moi, le magicien,

prénoms : noelline, marie. je ne sais pas vraiment d'où le premier vient, je n'ai jamais pensé à poser cette question à mes parents, mais rares sont ceux qui connaissent mon second prénom - marie comme la vierge marie oui - et certains n'ont même pas connaissance du premier. noé. voilà comment on m'appelle le plus souvent, ici. c'est plus simple. noelline, c'est la petite française qui vient de débarquer à poudlard. et je ne suis plus cette fille-là. nom : delacroix. le nom de mon père, de ma mère, de mon frère. je suis une delacroix. un nom qui a un certain pouvoir, une certaine prestance mais ce n'est pourtant que le nom d'une modeste famille française. nature du sang: née-moldue. je suis en effet la première sorcière de ma famille. mes parents sont tout ce qu'il y a de plus moldus et redoutent la magie - ils ont d'ailleurs mis un bon moment avant d'accepter le fait que je sois différente. âge : 18 ans. j'ai atteins la majorité sorcière l'an passé, et la majorité moldue il y a quelques mois. l'âge d'or. la vie d'adulte s'offre à moi dans un monde comme dans l'autre. date et lieu de naissance : un 15 juillet, à Bora bora. Le lendemain de la fête nationale française, à l'autre bout du monde. Ma mère était partie en vacances avec une amie ; je ne devais pas arriver avant le mois prochain. Et pourtant, j'ai été capricieuse et j'ai décidé de pointer le bout de mon nez à ce moment-là. je suis venue chambouler tout ses plans. nationalité : française. de pure souche, selon mes parents. pas un seul ancêtre connu ne vient d'au-delà de nos frontières. la belle affaire. année d'étude : huitième année. j'ai eu une scolarité régulière, ininterrompue. et j'espère que cela continuera ainsi, je n'aurais pas envie de redoubler. niveau scolaire : moyen. disons que j'ai des matières dans lesquelles j'excelle et d'autres dans lesquelles je suis moins bonne. et je travaille régulièrement afin de maintenir un certain niveau. parcours scolaire : médicomagie. et je dois vous avouer que ce parcours est loin d'être une partie de plaisir - surtout pour cette première année, je travaille énormément afin d'avoir ma moyenne puisque la médicomagie est loin d'être un sujet facile à étudier. c'est pour devenir potionniste que j'ai choisi ce parcours magique. votre baguette : Taillée dans du bois de rose, elle mesure 23.1 cm et contient une patte d'acromantula. droite et souple, elle n'a aucune prédisposition particulière. made in france, par l'un de nos fabriquant les plus réputés. matières favorites : les potions et la botanique. deux matières que j'affectionne tout particulièrement depuis ma première année d'étude. je ne saurais donner plus d'argument que cela ; c'est ce qui m'intéresse, voilà tout. matière détestée : anatomie. comme je ne souhaite pas devenir médicomage ou guérisseur, je n'arrive pas à m'intéresser à cette matière. je n'ai pas besoin d'en connaître tous les détails afin de devenir une bonne potionniste. c'est pour moi une perte de temps. votre patronus : aucun. j'ai énormément de mal avec le patronus, et je n'ai encore jamais eu l'occasion de voir sa forme corporelle. un nuage de fumée argentée. voilà tout ce que j'arrive à produire - au mieux. mais je ne perd pas espoir : je finirais bien par y arriver un jour ou l'autre..face à l'épouvantard : un canard. un traumatisme de mon enfance sans doute, ces bestioles me filent la chair de poule. ils complotent contre nous, j'en suis sûre ! particularité magique : aucune. et j'en suis bien heureuse. imaginez la réaction de mes parents si j'avais été animagus ou quelque chose dans le genre. j'crois qu'ils s'en seraient jamais remis.

le test de personnalité du choixpeau,

Ce qui va suivre est nécessaire afin de déterminer la maison dans laquelle vous allez être réparti. Néanmoins, ne visez pas une maison, mais faites vraiment votre personnalité. La maison devrait suivre en fonction de ça et ainsi, vous aurez celle que vous vouliez.

une potion : le véritaserum. Un sortilège : failamalle. une chanson : i will follow him un instrument de musique : pas d'instrument, un chœur. un bijou : un pendentif avec une croix en or au bout. une insulte : "idiote" est la seule pseudo-insulte qui pourrait franchir ses lèvres. une phobie : le vide. une couleur : blanc. une créature magique : un cheval volant. un sorcier célèbre : Lord Stoddard Whiters. un objet moldu : une fourchette. un parfum de dragée surprise de Bertie Crochu : thé vert. un endroit : une terrasse. un mot doux : mon ange. un conte : Blanche-Neige, des frères Grimm.

