Franck soupira en passant la main dans ses cheveux. On pouvait voir qu’il était anxieux. Pas vraiment à cause de son travail scolaire, pour le jeune homme cela n’avait toujours représenté qu’une simple formalité. Cela prenait du temps mais il n’y passait jamais des heures et des heures, du moins pas sur le même devoir ce qui faisait qu’au final, cela ne le dérangeait pas. Non, il était anxieux face à ce qu’il se passait à l’extérieur de l’école. Autant dire que le gala organisé par le ministère avait secoué tout le monde et que personne maintenant ne prenait plus les Mangemorts pour une bande de fanatiques qui allaient se calmer. Franck n’avait jamais cru qu’ils allaient se calmer de son côté vu le regard inquiet de sa mère pendant les vacances de Noël et les bribes de conversation qu’il avait intercepté entre elle et son père. Ils en avaient parlé tous les trois bien sûr et même si sa mère lui en disait beaucoup, elle ne lui disait pas tout. Franck se disait que c’était d’ailleurs peut-être mieux qu’il ne sache pas grand chose de ce côté là mais bon … Se trouver encore à l’école dans une situation comme celle-ci était pour lui assez difficile. Il avait vingt et un ans et maintenant il n’avait envi que d’une chose aider les autres. Bien sûr, il ne serait pas auror c’était clair vu son parcours mais ce n’était pas pour cela qu’il ne pouvait pas aider. Enfin bon, il devrait revenir compléter sa douzième année l’année prochaine de toute manière. Franck marchait dans les couloirs après le couvre-feu. Il s’en fichait, ce soir il en avait le droit vu qu’il devait faire ses rondes avec Lily. D’ailleurs, c’était elle qu’il allait chercher devant le portrait de la Salle Commune des Gryffondor début de leur ronde de ce soir. Franck aimait énormément passer du temps avec Lily et ce depuis que la jeune rousse était arrivée à Poudlard. Ils étaient rapidement devenus amis et maintenant, ils étaient de frère ou la sœur que l’autre n’avait pas ou dans le cas de Lily avait perdu. Ils s’entendaient à merveille et pouvaient parler de tous les sujets. Ces histoires de valeur du sang faisait d’autant plus peur à Franck que de nombreuses personnes dans son entourage étaient des nés-moldus ou des sang-mêlés. Lui était un sang-pur mais cela faisait longtemps dans sa famille que l’on ne prêtait plus attention à cela. Du moins, contrairement à ce que l’on pourrait penser en sachant que la mère de Franck est une Black, il a été élevé sans aucun préjugé face aux moldus et il ne comprend pas aujourd’hui qu’on leur voue une haine si profonde. S’il avait connu Serpentard, Franck et lui ne se seraient certainement pas entendus, comme cela avait été le problème avec les Fondateurs. En tout cas cette situation ne plaisait pas au jeune Londubat et peu importait que tout le monde essayait de calmer les foules, les familles semblaient tout de même assez paniquées. Les aurors étaient à l’affut du moindre signe et c’était normalement ce qui devrait rassurer tout le monde …

Arrivé devant l’entrée de la Salle Commune des Gryffondor, Franck arrêta de marcher et s’appuya contre le mur. Lily n’était pas là, il était en avance ce qui était normal. Il espérait qu’elle ne se soit pas plongée dans un de ses livres et ait oublié leur rendez-vous sinon il allait devoir faire la ronde tout seul et couvrir pour Lily mais aujourd’hui, il voulait lui parler, il en avait besoin. En plus, il voulait savoir si la jeune rousse avait réfléchis à ses sentiments envers le jeune Potter. Rien que d’y penser, un sourire arriva sur les lèvres de Franck. Ces deux-là étaient quelque chose et pourtant, le jeune Londubat se voyait dans quelques années à leur mariage sans aucun problème. En fait, il n’y avait que Lily qui ne s’y voyait pas, il fallait être honnête. James de son côté envisageait cela depuis longtemps très certainement. Après quelques minutes d’attente, Lily finit par sortir de l’ouverture du portrait et sourit à Franck qui déposa un baiser sur sa joue pour lui dire bonjour. « Comment tu vas aujourd’hui Lily-Jolie ? » Il n’avait pas pu s’en empêcher, le surnom de James lui allait à merveille mais il l’énervait aussi à merveille et Franck ne pouvait pas s’empêcher de l’utiliser un sourire en coin sur les lèvres.