Prénom et nom : GWAINE STARX ;
Année d'étude ou profession : 6ème année à Poudlard.
Âge : 17 ans.
Particularité désirée : Animagi.
Motivations pour avoir cette particularité : Ce n'est point une envie, mais la curiosité d’intégrer un personnage sorti de nulle part, de l'imagination du pauvre individu que je suis, et le mettre à un niveau presque aussi élevé que les maraudeurs, à quelques détails près. (cf ci-dessous). De plus au sein de l'histoire et de la nature de Gwaine, je suis persuadé que ce talent sera très utile en rp, bien que souvent il pourra avoir des effets pervers. Bref, la motivation je l'ai avant tout dans l'idée de créer un personne unique en soit, et le besoin de prouver qu'en partant de rien, ni d'une célébrité en avatar, ni d'une histoire hors du commun, on peut faire d'un personnage un des nouveaux héros de Poudlard, et cela sans forcément vaincre des seigneurs des ténèbres, mais juste en y décrivant la vie quotidienne d'une adolescente possédant un don très rare, et la découverte, le chamboulement, etc que ce don occasionne dans sa vie de tous les jours, et pouvant avoir un réel impact sur toute une école voire sur les maraudeurs eux-même !
Depuis combien de temps votre personnage a cette particularité : Quelques mois seulement, entre 3/4 mois environs. pas plus, pas moins. Cela à demander à la jeune fille de manger des livres, et des livres, de comprendre, de réfléchir comme jamais, et c'est au moment d'abandonner que ses efforts se révélèrent enfin.
Maîtrise du don : 2/5.( - )

RP d'acquisition : 25 décembre. Tout était prêt et cela faisait déjà 6 ans que la jeune née-moldu lisait ce genre de bouquin. "Apprendre la magie des Animagus" ; "Les Animagus" ; "Les secret de la métamorphose" ; "Magie et Animagi" ; etc. Elle avait entendu ce mot en première année, en cour de métamorphose, une tête de classe un peu trop curieuse avait demander au professeur ce qu'était l'Animagi. Depuis, Gwaine s'était jurée à elle-même de devenir un Animagi avant la fin de ses études. Les épreuves furent nombreuses.

***

Justin et Gwaine étaient ensemble dans le dortoir, il faisait chaud, l'été approchait et la fin d'année aussi. Les livres de la bibliothèque allaient devoir retourner à leur place d'origines pour deux mois durant. C'était donc l'ultime jour pour elle. Elle s'installa sur son lit et prit l'ouvrage "De l'homme à l'animal". Justin curieux s'approcha. La jeune fille, sachant qu'elle devait être seule pour réussir, expulsa le garçon au dehors du dortoir des filles, et verrouilla la porte, dans l'idée que personne, vraiment PERSONNE, ne rentre. Elle ferma les yeux se concentra et fit abstraction de toutes pensées. Lucas l'avait quittée il y a peu, sa note en botanique allait donner un coup de vieux à son bulletin, cette peste de Chelsea venait de prendre sa place dans l'équipe de quidditch de sa maison... il ne fallait plus y penser. Elle se visualisa dans ses pensées les plus profondes. De la forme de son visage, au bleu océan de ses yeux, en passant par ce maquillage autour des yeux. Elle ne fit leste d'aucun détail. Elle vit alors, elle sentit, elle entendit. Le vent, l'odeur des arbres, elle comprit alors. Elle continua de méditer sur ce lit des heures durant. Et nulle ne saurait dire si quelqu'un avait tenter de rentrer au dortoir durant ces quelques secondes, minutes, heures... qui avaient demandées des mois, voire des années de préparation. La première étape semblait, oui SEMBLAIT, être une réussite. Le plus dur et le plus difficile restait à faire.

L'été passa à une grande vitesse. Si bien qu'elle se souvenait encore dans tous les détails de ce soir de méditation juste avant la fermeture de l'école. Aujourd'hui c'était courses au chemin de traverse. Sa mère l'aiderait à accomplir cette dure tâche qu'est la préparation de la rentrée. La jeune fille allait réitérer sa 5ème année, le fait de trop sécher pour apprendre à devenir Animagi, pour trainer avec les copains/copines, et pour s'amuser et se détendre de tout cela, lui avait coûté de rater ses BUSES. Sa mère comptait bien à ce que sa fille y arrive cette année. C'est chez Fleury et Bott que l’engrenage de l'étude de l'art des Animagi reprit de plus belle. La jeune fille tomba nez à nez avec un livre de préparation de potions complexes, dangereuses et mortelles. Elle fut alors attirée par cette potion qui permet de comprendre, de devenir, d'être ce qu'elle convoitait, une potion d'une complexité sans nom, et d'une dangerosité extrême.
GWAINE - Maman, tu m'achètes ce livre s'il te plait ? Demanda t-elle d'un air innocent.
Mme STARX - Que veux-tu faire d'un ouvrage pareil ? Il ne me semble pas que cela soit au programme...
GWAINE - C'est juste pour lire le soir t'en fais pas, et le quidditch en soit c'est pas vraiment au programme scolaire mais juste un divertissement, et pourtant j'en fais ! Aller je te rembourserai si c'est ça le problème !
Mme STARX - Bon aller... t'as pas intérêt à ce que je le regrette !
Une fois le livre en poche, la jeune fille se plongea nuit et jour dedans. Elle collecta durant toutes les vacances les ingrédients demandés. La poudre de noix était facile à se procurer. Pour le reste...