généreux ● ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ égoïste ; sociable ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● solitaire ; loyal ● ● ● ● ● ● ● ● ● ○ infidèle ; téméraire ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ lâche ; travailleur ● ● ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ paresseux ; clairvoyant ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ aveugle ;créatif ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ ○ pragmatique ; patient ● ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ pressé ; fougueux ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ calme ; malin ● ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ sérieux ; ambitieux ● ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ j'en foutiste ; colérique ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ contrôlé: joueur ● ● ● ● ● ○ ○ ○ ○ ○ mauvais perdant ; séducteur ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ timide ; bruyant ● ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ discret ; orgueilleux ● ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ à l'écoute ; gourmand ● ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ calculateur ; méfiance ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ naïveté

hiver ou été : été. quidditch ou lecture : lecture. patacitrouille ou baguette au réglisse : patacitrouille. argent ou amitié : amitié. st-mangouste ou ministère de la magie : st-mangouste.cavalier ou fou : fou. balais ou transplaner : transplaner. elfe de maison ou liberté : liberté. astronomie ou arithmancie : astronomie. chat ou chien : chien.

quelques gouttes de Veritaserum,

Nous vous demandons de répondre aux quelques questions suivantes afin de savoir votre avis sur les évènements du forum. Répondez-y avec précision, nous voulons vraiment savoir ce que vous pensez.


Que pensez-vous de l'attentat de Diagon Alley le 17 décembre dernier : Heureusement, la majorité de sa famille et de ses amis vit en France et ceux-ci ne sont pas sorciers ; personne n'a été blessé dans son entourage. Une chance. Pourtant, Noé est désolée pour les victimes, désolée pour les familles de celle-ci et pris avec ardeur pour le rétablissement des nombreux blessés. Certes, ses proches n'ont pas été touchés, mais elle n'arrive pas à conserver une certaine distance par rapport à cet évènement. Cela la touche comme si elle avait perdu un parent, un ami. Que pensez-vous des Mangemorts : Noé en a peur, tout simplement. La boule au ventre. Parce qu'elle est la fille d'un couple moldu, parce qu'elle fait partie des cibles de cette organisation. Alors, depuis leur apparition, elle essaie de se faire discrète, de ne pas se faire remarquer. Parce qu'elle sait qu'ils sont capables du pire et qu'elle ne veut pas être leur prochaine victime. Ces gens sont mal intentionnés et disent vouloir s'en prendre aux gens comme elle ; alors Noé tait ses origines. Pour vivre heureux, vivons cachés. Que pensez-vous de l'arrivée du consort de Dolohov, Minos Selwyn ? : La demoiselle fait partie des rares étudiants à n'avoir eu aucun problème avec Dolohov - elle n'est pas du genre à chercher les problèmes et n'a jamais eu à se retrouver en tête à tête avec la secrétaire de l'éducation (elle a d'ailleurs du mal à croire à ces histoires de plumes de punition, quelle idée saugrenue !). Elle ne voit donc pas de quoi se méfier du consort de celle-ci. Certes, il est aussi amical qu'une porte de prison, mais il n'est pas là pour faire la conversation aux élèves non ? Et puis, si on l'a fait venir, il devait y avoir une bonne raison. Laquelle? Bonne question. Mais ce n'est pas ses affaires. Que pensez-vous des sept mystères de l'école : La française croit dur comme fer à ces mystères - elle s'inquiètes d'ailleurs concernant la salle maudite du premier étage et la cabane hurlante qui ont tendance à l'effrayer. Cependant, elle n'est pas curieuse au point de vouloir à tout prix les découvrir. Elle préfère laisser ça à quelqu'un d'autre, à quelqu'un de plus intelligent. Elle a beau être patiente, elle sait d'avance que la résolution de ses mystères sera ardue et préfère ne pas tenter.

