Le week-end, enfin … Ce n’était pas vraiment que Lorcan n’aimait pas les cours mais il préférait nettement les jours de repos où il pouvait aller passer la journée au milieu de créatures magiques ou sur son balais et non pas au milieu du château et de toutes ces filles qui le poursuivaient. D’accord, son père avait écrit un livre et avait été directeur de Poudlard mais qu’est-ce qu’il y pouvait lui ? Rien ! Des fois, il rêvait d’avoir un nom complètement bateau pour avoir cette tranquillité. C’était réellement quelque chose qu’il ne comprenait pas car Lorcan n’avait jamais cherché à avoir aucune attention et pourtant, on lui en portait une assez particulière … Les Maraudeurs, eux, cherchaient l’attention des filles, des gens en général avec leurs blagues qui le faisait sourire d’ailleurs, il ne le nierait pas. Mais lui, il cherchait le calme et la paix et c’était impossible pour lui lorsqu’il avait cours. Il y avait toujours dans les couloirs quelques personnes et Lorcan qui les traversait le plus souvent plongé dans ses pensées se retrouvait suivit par des filles chuchotant les unes avec les autres en riant derrière son dos. De quoi ? Franchement il n’en avait rien à faire. Si elles le connaissaient, elles se rendraient rapidement compte qu’il n’était rien de ce qu’elles imaginaient surtout que ce n’était pas comme si sa réputation le précédait. Ses camarades de chambres s’étaient faits un plaisir à raconter à tout le monde qu’il avait une passion débordante pour les créatures magiques le faisant presque passer pour un zoophile ce qui n’était pas du tout le cas. Il tenait sa passion de son père et il en était très fier. Il avait grandis dans un jardin remplis de créatures magiques apprivoisées et il avait joué avec elles dès son plus jeune âge. Pour lui c’était comme des amis qui le comprenaient. Mais bien entendu, toute personne normale aux yeux des autres ne se prend pas de passion pour les créatures magiques mais plutôt pour la métamorphose ou les potions classe que Lorcan détestait d’ailleurs. Des fois, il se demandait s’il vivait dans le même monde que les autres. Il avait l’impression de tout voir différemment et il ne savait pas encore si c’était une bonne ou une mauvaise chose. En tout cas, il était courant de le trouver la tête dans les nuages et il n’y avait qu’avec sa meilleure amie Sibylle qu’ils se comprenaient réellement, tous les deux dans un monde que personne ne comprenait. La matinée était fraîche mais la neige avait arrêté de tomber ce qui était une bonne chose. Enfilant un gros pull et son écharpe noire et jeune, Lorcan sortit dans le parc de Poudlard et se dirigea vers la forêt interdite. Aujourd’hui il allait rendre une petite visite aux sombrals, créatures qu’il ne voyait pas mais qu’il appréciait quand même. Il connaissait leur lieu de vie et s’y rendait une fois par moi pour leur rendre visite et leur donner à manger. Le jeune homme aurait aimé les voir mais en même temps, il n’avait pas très envi de voir quelqu’un mourir devant ses yeux donc bon … Lorcan avança lentement dans la forêt, profitant du calme que lui apportait ce lieu. Personne ne le suivait dans cet endroit ayant peur du Grand Dévoreur. Le jeune homme n’était pas spécialement rassuré face à ce mystère mais il savait qu’il n’allait jamais assez loin pour le rencontrer. Malgré tout, il restait assez proche de la lisière de la forêt ce qui était positif.

S’éloignant du sentier principal, il en prit un plus petit qui le mena directement près des sombrals. Il ne les voyait pas mais il pouvait sentir leur présence. Un sourire s’afficha sur son visage mais celui-ci s’évanouit vite quand il se rendit compte qu’il n’était pas seul. S’arrêtant net, il vit à plusieurs mètres de lui une fille qui se tenait là et qui semblait caresser un sombral. Certainement qu’elle devait les voir elle mais il ne l’avait jamais croisée ici avant, par contre il l’avait croisée au château. En la voyant de dos, sa chevelure rousse tombant sur ses épaules, un souvenir lui revint à l’esprit. C’était cette même silhouette qu’il avait vu quelques jours plus tôt s’échapper alors que sa cape venait de prendre feu par magie. Lorcan s’était longtemps demandé pourquoi quelqu’un ferait une chose pareille et surtout pourquoi elle qui s’était échappée alors qu’il ne la connaissait pas. Ils s’étaient mis tous les deux un jour en divination quelques semaines plus tôt mais c’était tout. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle lui voulait mais il comptait bien se servir de cette opportunité pour le découvrir. Il était assez clair qu’elle ne voulait pas ce que ses groupies voulaient car aucune n’avait jamais mis sa cape en feu. S’approchant doucement, Lorcan vint se mettre à côté d’elle et il put voir la surprise dans ses yeux. « Tu viens souvent ici ? Je ne t’y ai jamais croisée … » Il n’allait pas lui demander directement pourquoi elle lui avait fait prendre feu mais il y viendrait d’une manière ou d’une autre, il ne voulait pas non plus lui faire peur, il avait fait peur à pas mal de monde avec son côté direct.