L'année commença tant bien que mal pour la jeune fille, elle ne fit pas parler d'elle au début, et se contenta de faire acte de présence en cours, dans l'objectif de décrocher ses BUSES? mais également de vite pouvoir aller retourner à ses études secondaire d'Animagi en secret. Chaque soir, elle allait s'enfermer dans la plus haute tour du château, une tour où le nombre de salles vides semblait infini. Elle y installa son chaudron, y mit la poudre de noix. Il fallu plusieurs mois pour réunir les autres ingrédient, à savoir 3 œufs d'Augurey, 1 plume du même Augurey, 2 Ecailles d'un Magyar à pointes, et une corne de bicorne mis en poudre. La réserve du maître des potions en prit un sacré coup, et l'école chercha le coupable durant des mois. Le sortilège de l'Evanesco fit alors très utiles et la jeune fille ne fit réapparaitre le chaudron dans la plus haute tour de Poudlard, qu'en fin de 5ème année. Elle prépara alors la potion les derniers mois durant. La complexité du mélange était-elle qu'elle failli échouer plus d'une fois. mais ses années d'étude de la chose lui permirent de réussir à obtenir une potion sobre et délicieuse. Elle but la mixture... Et tomba dans un sommeil des plus profonds. Il faisait noir... rien, le vide. Et il y eu alors de nouveau ce vent, cette odeur de forêt, cet air de liberté. Le sol se mit à défiler rapidement sous ses pieds. De l'eau apparu alors. Elle semblait voler au dessus de cette eau. Elle vit alors une fille au loin qui volait en direction du soleil. Ses ailes fondirent et elle tomba. Puis ses ailes repoussèrent et elle reprit sa route. Gwaine ne comprenait pas le sens de tout cela.
Elle se réveilla. Elle ne comprenait pas, toute cette année de préparation pour si... pour si peu !?!

***

Elle était devant son miroir chez elle durant les vacances d'été. Poudlard était fermé. Elle avait eue ses BUSES ! Avec mention assez bien. Elle venait également de comprendre le sens du rêve qu'elle avait réalisé après avoir élaborée la potion en fin d'année. Elle n'était pas sûre et savait qu'elle risquait gros. mais sa foi en elle, lui donnèrent des ailes. Elle se concentra, elle était seule devant son miroir, se regarda, ferma les yeux, et imagina alors son corps changeant de forme pour devenir un Hibou grand Duc. elle se regarda dans le miroir et ne se reconnaissait pas. La peur, le frisson, l'angoisse, la découverte la fierté, la joie, et un tas d'autres émotions se mélangèrent en un dixième de seconde. Que devait-elle penser ? Elle n'en savait rien. Elle tenta alors de recouvrer sa vraie forme à savoir cette jeune fille qui venait d'avoir 17 ans. Elle se reconcentra, s'imagina ayant une forme de hibou, et visualisa ce hibou devenir l'humaine qu'elle était. C'est en rouvrant les yeux qu'elle revit sa douce chevelure, ses yeux bleu océan et ses vêtements. elle comprit que ces 6 années d'études de l'art de l'Animagi commençait à réellement porter leur fruit ! Elle devrait cependant encore s'entrainer. La joie n'avait pas de nom, mais elle n'en vit cependant pas les contraintes... Maitriser une magie telle que l'animagi, est certes bénéfique mais les contraintes n'en sont que plus nombreuses !

Prénom et nom : Satya Macbeth.
Année d'étude ou profession : 8ème année de journalisme à Poudlard.
Âge : 19 ans.
Particularité désirée : Le don de voyance.
Motivations pour avoir cette particularité : Parce que Tyler, il l'a demandé dans son scénario. Et aussi, parce que j'avais dans l'idée de faire de Satya une marginale, notamment à cause de son don de voyance mais aussi de part son histoire puisqu'elle serait assez particulière. Ses parents dirigeraient une entreprise de pompes funèbres (oui, oui ) et donc, du coup, elle aurait eu une relation particulière avec la mort qui l'aurait marquée au niveau de son caractère. Le fait de vivre dans une maison funéraire aurait fait d'elle une fille un peu spéciale qui chercherait un "sens à la vie" et qui se mettrait à l'écart un peu toute seule. Et de faire d'elle une voyante, ce serait l'occasion d'accentuer un peu plus ce côté de sa personnalité.
Depuis combien de temps votre personnage a cette particularité : Depuis ses neuf ans.
Maîtrise du don : 1/5 ou peut-être 2, je sais pas trop. M'enfin vu son âge, il est clair qu'elle ne le maîtriserait pas du tout pour l'instant et que ce serait plus quelque chose qui s'imposerait à elle que l'inverse.