à l'intérieur de ma pensine

CROYEZ EN CE QUI VOUS AIDES à MIEUX DORMIR LA NUIT. Tes yeux étaient fermés, tes bras tendus. Tu tenais la main de ton frère, celle de ta mère et, calmement, tu écoutais ton père prononcer quelques paroles, celles-là même que tu entendais quotidiennement depuis bien des années, celles qu'il répétait avant chaque repas, lorsque vous preniez place à table. Une prière, un remerciement adressé à Dieu. Un bruit léger parvint à tes oreilles et, discrètement, tu ouvris un oeil afin de voir d'où celui-ci provenait. En face de toi, derrière ton père, un volatile tapait son bec contre la fenêtre. Un hibou grand-duc. Tu fronças les sourcils et tu pressas la main de ton frère dans la tienne pou forcer celui-ci à ouvrir les yeux ; ce qu'il fit d'ailleurs, te lançant un regard noir au passage - on n'interrompait pas une prière sans une raison valable. Mais d'un signe de tête, tu lui fit prendre conscience de la présence de l'animal et son regard changea : de la colère, il passa à la surprise. « Papa? » Mais ton père ne s'interrompait pas. Ta mère, elle, avait au contraire ouvert les yeux et fusillait Joseph, ton frère, du regard. Votre génitrice n'aimait pas les imprévus ; elle aimait son quotidien, sa tranquillité. Elle avait son propre programme et chaque jour se ressemblait chez elle, chose qui ne la dérangeait pas le moins du monde. Le hibou continuait de toquer à la fenêtre et ton frère répéta : « Papa? » Cette fois, il soupira et se tourna vers ton frère, l'air profondément agacé. « Cela est-il si important pour m'interrompre maintenant ? Tu connais pourtant bien l'importance que notre famille accorde à ces moments. » « Il y a un oiseau devant notre fenêtre. » Sceptique, ton père se retourna pour se retrouver nez à nez avec le hibou. Le silence est revenu dans le pièce alors qu'il se lève pour ouvrir la fenêtre ; l'oiseau s'envole et vient se poser sur la table, juste à côté du rôti - ce qui arracha une grimace de dégoût à ta mère. Ton frère, lui, s'approchait de la bête pour prendre ce qu'elle tenait dans ses griffes - une lettre. Il observa un moment l'enveloppe, surpris, presque comme s'il avait peur que celle-ci le mange avant de se tourner vers toi pour te donner ce qu'il avait dans les mains. « C'est pour toi. » Pour toi? Qui aurait pu te faire parvenir une lettre par hibou? Dans ton entourage, personne n'utilisait ce genre de technique pour communiquer - la poste suffisait. Institut Beauxbâtons. Une école? Étrange. Tu brisas le sceau, tu lus la lettre. Et lorsque tu arrivas à la fin, elle s'échappa de tes mains. « Alors? » demandait ton père, mais tu ne lui répondais pas. Tu étais incapable de parler, tu essayais de comprendre. Tu essayais de te convaincre que cette lettre n'était qu'un canular et pourtant, au fond de toi, tu avais envie d'y croire. Ta mère s'empara de ta lettre et, plus elle avançait dans sa lecture, plus son visage devenait livide. « Qu'est-ce que... Qu'est-ce que cela signifie? » Un hibou pour t'annoncer que tu étais une sorcière, que ta place était à autre part. Un énorme chamboulement dans ce quotidien qui était le vôtre, où l'on mangeait un rôti chaque mercredi midi et où l'ont allait faire les courses tous les samedi matins à dix heure tapantes. Les imprévus ? Très peu pour les Delacroix. Et cette lettre-là n'avait jamais été au programme. Tu n'étais pas comme tes parents, tu n'étais pas comme ton frère. Et ta famille était effrayée par ce qui sortait de l'ordinaire.