Non, les nouvelles mesures qui venaient d’être prises ne te plaisaient nullement. Oui, la Dolohov et son acolyte dont tu avais oublié le nom étaient sans aucun doute fou. Comme si quelqu’un allait venir attaquer l’école. Tu trouvais cela totalement ABSURDE. Qui plus est, la gazette du sorcier avait toujours démenti cette information et tu n’allais donc pas te mettre à la croire. Et puis, tu avais totalement autre chose à faire de tes journées que de te mettre à t’apeurer par la présence de ces horribles choses noires qui ne te mettaient pas vraiment en confiance. Des détraqueurs, on t’avait répété plus d’une fois que si l’on s’approchait trop d’eux, toute joie disparaissait et tu n’avais définitivement aucune envie que cela t’arrive. Oh non, tu aimais sourire et être heureuse, tu ne voulais pas finir les cheveux bleues parce que l’une de ces créatures t’avait tout simplement vidé de tout ton bonheur. Aujourd’hui, tu n’allais pas penser à eux, ni à tout ce qui était en train de se passer. C’était le week-end, tu n’avais pas de cours et tu allais enfin pouvoir retrouver ton apaisement. Oh, ce que tu allais faire n’était certainement plus autorisé mais tu le faisais quand même parce que tu ne pouvais faire autrement. Oh oui, tu étais bien trop remplie de bon cœur pour laisser des pauvres créatures sans défense. Ton sac rempli de viande que Brony, ton elfe de compagnie, avait été cherché pour toi dans les réserves de l’école, tu avançais vers la lisière de la forêt. Cette partie des bois, n’étaient pas vraiment dans la forent interdites ou plutôt, tu n’avais jamais cherché à savoir où tu allais. Tout ce qui t’intéressait c’était d’arriver là où vivaient les créatures et en aucun cas de savoir si tu faisais u pas dans la mauvaise direction. Oh oui, on pouvait te mette en retenue, te torturer ou encore te coller à ta chaise que cela ne changerait rien, tu te rendrais quand même dans ce lieu. Tes pas étaient petits mais pourtant assurés, tu étais ce genre de personne et rien ne pourrait changer cela. Avançant vers le danger, totalement inconsciente des risques que tu pouvais bien encourir tout ce dont tu avais besoin s’était de suivre ton but, sans en dévier une seule seconde. Du bout des yeux, tu essayais d’apercevoir les Sombrals. Ces créatures étranges étaient, selon toi, totalement incomprises. Oui, tout le monde ne les voyaient que comme quelque chose sorti tout droit de l’imagination de quelques fous mais ce n’était pas cela. En te renseignant sur elles, tu avais découvert que seul ceux qui avaient connu la mort de près pouvait les voir et c’était ton cas. Au fond, tu avais, en les découvrant, trouver une raison positive à tout ce qui t’était arrivé. La perte de ta mère t’offrait un avantage sur les autres et même si cela n’effacerait jamais la douleur de sa perte, tu t’étais raccroché à ces créatures. « Petit, petit. » Tu étais bavarde et tu le prouvais une fois de plus maintenant. Regardant tout autour de toi, tu essayais de les apercevoir, ils étaient quelque part mais où ? Tel était la question à laquelle tu n’avais toujours pas de réponses. Ne baissant pas les bras, tu finis par les trouver et ce fut tout sourire que tu t’avançais vers eux. Comme chaque fois, tu te montrais prudente, tu commençais par leur offrir un peu de viande avant d’oser les approcher. Oui, tu ne voulais pas les effrayer, simplement te montrer gentille avec eux et leur faire comprendre que tu ne leur voulais aucun mal. Quelques minutes et tu étais tout sourire tandis que tu te trouvais entourée de ces sublimes créatures en train de les caresser. Bientôt, quand le temps serait plus agréable, les petits viendraient au monde et cela sera encore plus beau. Tout sourire, tu pensais que rien ne pourrais venir troubler ce moment mais tu avais tort. Bien vite, tu sentis une présence ce qui ne te rassura point. Regardant à gauche et à droite, tu te demandais ce qui était en train de se passer quand tu aperçus juste à côté de toi le pauvre malheureux. Oh oui, il ne savait pas qu’il allait mourir et … Pourquoi est-ce qu’il venait ici ? Tu n’en savais rien mais tu n’aimais pas vraiment cela. « Tu viens souvent ici ? Je ne t’y ai jamais croisée … » Tu le regardais comme s’il