RP d'acquisition : D'imposantes gouttes de sueur perlent sur son front, s'épanchent l'espace de quelques secondes sur ses joues empourprées par la chaleur ambiante puis terminent leur course folle contre l'oreiller déjà bien imbibé. Son corps, animé par de violents soubresauts, n'est désormais plus sa propriété ; elle a entièrement perdu le contrôle sur elle-même et l'apparence charnelle qui autrefois était sienne s'est muée en une sorte de masse informe et difforme, agitée par de maudites convulsions successives qui, à chaque fois, crispent douloureusement un peu plus les muscles de son estomac. Dans son cerveau exalté, c'est une flopée d'images brutales qui l'enveloppent et s'imposent à elle tandis qu'une expression de terreur s'imprime sur son faciès. Des cris, des pleurs et autres lamentations résonnent en écho dans son esprit. Elle est assaillie par cet insupportable bourdonnement qui siffle dans sa tête et lui donne l'impression de perdre la raison ; ce sentiment très irritant de ne plus être en charge des événements. D'assister impuissante, comme étrangère, à l'intrusion d'une force impérieuse dans son essence même. Le noir l'entoure. Elle voit un dédale de rues, mal éclairées. Une jeune femme à l'allure outrageuse. Dans la pénombre, une silhouette indécise qui s'approche dangereusement de l'inconnue. Et, bien trop rapidement pour lui permettre d'esquisser le moindre mouvement de défense, la silhouette lui empoigne fermement le cou. Satya vit la scène par procuration ; elle sent les deux mains fermes et glacées qui enserrent son cou si fort que son petit cœur se met à battre à une vitesse ahurissante et que ses tempes cognent atrocement contre les parois de son crâne. La fillette et la jeune agressée se mettent alors à suffoquer conjointement, presque en chœur. Ou du moins, Satya en a la douloureuse sensation. Comme par empathie. Elle aussi se tortille dans tous les sens, lutte de toutes ses petites forces pour ne pas perdre connaissance de peur de ne plus jamais se réveiller. Mais, face à un tel monstre de puissance, tenter de se défendre est superflu, futile. Face à lui, elles sont impuissantes. Et faibles, si faibles. Incroyablement faibles. Terriblement faibles. Irrémédiablement faibles. Et Satya déteste cela. Manquer de force, de vigueur, de ténacité. Ce sentiment atroce de ne pouvoir rien faire pour se défendre, d'être comme prise au piège. En proie à un violent et vicieux tourbillon. Entre le marteau et l'enclume. Au fil des secondes qui s'égrènent à une lenteur abominable, Satya sent que ses forces s'affaiblissent jusqu'à devenir presque inexistantes. Son teint est vite devenu rouge pivoine et se rapproche désormais dramatiquement de celui du blanc cadavérique. Et lorsque le manque d'air devient trop insupportable, lorsqu'elle sent que la vie est sur le point de la quitter, une violente secousse se produit alors dans son crâne. C'est en état de panique que Satya est extirpée de ses songes, le souffle court. Sa respiration est hachée et pénible, elle sue à grosses gouttes, n'a toujours pas repris l'ascendant sur son corps qui tremble frénétiquement et a encore les yeux exorbités par l'expérience cruellement vivante qu'elle vient d'éprouver. Dans un bref moment d'accalmie, la fillette parvient à sortir de son lit et commence à faire quelques pas. Elle peine à avancer droit, est prise de soudaines bouffées de chaleur et une force invisible lui vrille ardemment le crâne. Une larme s'échappe de ses prunelles, une deuxième ne tarde pas à suivre. Elle tente d'attraper la boite de papiers mouchoirs qui se trouve sur sa table basse mais ses mains ne parviennent pas à tenir quoi que ce soit. Elle capitule. Après tout, à quoi bon ? Les larmes continuent de couler, finissant leur chute en s'aplatissant sur le plancher. Satya est dans un état second, en transe. Comme pour retourner un peu plus vite à la réalité, elle passe une main sur les bords de son lit et s'y cramponne aussi fort qu'elle le peut.
Soudain, d'autres visions refont surface dans sa tête. Le silence environnant laisse place à une succession de sons, de bruits, de hurlements qui lui font mal et la terrorisent. Elles ne sont maintenant plus dans la ruelle, mais dans une pièce exiguë, confinée, de laquelle une certaine moiteur se fait sentir. Brusquement, l'emprise effectuée sur son cou se libère. L'assaillant lui empoigne alors les cheveux et lui renverse la tête, qui manque de peu de heurter le mur. Des lueurs provenant de l'extérieur éclairent de temps à autres la pièce. Ainsi, lumière et obscurité s'alternent à un rythme rapide et régulier et - chaque fois que la lumière s'immisce - Satya entrevoit les traits de l'agresseur. Il a dans le regard cet étincelle, semblable à celle d'un prédateur féroce face à sa proie. Un sourire en coin carnassier étire son visage. Elle a envie de vomir. Elle voudrait crier, lui cracher à la figure et se débattre encore une fois de tout son corps frêle mais elle n'en fait rien. Le sourire animal du prédateur disparaît tout doucement. L'obscurité fait son retour dans la pièce. Est-ce le fruit de son imagination, des faits réels qui refont surface ? Elle ne le sait plus, elle hallucine. Elle se met à tourner en rond dans sa chambre tel un animal en cage. Son cœur tambourine dans sa cage thoracique et y frappe de plus en plus fort à chaque seconde qui s'écoule. Il la domine. Soudain, une douleur lancinante l'irradie toute entière tandis qu'elle sent une lame froide s'aventurer le long de son corps, monter de haut en bas, s'amuser à dessiner des formes imprécises avant de finalement remonter en direction de son cou. Et de le trancher, d'un coup sec et précis. De nouveau, sa poitrine se resserre. Satya finit par fondre silencieusement en sanglots, se laissant glisser le long d'un mur jusqu'à atteindre le sol froid et dur de sa chambre.