ÇA FAIT MAL DE GRANDIR, CHANGER. SI ON VOUS DIT LE CONTRAIRE, C'EST UN MENSONGE. « T’as déjà embrassé une fille ? » Tu levais la tête vers elle, surprise. À tout juste seize ans, tu n’avais encore jamais embrassé de garçon alors une fille...? De toute façon, cela ne se faisait pas ; tu ne comprenais pas l’intérêt de la question de ton amie. Embrasser une fille, ce n’était pas bien, ce n’était pas normal. On te l’avait maintes et maintes fois répété lorsque l’on avait fait ton éducation religieuse, avant que tu n’entres à Beauxbâtons. C’était une femme et un homme. Deux femmes ou deux hommes, ça ne fonctionnait pas. Et c’était malsain ; ces gens-là finiraient en enfer pour sûr. Alors, une grimace s’était invitée sur ton visage lorsque la question avait franchis les lèvres de ton amie. Celle-ci te fixait d’ailleurs de ses deux grandes prunelles brunes, l’air on-ne-peut-plus sérieuse. Elle attendait une réponse. Alors, tu haussas les épaules, essayant de répondre d’un air détaché : « Tu l'as déjà fait, toi ? » Au fond, tu devais admettre que cela t’intriguait. Embrasser quelqu’un du même sexe que soi-même. Quelle idée. Tu te demandais comment certains individus pouvaient avoir envie de faire ce genre de choses ; ça t’échappait totalement, tu ne comprenais pas. Ton amie secoua la tête avant de détourner le regard. « Jamais. Mais j’espérais que... enfin, tu vois. » Non, tu ne voyais pas. Tu ne voyais pas du tout ce qu’elle voulait dire. Et tu n’étais même pas sûre d’avoir envie de le savoir. Pourtant tu gardais le silence, ton regard perdu dans le vide. Tu fixais la haie du jardin, sans vraiment la voir ; tu étais presque absente. Pourtant, tes oreilles restaient attentives : tu entendais ton amie soupirer, respirer. Tu l’entendais poser sa main sur l’herbe, remettre sa jupe en place. Mais tu la connaissais – vous étiez amies depuis plus de dix ans maintenant – et tu savais qu’elle n’était qu’en train de réfléchir à la manière dont elle pourrait continuer. Et effectivement, elle ne tarda pas à reprendre la parole : « Tu veux pas qu’on essaie ? » Tu te tournais vers elle, outrée. Essayer, l’embrasser ? Elle était tombée sur la tête. Savait-elle à quel point il était anormal de songer à ce genre de truc ? Sans doute ne s’en rendait-elle pas compte – la pauvre, elle n’allait pas à l’église : Dieu ne pourrait rien faire pour sauver son âme si elle continuait sur ce chemin-là. Tu devais la sauver afin qu’elle puisse connaître le salut. « C’est... mal. Enfin. Ca ne se fait pas. Deux femmes ensemble, c’est malsain. » Du coin de l’œil, tu la vis lever les yeux au ciel et sourire faiblement. Tu n’aimais décidément pas du tout la tournure que prenaient les événements. C’était bizarre. Et encore, tu trouvais ce mot bien trop faible pour décrire la direction empruntée par votre conversation. « Arrête donc de répéter tout ce que tu entends à l’église. Allez, tes parents n’en sauront rien, ça restera entre nous. » Tu levas les yeux sur ta maison, hésitante. C’était un après-midi de juillet ; tu étais dans ton jardin avec ta voisine et meilleure amie, dans un coin situé un peu à l’écart du reste. Vous étiez cachées, entourée de haies. Presque seules au monde. Et pourtant, tu ne savais pas quoi lui répondre. Tes parents ne vous verraient pas et tu lui faisais assez confiance pour savoir qu’elle n’irait pas le répéter. Mais, embrasser une fille ? Tu ne pouvais pas, c’était anormal. Tu étais déjà considérée comme telle au sein même de ta famille depuis que tu avais appris que tu étais une sorcière alors si en plus tu te mettais à faire ce genre de chose avec un individu du même sexe que toi... Non, tu ne pouvais pas. Et devant ton manque de réactivité, ton amie poussa un soupir : « Allez, ça te fera de l’expérience. Tu ne voudrais pas passer pour une quiche lorsqu’on essaiera de t’embrasser, non ? » Un point pour elle. Non, tu avais peur de paraître ridicule dans ce genre de situation. Et c’était pour ça que tu avais gentiment repoussé les avances d’un garçon l’année scolaire précédente, à Beauxbâton. La peur. « On est amies, Noé. Ce sera une simple expérimentation. » Tu baissais les yeux sur le sol, fixant une coccinelle qui venait de se poser sur un brin d’herbe. Une expérience, hein ? Ce n’était vraiment pas une bonne idée. Tes parents, ton frère ne te voyaient peut-être pas, mais Dieu avait toujours un œil sur toi et, s’il se passait quelque chose, il en serait témoin. « Je... Je sais pas... » Tu savais que c'était mal mais tu hésitais, alors que tu n'aurais pas du le faire. Quelques mots de plus finirent par te faire céder et ton amie s'approchait de toi pour prendre possession de tes lèvres. Un baiser doux, un peu maladroit. Un baiser d'adulte qui n'en restait pas moins enfantin. Un frisson ; étrangement, tu te sentais bien. Une expérience que tu ne réitérerais pas ; et dès le lendemain, tu irais à l'église pour te confesser. Premier baiser, dernier baiser. Quand tu rentreras en fin d'après-midi, tes parents t'annonceront ton départ pour l'Angleterre. Vous n'aviez pas assez pris vos précautions, ils avaient découvert ce qu'il s'était passé. Tu étais la honte de la famille. Non seulement tu étais une sorcière, mais en plus, voilà que tu te mettais à embrasser une fille - ton amie la plus proche en plus de cela. Alors, ils voulaient t'éloigner d'eux afin que tu ne leur causes plus aucun soucis. Tu allais devoir vivre en Angleterre, chez cet oncle que tu n'avais que trop rarement vu. Et à la rentrée, tu irais étudier dans une autre école. Tes parents s'étaient entretenu avec le directeur de Beauxbâtons pour prendre cette décision, comme si ton départ était planifié depuis des mois. Et peut-être qu'au fond, était-ce le cas. Tu étais une enfant anormale dans une famille qui avait ses habitudes. Tu étais venue tout chambouler. Et les Delacroix détestaient la touche d'imprévu que tu mettais malgré toi dans leur quotidien.