était un monstre, peut-être parce que tu ne savais pas quoi lui dire. Tu étais ici, tu étais bien et il venait et tout cela allait changer parce que les choses étaient ainsi et tu n’aimais en aucun cas cela. Dans tes yeux, on pouvait lire une sorte de peine comme si tu en voulais au monde pour le pauvre sort que subirait Lorcan. Comme première réaction, tu te contentas d’un signe de tête tandis que tu devais sans aucun doute être jolie à regarder. Oh oui, la timidité qui t’avait envahie devait sans aucun doute se refléter en mèches vertes foncées sur ta chevelure. Tu n’y prêtais toutefois pas d’attention. Tu te contentais de caresser le sombral tout en ne regardant pas le jeune homme dans les yeux. « Plus souvent que toi, je pense… » Tu avais pris une petite voix fluette et mal à l’aise tandis que tu continuais de ne pas le regarder. C’était une question de survie, le seul moyen de t’assurer que rien de mal ne se passerait.

Spoiler:

Lorcan ne côtoyait pas énormément de monde au château, il devait l’avouer. Il ne parlait qu’à peu de personnes mais au moins ce n’était pas pour ne rien dire. La plupart de son entourage n’était constitué que de personnes de sa maison n’ayant pas peur de l’approcher. Il était heureux de cette manière, ce n’était pas qu’il n’était pas normal, c’était qu’il marchait différemment des autres et cela tout le monde le savait. Enfin, certains cherchaient encore à l’ignorer comme certaines de ses groupies mais c’était une autre histoire. Non, il était différent et si ces filles normales s’intéressaient à lui, ce n’était pas pour le connaître mais pour son nom de famille et son compte en banque. C’était vraiment quelque chose de terrible mais bon, tant pis, il faisait avec. Ses parents n’avaient jamais eu vent de ces jeunes filles qui cherchaient ses attentions mais vu qu’il ne leur donnait pas, ce n’était pas la peine. Lorcan s’était toujours dis qu’un jour, il rencontrerait quelqu’un qui le comprendrait et qui le complèterait. Il n’avait pas besoin de sortir avec des dizaines de filles pour trouver la bonne, ce n’était pas son genre et il faudrait quelqu’un de très spécial pour briser son envi de calme et de solitude. Oui, quelqu’un de très spécial … Mais pour l’instant, n’ayant pas trouvé cette personne, il remplissait sa vie de créatures magiques. Son rêve serait de découvrir une nouvelle espèce qu’il pourrait dresser et ainsi il écrirait un livre qui serait utile à des amoureux des créatures comme lui. C’était vraiment la seule ambition du jeune homme et cela faisait peur à sa mère. Son père quand à lui était très fier que son fils reprenne le flambeau des créatures magiques et il le lui montrait à chacune de leurs rencontres. De toute manière, Lorcan trouverait toujours quelque chose à faire dans ce domaine, ce n’était pas le plus convoité à Poudlard. Un de ses passe-temps préféré était d’aller à la lisière de la forêt, de s’enfoncer juste à peine aux endroits où l’on trouve les créatures qu’il affectionnait le plus pour passer du temps avec elles. Il leur racontait ses journées et peut-être que les gens trouveront cela complètement fou mais en tout cas lui sentait que les créatures le comprenaient et qu’elles lui répondaient. Oui, c’était un peu fou mais pour quelqu’un qui vit avec des créatures magiques depuis sa naissance, pas tant que cela finalement. Aujourd’hui, contrairement à son habitude, il avait décidé d’aller voir les sombrals. Ce n’était pas des créatures qu’il affectionnait plus que les autres mais il les avait toujours imaginées gentilles. Ne pas les voir était vraiment pour lui quelque chose de terrible et c’était la raison pour laquelle il ne venait pas souvent. Cependant, il savait où ils se trouvaient et s’y rendait une fois par mois à peu près. Il n’y avait que les premières années qui croyaient que les calèches avançaient toutes seules, tout le monde savait que les sombrals les tiraient même si peu de gens pouvaient les voir. Mais le fait que peu de gens les voient, ils les craignaient du coup et cela n’était pas du tout nécessaire …