Remus J. Lupin a écrit:

Mon dieu ton rp est juste parfait Tu as une de ces plumes, je suis fan sérieusement
Par rapport à ton don... Tu m'as totalement convaincue. C'est quelque chose que ton personnage ne maîtrise pas, quelque chose qu'elle ne peut contrôler. Et tu as réussi à lui donner une dimension très intéressante qui pourrait donner lieu à un truc génial au niveau de l'exploitation rp Bref, c'est donc un oui me concernant

Severus Snape a écrit:

Remus J. Lupin a écrit:

Mon dieu ton rp est juste parfait Tu as une de ces plumes, je suis fan sérieusement
Par rapport à ton don... Tu m'as totalement convaincue. C'est quelque chose que ton personnage ne maîtrise pas, quelque chose qu'elle ne peut contrôler. Et tu as réussi à lui donner une dimension très intéressante qui pourrait donner lieu à un truc génial au niveau de l'exploitation rp Bref, c'est donc un oui me concernant

Je pense que rajouter quelque chose serait inutile Oui pour moi également!

Prénom et nom : Aleema Grindelwald.
Année d'étude ou profession : professeur de métamorphose et directrice de Serdaigle.
Âge : trente ans.
Particularité désirée : animagus.
Motivations pour avoir cette particularité : Devenir un animagus est une manière pour Aleema de se détacher du cocon familial. Pendant longtemps celle-ci a été sous l'emprise de son père, qui ne lui laissait pas beaucoup de liberté. Elle avait vraiment besoin de se sentir indépendante et donc en obtenant ce don, elle prouverait à ses parents qu'elle n'aurait plus besoin d'eux. Mais avant tout, elle aurait quelque chose qu'aucun d'eux ne possède. Fruit de son travail à elle et non pas du leur.
Depuis combien de temps votre personnage a cette particularité : Aleema a commencé sa formation personnelle pour devenir animagus à l'âge de dix-sept ans, alors qu'elle n'était qu'en sixième année. Après de nombreuses tentatives et plusieurs années, elle réussit enfin à atteindre son but à vingt-deux ans. Cependant, elle a dû acquérir de l'expérience avant de maîtriser parfaitement cette particularité.
Maîtrise du don : Comme elle est professeur de métamorphose et que son but est de transmettre ses connaissances, je pense qu'elle le maîtriserait entièrement depuis au moins deux années. Et puis cela lui donne encore plus de crédibilité je trouve, elle serait capable de guider les jeunes élèves souhaitant devenir animagi.

RP d'acquisition : la partie la plus longue. Merci d'écrire un rp d'un minimum de 50 lignes expliquant comment et pourquoi vous avez ce don, les effets sur votre vie négatifs comme positifs. Soyez précis, tout ce joue ici ou presque.

Animagus. Voilà un mot auquel je ne cessais de penser ces derniers temps. « Avant toutes choses, il faut que tu saches que devenir un animagus n'est pas un don offert à tous. C'est un travail long et éprouvant sur toi-même. Même après de nombreuses tentatives, des sorciers n'arrivèrent pas à atteindre le but espéré. Mais si tu te sens prête, alors n'attends plus une seconde, fonce ! » Elève de sixième année à Serdaigle, je m'étais tout naturellement dirigée vers mon professeur de métamorphoses de l'époque. Plus que compétent dans ce domaine, il était probablement la personne la plus habilitée à m'aider. Consciente que mon apprentissage n'allait pas être facile, le professeur ne réussit pas à m'en dissuader. Le sourire aux lèvres, je lui répondis un « Je suis totalement prête ! », pleine de motivation. Celui-ci m'adressa un sourire, juste avant de glisser quelques phrases. Il baissa d'un ton, comme s'il ne voulait pas que cela s'entende. « Entre nous, je ne doute pas de tes capacités. » Passionnée par cette matière, mes notes étaient plus qu'excellentes ce qui me permit d'établir un lien étroit avec mon professeur. Malgré son air strict, cela n'était en réalité qu'une façade, destinée à maintenir l'ordre. Sa dernière phrase réussit à me motiver encore plus. Après tout, si lui-même croyait en moi, pourquoi devrais-je ne pas réussir ? Jusque là, et depuis toujours, mes parents n'ont cessé de contrôler ma vie dans les moindres détails. Me lancer dans une telle aventure était pour moi le moyen de leur prouver que sans eux, j'étais capable de réussir de grandes choses. Accomplir des actes que même eux n'avaient jamais su faire. D'après ce que je savais à ce moment-là, personne dans la famille Grindelwald n'était encore animagus. Être la première me donnait une sensation de puissance, mais surtout de liberté : je n'allais dépendre de personne. Enfin, si on ne compte pas les nombreux bouquins dans lesquels j'allais me plonger. De longues années intenses et riches en émotions vont alors s'offrir à moi.