LE SEUL MOYEN DE SE REMETTRE LES IDÉES EN PLACE, C'EST DE TOURNER UNE NOUVELLE PAGE OU DE LAISSER UNE VIEILLE HISTOIRE REPOSER EN PAIX. Un soupir s’échappa de tes lèvres alors que tu relisais pour la énième fois cette lettre, la dernière que tes parents t’avaient envoyée. Tu n’iras pas en France cet été. Tu le savais depuis quelques semaines mais cette réalité ne te frappait que maintenant, alors que tu étais dans le train qui te ramenait à Londres. Ta place était en Angleterre, maintenant ; ta vie était ici et non pas dans le pays de ton enfance. C’était l’argument que ta mère avait utilisé dans sa missive. Pourtant, tu ne pouvais t’empêcher d’espérer voir tes parents sur le quai. Peut-être que cette lettre n’était qu’un canular, peut-être qu’ils voulaient te faire une surprise et qu’ils seraient là, à t’attendre avec un gros sourire. C'était sûrement ça, tu n'avais pas à t'inquiéter. Tu irais passer ton été dans la maison de tes parents, dans le sud de la France ; tu en étais persuadée. Alors, tu mis de côté des doutes, tes pensées négative et ton regard alla se perdre dans le paysage qui défilait à toute vitesse à l'extérieur. D'ici deux heures, vous arriveriez dans la capitale anglaise. Et tu serais fixée ; mais tu préférais penser à autre chose. Alors tu t'intéressas à la conversation de tes camarades, dont tu avais fait connaissance cette année à Poudlard, ta première année dans l'institut britannique. Tu ne t'en étais pas trop mal sortie, pour une étudiante fraîchement débarquée, qui n'arrivait pas à aligner trois mots d'anglais avant son arrivée. En une année, tu avais bien amélioré ta maîtrise de cette langue et tu ne t'étais pas trop mal intégrée. Un grand merci à ton besoin de sociabilité et à ton bavardage incessant. Les deux dernières heures du voyage passèrent à une vitesse folle et bientôt, tu te retrouvais sur la voie 9 ¾ de King's Cross. Alors que tes amis retrouvaient leur parents, tu quittais le quai puisque ta famille - étant Moldue - ne pouvait y accéder. Et une fois de retour dans le monde Moldu, tu vis qui t'attendais. Ton oncle, seul. À l'endroit même où il t'avait laissée t'en aller, en septembre dernier. Il s'avança vers toi et pris ton chariot. « Je suis désolé. Je les ai appelé la semaine dernière et ils m'ont dit qu'ils étaient trop occupés pour venir. » « Ne t'en fais pas pour ça. » Tu essayais de sourire, mais tu n'y arrivais pas. Au fond, tu avais toujours su que c'était comme cela que ça se terminerait. Tu n'avais fait que te voiler la face en espérant les voir apparaître comme par magie sur le quai. Ils ne voulaient plus de toi. Parce que tu étais une sorcière, parce que tu avais embrassé une fille. Parce que tu étais anormale. Au fond, c'était un peu comme si tu t'étais fait adopter par ton oncle - et heureusement que ce dernier était là. Tu savais que tu ne reverrais plus tes parents avant un bon moment et pourtant - naïve que tu étais - tu ne pouvais t'empêcher d'espérer le contraire.

méfaits accomplis,

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