Aujourd’hui apparemment, Lorcan n’était pas le seul à avoir eu l’idée de venir rendre visite à ces créatures. Cette jeune fille à la chevelure rouge qui le suivait bizarrement depuis quelques temps était là. Franchement elle l’intriguait car elle ne le suivait pas comme ses groupies, elle essayait de se faire discrète et le regardait toujours comme si quelque chose de terrible allait lui arriver lorsqu’il tournait au coin d’un couloir. Le jeune homme ne la connaissait pas du tout, elle lui était complètement étrangère et pour cela il n’osa pas l’aborder directement sur le sujet qui l’intéressait. Ce sujet n’était autre que sa cape prenant feu subitement dans un couloir et la jeune femme courant en sens inverse. Si cela avait été une blague, elle serait restée et aurait ri non ? Enfin, il était prêt à percer le mystère. S’approchant, il lui demanda si elle venait souvent. Elle le regarda avec un regard étrange comme si elle lui en voulait de quelque chose. Mais de quoi ? Lorcan l’ignorait et ça, il n’allait pas le demander … Finalement, elle lui dit : « Plus souvent que toi, je pense… » Effectivement, elle n’avait pas tord, il ne venait pas souvent ici. Mais bon, elle voyait les sombrals ce qui n’était pas son cas alors c’était plus logique qu’elle vienne souvent non ? Bizarrement, elle n’osait pas lui jeter un seul regard, comme si elle avait honte. « C’est vrai que je ne viens pas souvent. Je ne vois pas les sombrals alors j’ai du mal à communiquer avec eux. En général je vais voir l’hypogriffe du professeur de soin aux créatures magiques. » Lui dit-il tout simplement un petit sourire aux lèvres. Non, elle n’était pas une groupie sinon elle lui aurait sauté dessus comme cette Jackie de la dernière fois. « Pourquoi tu as mis ma cape en feu ? » Lui demanda-t-il alors sans une once de colère dans la voix. Il ne lui en voulait pas, il cherchait juste à comprendre.

Venir voir les Sombrals était quelque chose dont tu ne pourrais jamais te passer et même alors que la Dolohov faisait sa harpie, tu en étais totalement incapable. Cela n’avait aucun intérêt pour toi. Oui, elle pouvait te faire mal, jamais elle ne te réduirait au silence ne t’empêcherait de voir ses pauvres petites créatures. Le seul souci dans cette visite quotidienne était que, pour une fois, tu n’étais pas seule. Sa présence, tu ne l’avais repéré que trop tard et cela ne te disait rien qui vaille. Oh oui, te retrouver face à lui était quelque chose qui ne te plaisait pas et ne te plairait surement jamais. Quand tu le voyais, tu l’imaginais avec cet épi de Damoclès au-dessus de la tête et cela ne te plaisait nullement. C’est surement pour cela que tu ne t’approchais jamais de lui, tu avais bien trop de peine pour sa pauvre situation. Oui, le pauvre homme était condamné et cela depuis l’année passée. Un cours de divination et tu avais su qu’il allait mourir dans d’atroces souffrances. Cela te désolait, te rendait triste pour lui et, en même temps, te donnait envie de tout faire pour que cette vision ne devienne jamais réalité. Tu avais essayé, plus d’une fois que ça ne soit pas le cas. Oui, de loin, tu le protégeais parce que c’était la meilleure chose à faire et la seule qui méritait que tu t’y intéresses. Lorcan était un garçon qui ne méritait en aucun cas de mourir et même si vous n’étiez pas amis, tu le voyais comme quelqu’un de gentil mais toujours fortement entouré. Oui, les filles semblaient beaucoup l’apprécier et lui, tu n’en savais rien. Sa vie amoureuse ne te regardait en aucun cas et tu n’étais pas prêt de lui pour cela. Non, tu voulais simplement le sauver et maintenant, tu cherchais surtout à passer un petit moment avec les Sombrals. D’une certaine manière, en venant de la sorte, tu avais l’impression qu’il violait ton espace personnel, un lieu où tu te sentais extrêmement bien. Oui, il était venu ici et tu devais maintenant lui parler chose que tu n’avais jamais osé faire. Cela te paraissait trop difficile, bien trop compliqué. Tu n’étais pas une bonne menteuse et prendre un ton enjoué avec lui serait bien plus que compliquer. Cela ne changeait pas le fait que tu ne voulais pas te trouver trop près de lui. Oui, gardez une distance, un moyen de garder les pieds sur terre et de ne pas penser à sa fin. Cela ne semblait pas être son cas. Lui, il s’était approcher de toi, il te regardait, il souriait et toi tu ne savais pas comment