✽ ✽ ✽

Plongée dans un long sommeil depuis plusieurs heures, beaucoup trop d'ailleurs, j'ouvris mes yeux d'un seul coup tout en me redressant comme dans ces films moldus où un mort-vivant crée la surprise générale. A côté de moi, ma mère fit un bond en arrière, prise d'un sursaut face à mon réveil brutal. « Un chat ! » Rapidement, un sourire chaleureux se dessina sur son visage si doux pour ensuite venir me serrer dans ses bras. « Enfin ! J'étais tellement inquiète ! Dormir deux jours de suite, ce n'est pas normal. Même si tout le monde sait à quel point tu tiens à ton sommeil ! » me dit-elle tout en riant. Encore sonnée par le moment que je venais de vivre, je répétais sans cesse le mot chat, comme si cela allait m'aider dans ma transformation. Folle de joie, je tournais en rond dans ma chambre, sous le regard étonné de ma mère. Cela tombait sous le sens. Le chat est un animal fantastique et aux nombreuses facultés. Même seul parmi tous, il est capable de faire face n'importe quelle situation. Mais ce qui me fascine le plus dans celui-ci, c'est la liberté et l'autonomie qu'ils acquièrent en si peu de temps. Tout ce que je recherchais.

✽ ✽ ✽

Ma toute première transformation réussie date maintenant de plusieurs années. Le résultat d'un dur labeur qui ne dura pas moins de cinq ans. Un aboutissement personnel et une satisfaction intense. Celles qui suivirent furent cependant assez … désastreuses dirons-nous. Certes, n'avoir que les oreilles de chat par moment ne me décourageait pas, je trouvais cela tellement mignon. Mais le but premier n'était sûrement pas l'esthétique. La métamorphose devait être totale, mais surtout, maîtrisée. Déclarée au Ministère de la Magie à vingt-quatre ans, je pouvais alors circuler sous ma forme animale en toute légalité. Ma maîtrise n'atteignait pas encore la perfection, mais je pouvais me pavaner dans les rues pendant quelques temps ainsi. La perfection se rapprochait à moi de jours en jours, jusqu'à ne penser plus qu'à cela. Parfois, je passais de longues heures enfermée dans ma chambre à répéter encore et encore les gestes nécessaires. J'accordais à ce développement une importance primordiale, et cela s'accentua au décès de mon père. Enfin libérée de ce poids, cette personne qui m'empêchait de m'épanouir, je me lançais dans une formation afin de devenir professeur de métamorphose. Lorsque j'obtins le poste tant chéri à Poudlard, je me rendis très vite compte qu'être animagus apportait une sorte de crédibilité à ma condition de professeur. Ainsi, les élèves, ainsi que tout le corps professoral, savaient que mes compétences étaient solides. Ce n'était pas de la tromperie. Depuis maintenant deux années, la maîtrise de ce don est complète. Me transformer à n'importe quel moment m'offrait de nombreuses possibilités. Espionner les élèves dans les couloirs n'était certes pas très moral, mais cela me permit de faire face à leur véritable pensée sur ma manière d'enseigner. Cela ne dura bien sûr pas éternellement. Je m'affichais sans aucune discrétion sous ma forme féline devant les élèves qui à la longue réussissaient à ma reconnaître. Cependant, c'était assez suffisant pour me laisser le temps d'améliorer mes cours. Tout devint tellement plus simple. Malheureusement, tout a une fin. Mon objectif premier était simple : être libre. A présent, cela prend une toute autre dimension. De lourdes menaces pèsent sur le monde sorcier, notamment sur les né-moldus. Marius, la personne qui m'est la plus chère aujourd'hui risque sa vie à tout instant. Pour mettre un terme à cette peur, il faut savoir user de ses compétences. Et la mienne, en toute évidence, allait énormément nous servir. Ce mouvement, appelé les Mangemorts, devraient redoubler d'attention. Un simple chat, aussi blanc, pur et mignon soit-il, n'est pas toujours innocent. Il faut se méfier des oreilles qui traînent.

Prénom et nom : Hermès P. Bright-Lawburry
Année d'étude ou profession : Neuvième année d’étude, parcours de l’enseignement magique et de la culture.
Âge : 20 ans
Particularité désirée : Don du troisième œil.
Motivations pour avoir cette particularité : Renforcer le paradoxe de sa personnalité. Hermès est une fille assez particulière dans la mesure où sa plus grande crainte est elle-même. Elle refuse l’échec et se doit, se veut, de tout maîtriser dans sa vie. Ainsi, le don de médium aurait tout d’abord un effet déstabilisateur, profondément frustrant car elle aurait l’impression de perdre pieds à chaque fois, que c’est une chose qu’elle ne maîtrise pas comme elle voudrait. Elle n’a pas l’habitude qu’une chose lui échappe, et ça l’horripile autant que ça la fascine et l’effraie. Ensuite, dans la mesure où obtenir ce don sera possible, il ferait parti d’un évènement clef de son passé (ça, c’est pour le rp ci-dessous). Ce don accentuerait la solitude autour de Hermès, ça l’éloignerait des autres autant qu’elle s’en éloigne elle-même, alors que la solitude est certainement ce qu’elle redoute le plus. En plus de son propre comportement, ce don l’emmènerait toujours plus bas quand elle voudrait avancer. Il accentuerait ses contradictions. Elle se pousse à l’isolement alors que c’est ce qu’elle rejette, et ce don ne l’aide pas à améliorer ça. Hermès se bat contre elle-même, et ce don revient pour lui rappeler qu’il y a toujours cet aspect d’elle-même qu’elle ne peut pas combattre. D’autant plus née moldue, et avec la prédiction de l’accident meurtrier d’une partie de sa famille, elle s’est retrouvée totalement isolée de sa famille, rejetée. C’est un combat perpétuel pour retrouver cette estime familiale perdue. Un don qui l’a également perturbée et qui, au lieu de la tenir éloigner du feu, l’a au contraire encore plus poussé vers cette passion décalée. Elle perd les pédales.
Depuis combien de temps votre personnage a cette particularité : Hermès possède cette particularité depuis une treizaine d’années, elle était âgée de sept ans quand elle fut assaillie pas sa première « vision ».
Maîtrise du don : Environ 2/5, ce qui reste très aléatoire et vraiment peu maîtrisé. Et très frustrant pour la demoiselle qui refuse de ne pouvoir contrôler sa vie normalement.

