IDENTITY CARD prénoms : pearl-lynn, jane. nom : beedle, il parait que je suis une descendante de beedle le barde, le mec qui a écrit les contes pour enfant, bizarre non ? nature du sang : je suis une sang-mêlée : mon père est un sang-mêlé (si je suis bien une descendante de Beedle, ça vient de lui), quant à ma mère elle est une moldue. âge : cela fait dix-neuf ans que j'existe, pour le bonheur de peu, et le malheur de beaucoup. date et lieu de naissance : dix-neuf février 1961, à Leeds en Grande-Bretagne. nationalité : anglaise, logique non ? année d'étude : je suis en neuvième année à poudlard, et non je n'ai jamais redoublé, vous me prenez pour qui ? niveau scolaire : mon niveau est bon, je pense, je suis pas la meilleure, mais je réussis bien. parcours scolaire : je suis le cursus de journalisme afin de devenir rédacteur. votre baguette : ma baguette est en bois d'ébène et avec du crin de licorne à l'intérieur, elle fait 29,7 centimètres, elle est aussi droite et souple, avec une prédisposition pour les sortilèges. matières favorites : les sortilèges et enchantements + pratique du journalisme, et quand mademoiselle Beedle aime, elle excelle. matière détestée : l'histoire de la magie : qu'est-ce qui est plus chiant que d'apprendre l'histoire et ses personnages importants (ou non). votre patronus : évidemment que je connais ce sort, et mon patronus est une chevrette (la femelle du chevreuil), symbole de la solitude et de l'inadaptation sociale. face à l'épouvantard : elle, timide et méprisée. particularité magique : je n'ai pas besoin de de particularité magique pour être spéciale.

CE QUE JE RECHERCHE → pour le moment, de tout ! ♦ ♦ ♦ ♦ → personnes à ajouter : Gamin ; Jump. → liens en construction avec : Mai' ; Remus ; Evan ; Severus ; Owen ; Bri'.

28 NOVEMBRE 1968, A LEEDS.
"Jared, Jared, JARED BEEDLE ! Arrête-toi ! J'ai besoin d'explictions ! JARED !"

Ma mère hurlait après mon père. Je ne savais pas exactement qu'est-ce qu'il s'était passé. Elle m'avait énervée : je jouais, cette petite fille m'avait poussée, j'avais senti le rouge me monter aux joues ... et elle était tombée du toboggan. Le temps s'était alors arrêté. Tout le monde m'avait regardé. Maman était terrifiée, et papa m'avait prise dans ses bras, comme pour me protéger. Je ne l'avais pas touchée, mais, au fond, je sais que c'est moi qui l'ai fait tombé.
Au loin, j'entendais encore les mères soulagées, la petite fille allait bien, juste quelques égratignures. Mais, bientôt, le brouhaha lointain fût couvert par les cris de ma mère. Elle aussi ne comprenait pas. Elle avait peur ... de moi. Papa lui n'avait pas eu l'air choqué. Tout se bousculait dans ma tête, j'étais effrayée. Mon père m'attacha à l'arrière de la voiture et prit le volant, ma mère monta côté passager, les portières claquèrent, et le silence se fit. Plus personne parlait ... jusqu'à ce qu'on arrive à la maison. Les hurlements reprirent de plus belles. J'entendais leur conversation malgré mes mains plaquées sur mes oreilles.

"Jared, elle est quoi ?" "Ta fille, Amanda !" "Non, c'est un monstre ! Tu es un monstre ! Tu m'as caché tout ça depuis que l'on s'est rencontré. Je pars Jared, je ne peux pas vivre avec vous, vous me dégoûtez ..." "Amanda, elle n'a que sept ans, tu ne peux pas lui faire ça ! Elle a besoin de sa mère !" "Oui, mais je n'ai plus envie d'elle ..."

Ma mère prit ses valises et disparut dans le cadran de la porte. Plus jamais elle ne revint, et papa commença doucement à décliner vers la dépression.


19 FÉVRIER 1972, A LEEDS.
C'était mon anniversaire, mes onze ans, j'étais toute excitée, pas par les cadeaux que j'allais recevoir, mais par la lettre qui devait arriver aujourd'hui. Je descendis l'escalier en trombe lorsque j'entendis la boite aux lettres cliquetée, je pris mon courrier et me précipitai dans le salon. Mon père était là, plongé dans ses pensées, son café refroidissant à vue d'oeil.

"Papa, papa ! Je l'ai, je l'ai reçue ! La lettre de Poudlard ! Papa ?"

Il leva à peine les yeux et répondit brièvement qu'il était content pour moi. Je me sentis mal tout à coup. L'ambiance était pesante. Dépitée, je montai dans ma chambre pour lire ma lettre. Moi qui était si impatiente de la recevoir, je la considérais maintenant que comme un vague papier m'apprenant que, depuis ma naissance, j'étais inscrite à l'Ecole de Sorcellerie Poudlard. Je le savais déjà, mais je voulais le partager avec papa. Je pensais qu'il aurait été enthousiasme pour une fois. Malheureusement, depuis que ma mère nous a quitté il y a quatre ans, mon père n'a jamais été le même. D'abord, il a été déprimé puis m'a appris tout ce que je devais savoir pour être une bonne sorcière. Cependant, depuis qu'il a vu dans le journal moldu d'octobre dernier que maman s'était suicidée, il s'est fermé. Il ne le dit pas, mais je le sens : il pense que nous sommes tous les deux responsables. Il parait que ma mère a laissé un mot : "Vivre sans eux m'est impossible, mais être à leurs côtés me détruirait." Quelle manipulatrice ! Je ne peux pas y penser sans vouloir la tuer une deuxième fois : elle nous a laissé, et maintenant elle m'a pris papa. Et lui est incapable de gérer ses émotions, il est obligé de me laisser me gérer, m'occuper de moi-même sans jamais me demander comment je vais, même le jour de mon onzième anniversaire.