agir. Une question, une demande, savoir si tu venais souvent. Tu avais mis du temps à répondre et tu avais fait ton possible pour ne pas croiser son regard. Cela serait trop dur à supporter et tu ne le pouvais pas. D’une voix fluette tu lui avais répondu que c’était lui qui ne venait pas souvent. Oui, c’était la première fois que tu le croisais alors que tu venais tous les jours. Peut-être n‘aviez -vous pas les mêmes horaires, tu n’en savais rien. « C’est vrai que je ne viens pas souvent. Je ne vois pas les sombrals alors j’ai du mal à communiquer avec eux. En général je vais voir l’hypogriffe du professeur de soin aux créatures magiques. » Il est vrai que tu n’avais jamais entendu dire qu’un grand drame était arrivé dans sa vie. Oui, il était plus que probable que le jeune homme n’ait jamais perdu personne. Le pauvre, ce serait donc ses parents qui le verraient mourir. Cela te désolait encore plus d’une certaine manière. Tu avais envie qu’il vive mais cela était malheureusement impossible. Il allait mourir tu le savais et tu ne pouvais rien faire contre cela, rien du tout. Tu ne le regardais toujours pas, tu en étais incapable. Oui, tout ce que tu pouvais voir à cet instant, c’était tes pieds, ils n’étaient pas si mal au fond. « Peu de monde peuvent les voir… » Tu ne savais pas qu’oi dire d’autre, tu n’y arrivais pas. Tu ne pouvais pas t’empêcher d’être de la sorte, de rester distante, c’était le seule moyen de t’assurer que rien n’allait se passer de néfastes. Oui, il devait rester en vie et tu ferais tout pour ça soit le cas. « Pourquoi tu as mis ma cape en feu ? » Tu continuais de regarder tes pieds mais tu savais que ta chevelure avait revêtit un beau rouge pétants comme chaque fois que tu étais dans cette situation. Rouge de honte et totalement timide, tu n’aimais nullement te montrer ainsi surtout face à lui mais tu ne pouvais rester sans lui répondre. Comment voulait-il qu’il avoue ce qu’il avait sur le cœur. Cela était tout bonnement impossible. Oui, cette journée s’annonçait de mal en pire et tu ne pouvais rien faire contre cela. Continuant de fixer tes pieds tu prononças d’une voix à peine inaudible la vérité. « Pour te sauver. » Tu ne pouvais en dire plus et tu ne voulais pas le voir. Pourquoi avait-il eu le besoin de te demander cela ? Tu n’en savais rien et tu espérais qu’il ne chercherait pas à le découvrir. Non, tu ne voulais pas lui dire l’effroyable vérité.

Lorcan avait un problème avec les gens. Il avait du mal à être à l’aise avec eux, à arriver à être un garçon comme un autre. Les différences sont ce qui construit le monde mais des fois, elles pèsent lourd. Avant d’entrer à Poudlard, Lorcan n’avait jamais vraiment été confronté à des enfants de son âge et passait la plupart de son temps avec ses parents et les créatures magiques de son père. Bien sûr, il avait été à l’école moldue mais il n’y était pas resté longtemps vu ses comportements étranges. C’était sa mère qui s’était occupée de son éducation et il était fier de connaître aussi bien le monde des sorciers que celui des moldus. Bien sûr ce dernier lui restait moins familier que le premier maintenant qu’il n’y mettait les pieds que l’été. Mais Lorcan adorait se promener dans les rues moldues de Londres. A la différence de Diagon Alley, il n’était pas suivit par un petit groupe de filles au loin, il pouvait passer inaperçu et profiter d’un parc pour lire un livre sur les créatures magiques en jetant un sort sur la couverture pour que personne ne lui pose de questions. En général, il passait la plupart de ses étés chez lui ou dans un endroit moldu, il évitait comme pas possible tous les endroits sorciers sauf le magasin de Quidditch et la librairie. Il aimait bien les magasins d’animaux aussi mais il se débrouillait pour se rendre sur le Chemin de Traverse une fois qu’il était certain qu’il y avait le moins de foule. A Poudlard, il essayait vraiment d’éviter les foules autant que possible. Ce n’était pas possible lors des repas car bien entendu tout le château venait manger et puis entre les cours, tout le monde changeait de salle. Mais c’était les deux moments où la foule ne le dérangeait pas car en général, tout le monde était bien trop occupé à parler de sa