RP d'acquisition :
Elle lui avait déjà demandé une fois, dix fois, des centaines de fois, de ne jamais toucher à ces allumettes. Mais c’était plus fort qu’elle, plus fort que la loi de la gravité, la loi de l’emmerdement maximum ou le fonctionnement sanguin de son corps. Plus important encore que la vie ou la mort ; c’était son obsession. La mécanique de son être, tout en lui n’aspirait qu’à s’en saisir. Attraper fébrilement ce piètre paquet de carton, et frémir d’impatience, d’admiration. De puissance. Hermès n’était pas de ces enfants sages, de ces petites filles qui jouaient aux poupées. Son prénom, disait-on, n’était pas digne de son genre. Elle n’était guère plus qu’une jeune personne tumultueuse, qui s’intéressait à ce qui ne devait pas intriguer un enfant. Alors elle l’avait fait. Pour bafouer une ultime fois les psalmodies de sa mère, pour braver cet interdit que des centaines de paroles répétées n’avaient fait que scintiller. Grimpant comme elle savait si bien le faire du haut de ses sept ans, Hermès attrapa la boîte rectangulaire qui trônait sur les hauteurs du buffet, pillant de jouissance comme un oisillon. La petite fille déguerpit aussitôt son butin obtenu puis précieusement serré contre son cœur ; il ne fallait pas qu’on la prenne sur le fait. Dans l’imaginaire commun des enfants – ou seulement dans le sien, la frontière entre les deux pouvait s’avérer bien maigre – les placards étaient hantés. Par des monstres, des cauchemars. Hermès, elle, se disait qu’elle avait dompté l’armoire de sa chambre aussi bien que le dessous de son lit et s’enfermait souvent dans cet enclos étroit. Son antre. Petite fille au regard pétillant de malice intrépide, elle se glissa le long du panneau de bois intérieur pour s’échouer dans l’un des coins poussiéreux de sa cachette. La porte se referma doucement ; tandis que dans un craquement, la lumière expulsa les ténèbres aussitôt qu’ils voulurent engloutirent l’enfant.

De ce genre de ténèbres qui précède toujours une chute.