2 SEPTEMBRE 1972, A POUDLARD.
Hier a certainement été la journée la plus pénible de ma vie alors qu'elle aurait dû être magique. Tout a commencé sur le quai de la gare. Papa m'y avait emmenée en traînant les pieds, et au moment où je montai dans le train, il me regarda droit dans les yeux et me dit :

'"Pearl, tu sais comme la vie à la maison est pesante ces temps-ci ... Je pense que nous devrions prendre du recul ... S'il te plait, ne rentre pas pour les vacances ..."

Il m'avait déposé un baiser sur le front puis s'était éloigné. Il m'avait abandonnée, elle avait réussi, papa était parti lui aussi, et j'étais seule.
Durant tout le voyage en train, je ne parlai à personne, tous étaient trop heureux, trop excités. Moi, j'étais vide, je n'avais plus rien. La tête posée contre la fenêtre embuée, j'observais le paysage. Les discussions formaient une sorte de mélodie enjouée, me plongeant encore plus dans ma léthargie. Quand nous arrivâmes, je pris mes bagages et je descendis du train. J'étais en robe de sorcière, mais je ne me rappelais même pas m'être changée. Je suivis la masse de nouveaux élèves jusqu'aux barques. Le spectacle s'offrant sous mes yeux aurait certainement été d'autant plus splendide s'il n'avait pas été caché par mes larmes. Le hall du château était gigantesque et la grande salle magique. Mais plutôt que de m'émerveiller comme le reste de mes camarades, j’avançai tête baissée pour qu'on ne voie pas que j'avais pleuré. Albus Dumbledore prit la parole, il prononça son discours qui ne me parvint à peine jusqu'aux oreilles. Lorsqu'on prononça mon nom, cela me sortit de ma torpeur, j'essuyai rapidement mes larmes et me plaçai sous le Choixpeau Magique. Je ne sais pas combien de temps ça lui prit pour décider de ma maison, mais lorsqu'il eut fini, je me dirigeai vers la table qui m'applaudissait. Je leur adressai un vague sourire.
Lors du buffet, je ne mangeai quasiment rien, une boule à l'estomac me coupait toute envie de manger. Je n'adressai la parole à personne, et bien vite, le peu de personnes s'étant obstiné à me poser des questions abandonnèrent. Cela m'allait, je ne voulais pas avoir des amis, je ne me sentais plus capable d'aimer ou d'être aimée. A la fin du repas, le préfet nous emmena dans notre salle commune. Je ne pris pas le temps de discuter dans le salon, je me dirigeai directement dans les dortoirs. Je fus rejointe bien vite par une fille de mon âge, je me rappelle plus de son nom, mais quelque chose me frappa chez elle : elle lui ressemblait. Elle avait les cheveux blonds comme elle, comme moi, et dans sa façon de se comporter, sûre d'elle, aimable, souriante, tout chez elle me rappelait ma mère. Lorsqu'elle me parla, ça me fit un choc, elle avait presque la même voix.

"Pearl-Lynn Beedle, c'est ça ?" J'acquiesçai. "Enchantée ! Je sens qu'on va bien s'amuser ici. Tu as un quelconque lien avec Beedle le Barde ?"

Elle était intelligente, elle avait fait le lien tout de suite. Je lui répondis que oui, sans m'étaler sur la question, car, après tout, aucun papier avait été trouvé pour confirmer ces dires. Tout un coup, d'autres filles entrèrent dans le dortoir, elle commença à parler avec elles, si aisément que je me sentis gênée. Et c'est alors qu'elle continua à me parler, alors que tout m'énervait chez elle.

"Pearl, tu viens avec nous ? On va visiter le château !"

Elle voulait être mon amie, je n'en avais pas envie. Plus je la regardais, plus je la méprisais. Au moment où elle me fit ce sourire, c'en fut trop, elle avait le même sourire qu'elle, que ma mère. Mon sang ne fit qu'un tour et je lui répondis sèchement.

"Je ne veux pas être ton amie, je ne veux pas te parler, laisse moi tranquille !"

Son sourire se dissipa. Moi, j'étais satisfaite : elle paraissait tellement meurtrie de ma réponse que cela me mit du baume au coeur ; si on était capable de me blesser, je pouvais en faire tout autant, et je comptais bien continuer.


15 JUIN 1979, A POUDLARD.
Aujourd'hui, j'ai fini ma septième année. J'ai bien changé depuis mon entrée à Poudlard, mais je suis toujours aussi solitaire. J'ai décidé de suivre un cursus de journalisme. J'aimerais bien travailler à la Gazette, comme ça je pourrais être au courant de tout avant tout le monde. En plus, pas besoin de parler beaucoup, ou en tout cas moins que dans les autres filières : après avoir réuni des aveux (de gré ou de force), des preuves, des indices, des interviews et autres sottises en tout genre, je n'aurais qu'à rester à mon bureau pour écrire sans à être dérangée par qui que ce soit.
En tout cas, je suis contente que les examens soient finies, mais je suis pressée de retourner à Poudlard en septembre, après tout, c'est ma seule maison. En effet, je dois retourner chez mon père, nous allons encore nous comporter comme des étrangers. Mais comme j'ai dix-sept ans, je compte bien chercher un appartement où une maison loin de ce père qui ne fait rien comme tel.