voir. Transplanant à ton tour, tu te retrouvas le plus proche possible de l’école. Ton but : te venger et tu allais le faire de la plus belle des manières. Quelques minutes, l’école se dresse devant toi et tu reviens dans ton lieu de vie. Personne ne peut te voir et tu vas en jouer un petit peu. Ta première idée, rendre maladroit ceux qui avaient l’habitude de t’embêter. Tu regardais autour de toi et trouvas ta première victime. Tu étais tout près de lui, ton pied se plaça devant le sien et il tomba au sol sans rien remarquer. Oui, tu étais bel et bien en train de t’amuser et personne ne pourrait changer cela. Il était tombé et toi tu te retenais de rire. Oh oui, tu ne voulais vraiment pas que quelqu’un découvre qui tu étais. Continuant ton chemin, tu cherchais à chaque fois quelle situation serait la plus désagréable pour les personnes qui te côtoieraient. De couloir en couloir, tu enchainais les bêtises. Parfois, tu t’amusais à faire tomber un pantalon, à soulever la jupe d’une fille, à pousser quelqu’un sur quelqu’un d’autre. Oui, tu faisais tout ce qui te plaisait et si tu n’avais pas eu peur de te faire prendre, tu aurais certainement volé deux, trois objets à des personnes que tu n’aimais nullement. Tout cela t’amusait grandement mais tu avais un plan très précis en tête. Si tu savais entré dans le bureau de Dolohov aucun doute que tu aurais été l’embêter mais comme tu ne le pouvais guère, tu allais faire tout autre chose. Oh oui, ton idée était simple et pouvait paraitre honteuse sous un certain point de vue. Te dirigeant vers la salle de potion, tu en avais ouvert la porte et tu y avais pris tout ce dont tu avais besoin. Il te fallait simplement une poudre rose qui allait te servir pour l’un de tes plus fabuleux plans. Ta sœur, face à toi, se dirigeait vers la salle de bain des demoiselles et tu l’avais suivie non pas pour te rincer l’œil mais surtout pour te venger de ce qu’elle t’avait fait. Te dirigeant à pas feutrés jusqu’à son shampoing, tu avais sorti de ta poche invisible la poudre rose que tu avais versé dans le liquide. Ta vengeance était terminée mais tu attendais dans un coin pour t’assurer que ta sœur finisse bien tel que tu le désirais. Cependant, ne voulant pas te rincer l’œil - oui tu trouvais dégeulasse d’observer ta sœur en petite tenue- tu avais trouvé un coin d’où tu ne la verrais pas sauf habillée. « AHHH MES CHEVEUX ! MES BEAUX CHEVEUX ! » Cela était trop pour toi et tu te mettais à rire fort, tellement fort que toute la pièce t’avait surement entendu. Oh oui, tu venais de faire une grande erreur et tout le monde t’avait entendu. Certaines filles partaient en criant d’autres cherchaient à se rhabiller mais une d’entre elle avait une toute autre réaction. « ROSIER JE VAIS TE TUER ! » Oui, elle le savait que c’était toi qui avait agi de la sorte et personne ne pourrait l’en convaincre du contraire. Tu devais fuir et le plus rapidement possible. Tes pas se dirigeaient dans la sortie et tu allais y arriver. « Petrificus Totalus. » Tu n’étais plus qu’un tas de pierre, incapable de bouger, de penser et de respirer. Oh oui, tu étais devenue une victime tout simplement parce que tu n’avais pas fait attention. Toute potion s’arrêtait à un moment, la tienne avait été trop rapide et ta sœur s’en était servi contre toi. Pauvre petit arbustre.