La fascination naissante qu’elle entretenait pour le feu n’était pas passée inaperçue aux yeux de sa famille, Hermès s’était toujours vu l’accès interdit de près ou de loin à tout ce qui pouvait faire naître une flamme. L’on se disait qu’il s’agissait là d’un passage préalable, d’une conséquence à la soif de connaissance d’une petite fille. Quand d’autres posaient des questions, elle agissait. La lueur incandescente du bout de bois se consumant ne l’inquiétait pas outre mesure, malgré le fait que ce n’était nullement l’endroit pour ce genre d’activité au risque de voir sa cachette devenir une prison de flammes ; elle en était captivée. L’allumette devenait cendres entre ses mains, le feu palpitait dans ses prunelles noisette. Et les iris dansent, dansent et valsent avec cette source de lumière. Brillent d’envie, de joie, de vie. Et de néant. Tout se perd, tout s’effiloche, ça escarmouche et ça l’abandonne à l’horreur. Hermès n’est plus dans son placard, bien que toujours entre quatre murs. À l’exception que ces-dits murs sont en mouvement. Ce n’est plus la flamme irradiant de chaleur et de mystère qui lui fait face, mais le regard bienveillant de son père. Elle se fiche bien de ce qu’il voudrait lui dire, du pourquoi la regarde-t-il ainsi. C’est à l’allumette qu’elle pense, à ce bâtonnet en feu qu’elle a laissé tomber par terre par inadvertance ; sinon pourquoi ne l’avait-elle plus entre ses mains ? Le regard se perdant définitivement dans un inconnu qu’elle seule avait connaissance à l’instant, prostrée entre des vêtements parfaitement pendus et le bois de l’armoire, Hermès ressemblait à une poupée échouée. L’allumette lui glissa des doigts, et rien n’arrêta sa course. La voiture file sans émettre le moindre signe de ralentissement, pourtant le virage vers lequel elle se précipite est dangereux, tout le monde le sait. Mais son père ne semble pas inquiet, ni réellement préoccupé par la route qui défile. Il ne cesse de se retourner vers elle, son regard est empreint d’inquiétude paternelle alors que le sourire qu’il affiche se veut rassurant. Il l’était, moins que le précipice qui se dessinait devant eux. Elle le voit, alors qu’il se retourne encore vers elle. Elle voudrait le prévenir, lui dire de tourner. Hurler. Un râle sourd monta de la gorge de l’enfant de marbre, avant de mourir étouffé d’angoisse. La sensation de chute était si saisissante que la fillette s’affaissa sur le sol, son cœur bondissant dans sa poitrine comme s’il voulait prendre son envol. Sortir de là. C’est une carcasse de voiture s’embrasant au bas d’un précipice qui illumine la faible clarté du soir. Le virage était dangereux, tout le monde le savait, pourtant il n’avait pas ralenti. Rien ne sort pour autant de sa bouche, alors que la panique la gagne dès lors qu’elle ne distingue aucun mouvement de son paternel à l’avant. Il fait chaud soudainement, trop soudainement, et la fumée s’installe dans l’habitacle. Le souffle de sa respiration s’accéléra, devint chaotique. Il fallait qu’elle respire, les images s’étaient aventurées trop loin dans sa pauvre réalité. Elle s’étouffait. Des gouttes de sueur perlaient de son visage au milieu de ses larmes, alors que ses goulées d’air prenaient l’aigreur du ciment dans ses poumons. Elle le sent venir, s’installer, se prélasser sur les pores de sa peau. Elle le sent lécher autant l’oxygène que son existence. Elle voudrait hurler une nouvelle fois mais la fumée qu’elle aspire l’étouffe. Elle brûlait. Un piètre gémissement rauque brava la barrière de ses lèvres, alors que son front brillait sous la sueur. Elle ne sentait plus rien, ni les larmes desséchées sur son visage, ni les extrémités de ses membres. Une odeur de pourriture, une odeur de chair brûlée s’insinue au travers de la brume déjà nauséabonde. Les flammes viennent lui calciner la peau, la faisant fondre avec la ceinture de sécurité toujours attachée. Ça la ronge de l’intérieur, de l’extérieur. Ce ne sont pas ses mèches blondes qui tombent devant ses yeux fous dans un nuage de cendres, ces cheveux-là sont bruns. Comme ceux de sa sœur. Sa sœur qui brûle vive. Ça la déchire, ça l’aspire. Et ça atteint ses muscles, puis ses os, à chaque barrière redevenue poussière. Un cri d’agonie déchira l’isolement de l’armoire, le silence de la bâtisse, l’espace et le temps. Et dans l’armoire, une enfant à la peau lacérée par les griffures qu’elle s’était infligée. Comme pour amoindrir la douleur d’une brûlure.

Prénom et nom : Elseann R-F. Volkova.
Année d'étude ou profession : Neuvième année d'étude, parcours Artisanat magique et commerce.
Âge : 20 ans.
Particularité désirée : Télékinésiste.
Motivations pour avoir cette particularité : Ce serait un don hérité du côté maternel de la lignée, un don qui n'apparaîtrait qu'une fois par génération et par branche, sachant qu'il n'y en a pas trente-six non plus, puisque préserver la pureté raréfia les représentants dans la famille. Dans l'histoire, cela divisera les soeurs, jumelles et particulièrement différente, créant une jalousie certaine, une rivalité incontrôlable, et un drame inexplicable. Quand Elseann se plaça du côté sorcier, Ellea désirât découvrir les moldus, mais une rixe dans laquelle elle furent prises lâcha une balle perdue visant dans un premier temps la sorcière si fière. La télékinésie se déclenchant instinctivement détourna l'agression vers sa soeur, Ellea n'y survivant pas. De là partirait une culpabilité enfouie, fragilisant son ouverture d'esprit et la poussant à détester toutes les armes moldues et la plupart de ces hommes sans magie qui, pour elle, demeurent alors des barbares. C'est un résumé car l'histoire sera assez complexe. Tout cela pour dire qu'il s'agit d'un fil conducteur historique assez important.
Depuis combien de temps votre personnage a cette particularité : C'est une particularité de naissance qui ne se manifesta cependant qu'à l'âge de 4 ans.
Maîtrise du don : 3/5; elle sait diriger ce qu'elle veut attraper, dans un état de maîtrise émotionnelle elle sait s'en servir sans grand mal, mais une forte angoisse la rendrait dangereuse et dévastatrice. Elle ne sait pas arrêter les côtés instinctifs et défensifs de sa faculté.

RP d'acquisition :