journée ou de sa nuit à son voisin pour lui prêter attention. Dans les autres moments de la journée, il essayait d’éviter tous les couloirs fréquentés et se concentrait sur des détours interminables. Mais en général, il était introuvable lors de ses heures de trou. La bibliothèque, il n’y passait jamais plus de dix minutes pour trouver le livre dont il avait besoin et il repartait. Ou alors, il avait l’habitude d’y rester dans un coin tard le soir mais cela était impossible depuis que Dolohov était venue installer ses décrets à Poudlard. Lorcan se débrouillait pour aller étudier dans un parc ou dans son dortoir l’hiver pour ne pas être dérangé. En général, il passait la moitié du temps à rêver et l’autre à travailler. Aujourd’hui il avait laissé le travail derrière lui pour se concentrer sur une petite visite aux sombrals. Quand il en parlait à certaines personnes, ils le prenaient pour un fou car Lorcan ne les voyait pas comme la plupart des personnes de son entourage alors personne ne comprenait pourquoi ne les voyant pas il s’acharnait à aller leur rendre visite. Mais une fois encore, il passait cela sur l’obsession du jeune homme sur les créatures magiques. Certains étaient élevés au milieu des équipes de Quidditch, Lorcan lui avait été élevé au milieu de créatures magiques, c’était la seule différence.

Et à chaque fois que Lorcan mettait les pieds à cet endroit, il y était seul cependant cette fois il avait choisis le mauvais timing parce qu’une jeune fille se trouvait juste devant lui. Les cheveux roux, il la connaissait de vue et depuis quelques semaines elle avait une attitude assez bizarre à son égard. C’était flippant d’ailleurs et toute personne normale l’aurait pris pour une folle mais le jeune Scamander n’était pas quelqu’un de normal et il s’était dis qu’elle devait avoir une explication assez bonne pour mettre sa cape en feu. La présence du jeune homme semblait la perturber. Depuis qu’il était là, elle semblait avoir perdu son calme et elle n’osait pas le regarder dans les yeux. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi, il n’avait pas l’air bien méchant, tout le monde le prenait pour un bon à rien de toute manière. Et puis il n’était pas là pour lui faire du mal, Lorcan n’aimait faire du mal à personne. « Peu de monde peuvent les voir… » Elle avait raison et il n’y avait pas grand chose que le jeune homme pouvait ajouter à ces paroles. Peu de monde il était vrai et lui n’en faisait pas partis. Cela l’énervait profondément de temps en temps mais il finissait par se dire que ne perdre personne était la meilleure chose qui pouvait lui arriver tout de même. Cela voulait dire que la jeune fille avait perdu quelqu’un dans son passé. Lorcan n’ajouta donc rien et se contenta de rester silencieux un moment avant de lui demander pourquoi elle avait mis sa cape en feu. Il se posait la question depuis quelques jours et elle était la seule qui puisse lui donner la réponse. Sans prévenir, ses cheveux devinrent rouges. Au départ vraiment surpris, Lorcan comprit ensuite qu’elle devait être une métamorphomage et cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Il trouvait cela vraiment cool d’avoir un don qui vous rendait encore plus spécial au final. « Pour te sauver. » Le regard du jeune homme devait afficher une incompréhension totale. Elle rigolait pas vrai ? Pour le sauver ? Mais il n’avait pas besoin d’être sauvé ! Aucun danger ne le menaçait à Poudlard, du moins aucun danger particulier se posait sur lui vu que la menace des Mangemorts se dirigeait vers le château, elle pouvait être aussi bien touchée que lui. Alors de quoi exactement essayait-elle de le sauver ? « Sans vouloir paraître impoli, je n’ai pas vraiment besoin d’être sauvé. Je vais bien, aucune menace ne pèse sur ma tête donc je ne vois pas pourquoi tu essayes de me sauver. » Et puis sa tentative avait été un peu vaine vu qu’elle aurait pu l’envoyer à l’infirmerie avec une grosse brûlure … « Tu essayais de me sauver de quoi dans le couloir la dernière fois ? Parce que mettre ma cape en feu aurait pu m’emmener à l’infirmerie … » Lui dit-il tranquillement. Lorcan ne lui en voulait pas, sa voix ne montrait pas une rancune quelconque, il voulait juste comprendre.