« Crois-tu qu’elle soit cracmole .. ? » s’inquiétait ta mère, assise dans le grand salon du manoir bulgare, près de la cheminée, tandis que ton père lisait le journal. Tu devais avoir quatre ans, et rien chez toi, douce enfant, n’indiquait que tu ais hérité des talents magiques accordés à ta famille. C’était d’autant plus inquiétant que la branche maternelle de ta lignée était pourvue d’un don fort particulier, aussi craint que recherché, nommé ‘télékinésie’. Les enfants développaient très tôt cette aptitude, signifiant ainsi qu’ils seraient aussi puissants que l’étaient ses ancêtres. Mais pas toi. Toi tu étais une enfant sage, fort silencieuse, qui rapidement avait fait ses nuits. « Ne t’en fais pas, Anne. Peut-être est-ce Ellea qui manifestera ce que tu attends si désespérément. » Ivan était le genre d’homme à ne pas s’en faire pour si peu, fier et droit, il ne se laissait que rarement envahir par la crainte ou l’irrationnel de quelques phobies. C’était un homme ambitieux et courageux, un homme droit et pourtant étrangement déloyal.. quoi qu’il fut toujours loyal envers lui-même, ce qui n’était déjà pas mal. « Nous avons trois enfants, après tout. » avait-il ajouté tandis que la maîtresse de maison s’acharnait sur de la couture dans l’espoir de ne plus penser. Il était vrai que vous étiez trois, trois petits énergiques, en bonne santé, qui ajoutaient au prestige d’une branche dés lors jugées fertile. Dans le froid de l’Est, j’oserais dire qu’il faut bien se réchauffer. « L’un n’est pas de nous, Ivan. » Certes. Mais nul n’était informé de ce détail. Tu étais la dernière née, la seconde jumelle, et si Ellea avait déjà fait exploser son nounours polaire lors d’une colère mémorable, rien ne semblait pouvoir t’ébranler. L’on te soupçonnait même d’être muette, tout du moins jusqu’à ce que tu réclames, l’année passée, un des livres d’images hors de ta portée. La gosse étrange de Volkov, c’était ainsi que les voisins te qualifiaient, mais tu étais trop jeune pour comprendre. « Les tests ont prouvé qu’il était aussi pur que nous. » Oui, le seul garçon de la fratrie n’était pas légitime, seulement il avait été trouvé devant la porte, une nuit de novembre, et le couple en mal d’héritier s’en était entiché. Tu étais arrivée quelques temps plus tard, comme un miracle inespéré, avec ta sœur. Ce matin là, tu te trouvais dans ton petit lit, à l’étage, éveillée par le chant de quelques oiseaux timides, et tu attendais silencieusement, le regard bleuté fixé sur ta licorne en peluche, hors de portée. J’ignore ce qu’il se passait dans ta tête de gamine, comme je ne saurais expliquer ce qui te poussa à tendre la main sans prendre la peine d’avertir tes parents de ton réveil, toujours est-il que ta concentration sur le doudou ne fut jamais si grande. Tu la voulais, avec toute l’exigence enfantine dont tu pouvais faire preuve.

Fracas. « Qu’est-ce que c’était ? » Le bruit qu’avait fait ta petite expérience venait de raisonner dans l’entièreté de la demeure, réveillant Ellea qui, ni une ni deux, se mit à pleurer avec conviction. Lorsque ton père ouvrit la porte à la volée, il découvrit les bibelots renversés et la licorne suspendue dans les airs, voguant hasardeusement jusqu’à tes menottes tendues vers elle. « Anne, monte vite ! » s’était exclamé ton père, peut-être plus choqué par le carnage provoqué que par l’aptitude dévoilée elle-même. Tu avais expulsé la plupart des babioles exposées sur l’étagère au devant de ta licorne afin de la récupérer, bien que cela n’est pas été réfléchi. A quatre ans, il ne s’agissait que d’instinct, tu ignorais aussi bien ce que cela impliquait que la nature exceptionnelle de la chose. Tout ce qui t’intéressait, c’était le réconfort. Tu n’étais pas vraiment câline envers tes géniteurs, c’était plutôt Ellea, la tactile. « Pourquoi sembles-tu si.. pressé.. » la question vint mourir sur le bord des lèvres de ta génitrice tandis que la peluche terminait son vol indécis dans tes bras, lâchée brusquement pour que tu puisses la rattraper avec une habileté discutable.

Les pleurs de ta sœur attirèrent finalement l’attention, poussant Anne à la prendre dans ses bras, la lovant contre son corps fin et gracieux. Vous partagiez sa blondeur presque lunaire. Ton père lui, vint s’accroupir près de la barrière de bois qui empêchait une chute potentiel, car Volkov n’était jamais trop prudent. « En voilà donc une demoiselle inventive.. » te souffla-t-il en esquissant un de ces sourires aussi sincères que rares. Tu lui le lui rendis, tes grandes billes le regardant en coin, timidement, en serrant le gain de ton exploit contre ta petite enveloppe charnelle. L’image même du calme. Il posa sa main imposante sur ta minuscule joue de porcelaine, t’offrant une douce caresse emplie de toute la fierté et du soulagement dont il pouvait faire preuve, car s’il n’en montra jamais rien, il n’était pas très enclin à se trouver avec une enfant dépourvue de talent. Je crois ne pas me tromper en disant que cet héritage t’apporta toute son exclusivité durant les années suivantes, mais également des contraintes car il te voulut prodige parmi les prodiges. Peut-être même Ellea n’aurait pas trépassé si tu n’avais pas été l’élue d’une génétique capricieuse. Un enfant par branche hérite de la télékinésie, c’est ainsi ; nul n’y peut rien. Le sort demeure le sort, pour ta plus intense douleur.

900 mots.

Remus J. Lupin a écrit:

C'est un oui pour moi J'ai adoré te lire - tu as une de ces plumes, j'adore - et je pense que tu pourrais faire quelque chose de grandiose avec ce don au niveau de son exploitation en rp Une histoire de famille et tout, bref j'y adhère totalement Encore deux oui, et le don est à toi